fondateurs - Jardin des lettres 6e (2013)

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PARTIE iV
Textes fondateurs
La Bible et autres textes
fondateurs
Chapitre 7
Objectifs
p. 192 à 217
et démarches du chapitre
▶▶ Ce chapitre suit ceux consacrés aux récits épiques de l’Antiquité grecque et romaine. Il cherche à respecter un équilibre
entre la reconnaissance du caractère spécifique des livres « sacrés » qu’on ne peut traiter comme simples « récits » et la
neutralité qu’impose le cadre du collège. Comme les programmes le stipulent : « Le socle commun de connaissances et
de compétences prévoit, au titre de la culture humaniste (pilier 5) que, tout au long de la scolarité au collège, les élèves
soient préparés à partager une culture européenne par une connaissance des textes majeurs de l’Antiquité (l’Iliade et
l’Odyssée, récits de la fondation de Rome, La Bible) », et que soit ménagée en classe une « première approche du fait
religieux en France, en Europe et dans le monde, en prenant notamment appui sur des textes fondateurs (en particulier
des extraits de La Bible et du Coran) dans un esprit de laïcité respectueux des consciences et des convictions ».
▶▶ C’est pourquoi le chapitre envisage les textes sacrés sous l’angle littéraire et favorise la rencontre entre des récits issus
de cultures différentes.
▶▶ Il fait aussi le choix d’accorder une large place à l’iconographie. Les œuvres ont été choisies pour permettre aux élèves
de peu à peu s’approprier une culture patrimoniale commune, de savoir reconnaître des thèmes ou des figures présents
dans les textes sacrés. Au professeur de choisir entre une étude de l’œuvre en elle-même ou en relation avec les textes.
Organisation
du chapitre
et choix des axes de lecture
Découverte
L’annonce du déluge
p. 194-195
Cette double page propose une confrontation de trois textes
fondateurs évoquant le même épisode. En faisant découvrir la
variété des textes fondateurs, elle permet de montrer l’universalité du mythe du déluge.
1. Un texte des origines, l’épopée de Gilgamesh
●● Pistes didactiques
L’épopée de Gilgamesh est souvent présentée de manière
simplifiée, sous la forme d’un récit en prose aisé à lire. Ce
choix peut parfaitement se justifier. Nous avons voulu, ici,
faire le pari que la version la plus proche du « texte » d’origine
pouvait aussi toucher les élèves par sa force poétique et la
surprenante modernité de ses thèmes. Aussi avons-nous opté
pour des extraits pris dans la traduction de référence, celle de
Jean Bottéro, avec la mise en page correspondant à la présentation sous forme d’épopée. L’idée est de pouvoir exploiter les extraits de plusieurs manières possibles : soit comme
une sorte de lecture cursive en classe, que l’on commente au
fur et à mesure, en s’aidant de manière souple des questionnaires qui sont plus ici des accompagnements que des questions sur le texte au sens habituel de la lecture analytique ; soit
en mettant l’accent sur certains passages en particulier, pour
en extraire des pistes de réflexion que l’on cherche ensuite
à approfondir à partir des questions qui correspondent à
chaque fragment de texte.
Comment avons-nous fait le choix de ces extraits ? Il nous a
semblé qu’il convenait de cerner, dès le début, ce qui fait le
sens même de la quête de Gilgamesh, à savoir comprendre
ce que signifie être un homme, et donc être mortel. L’extrait 1
pose la complexité du personnage, en partie dieu, en partie
homme. Ensuite, il s’agit de montrer comment se comporte
ce héros, et ses défauts le rendent certainement plus vivant
et plus humain que si l’on se contentait de le voir comme un
roi tout puissant. Le chapeau qui précède l’extrait 2 le présente comme un tyran, et explique le passage qui décrit la
création d’Enkidu. Nous avons d’ailleurs tenté de « fondre »
ces chapeaux le plus possible dans la trame de l’épopée, afin
de faciliter la lecture en continu. Le personnage d’Enkidu est
essentiel dans le récit : il est, au début, à l’opposé de Gilgamesh, par sa rusticité, son isolement parmi les bêtes, il est
en quelque sorte son double naturel, mais l’on se rend vite
compte qu’il explore avec bonheur la vie parmi les hommes.
Sa découverte de l’amour avec la courtisane en fait un personnage touchant. Les extraits de la tablette II sont des moments
forts du récit car ils permettent à la fois de comprendre l’évolution des sentiments des deux héros, de voir comment ils
passent de la rivalité à l’amitié complice, tout en s’inscrivant
dans des épisodes riches d’action, comme peuvent les aimer
beaucoup d’élèves. Le passage de la tablette V est le point
culminant de cet héroïsme partagé. Volontairement, nous
n’avons fait que suggérer le sens quasi mystique de la fin de
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
137
l’épopée avec un très court extrait de la tablette. Libre à chacun de lire d’autres passages, pour approfondir cet aspect. En
tout cas, il nous semble particulièrement intéressant de faire
comprendre à de jeunes élèves, à qui l’on reproche souvent
de ne pas savoir prendre de recul, que ces récits exaltants, ces
sentiments humains puissants, ces interrogations sur la vie et
la mort, ont été composés il y a plus de trois mille ans.
●● Proposition d’hypothèse de lecture
Elle s’applique ici à l’ensemble des extraits et pourrait être
ainsi formulée : comprendre comment la première épopée
jamais écrite contient déjà les grands thèmes qui agitent le
cœur des hommes et peut encore nous toucher.
2. Des épisodes fondateurs
Ce deuxième groupement de textes comprend des textes de
la Genèse et un texte du Coran :
– pour mettre en évidence la fonction de ce premier livre de
la Bible : à la fois commencement du récit et récit des origines ;
– pour montrer que les textes fondateurs sont des textes qui
mettent en scène la parole divine et proposent une explication à la condition de l’humanité.
La création du monde,
« La Genèse », I,1-31, II,1
p. 200-201
●● Pistes didactiques
Repères culturels
p. 205
Il est important de montrer aux élèves que « le Livre » est une
somme de livres, une « bibliothèque » qui s’est construite
pendant des siècles (du viiie siècle av. J.-C. au ive siècle ap.), en
plusieurs langues. Selon la période de l’année, le professeur
pourra demander aux élèves ce qu’ils ont étudié à ce propos
en Histoire et montrer un verset écrit dans les quatre langues
originelles.
3. Un père, un guide, un roi
Ce troisième groupement de textes a pour objectif de faire
découvrir trois figures essentielles de l’Ancien Testament :
– Abraham, « père » des trois religions monothéistes et symbole de l’homme qui se soumet à la parole de Dieu ;
– Moïse, guide du peuple hébreu de la sortie d’Égypte à la
terre promise par Dieu, guide géographique donc mais aussi
moral et spirituel puisqu’il est chargé de transmettre la parole
divine ;
– et Salomon, roi puissant qui, par sa parole sage, devient
héros aux yeux de son peuple.
Un père : Abraham,
« La Genèse », XXII, 2-18
p. 206
●● Pistes didactiques
Le texte proposé constitue l’incipit de la Genèse. En repérant le caractère répétitif du texte, les élèves seront amenés
à dégager l’organisation du texte, symbole de l’organisation
du monde.
La page propose d’étudier le sacrifice d’Abraham. Il présente
celui-ci comme un homme soumis à la volonté divine. Il sera
intéressant de faire repérer les quatre voix qui s’expriment ;
on envisagera une lecture oralisée qui montrera l’intensité du
drame qui se joue dans cet épisode.
●● Proposition d’hypothèse de lecture
●● Proposition d’hypothèse de lecture
Comprendre comment la parole divine est donnée à l’origine
du monde et du récit.
Comment la soumission à Dieu est-elle récompensée lors
d’un épisode dramatique ?
Histoire des arts
Histoire des arts
Retrouver les étapes d’un récit
dans un tableau p. 201
L’enluminure présentée permettra de vérifier les étapes de la
création ou sera « lue » en introduction.
L’arbre de la connaissance,
La Bible, « La Genèse », III, 4-19
Le Coran, sourate 2, 35-38
p. 202 à 204
●● Pistes didactiques
Ces pages présentent les versions de la Bible et du Coran du
péché originel. Leur mise en parallèle vise à montrer à nouveau l’importance de la parole, des paroles puisque l’on distinguera celle qui transgresse, celle qui punit et celle qui pardonne à celui qui se repent.
●● Proposition d’hypothèse de lecture
Comment Dieu répond-il à l’homme qui ne respecte pas la
parole divine ?
Histoire des arts
p. 207
Le tableau et l’enluminure peuvent être étudiés simultanément pour une lecture comparée. Au-delà du descriptif, on
montrera que les deux œuvres ont une portée hautement
symbolique.
●● Proposition d’hypothèse de lecture
Abraham, figure paternelle et universelle
Un guide : Moïse
« L’Exode », XIV, 15-28 et XX, 3-17
p. 208- 209
●● Pistes didactiques
Cette double page présente deux épisodes majeurs extraits
de l’Exode. Ils permettront aux élèves de découvrir Moïse,
figure de guide et d’intermédiaire entre Dieu et les hommes,
c’est-à-dire de prophète. La traversée de la mer Rouge sera
l’occasion de montrer comment le guide, en exécutant les
ordres divins, accède à la stature de héros épique.
●● Proposition d’hypothèse de lecture
Lire un épisode à travers les scènes
d’un tableau
p. 203
L’étude du tableau de Cranach permettra en outre de vérifier
la compréhension des différentes étapes de cet épisode pour
expliquer le destin humain.
138
Découvrir deux représentations
d’une figure biblique
Comment Moïse devient-il le héros choisi par Dieu pour transmettre sa parole et guider son peuple ?
Résonance Canon bouddhique pāli
p. 210
On proposera aux élèves de comparer cet extrait du livre
sacré pour les bouddhistes au décalogue biblique.
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
Un roi : Salomon
Nicolas Poussin, Le Jugement de Salomon
« Premier livre des rois », III, 17-28
Le Fils prodigue
« L’Évangile selon saint Luc », XV, 17-32
p. 211
●● Pistes didactiques
On propose dans cette page d’exploiter le tableau de Nicolas
Poussin avant de lire le texte biblique. Les élèves auront ainsi
l’occasion d’en saisir la dimension narrative et proposeront
des hypothèses qu’une découverte du dialogue permettra de
vérifier.
p. 213
●● Pistes didactiques
Cette deuxième parabole sera également l’occasion de montrer que le texte raconte une histoire, que c’est au lecteurauditeur d’interpréter la parole transmise pour enseigner un
projet moral.
●● Proposition d’hypothèse de lecture
Une parole à interpréter.
●● Proposition d’hypothèse de lecture
Comment l’image, puis le texte, présentent le roi Salomon
comme un homme de sagesse et de justice ?
4. Des textes à interpréter
La double page présente deux paraboles parmi les plus
célèbres du Nouveau Testament, plus précisément de l’« Évangile selon saint Luc ». Au-delà de la construction narrative, on
abordera ici l’aspect didactique de la parole du Christ.
Le Bon Samaritain
« L’Évangile selon saint Luc », X, 29-37
p. 212
●● Pistes didactiques
Cette première parabole permet de découvrir la spécificité de
ce type de texte : un récit marquant par sa brièveté et son efficacité. On notera l’alternance de questions et de réponses et
la multiplicité des connecteurs.
●● Proposition d’hypothèse de lecture
Un récit pour illustrer des qualités morales.
Pédagogie différenciée
David et Goliath,
« Premier Livre de Samuel », XVII, 32-52
Texte complémentaire
Afin de permettre aux enseignants de pratiquer une pédagogie différenciée au sein d’une même classe, un même extrait
a été sélectionné et trois exploitations pédagogiques sont
proposées.
Afin de ne pas stigmatiser les élèves, les fiches indiquent
volontairement un numéro, qui correspond à des attentes différentes. La fiche n° 1 s’adresse plutôt à des élèves présentant
des difficultés de compréhension ; la fiche n° 2 tend à équilibrer le travail de compréhension et d’expression, la fiche n° 3
permet à ceux qui le souhaitent de développer leurs compétences d’écriture. On voit ici que la stricte distinction en trois
niveaux ne peut pas convenir car certains élèves peuvent être
concernés par l’une ou l’autre fiche.
Comme dans toute démarche de pédagogie différenciée,
l’objectif final est commun, les moyens d’y parvenir diffèrent.
Étude de la langue en lien avec le chapitre
•
•
•
•
→ p. 310
→ p. 280
→ p. 284
→ p. 378
Lesfonctionsdanslaphrase
Laphraseaffirmativeetlaphrasenégative
Lestypesdephrase
Lessynonymesetlesantonymes
Ressources numériques liées au chapitre
Textes lus par Cyril Deguillen d’après la traduction de l’Abbé Fillion
•«Lacréationdumonde»
•«L’arbredelaconnaissance»
•«Unpère:Abraham»
•«MoïseetlatraverséedelamerRouge»
•«Unroi,Salomon»
•«LeBonSamaritain»
•«LeFilsprodigue»
Études d’œuvre et fiches d’activité
•«Lacréationdumonde»(BibledeSouvigny)
•Paradis(L. Cranachl’Ancien)
•Sacrifice d’Abraham(delSarto)
Vidéo et fiche d’activité
•Miseenscènedel’épopéedeGilgamesh
Tableau muet
•Comparerdestextesfondateurs:l’annoncedudéluge
Pédagogie différenciée
•«DavidetGoliath»(LaBible)
Évaluation
•LatourdeBabel
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
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cOrrigés
des questiOnnaires
et des exercices
Ouverture
Découverte
André Normil, Arche de Noé
p.192-193
Pour entrer dans le chapitre, l’illustration choisie donne à voir
un monde foisonnant et une arche colorée et joyeuse. La citation en exergue peut donc surprendre les élèves et permettra un premier échange pour faire émettre des hypothèses :
le tableau montre-t-il que le déluge a eu lieu ou représentet-il une scène qui lui est antérieure ? Où se trouve Noé ? Qui
sont les autres personnages ? Pourquoi tous ces couples
d’animaux ? Lesquels reconnait-on ? Les réponses serviront
d’introduction aux pages découverte et introduiront l’étude
de textes narratifs et étiologiques.
L’annonce du déluge
p. 194-195
On fera associer les illustrations aux textes en demandant une
justification et compléter le tableau en s’aidant des questions
de gauche :
– les trois textes évoquent une catastrophe (pluie, inondation,
montée des eaux), un déluge annoncé par une parole divine.
– dans l’extrait de Gilgamesh, les retours à la ligne sont fréquents, le texte est écrit en vers avec peu de ponctuation ;
la Bible et le Coran sont rédigés en versets. Dans les trois
textes, ce sont les paroles rapportées au discours direct qui
dominent. On pourra aussi comparer le nombre de phrases
injonctives et déclaratives présentes dans chaque extrait.
– un dieu a choisi un humain pour interlocuteur. Les mots traduits diffèrent d’un texte à l’autre ; on fera repérer les mots
de sens proche (bateau, arche, vaisseau) ou appartenant au
champ lexical de la famille.
– dans les trois cas, le dieu annonce le déluge et impose la
construction d’une arche.
Gilgamesh
La Bible
Le Coran
La cause du déluge
N’est pas évoquée (voir note 4)
Les hommes sont devenus méchants et
violents.
Les hommes sont injustes.
Qui donne les ordres ?
Ea, un dieu
Dieu
Le prophète qui parle au nom de Dieu.
Qui les reçoit ?
Utanapishtî, un immortel très pieux
Noé, un homme juste et pieux qui vivra
trois cent cinquante ans après le déluge
Noé, un homme très pieux.
La construction de l’arche
Vers 8 à 25
1er paragraphe
N’est pas évoquée.
L’entrée dans l’arche
Sa famille, des spécimens de tous les
animaux, tous les artisans
Sa famille, un couple de chaque
espèce
Verset 40
L’évocation de la nature.
« bourrasques, pluies battantes et
ouragans » pendant six jours
Inondation de la terre pendant
quarante jours.
Bouillonnement, feu
La particularité de chaque
texte
Utanapishtî veut préserver le savoirfaire des artisans.
Noé obéit à chaque ordre divin.
Dieu punit tous ceux qui ont désobéi.
Ressources numériques
Tableau muet
L’enseignantet/oul’élèvealapossibilitédecompléter
directement ce tableau dans la version numérique du
manuel.
1. Un texte des origines, l’épopée de Gilgamesh
▶▶Découvrir la portée universelle d’un texte
fondateur
Tablette I Les deux héros
p. 197
Analyser le texte
Extrait 1
1. Gilgamesh apparait comme un être au tiers humain et
aux deux tiers divin. Il est fort et fier (v. 19-20), « surdoué de
sagesse » (v. 6) et « prestigieux » (v. 14).
140
2. L’adjectif « prestigieux » signifie ici que Gilgamesh impose
l’admiration. De plus, ses qualités physiques et son expérience font de lui un être imposant, un chef et un héros.
3. Les premières lignes parlent de lui après qu’il a effectué ses
voyages ; les nombreux verbes au passé composé le prouvent.
Extrait 2
4. Les habitants espèrent être ainsi libérés de la tyrannie que
fait régner Gilgamesh.
5. Enkidu a un mode de vie animal : « il broutait » (l. 21). Son
corps fait d’ailleurs penser à celui d’un animal sauvage, tandis
qu’il a « une chevelure de femme » (l. 11-12).
6. Sa chevelure surprend puisqu’il est issu d’un lopin d’argile,
il a été façonné comme un dieu.
Extrait 3
7. Il veut se mesurer à Gilgamesh, lui montrer sa puissance et
le battre au combat. Il ne doute pas de sa force car Aruru l’a
doté de force physique
8. La phrase montre qu’il saura calmer l’exaspération des habitants d’Uruk en leur apportant la paix et la sérénité. Enkidu
sera un gouvernant aimant (il a découvert l’amour avec la
courtisane).
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
9. C’est un héros puissant et courageux.
Tablette II La rencontre, l’amitié, le projet
d’aventure
p. 198
Analyser le texte
Extraits 1 et 2
10. Chacun des héros est sûr de son bon droit et de sa supériorité. Les verbes d’action « bloquer », « s’empoigner » et « se
battre » montrent que leurs relations sont violentes. Leur force
est si grande que les murs en tremblent.
11. Dans le deuxième extrait, Gilgamesh fait preuve de mansuétude, il pardonne à Enkidu. Celui-ci l’ayant entendu est
d’abord surpris puis ému. Les deux héros deviennent amis.
12. L’extrait montre l’évolution des deux personnages vers
plus d’humanité.
Extrait 3
13. Humbaba est un géant effrayant auquel personne jusqu’ici
n’a osé se confronter. En le combattant, les deux nouveaux
amis pourront montrer leur force dans un projet commun qui
les grandira encore.
14. La volonté du dieu Enlil de « sauvegarder les Cèdres »
pourrait aujourd’hui être comprise comme un acte protecteur
de la nature, un acte écologique avant l’heure.
Tablette V Prouesses et victoire
p. 199
Analyser le texte
15. Après la supplication d’Humbaba, Enkidu exhorte Gilgamesh à la violence. Le combat est rude (v. 15) car le géant est
habile. Humbaba est vaincu, ce qui provoque la colère des
dieux.
16. Humbaba qui craint Gilgamesh s’adresse à Enkidu pour
qu’il l’épargne (v. 3-4). Il ne parvient pas à briser leur projet ni
leur amitié puisque Enkidu ordonne à Gilgamesh de tuer le
géant soutenu par les dieux.
17. En agissant ainsi, Enkidu prend le parti de la société des
hommes en transgressant l’ordre divin de ne pas détruire la
forêt des Cèdres.
18. Le récit est rendu particulièrement intense par la juxtaposition des propositions conjuguées à l’impératif. À la mort
d’Humbaba, la colère des dieux se manifeste par l’obscurité
qui précède la tempête.
Tablette X L’arrivée au but
p. 199
Bilan
À travers cette lecture guidée, les élèves auront découvert
un héros au parcours initiatique : Gilgamesh, le tyran d’Uruk,
après de nombreuses aventures, renonce à la violence, accède
à la sagesse et accepte finalement sa condition d’être humain.
Le fait de savoir que ce récit a été composé il y a plus de trois
mille ans en accentue la portée universelle.
2. Des épisodes fondateurs
▶▶Découvrir un récit du commencement
La création du monde,
« La Genèse », I,1-31, II,1
p. 200
Analyser le texte
1. Dieu est nommé au début de chaque paragraphe. Cette
anaphore ne le met pas simplement en valeur mais en fait
aussi le créateur sans l’action de qui rien n’existe. Il est le sujet
des verbes « dire » et « créer ». Sans lui, il n’y aurait pas de texte.
2. Au début, les adjectifs attributs « vide » et « vague » (l. 1)
qualifient la terre.
3. Après la Création, la terre est peuplée et fertile.
Ressources numériques
Texte lu par des comédiens
CetépisodebibliqueestluparCyrilDeguillend’après
la traduction de l’Abbé Fillion. Son écoute collective
enclasseouindividuelleàpartirdumanuelnumérique
peutêtreexploitéelorsdutravailsurlechapitre.
Histoire des arts
Retrouver les étapes d’un récit
dans un tableau
p. 201
1. Relevés du texte pour chaque image (le tableau reprend la
disposition des images) :
ligne 4
lignes 5 à 8
ligne 13
lignes 17 et 19
lignes 22 et 24
lignes 27 et 28
ligne 29
suite
2. Le 3 jour est représenté sur deux images : l’une pour les
oiseaux, l’autre pour les autres animaux.
3. Cette question conduira à des réponses personnelles des
élèves.
4. La dernière image montre l’épisode de l’arbre de la connaissance (voir p. 202).
e
Ressources numériques
Étude d’œuvre et fiche d’activité
Uneétuded’œuvreaccompagnéed’unefiched’activité
pour l’élève prolonge l’étude de l’enluminure en trois
temps:composition,couleurs,interprétation.
L’arbre de la connaissance,
« La Genèse », III, 4-19
p. 202
▶▶Lire un épisode qui explique le destin humain
Analyser le texte
Les étapes du récit
1. Les différentes étapes sont :
– l’avertissement du serpent ;
– Ève mange le fruit défendu ;
– elle en donne à son mari ;
– la connaissance ;
– Dieu prononce la sentence.
2. Peut-être le serpent considère-t-il Ève comme plus influençable. Ce texte donne le mauvais rôle à la femme, qui ne
résiste pas à la tentation.
3. La découverte de la nudité les rend pudiques et les pousse
à se cacher : « ils cousirent des feuilles de figuier et se firent
des pagnes ».
Un récit à interpréter
4. Un arbre ne peut pas porter les « fruits de la connaissance », il
s’agit d’un symbole. L’arbre représente l’expérience et le péché.
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
141
5. L’expression « leurs yeux s’ouvrirent » est, elle aussi, métaphorique : elle signifie « prendre conscience ».
6. Le serpent représente la tentation, la mauvaise conscience.
7. La punition imposée par Dieu met fin au paradis terrestre :
hommes et femmes vont vivre dans la souffrance et être mortels.
Ressources numériques
Texte lu par des comédiens
CetépisodebibliqueestluparCyrilDeguillend’après
la traduction de l’Abbé Fillion. Son écoute collective
enclasseouindividuelleàpartirdumanuelnumérique
peutêtreexploitéelorsdutravailsurlechapitre.
Bilan
De nombreux aspects de la vie humaine sont évoqués ici : la
pudeur qui existe entre hommes et femmes, la domination
masculine, l’agriculture, le labeur, l’accouchement, la mort…
Histoire des arts
Lire un épisode à travers les scènes d’un tableau
p. 203
1. Les six étapes sont :
1
Dieu crée Adam
à partir de la terre.
2
Dieu crée Ève en
la faisant sortir
d’un côté d’Adam.
3
Dieu ordonne
à Adam et Ève de ne
pas manger du fruit
de l’arbre défendu.
4
Ève, tentée par
le serpent, fait
manger à Adam
le fruit défendu.
5
6
Adam et Ève, qui ont maintenant
la connaissance, savent qu’ils
sont nus et se cachent quand ils
entendent Dieu.
Adam et Ève sont chassés
du Paradis.
1
6
2
3
© De Agostini/Leemage
5
4
2. L’image du premier plan est celle qui doit retenir l’attention
du spectateur. Le peintre doit la considérer comme la plus
importante. Et en effet, c’est le nœud de l’histoire.
Ressources numériques
Étude d’œuvre et fiche d’activité
Uneétuded’œuvreaccompagnéed’unefiched’activité
pourl’élèveprolongel’étudedutableaudeCranachen
deuxtemps:compositionetinterprétation.
142
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
L’arbre de la connaissance,
Le Coran, sourate 2, 35-38
p. 204
▶▶Comparer deux textes fondateurs
Comparer les textes (p. 202 et 204)
1. Dieu parle plus dans l’extrait de la Bible.
2. Le tentateur est appelé « Démon » dans le Coran et « serpent » dans la Bible.
3. Le passage du Coran envisage l’histoire après la faute d’Ève
puisqu’Adam est « repentant ».
4. Adam se repent et Dieu l’entend.
Bilan
La scène est plus détaillée dans la Bible. Dans le Coran, on
insiste sur l’enseignement apporté à Adam tout d’abord, puis
à tous les hommes.
3. Un père, un guide, un roi
▶▶Découvrir quelques grandes figures de l’Ancien
Testament
Un père : Abraham,
« La Genèse », XXII, 2-18
p. 206
Pour entrer dans la lecture
· Dieu demande à Abraham de sacrifier son fils unique.
Analyser le texte
Histoire des arts
Découvrir deux représentations
d’une figure biblique
1. Ce tableau représente la ligne 18 du texte : Abraham a le
bras en l’air, prêt à sacrifier son fils, mais ses yeux sont tournés
vers l’ange qui lui dit d’attendre.
2. Au premier plan, le visage d’Isaac exprime la peur et déjà
la souffrance. L’expression d’Abraham est plus complexe,
mélange de terreur et d’espoir.
3. Dieu manifeste sa présence sous la forme d’un ange qui
arrive dans le ciel et dans le dos d’Abraham.
4. Abraham est représenté deux fois plus grand que les autres
personnages.
5. Quelques indices permettent de reconnaître Juifs (le livre)
et Musulmans (les turbans).
Ressources numériques
Étude d’œuvre et fiche d’activité
Uneétuded’œuvreaccompagnéed’unefiched’activité
pourl’élèveprolongel’étudedutableaudeDelSartoen
deuxtemps:compositionetinterprétation.
Un guide : Moïse
« L’Exode », XIV, 15-28 et XX, 3-17
La soumission d’Abraham
Moïse et la traversée de la mer rouge
1. Abraham ne se révolte pas, il se soumet, soit par crainte
(l. 20), soit par confiance.
2. Sans doute Abraham ordonne-t-il à ses serviteurs de rester
en arrière pour leur épargner la vue du sacrifice.
3. Aux lignes 13-14, Abraham ment à son fils pour le rassurer
mais ce qu’il dit annonce ce qui va vraiment se produire.
4. Malgré l’absence d’évocation des sentiments, ce passage
est particulièrement dramatique : étape après étape, on a l’impression que le fils va mourir jusqu’au geste figé de la ligne 17.
Le rythme du récit est ralenti et crée un effet de suspense. Ce
n’est qu’à la ligne 19 que l’on peut être rassuré.
Pour entrer dans la lecture
La réponse de Dieu
5. Au dernier moment, Dieu ne laisse pas Abraham accomplir
le sacrifice.
6. Il le lui a demandé pour éprouver sa foi.
7. Dieu récompense Abraham en lui offrant de nombreux
descendants.
8. Certains élèves pourront exprimer leur incompréhension,
d’autres comprendront davantage la portée symbolique.
Bilan
On appelle « sacrifice d’Abraham » l’épisode de la Genèse dans
lequel Abraham, qui obéit à Dieu en sacrifiant son fils, est
récompensé.
p. 208-209
· Les Hébreux fuient les Égyptiens (les soldats du pharaon).
Analyser le texte
La mission de Moïse
1. Dieu (Yahvé) s’adresse à Moïse à l’impératif : dis, lève, fends.
2. Moïse doit provoquer le départ des Hébreux (« dis aux Israélites de partir ») puis il doit faire s’ouvrir la mer (« fends-la »).
L’aide de Dieu
3. Plusieurs faits extraordinaires se produisent : une nuée
protège les Hébreux, la mer s’ouvre pour les Hébreux puis se
referme sur les Égyptiens.
4. Grâce à eux, les Hébreux sont sauvés, les Égyptiens sont
tués.
5. La description des murailles d’eau rend cet épisode impressionnant (l. 14-15).
6. Les Égyptiens comprennent que Dieu est du côté des
Hébreux.
Bilan
Moïse parle avec Dieu, suit ses conseils et Dieu donne du pouvoir à ses gestes.
Ressources numériques
Ressources numériques
Texte lu par des comédiens
Texte lu par des comédiens
CetépisodebibliqueestluparCyrilDeguillend’après
la traduction de l’Abbé Fillion. Son écoute collective
enclasseouindividuelleàpartirdumanuelnumérique
peutêtreexploitéelorsdutravailsurlechapitre.
p. 207
CetépisodebibliqueestluparCyrilDeguillend’après
la traduction de l’Abbé Fillion. Son écoute collective
enclasseouindividuelleàpartirdumanuelnumérique
peutêtreexploitéelorsdutravailsurlechapitre.
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
143
Moïse et les dix commandements
4. Des textes à interpréter
Lecture d’image
▶▶Comprendre le sens de deux paraboles
du Nouveau Testament
▶▶Marc Chagall, Moïse reçoit les Tables de la Loi
1. Cette question est ouverte. On peut dire que Chagall choisit de ne pas donner de visage à Dieu.
2. On voit bien que Moïse est différent des autres Hébreux de
par sa position centrale et surélevée. Il semble voler. Il apparait comme un intermédiaire entre les hommes et Dieu.
Analyser le texte
1. 1) N’avoir qu’un seul dieu 2) Ne pas avoir d’idole 3) Ne pas
utiliser le nom de Dieu pour tromper 4) Observer le jour du
repos 5) Honorer ses parents 6) Ne pas tuer 7) Ne pas tromper
son mari/sa femme 8) Ne pas voler 9) Ne pas mentir 10) Ne pas
convoiter le bien d’autrui
2. Le commandement placé en tête est le plus important.
Sans lui, les autres (2, 3, 4) n’ont pas de sens.
3. On trouve (l. 16) une phrase à l’impératif. Les autres sont au
futur et à la forme négative.
Résonance Canon bouddhique pāli
p. 210
1. Dans le canon bouddhique, on trouve des phrases affirmatives.
2. Les deux textes encouragent à ne pas mentir (p. 209,
l. 18-19 et p. 210, l. 8-10) ; « il évite de prendre ce qu’on ne lui
donne pas » se retrouve dans « tu ne convoiteras pas […] de
ton prochain ».
3. Les quatre premiers commandements qui parlent de la
relation à Dieu sont absents du canon bouddhique.
4. La Bible ne reprend pas tout ce qui concerne le respect des
végétaux et des animaux.
5. Cette réponse dépend de chaque élève. La justification est
particulièrement importante.
Un roi : Salomon
Nicolas Poussin, Le Jugement de Salomon
« Premier livre des rois », III, 17-28
p. 211
Imaginer l’histoire à partir d’un tableau
1. Le roi est au centre : il trône sur une estrade, porte une couronne et domine les autres personnages.
2. Deux nouveaux-nés sont représentés. Celui de droite
semble mort.
3. Salomon semble ordonner au soldat de tuer l’autre.
4. La femme de gauche semble implorer la pitié, celle de
droite pointe un doigt accusateur vers la première.
5. Ce travail pourra être fait par écrit ou encore collectivement
à l’oral.
6. À droite, la femme qui ment en disant : « mon fils est celui
qui est vivant. ». À droite, celle qui parle la première et qui
implore Salomon de ne pas couper l’enfant vivant en deux. Le
roi vient de donner son ordre (l. 26-27).
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Texte lu par des comédiens
CetépisodebibliqueestluparCyrilDeguillend’après
la traduction de l’Abbé Fillion. Son écoute collective
enclasseouindividuelleàpartirdumanuelnumérique
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144
Le Bon Samaritain
« L’Évangile selon saint Luc », X, 29-37
p. 212
Pour entrer dans la lecture
• Jésus raconte cette histoire en réponse à la question « qui
est mon prochain ? ».
Analyser le texte
Un récit comme une réponse
1. Le voyageur est tombé aux mains de brigands.
2. Il n’est secouru ni par le prêtre puis le lévite mais par le
Samaritain.
3. L’attitude du prêtre et du lévite est d’autant plus surprenante que ce sont deux personnes chargées de fonctions religieuses.
L’enseignement par le récit
4. Jésus veut montrer qu’il faut « aimer son prochain comme
soi-même », exercer la « miséricorde » (l. 12). Il veut donner
une leçon de compassion et de fraternité.
5. Pour reconnaître « son prochain », il faut « voir » (ligne 6) et
être capable de pitié.
6. La parabole a ceci d’efficace que la conclusion est implicite
et doit être formulée par celui qui écoute l’histoire.
Ressources numériques
Texte lu par des comédiens
Cette parabole est lue par Cyril Deguillen d’après la
traduction de l’Abbé Fillion. Son écoute collective en
classe ou individuelle à partir du manuel numérique
peutêtreexploitéelorsdutravailsurlechapitre.
Lecture d’image
▶▶Eugène Delacroix, Le Bon Samaritain
Le Samaritain est l’homme au manteau rouge qui porte l’autre
pour le charger sur sa propre monture » (l. 7). L’autre homme a
visiblement été dépouillé puisqu’il est presque nu. On voit sur
sa tête un bandage (l. 6). Ce dernier semble peser lourd dans
les bras du Samaritain.
Le Fils prodigue
« L’Évangile selon saint Luc », XV, 17-32
p. 213
Pour entrer dans la lecture
· « Prodigue » signifie « dépensier ».
Analyser le texte
Le retour inespéré
1. Le jeune fils revient vers son père car il meurt de faim.
2. En voyant son père, le fils fait preuve d’une grande humilité.
3. Ses paroles indiquent qu’il regrette, se repent, qu’il a mesuré
la gravité de ses actes.
4. Son père l’accueille à bras ouverts et fête son retour.
Une leçon difficile
5. La réaction du fils aîné est compréhensible : il a un sentiment d’injustice, il ne comprend pas.
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
6. Son père le rassure en lui disant « tout ce qui est à
moi est à toi » et tente de lui expliquer la différence.
7. La dernière phrase est à prendre au sens moral : il était
« perdu » signifie qu’il avait perdu la raison. Cela veut aussi dire
que sa famille l’avait « perdu » et l’a retrouvé.
Bilan
On pourra donner aux élèves plus en difficulté une structure
à imiter telle que « L’histoire raconte… ce qui montre que… »
ou « Jésus montre que… en racontant… ».
Ressources numériques
Texte lu par des comédiens
Cette parabole est lue par Cyril Deguillen d’après la
traduction de l’Abbé Fillion. Son écoute collective en
classe ou individuelle à partir du manuel numérique
peutêtreexploitéelorsdutravailsurlechapitre.
Vocabulaire & Expression
Découvrir le vocabulaire de la Bible
p. 214
1 1. 1. · La Bible regroupe les différents textes sacrés pour
les juifs et les chrétiens.
• Une bible est un livre que l’on consulte souvent parce qu’il
fait référence dans un domaine.
2. · La Genèse : premier livre de la Bible, de la création à l’arrivée des Hébreux en Égypte.
• On parle de la genèse d’une œuvre pour évoquer sa formation, son élaboration progressive.
3. · Testament désigne l’alliance entre Dieu et les hommes.
→ L’Ancien et le Nouveau Testament.
• Un testament est un acte juridique dans lequel on fait
part de ses dernières volontés.
2. Pour être sûr de ne pas me tromper, j’ai suivi les conseils de
la bible du jardinier.
C’est intéressant de lire ces lettres du réalisateur pour comprendre la genèse du film.
Le notaire lit le testament de la duchesse à ses héritiers.
2 1. L’arbre généalogique des dieux grecs est une aide
précieuse pour comprendre les mythes.
2. Les contes de ce recueil forment un tout homogène.
3. La police a retrouvé le coupable grâce à sa carte génétique.
4. Chaque génération connait les fables de La Fontaine.
5. L’oiseau surveille l’arrivée de l’aigle ; il craint pour sa progéniture.
3
4
1. parador. 2. céleste. 3. devin. 4. combustion. 5. expirer
1. se conformer, observer, respecter ;
contrevenir, désobéir, enfreindre, transgresser.
2. châtier, condamner, punir, sanctionner ;
gratifier, octroyer, récompenser.
Connaître les expressions issues de la Bible
p. 214
5 1. Les adjectifs difficile et facile s’opposent.
2. Il est impossible à un riche d’entrer dans le royaume des
cieux. La comparaison explique et renforce la première
phrase. Jésus demande par là aux personnes riches de partager leurs richesses.
6 1. C’est vieux comme Mathusalem. 2. Être fort comme
Samson. 3. Être pauvre comme Job. 4. Pleurer comme une
Madeleine. 5. Être attendu comme le Messie. 6. C’est David
contre Goliath.
7 1a ; 2f ; 3e ; 4c; 5d ; 6a.
8 Jeter la pierre – s’en laver les mains – porter sa croix – un
baiser de Judas.
Expression
p. 215
1 Écrire dix phrases injonctives
Cet exercice permettra aux élèves de réinvestir l’étude du
décalogue p. 209 dont on pourra leur demander la relecture
pour repérer les phrases commençant par « Tu ». Un échange
oral avant l’écriture individuelle aidera les élèves les plus en
difficulté.
2 Écrire un récit
Cet exercice doit permettre aux élèves de réinvestir l’étude
de l’incipit de la Genèse mais peut aussi être mené avant sa
lecture.
3 Inventer un récit
L’écriture suppose une observation attentive du vitrail et des
phrases qui expliquent les origines du combat. Vous pouvez
également utiliser la fonction zoom du manuel numérique
enrichi ou des sites Internet pour ce faire : voir www.6e.
jdlettres.magnard.fr/liensp
Les conseils d’écriture permettent d’établir deux tableaux :
l’un qui résume les remarques faites lors de cette observation,
l’autre qui met en place les étapes du récit. Ce sera pour les
élèves l’occasion de prendre conscience que leur récit prend
forme dans un ordre qui n’est pas encore chronologique. On
se reportera aussi à la fiche méthode p. 45 « Apprendre à
construire un récit ».
Après que les élèves auront écrit leur texte, le professeur
pourra leur lire le texte biblique dans le chapitre 17 du « Premier livre de Samuel ».
Ressources numériques
Texte complémentaire – Pédagogie différenciée
« David et Goliath », Premier livre de Samuel, XVII, 33-52
Les3fichesélèvestiennentcomptedescompétences
attenduespourchaquegrouped’élèves.
4 Rendre compte d’une recherche
On proposera par exemple les liens suivants :
http://www.la-bible.net/page.php?ref=prenoms
http://prenoms.arabes.free.fr/
5 Présenter une image publicitaire
En laissant le choix de l’ordre de la description, on observe la
composition de l’image que l’on peut ainsi schématiser : dans
la partie supérieure, les cieux et le bateau, dans la partie inférieure, les eaux, le nageur et le logo.
À gauche, le logo, le nageur et la lumière cachée par les
nuages, à droite, le bateau sur lequel on distingue des animaux à l’avant.
Le bleu domine ainsi que le blanc d’origine céleste qui entoure
le navire et le nageur qui bat l’eau.
Tous ces éléments font référence au déluge raconté dans
la Bible et le Coran : le bateau représente l’arche de Noé, le
nageur peut rappeler le fils qui a refusé d’y entrer.
Arena est une marque de maillots et accessoires de natation.
Elle veut montrer ici la qualité et la résistance de ses produits,
même dans des cas extrêmes.
La dernière question peut servir d’initiation à l’argumentation.
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
145
Évaluation
La tour de Babel,
« La Genèse », XI, 1-9
tenté de le défier. Désormais ils ne pourront plus se comprendre ni s’associer dans des projets tels que la construction
de la tour.
8. La miniature montre en une seule image les différentes
étapes de la construction de la tour de Babel : les hommes
fabriquant et cuisant les briques en bas, en haut deux personnages travaillant à la construction tandis qu’un troisième
semble scruter le ciel pour vérifier l’avancée des travaux et au
sommet, Dieu qui observe le projet.
9. Le paragraphe évoquera la construction de la tour et le
regret que les hommes éprouvent devant la colère de Yahvé.
Dans un deuxième temps, la prière sera formulée pour l’apaiser et le convaincre que les hommes feront bon usage d’une
langue unique.
p. 217
1. « Tout le monde » et la répétition de « même » montrent
l’accord entre les hommes.
2. Pour bâtir la ville puis la tour de Babel, les hommes
fabriquent des briques.
3. Les artisans qui les fabriquent sont courageux mais aussi
présomptueux et orgueilleux.
4. Ils cherchent à se faire un nom en pénétrant les cieux,
domaine de Dieu, ce qui le contrarie.
5. Dieu va se mettre en colère car il voit que les hommes
cherchent à l’égaler. Il décide de les punir. Les deux phrases
constituées d’un seul verbe à l’impératif indiquent que sa
décision est prise.
6. Yahvé disperse les hommes sur toute la surface de la terre
alors qu’ils avaient choisi de s’installer en Mésopotamie. Il
confond aussi leur langage, c’est-à-dire qu’il leur fait parler
des langues différentes.
7. Dans le texte, la diversité des langues est donc montrée
comme une punition que Dieu inflige aux hommes qui ont
Ressources numériques
Fiche d’évaluation
La tour de Babel
Cette évaluation est disponible en format prêt-àphotocopier dans le manuel numérique enrichi et en
findechapitre.
bibliOgraphie
cOmmentée
L’Épopée de Gilgamesh, le grand homme qui ne voulait pas mourir, traduit de l’akkadien et présenté par Jean BotteRo, © Gallimard,
coll. L’aube des peuples, 1992.
Texte fidèle aux tablettes mésopotamiennes, indispensable pour en saisir la dimension poétique.
dictionnaire culturel de la Bible, collectif d’auteurs, © Cerf, © Nathan, 1990.
Ouvrage pratique et pédagogique, destiné à l’origine aux lycéens. D’une lecture facile, il propose de nombreux renvois entre le
texte et les œuvres artistiques et des index qui facilitent les recherches.
éRic deniMal, La Bible pour les Nuls Juniors, © Éditions générales First, 2011.
Cet ouvrage présente dans sa première partie, « La Bible comme un roman », les épisodes les plus célèbres de l’Ancien et du
Nouveau Testament.
Le chapitre 3 est consacré aux principaux personnages de la Bible. La deuxième partie est consacrée à la Bible comme oeuvre
littéraire, le chapitre 7 est consacré à la formation du Livre.
Et du même auteur La Bible pour les Nuls, La Bible illustrée pour les Nuls, aux mêmes éditions. De nombreuses pistes et anecdotes
et une circulation facile pour retrouver les passages.
sitOgraphie
cOmmentée
Retrouvez tous les liens sur www.6e.jdlettres.magnard.fr/liensp
L’Épopée de Gilgamesh, texte établi par Abed Azrié
L’Épopée de Gilgamesh, texte établi d’après les fragments babyloniens, assyriens, hittites et hourites traduit de l’arabe et adapté
par Abed Azrié, musicien et poète syrien. Un disque est également disponible : L’Épopée de Gilgamesh, A.Azrié, © Shandar, 1977.
La Bible de Souvigny disponible sur Internet
L’exposition de la BNF « Livres de parole »
Site qui présente et confronte les « livres de parole » : la Torah, la Bible et le Coran, propose des pistes de travail et une riche iconographie.
Les vitraux de la cathédrale de Chartres
Site qui présente de façon détaillée les vitraux de la cathédrale de Chartres, dont les deux paraboles étudiées dans cet ouvrage.
146
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
Jardin des lettres 6e
Texte complémentaire – Pédagogie différenciée
Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . David et Goliath
Fiche 1
Objectif ▶ Vérifier la compréhension globale d’un épisode biblique
Lis le texte suivant.
Alors que les Philistins décident d’attaquer le peuple hébreu, Goliath, un Philistin très grand et très fort,
demande un adversaire pour un combat singulier. David, jeune berger, annonce au roi Saül son intention de
relever le défi.
Mais Saül dit à David : « Tu ne peux pas marcher contre ce Philistin pour te battre avec lui, car tu n’es qu’un
enfant, et lui, il est un homme de guerre depuis sa jeunesse. »
Mais David dit à Saül : « Quand ton serviteur faisait paître les brebis de son père et que survenait un lion
ou un ours qui enlevait une bête du troupeau, je le poursuivais, le frappais et j’arrachais celle-ci de sa gueule.
Et s’il se dressait contre moi, je le saisissais par les poils du menton et je le frappais à mort. […] » David dit
encore : « Yahvé1 qui m’a arraché aux griffes du lion et de l’ours m’arrachera de la main de ce Philistin. »
Alors Saül dit à David : « Va et que Yahvé soit avec toi ! » Saül revêtit David de sa tenue, lui mit sur la tête un
casque de bronze et le revêtit d’une cuirasse. David ceignit l’épée2 de Saül par-dessus sa tenue. Il s’efforça
de marcher, mais il n’était pas entraîné, et il dit à Saül : « Je ne puis pas marcher avec cela, car je ne suis pas
entraîné. » David s’en débarrassa.
David prit son bâton en main, il se choisit dans le torrent cinq pierres bien lisses et les mit dans son sac
de berger, sa giberne3, puis, la fronde à la main, il s’avança vers le Philistin. Le Philistin, précédé du portebouclier, s’avança s’approchant toujours plus de David. Le Philistin tourna les yeux vers David et, lorsqu’il le
vit, il le méprisa car il était jeune – il était roux, avec une belle apparence. Le Philistin dit à David : « Suis-je
un chien pour que tu viennes contre moi avec des bâtons ? » Et le Philistin maudit David par ses dieux. Le
Philistin dit à David : « Viens vers moi, que je donne ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs ! »
Mais David répondit au Philistin : « Tu viens vers moi avec une épée, une lance et un cimeterre4, mais moi,
je viens vers toi au nom de Yahvé Sabaot, le Dieu des lignes5 d’Israël, à qui tu as lancé un défi. Aujourd’hui,
Yahvé te remettra en ma main, je t’abattrai, je te couperai la tête, et aujourd’hui même je donnerai les cadavres
du camp philistin aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages. Toute la terre saura qu’il y a un Dieu en Israël, et
toute cette assemblée saura que ce n’est pas par l’épée ni par la lance que Yahvé donne la victoire, car Yahvé
est maître du combat et il vous livre entre nos mains. »
Lorsque le Philistin se dressa pour s’approcher toujours plus de David, celui-ci courut rapidement hors
des lignes à la rencontre du Philistin. Il mit la main dans son sac, prit une pierre, la lança avec la fronde et
atteignit le Philistin au front ; la pierre s’enfonça dans son front et il tomba la face contre terre. Ainsi David
triompha du Philistin avec la fronde et la pierre ; il abattit le Philistin et le fit mourir ; il n’y avait pas d’épée
dans la main de David. David courut et se tint debout sur le Philistin ; il lui prit son épée en la tirant du
fourreau, il acheva le Philistin et, avec elle, il lui trancha la tête.
Les Philistins voyant que leur héros était mort, s’enfuirent.
La Bible de Jérusalem, « Premier Livre de Samuel », XVII, 33-52,
trad. sous la direction de l’École biblique de Jérusalem, © Les Éditions du Cerf, 2000.
1. Yahvé, Yahvé Sabaot : nom juif de Dieu.
2. ceignit l’épée : s’entoura de la ceinture où se trouve l’épée.
3. une giberne : boîte, sac, où l’on range des munitions.
4. un cimeterre : grand sabre à large lame courbée.
5. les lignes : les troupes.
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
147
Jardin des lettres 6e
Texte complémentaire – Pédagogie différenciée
Questions
1. Que raconte ce texte ? Nomme les personnages dans ta réponse. 2. Comment David aidait-il son père ? Quel est le métier de Goliath ?
3. Complète ce tableau en indiquant les armes de Goliath et celles de David :
Goliath
David
4. a. Relève les phrases prononcées par Goliath. b. À quel type de phrase chacune appartient-elle ? 5. Selon toi, pourquoi David s’adresse-t-il à Goliath en utilisant le futur ? 6. Pourquoi David tranche-t-il la tête de Goliath ? Appuie-toi sur la dernière phrase pour répondre.
Expression écrite
7. De retour chez lui, David raconte son exploit à un ami. Rédige ses paroles en quelques lignes.
8. Retrouve dans ton manuel une œuvre qui montre David et Goliath et choisis une phrase du récit
qui l’illustre.
148
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
Jardin des lettres 6e
Texte complémentaire – Pédagogie différenciée
Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . David et Goliath
Fiche 2
Objectif ▶ Comprendre les éléments explicites et implicites d'un épisode biblique
Lis le texte suivant.
Alors que les Philistins décident d’attaquer le peuple hébreu, Goliath, un Philistin très grand et très fort,
demande un adversaire pour un combat singulier. David, jeune berger, annonce au roi Saül son intention de
relever le défi.
Mais Saül dit à David : « Tu ne peux pas marcher contre ce Philistin pour te battre avec lui, car tu n’es qu’un
enfant, et lui, il est un homme de guerre depuis sa jeunesse. »
Mais David dit à Saül : « Quand ton serviteur faisait paître les brebis de son père et que survenait un lion
ou un ours qui enlevait une bête du troupeau, je le poursuivais, le frappais et j’arrachais celle-ci de sa gueule.
Et s’il se dressait contre moi, je le saisissais par les poils du menton et je le frappais à mort. […] » David dit
encore : « Yahvé1 qui m’a arraché aux griffes du lion et de l’ours m’arrachera de la main de ce Philistin. »
Alors Saül dit à David : « Va et que Yahvé soit avec toi ! » Saül revêtit David de sa tenue, lui mit sur la tête un
casque de bronze et le revêtit d’une cuirasse. David ceignit l’épée2 de Saül par-dessus sa tenue. Il s’efforça
de marcher, mais il n’était pas entraîné, et il dit à Saül : « Je ne puis pas marcher avec cela, car je ne suis pas
entraîné. » David s’en débarrassa.
David prit son bâton en main, il se choisit dans le torrent cinq pierres bien lisses et les mit dans son sac
de berger, sa giberne3, puis, la fronde à la main, il s’avança vers le Philistin. Le Philistin, précédé du portebouclier, s’avança s’approchant toujours plus de David. Le Philistin tourna les yeux vers David et, lorsqu’il le
vit, il le méprisa car il était jeune – il était roux, avec une belle apparence. Le Philistin dit à David : « Suis-je
un chien pour que tu viennes contre moi avec des bâtons ? » Et le Philistin maudit David par ses dieux. Le
Philistin dit à David : « Viens vers moi, que je donne ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs ! »
Mais David répondit au Philistin : « Tu viens vers moi avec une épée, une lance et un cimeterre4, mais moi,
je viens vers toi au nom de Yahvé Sabaot, le Dieu des lignes5 d’Israël, à qui tu as lancé un défi. Aujourd’hui,
Yahvé te remettra en ma main, je t’abattrai, je te couperai la tête, et aujourd’hui même je donnerai les cadavres
du camp philistin aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages. Toute la terre saura qu’il y a un Dieu en Israël, et
toute cette assemblée saura que ce n’est pas par l’épée ni par la lance que Yahvé donne la victoire, car Yahvé
est maître du combat et il vous livre entre nos mains. »
Lorsque le Philistin se dressa pour s’approcher toujours plus de David, celui-ci courut rapidement hors
des lignes à la rencontre du Philistin. Il mit la main dans son sac, prit une pierre, la lança avec la fronde et
atteignit le Philistin au front ; la pierre s’enfonça dans son front et il tomba la face contre terre. Ainsi David
triompha du Philistin avec la fronde et la pierre ; il abattit le Philistin et le fit mourir ; il n’y avait pas d’épée
dans la main de David. David courut et se tint debout sur le Philistin ; il lui prit son épée en la tirant du
fourreau, il acheva le Philistin et, avec elle, il lui trancha la tête.
Les Philistins voyant que leur héros était mort, s’enfuirent.
La Bible de Jérusalem, « Premier Livre de Samuel », XVII, 33-52,
trad. sous la direction de l’École biblique de Jérusalem, © Les Éditions du Cerf, 2000.
1. Yahvé, Yahvé Sabaot : nom juif de Dieu.
2. ceignit l’épée : s’entoura de la ceinture où se trouve l’épée.
3. une giberne : boîte, sac, où l’on range des munitions.
4. un cimeterre : grand sabre à large lame courbée.
5. les lignes : les troupes.
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Jardin des lettres 6e
Texte complémentaire – Pédagogie différenciée
Questions
1. Quelles qualités David met-il en avant pour convaincre Saül de le laisser combattre ? 2. À quel paragraphe correspond chacun de ces titres ?
• La provocation verbale : • La victoire de David : • Le refus de Saül : • David convainc le roi : • La fuite des Philistins : 3. En quoi David peut-il être un exemple pour le peuple des Hébreux ? 4. Quelle leçon peut-on retenir de ce récit? 5. « Il mit la main dans son sac, prit une pierre, la lança avec la fronde et atteignit le Philistin au front ;
la pierre s’enfonça dans son front et il tomba la face contre terre. »
a. Combien de verbes conjugués contient cette phrase ? b. Quel est l’effet produit ? c. Réécris la phrase au présent de l’indicatif : 6. Pourquoi David dit-il au Philistin : « Toute la terre saura qu’il y a un Dieu en Israël » ? Expression écrite
7. Rédige un autre récit dans lequel un personnage parvient à remporter une victoire qui paraissait
hors de sa portée.
Culture littéraire
8. Dans quel épisode Ulysse affronte-t-il lui aussi un géant ? 150
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Jardin des lettres 6e
Texte complémentaire – Pédagogie différenciée
Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . David et Goliath
Fiche 3
Objectif ▶ Analyser le sens d'un épisode biblique pour l'interpréter
Lis le texte suivant.
Alors que les Philistins décident d’attaquer le peuple hébreu, Goliath, un Philistin très grand et très fort,
demande un adversaire pour un combat singulier. David, jeune berger, annonce au roi Saül son intention de
relever le défi.
Mais Saül dit à David : « Tu ne peux pas marcher contre ce Philistin pour te battre avec lui, car tu n’es qu’un
enfant, et lui, il est un homme de guerre depuis sa jeunesse. »
Mais David dit à Saül : « Quand ton serviteur faisait paître les brebis de son père et que survenait un lion
ou un ours qui enlevait une bête du troupeau, je le poursuivais, le frappais et j’arrachais celle-ci de sa gueule.
Et s’il se dressait contre moi, je le saisissais par les poils du menton et je le frappais à mort. […] » David dit
encore : « Yahvé1 qui m’a arraché aux griffes du lion et de l’ours m’arrachera de la main de ce Philistin. »
Alors Saül dit à David : « Va et que Yahvé soit avec toi ! » Saül revêtit David de sa tenue, lui mit sur la tête un
casque de bronze et le revêtit d’une cuirasse. David ceignit l’épée2 de Saül par-dessus sa tenue. Il s’efforça
de marcher, mais il n’était pas entraîné, et il dit à Saül : « Je ne puis pas marcher avec cela, car je ne suis pas
entraîné. » David s’en débarrassa.
David prit son bâton en main, il se choisit dans le torrent cinq pierres bien lisses et les mit dans son sac
de berger, sa giberne3, puis, la fronde à la main, il s’avança vers le Philistin. Le Philistin, précédé du portebouclier, s’avança s’approchant toujours plus de David. Le Philistin tourna les yeux vers David et, lorsqu’il le
vit, il le méprisa car il était jeune – il était roux, avec une belle apparence. Le Philistin dit à David : « Suis-je
un chien pour que tu viennes contre moi avec des bâtons ? » Et le Philistin maudit David par ses dieux. Le
Philistin dit à David : « Viens vers moi, que je donne ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs ! »
Mais David répondit au Philistin : « Tu viens vers moi avec une épée, une lance et un cimeterre4, mais moi,
je viens vers toi au nom de Yahvé Sabaot, le Dieu des lignes5 d’Israël, à qui tu as lancé un défi. Aujourd’hui,
Yahvé te remettra en ma main, je t’abattrai, je te couperai la tête, et aujourd’hui même je donnerai les cadavres
du camp philistin aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages. Toute la terre saura qu’il y a un Dieu en Israël, et
toute cette assemblée saura que ce n’est pas par l’épée ni par la lance que Yahvé donne la victoire, car Yahvé
est maître du combat et il vous livre entre nos mains. »
Lorsque le Philistin se dressa pour s’approcher toujours plus de David, celui-ci courut rapidement hors
des lignes à la rencontre du Philistin. Il mit la main dans son sac, prit une pierre, la lança avec la fronde et
atteignit le Philistin au front ; la pierre s’enfonça dans son front et il tomba la face contre terre. Ainsi David
triompha du Philistin avec la fronde et la pierre ; il abattit le Philistin et le fit mourir ; il n’y avait pas d’épée
dans la main de David. David courut et se tint debout sur le Philistin ; il lui prit son épée en la tirant du
fourreau, il acheva le Philistin et, avec elle, il lui trancha la tête.
Les Philistins voyant que leur héros était mort, s’enfuirent.
La Bible de Jérusalem, « Premier Livre de Samuel », XVII, 33-52,
trad. sous la direction de l’École biblique de Jérusalem, © Les Éditions du Cerf, 2000.
1. Yahvé, Yahvé Sabaot : nom juif de Dieu.
2. ceignit l’épée : s’entoura de la ceinture où se trouve l’épée.
3. une giberne : boîte, sac, où l’on range des munitions.
4. un cimeterre : grand sabre à large lame courbée.
5. les lignes : les troupes.
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
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Texte complémentaire – Pédagogie différenciée
Questions
1. Nomme et explique qui sont les personnages présents dans ce texte. 2. Propose un titre à chaque paragraphe du texte :
• Premier paragraphe : • Deuxième paragraphe : • Troisième paragraphe : • Quatrième paragraphe : • Cinquième paragraphe : 3. Parmi ces adjectifs, lesquels peuvent qualifier David : audacieux, courageux, lâche, peureux,
présomptueux, timide, violent ? Justifie ta réponse. 4. De « Aujourd’hui » à la fin du texte, quels sont les temps verbaux principalement utilisés ?
Pourquoi ? 5. Au nom de qui les deux héros s’affrontent-ils en réalité ? Cite le texte à l’appui de ta réponse.
Expression écrite
6. Le roi Saül apprend la victoire du jeune David et le convoque.
Rédige le récit de leur rencontre, en insérant un court dialogue. Culture littéraire
7. Cite deux autres textes de l’Antiquité dans lesquels le héros combat un géant et l’emporte.
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© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
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Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La tour de Babel
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Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à
l’orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar1 et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : « Allons !
Faisons des briques et cuisons-les au feu ! » La brique leur servit de pierre et le bitume2 leur servit de mortier3.
Ils dirent : « Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un
nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! »
Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit : « Voici que
tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leurs entreprises ! Maintenant,
aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage pour qu’ils
ne s’entendent plus les uns les autres. » Yahvé les dispersa de là sur toute la face de la terre et ils cessèrent de
bâtir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de
la terre et c’est de là qu’il les dispersa sur toute la face de la terre.
La Bible de Jérusalem, « La Genèse », XI, 1-9,
trad. de l’École biblique de Jérusalem, © Éditions du Cerf, 2000.
1. pays de Shinéar : région qui correspond à la Babylonie, au centre de la Mésopotamie.
2. bitume : sorte de goudron végétal.
3. mortier : ciment.
Analyser le texte
1. Quels mots, dans la première phrase, montrent l’accord entre les hommes ?
2. Les briques sont-elles extraites du sol ou sont-elles fabriquées par les hommes ?
3. Qu’est-ce que cela montre des artisans qui les fabriquent ?
4. Que cherchent à faire les hommes en construisant une tour si grande ?
Pourquoi cela contrarie-t-il Yahvé ?
© Magnard, 2013 – Jardin des Lettres 6e – Livre Ressources
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5. Selon toi, comment Dieu va-t-il réagir ? Pourquoi ? Que décide-t-il ?
6. Quelles sont les conséquences de sa décision ?
7. La diversité des langues est-elle montrée ici comme une richesse ou une punition ?
Justifie ton point de vue.
Écrire
8. Imagine, en un court paragraphe, la prière que les hommes, chacun dans leur langue, pourrait
adresser à Dieu pour retrouver une seule langue.
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