Mission Ereruyk 2012, CNRS/LA3M (UMR 7298), Aix-en-Provence
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Séquence établie par Schaefer & Black Autres points de fusions observés
Processus coracoïde et acromion de la scapula Synchondrose sphéno-occipitale
Epiphyse proximale de l’humérus Anneau tympanal du temporal
Epiphyse distale de l’humérus Anneaux des corps vertébraux
Epiphyse proximale du radius Corps et arcs vertébraux
Epiphyse distale du radius Bord inférieur de la scapula
Epiphyse proximale de l’ulna Sternum
Epiphyse distale de l’ulna Epiphyses vertébrales des côtes
Acetabulum et crête iliaque de l’os coxal Epiphyses proximales des phalanges
Tubérosité ischiatique de l’os coxal de la main
Tête fémorale Calcaneum
Petit et grand trochanters Epiphyse proximale 1er métatarse
Epiphyse distale du fémur Epiphyses distales de métatarses
Epiphyse proximale du tibia Epiphyses proximales des phalanges
Epiphyse distale du tibia du pied
Epiphyse proximale de la fibula
Epiphyse distale de la fibula
Tableau 2 : points de fusion épiphysaire pris en compte pour notre étude et celles à venir
- L’âge statural pour les enfants périnataux
Comme nous venons de le dire, l’utilisation de la croissance osseuse pour estimer l’âge au
décès est relativement peu fiable à cause, notamment, des facteurs environnementaux. De
plus, la variabilité entre les populations est souvent importante (Bruzek, 2005) et rend cet
indicateur peu fiable. Cependant, chez les individus décédés précocement ces facteurs n’ont
pas eu le temps d’influencer le développement biologique des individus (Scheuer, 2000). La
variabilité semble donc faible chez les sujets périnataux. Nous avons utilisé, pour notre
étude, les régressions publiées par Sellier (1993), fondées sur une collection de fœtus bien
documentée et numériquement importante. Cette méthode permet de déterminer la stature
du sujet. Une fois celle-ci calculée, la régression logarithmique mise au point par Olivier et
Pineau (1958) a été appliquée afin d’obtenir l’âge au décès en mois lunaires. Comme le
souligne Bruzek (1997), il est très difficile de distinguer un prématuré ayant atteint 8 mois de
grossesse d’un mort-né ou d’un nouveau né d’une semaine. De ce fait, les enfants décédés
entre 8 mois lunaires et 1 mois après la naissance seront donc rassemblés, dans notre étude,
sous la dénomination d’individus périnataux.
En complément de cette méthode et surtout au cas où certains os longs sont mal conservés,
la méthode de Fazekas et Kosa (1978) a été retenue, elle se base sur un ensemble de
tableaux de concordance de mesures prises sur l’ensemble du squelette. L’âge ainsi obtenu
est donné en mois lunaires.
La méthode d’estimation de l’âge au décès selon la maturation dentaire d’Ubelaker a été
utilisée pour notre étude. Même si elle est moins précise, elle a l’avantage, dans les
conditions d’étude des restes osseux que nous avons examinés, d’éviter d’avoir recours à des
radiographies dentaires ou à des destructions osseuses pour dégager les germes comme
l’exige les autres méthodes. Afin d’essayer d’être plus précis dans l’estimation de l’âge, nous