N. crassa

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L’ADN et sa réplication
L’ ADN (Acide DésoxyriboNucléique) est connu depuis longtemps….
Identifié en 1869 par Friedrich Miescher
Molécule riche en phosphore extraite des globules
blancs trouvés dans le pus de blessures infectées.
Abondant dans le noyau des cellules
Nucléine
Un sucre acide (désoxyribose)
Acide desoxyribonucléique
4 composés de nature identique : les bases
Reliés entre eux par un lien phosphodiester
MORGAN démontre que le support génétique se trouve dans les chromosomes
Quelle est la nature chimique du support génétique?
Les chromosomes sont constitués principalement de protéines
mais également d’ADN
ADN
-Seulement 4 types de sous-unités (les 4 nucléotides)
-En quantité réduite dans les chromosomes
Protéines
-20 sous-unités différentes (les acides aminés) donc,
une plus grande variabilité que l’ADN
-En quantité importante dans les chromosomes
Des travaux sur la transformation bactérienne vont démontrer que c’est
l’ADN (et non pas les protéines) qui constitue le matériel génétique!
Travaux de Griffith (1926) sur la transformation des pneumocoques
(Streptococcus pneumoniae)
Travaux repris par AVERY, McLEOD et McCARTY (1944)
Les expériences de Alfred HERSHEY et Martha CHASE démontrent
définitivement que l’ADN est le matériel génétique
Le modèle de WATSON et CRICK
Si l’ADN est le matériel génétique, sa structure chimique doit être en accord
avec les caractéristiques spécifiques du matériel génétique…….
- La structure doit porter une information complexe!!!!
-La structure doit permettre sa réplication (duplication) à l’identique
d’une cellule mère vers 2 cellules filles!
Résultats de CHARGAFF sur la composition de l’ADN en bases
Apport de la cristallographie
(Sir Lawrence BRAGG)
Maurice WILKINS
Rosalind FRANKLIN
Cristaux d’ADN (forme A)
James WATSON et Francis CRICK
Leur modèle!!!
LINUS PAULING
Hélice alpha chez
les protéines
Un résultat essentiel!
Autre résultat essentiel
Cristaux d’ADN hydraté (forme B)
Et si les bases étaient à
l’intérieur de l’hélice?
Image beaucoup plus simple
C’est une hélice!
Ce qui a fait la différence?
La modélisation de la structure avec
des modèles atomiques
Un G en face d’un C
Un A et face d’un T
En accord avec
CHARGAFF
Forme méthylée
Forme hydratée
Forme déshydratée
Quelles sont les 4 caractéristiques indispensable du matériel génétique?
Il doit être capable de se répliquer
La réplication
Il doit porter une information complexe et être décodé afin
de produire des protéines
Code génétique
Il doit être capable d ’évoluer
Mutations génétiques
Il doit gouverner le phénotype des individus
Définition du gène et de sa fonction
Anatomie et définition des gènes
Jusque dans les années 50, la vision que l’on a de la structure d’un génome
contenant des gènes est celle d’un « collier de perles » (« bead theory »)
Les chromosomes sont comme des colliers de perle ouverts (linéaires)
Chaque perle constitue un gène
Chaque perle est indivisible (les recombinaisons se produisent
entre les gènes mais jamais dans les gènes)
Le gène est donc la plus petite unité génétique possible
Une partie de gène (si cela existe!!!!) ne peut être fonctionnelle
Cette vision des choses est complètement incompatible avec
la structure de l’ADN, dont les plus petites unités sont les nucléotides
Quelle est la véritable structure d’un gène?
Utilisation du test de complémentation!
Femelle ggRR
X Mâle GGrr
Phénotype sauvage
m1 et m2 sont dans des
gènes différents
Femelle ggRR
X Mâle ggRR
Phénotype mutant (ici pour G)
m1 et m2 sont dans le
même gène
Expériences de Seymour BENZER
Un gène est constitué d’une séquence linéaire de nucléotides
Si un gène est une séquence linéaire de nucléotides, des recombinaisons
doivent pouvoir se produire au sein d’un même gène!
Utilisation d’un système expérimental qui puisse détecter des recombinaisons
entre deux mutations très proches (idéalement entre deux nucléotides
qui sont côte à côte!
Bactériophage T4
Benzer a générer une banque de mutants du phage T4
1612 mutants (mutations ponctuelles et quelques délétions)
ayant un phénotype rII -
E. Coli B
Principe du test de recombinaison
utilisé par Benzer
Cartographie de la région rII du phage T4
Premièrement, cartographie des mutants de délétion par recombinaison
Carte de délétion de la région rII du phage T4
Premièrement, cartographie des mutants de délétion par recombinaison
Ensuite, cartographie des mutants ponctuels par rapport aux délétions
Cartographie des mutations sur l’ensemble de la région rII
La plus petite distance estimée
à 5 nucléotides!!!!!!
La plus petite unité génétique
(de recombinaison) est
le nucléotide!
Enfin, test de complémentation entre les mutants ponctuels
Permet d’identifier les gènes fonctionnels dirigeant
le phénotype rII !!!!
Conclusions finales des résultats de Benzer
CISTRON A
Hot Spot
Hot Spot
CISTRON B
Limite entre
2 groupes de
complémentation
Conclusions
La plus petite unité génétique de recombinaison est le nucléotide
Les groupes de complémentation définissent des gènes fonctionnels
Le phénotype rII + ou – dépend de 2 gènes (appelés cistrons par
Benzer) définis par les mutations appartenant au même groupe
de complémentation!
Les mutations des gènes sont définies au niveau nucléotidiques et ne
se produisent pas à des fréquences identiques selon la position dans
la séquence nucléotidique
« HOT SPOTS »
Hypothèse
Un gène code une protéine
Démontré par une expérience célèbre de BEADLE et TATUM (1941)
Production de mutants (par mutagenèse aux rayons X) chez N. crassa
Isolement de nombreux mutants
auxotrophes pour l’arginine
Une cartographie des mutants par recombinaison a démontré
que l’ensemble des mutations se retrouvent dans 4 régions
distinctes des chromosomes de N. crassa
Des tests de complémentation ont démontré que chacune de ces
4 régions défini un seul gène (un même groupe de complémentation)
4 gènes impliqués dans la production d’arginine
(Arg E; Arg G; Arg F; Arg H)
En complémentant le milieu minimum avec des composés de structure
proche de l’arginine (précurseurs potentiels), on peut restaurer la croissance
de mutants spécifiques de ces 4 gènes
Et ainsi déduire la voie de biosynthèse de l’arginine chez N. crassa
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