4 / INPI / Innovation collaborative et Propriété Intellectuelle / Mai 2015
INTRODUCTION
L’innovation collaborative
(cf. définitions en annexe 1 et note de bas de page n° 1) se développe dans de
nombreux pays et la recherche collaborative est devenue le principal motif des partenariats public/privé en
Europe. Une étude du Big Innovation Centre réalisée en 2013
auprès de centres d’innovation et de recherche
montre que 97% des interactions avec les partenaires externes concernent des projets d’innovation
collaborative, 91% des centres organisent des conférences et des ateliers conjoints avec des partenaires
extérieurs, 69% partagent des brevets ou d'autres formes de propriété intellectuelle et 78% partagent leurs
connaissances de manière informelle avec des organismes externes.
L’INPI a réalisé en 2014 un benchmark sur le thème « innovation collaborative et propriété intellectuelle » dans
quatre pays : le Royaume-Uni, l’Allemagne, Israël et les États-Unis. Les pratiques d’innovation collaborative étant
développées dans ces pays, l’objectif a été d’identifier de bonnes pratiques dont nous pourrions le cas échéant
nous inspirer en France.
Les quatre pays étudiés ont des contextes économiques et culturels très différents (cf. annexes 2 à 5) et les
bonnes pratiques que nous avons identifiées ne sont pas toutes transposables en France, du moins dans un
avenir proche. A titre d’exemple, le modèle économique israélien est très performant en matière d’innovation
et d’entrepreneuriat, en raison de plusieurs facteurs culturels : selon Eyal Kaplan
, les jeunes Israéliens sont
familiarisés à l’entrepreneuriat dès leur plus jeune âge et apprennent à raisonner de manière scientifique au
travers des programmes scolaires. Ces atouts culturels favorisent le décloisonnement, la transdisciplinarité et la
prise de risque, conditions nécessaires à l’émergence de l’innovation.
Nous observons néanmoins plusieurs points communs entre les quatre pays étudiés :
ces pays consacrent des budgets conséquents à la R&D et sont très innovants ;
la recherche publique de ces pays produit des publications scientifiques reconnues à l’échelle internationale ;
il existe une volonté politique affirmée de soutenir à la fois la recherche publique et l’innovation des
entreprises ;
les dispositifs de soutien à la recherche collaborative et les structures de support à la collaboration et au
transfert des connaissances sont nombreux ;
les revenus générés par la propriété intellectuelle sont en augmentation.
Ce dossier réunit un ensemble de bonnes pratiques en matière d’innovation collaborative et présente :
des initiatives gouvernementales visant à encourager les partenariats ;
le fonctionnement de plusieurs types d’incubateurs et de centres collaboratifs ;
plusieurs politiques de valorisation et de transfert des connaissances ;
des exemples de guides et de modèles de contrats de collaboration ;
un focus sur le partage et l’exploitation des droits de PI dans les collaborations.
Le terme « innovation collaborative » concerne ici les collaborations entre partenaires (entreprises entre elles et/ou avec des organismes de
recherche). Il ne recouvre pas les démarches participatives outertes à tous (telles que le crowdsourcing faisant appel au grand public, le crowdfunding, nouvelle
pratique de l’économie solidaire ou encore l’outsourcing).
Etude réalisée auprès de 125 structures de valorisation et de transfert des connaissances (ex : Fraunhofer en Allemagne, Instituts Carnot en France, Tecnalia en
Espagne)
Source : Siliconwadi.fr - L’Inserm et le Technion d’Israël signent un accord de partenariat - 30/03/13
Eyal Kaplan est gérant associé du Walden Israel Venture Capital