
Pour un développement responsable du crédit renouvelable en France
Étude réalisée par Athling Management pour le Comité consultatif du secteur financier 41
5. LA PUBLICITÉ
Les analyses réalisées ci-après s’appuient sur l’examen des supports transmis par les prêteurs,
sur des recherches sur les sites Internet de ces établissements, sur l’observation sur des lieux de vente
et sur l’étude des publicités présentes dans la presse de TV. Nous n’abordons pas la fréquence de
sollicitation des clients via des actions de marketing direct qui sont souvent qualifiées d’agressives par
les associations de consommateurs et qui ont fait l’objet de dispositions spécifiques dans la loi de
modernisation de l’économie (LME) 13. Ces travaux n’ont pas été menés dans une logique d’audit ou
de contrôles des pratiques actuelles, mais avec pour objectifs de mettre en évidence les améliorations
apportées par la réglementation en matière d’information des consommateurs et de préciser les
mesures qui iraient dans le sens d’une meilleure lisibilité des publicités sur ce type de produit.
Rappelons que la publicité est strictement encadrée par l’article L.311-4 du Code de la
consommation qui impose, quel que soit le type de support de diffusion, une liste précise
d’informations obligatoires, ainsi que des contraintes de lisibilité caractérisées notamment par un
ordonnancement et une hiérarchisation des informations au regard notamment des polices de
caractères utilisées et de leur positionnement dans le message. Ainsi, les informations les plus
importantes comme la « nature du crédit » et le « TEG » doivent être indiqués dans le corps
principal du texte publicitaire. Doivent aussi être prises en compte les recommandations qui
concernent la lisibilité des éventuelles mentions en renvoi par le jeu d’astérisques par exemple. Enfin,
signalons que l’ASF mène une réflexion avec des associations de consommateurs sur la définition de
règles déontologiques en matière de publicité sur le crédit renouvelable.
5.1. Les moyens et les vecteurs publicitaires utilisés
Les moyens décrits par les prêteurs sont classiques :
− En agence ou sur le lieu de vente : la publicité sur le lieu de vente (PLV) agence ou sur un site
Internet, les autres médias des partenaires.
− Pour les autres moyens en marketing direct : les mailings sur fichiers internes ou externes,
le e-mailing, les SMS, la presse (y compris les journaux gratuits) ou l’affichage urbain, les
catalogues, la télévision, la radio, les encarts dans les relevés de compte, les dépliants, les appels
sortants (plus rare).
− Via Internet : achat de mots-clés sur les moteurs de recherches sur Internet, bannières publicitaires
sur les sites Internet des partenaires distributeurs…
Il a été fait mention à plusieurs reprises par les associations de consommateurs d’actions
commerciales insistantes par téléphone. Les prêteurs soulignent à ce propos que les campagnes
d’appels sortants sur fichiers externes sont très peu utilisées du fait d’un rendement très faible. Les
relances dont il est question interviennent à la suite d’un premier contact à l’initiative du
consommateur et à partir des coordonnées transmises lors d’une simulation ou d’une demande de prêt.
De même, le recours aux imprimés sans adresse (ISA), c’est-à-dire à la distribution dans les
boîtes aux lettres de supports publicitaires relatifs au crédit renouvelable ou de demandes de prêt
anonymes, a fait l’objet de tests qui se sont révélés non concluants. Cette pratique a été abandonnée
par les prêteurs interrogés.
5.1.1. Zoom sur la presse de télévision
L’étude de la presse de TV s’est déroulée sur 9 semaines (du 28 avril au 20 juin 2008). Elle a
porté sur 7 grands titres (Télé 2 semaines, Télé Poche, TéléZ, TéléStar, TéléCableSat, Télé Loisirs,
Télé 7 Jours), 62 magazines de télévision pour un total de 344 publicités sur le crédit. Il y a, en
13 Modification de l’article L.122-11 du Code de la consommation sur les pratiques commerciales agressives.