Maurice Allais, quel héritage

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MAURICE ALLAIS, QUEL
HÉRITAGE ?
ARNAUD DIEMER
UNIVERSITE BLAISE PASCAL
CLERMONT FERRAND
Journée François Perroux, 7 décembre 2010
Une philosophie ….
* L’économie doit répondre aux questions sociales (la vocation d’économiste)
* Dans la lignée des grands maîtres
* La passion de la Recherche
* Je suis libéral – social
Une épistémologie
* Un économiste ancré dans la tradition du XIX siècle
* La méthode scientifique
* L’ingénieur économiste : Entre Economie pure et Economie appliquée
Un Héritage
* Ecole Allaisienne ou Tradition Française ?
* Un bilan très mitigé
* Les pistes de réflexion pour une recherche
* Constituer le Fonds Allais
LA PHILOSOPHIE
L’économiste doit répondre aux questions sociales
La vie de Maurice Allais : Pupille de la nation (Maurice Allais l’a très mal
vécu), issu d’un milieu ouvrier (Grand Père menuisier, mère possédant une
crémerie à Paris), conditions difficiles pour étudier (dormir sur un lit à
ressorts qu’il fallait replier)… Aversion pour la pauvreté et volonté de s’en
sortir (Lycée Louis Le Grand, polytechnique, Ecole des Mines).
-
Une vocation d’économiste dictée par les circonstances : voyage aux Etats
au lendemain de la Grande Crise (caractère intellectuellement choquant et
socialement dramatique de la crise de 1929-1934); mouvements sociaux en
France (1936) … Besoin de résoudre de manière satisfaisante les
nombreux problèmes sociaux (Ricardo et Malthus ont cherché à poser les
bases de l’économie politique pour répondre à la question de la pauvreté
(remise en cause des lois sur les pauvres à partir de l’offre et la demande de
travail).
-
LA PHILOSOPHIE
Dans la lignée des grands maîtres... à François Perroux
Trois Grands Maîtres : Irving Fisher, Léon Walras, Vilfredo Pareto,
Irving Fisher : « La lecture de juillet à décembre 1940 des ouvrages d’Irving
Fisher sur le Taux d’intérêt, sur la Monnaie, et sur la Théorie de l’Equilibre a
constitué pour moi une contribution tout à fait essentielle pour l’élaboration de
mon ouvrage de 1943 et de ses développements ultérieurs. C’est certainement
cette lecture qui a décidé de ma carrière d’économiste » (Traité d’économie pure,
3ème édition, Clément Juglar)
Les réflexions de Maurice Allais, notamment son chapitre VIII d’Economie
et Intérêt (1947) sur la monnaie et l’intérêt, a été très largement influencé par
les écrits de Fisher. L’ouvrage Economie et Intérêt lui est d’ailleurs dédié !
LA PHILOSOPHIE
Léon Walras : « Les ouvrages d’économie appliquée et d’économie
sociale de Léon Walras que j’ai lus de février à avril 1941 ont eu sur moi
une influence majeure d’ordre normatif quant à sa conception libérale et
humaniste de la vie en société et de la vie économique en particulier »
(Traité d’économie pure, 3ème édition, 1994, p. 30).
Lecture des travaux walrassiens sur l’économie sociale avant celle de
l’économie pure (lectures des Abrégés en mai 1941 et de Eléments
d’économie politique pure qu’en 1952 !) : Prix Nobel donné pour les
travaux de 1943 et 1947.
Proposition de rachat des terres par l’Etat (évoquée par Maurice
Allais, puis annoncée comme irréalisable par la suite) déjà présente chez
Auguste Walras et Léon Walras.
Equilibre général avec un système de prix unique.
La concurrence organisée walrassienne
LA PHILOSOPHIE
Vilfredo Pareto : « C’est à partir de très nombreuses réflexions que m’a
suscitées ma lecture en avril 1941 de l’Appendice du Manuel de l’Economie
Politique de Vilfredo Pareto que j’ai pu élaborer l’architecture de mon ouvrage
de 1943 et mes développements sur la satisfaction ordinale et la satisfaction
absolue, sur l’équilibre du consommateur et de l’entreprise, sur les fonctions de
demande, sur les conditions de stabilité et surtout sur le concept de surplus
distribuable qui constitue un des piliers essentiels de mon ouvrage de 1943 et
de toute mon œuvre » (Traité d’économie pure, 3ème édition, 1994, p. 30).
L’héritage parétien est important (bien être), Maurice Allais prend
connaissance du Cours d’économie politique, des systèmes socialistes et du
Traité de Sociologie entre 1947 et 1948 Article « Classes sociales et
civilisations » (1969), paru en 1974 dans la revue Economie et Sociétés, dans
lequel Maurice Allais défend l’idée d’une théorie des Elites au sens parétien :
« Dans cette étude et à la suite de Pareto, J’emploie le mot élite dans un sens
indépendant de tout jugement de valeur éthique. Suivant cette définition, font
partie de l’élite tous ceux qui ont des capacités exceptionnelles » (1974, p. 344)
(Pareto, 1916, § 2026-2041). Toutes les sociétés dont les élites ont pu
pleinement s’épanouir ont connu des périodes d’essor rapide dans tous les
domaines (1974, p. 286).
François Perroux
- L’un
des
seuls
enseignants
universitaires
à
avoir
invité
Maurice Allais à faire une
conférence Publication dans la
revue Economie et Sociétés
- Une position très hétérodoxe de
François Perroux (dogme de l’école
marginaliste) : homme de conviction
comme Maurice Allais (profond
respect).
- Une vision humaniste (« Economie
Humaniste » ?) partagée par les
deux économistes.
- Une
même
approche
de
l’historicité des faits économiques
La compréhension du présent
nécessite celle du passé. Maurice
Allais comptait publier son Histoire
des Civilisations…
Irrecevabilité absolue de
l’hypothèse de convexité générale
LA PHILOSOPHIE
La Passion de la Recherche
Maurice Allais est un autodidacte : « J’ai bénéficié en économie et en
physique d’un avantage tout à fait exceptionnel, celui de ne pas avoir été
conditionné par l’enseignement universitaire et par la répétition incessante
des vérités établies » (Passion de la Recherche, 2001, p. 29). Du 1er janv 1941
au 1er juil 1943, rédaction de A la Recherche d’une Discipline Economique.
Méditations de Maurice Allais sur l’ouvrage d’Auguste Lumière (1941), Les
fossoyeurs du progrès : les mandarins contre les pionniers de la science. A
juste titre, cet ouvrage renvoie aux incessants combats contre les vérités
pré-établies (théorie du commerce international, théorie du taux d’intérêt,
théorie du laisser-faire…) de Maurice Allais : « Quand on scrute l’histoire
des sciences, celles des découvertes mémorables et des grandes inventions,…
on constate que presque tous les hommes de génie qui en ont été les
initiateurs se sont heurtés à l’incompréhension ou à la mauvaise foi de leurs
contemporains » (Auguste Lumière, 1941, p. IX).
L’inconvénient majeure d’une telle démarche, « c’est d’avoir été considéré
très longtemps en économie, et sans cesse en physique, comme un amateur
peu fiable par les establishments » (ibid) Silence sur les contributions !
LA PHILOSOPHIE
Je suis un libéral – social
Maurice Allais est avant tout un libéral. Les fondements de ce libéralisme,
Maurice Allais les puise dans les travaux de Walter Lippman, Jacques
Rueff, Louis Rougier… Dans la période 1937-1938, Maurice Allais lit la
Cité Libre de Walter Lippman. Il ne participe pas au Colloque Lippman
(Perroux ?), organisé en France par Louis Rougier. Cependant, il prend
contact avec Louis Rougier dont il a lu les principaux ouvrages. Maurice
Allais participe à la réunion de la Société du Mont Pèlerin, 1er au 10 avril
1947. Il refuse cependant de signer la charte, considérant les positions
d’Hayek sur l’intervention de l’Etat trop dogmatique.
1932 à 1938 : la contestation du libéralisme bat son plein. Elle prend deux
formes (Denord, 2001) : le corporatisme et le planisme (Henri de Man).
François Perroux souhaite l’avènement d’une « communauté de travail »
dans laquelle patrons et ouvriers seraient obligatoirement affiliés à un
syndicat librement choisi, la corporation ayant un pouvoir de fixation des
prix et la puissance publique intervenant en tant que « tiers départageant ».
LA PHILOSOPHIE
Le libéralisme de Maurice Allais s’oppose à la vision manchestérienne du
Laisser-faire. Une société libre est une société où la contrainte qui
s’exerce est réduite au minimum nécessaire pour que la société puise se
faire : « c’est une société assurant le maximum de liberté, que l’on pourrait
appeler situation de minimum de contrainte » (1960, p. 311).
Les individus ayant des intérêts différents, la vie en société implique la
recherche et la mise en œuvre de compromis.
Le libéralisme a donc besoin d’un cadre institutionnel (la loi, l’Etat)
pour évoluer, pour définir les droits et les obligations de chacun. Maurice
Allais a suivi de études de droit (qu’il n’aura pas l’occasion de terminer).
Le principe de la concurrence organisée à la Léon Walras (rôle de l’Etat,
rachat des terres par l’Etat…).
Ce libéralisme là doit se mettre au service de la démocratie et de la
justice sociale. Il s’agit de définir le système d’organisation le plus
favorable à la réalisation d’une situation de minimum de contrainte,
d’associer l’efficacité économique et la justice sociale à l’existence de
principes universels, puis de présenter l’architecture des réformes qu’il
conviendra de mettre en place (réforme monétaire, réforme fiscale,
réforme des institutions internationales…).
LA PHILOSOPHIE
Extrait d’Economie et Intérêt (1947, vol I, p. 409-417)
6. Instabilité économique
« A l’équilibre, le taux d’intérêt constitue le régulateur fondamental de
l’épargne et de l’investissement. Mais, dans la réalité, le taux d’intérêt ne
joue pas ce rôle régulateur, indispensable pourtant à la réalisation d’un
équilibre économique général.
En fait, ce sont les mouvements généraux des prix qui s’opposent à cette
régulation et qui sont à l’origine de la plupart des désordres économiques
de grande ampleur. Ils sont en relation directe soit avec la quantité de
monnaie en circulation, soit avec le volume de la monnaie scripturale
émise par les banques, soit avec celui de la monnaie thésaurisée par les
différents agents économiques.
L’instabilité permanente de l’économie correspondant aux cycles
économiques résulte essentiellement de deux facteurs : la possibilité pour
les banques d’émettre de la monnaie scripturale à découvert et la
possibilité pour les agents économiques de thésauriser la monnaie. C’est
sur ces facteurs qu’il faut agir si l’on veut réaliser les conditions stables
d’une économie stable et efficace.
EPISTÉMOLOGIE
Un économiste très ancré dans la tradition du XIX siècle
Maurice Allais a fait une série d’apports importants et marginaux dans
de nombreux domaines: l’équilibre général, la monnaie, la théorie du
risque… C’est un économiste qui reste ancré dans la tradition des
scientifiques du XIX siècle. La méthode scientifique repose sur
l’observation et l’induction.
Cette méthode a été profondément marquée par ses lectures relatives
aux théories physiques, tout particulièrement par les ouvrages de
philosophie des sciences de Henri Poincaré, en particulier, La Science et
l’Hypothèse (1906), Science et Méthode (1908), La Valeur de la Science
(1913), Dernières pensées (1906). Au début du siècle, Léon Walras s’est
tourné vers Poincaré pour asseoir sa théorie de l’équilibre général.
« L’analyse scientifique des phénomènes économiques permet de montrer
l’existence de régularités tout aussi frappantes que celles que l’on constate
dans les sciences physiques. Ces régularités se présentent soit sous la
forme de lois statistiques, soit sous la forme de lois structurelles » (Allais,
1968, p. 3).
EPISTÉMOLOGIE
La méthode scientifique
La Science repose sur trois principes méthodologiques : « Quelle que soit leur
nature, les modèles de la science économique se développement en trois stades.
Dans le premier sont formulées de façon précise des hypothèses. Dans le
deuxième, on déduit logiquement toutes les conséquences, et rien que les
conséquences des hypothèses. Dans le troisième stade on confronte ces
conséquences avec les données de l’observation » (Allais, 1968, p. 11).
Les théories reposent sur 4 types de modèles : les modèles descriptifs, les
modèles explicatifs, les modèles prévisionnels et les modèles décisionnels
L’abstraction joue un rôle essentiel. Le rôle de la science est de simplifier
et de choisir. Cependant, « on peut sans danger, et avec avantage, simplifier la
réalité, si cette simplification n’est pas susceptible de changer la nature
effective des phénomènes » (Allais, 1968, p. 12).
Les mathématiques sont un instrument, seuls comptent la discussion des
prémisses de départ et l’interprétation des résultats : « Aujourd’hui, le
véritable danger dans la science économique … se trouve dans l’abus possible
que l’on peut être tenté d’en [les mathématiques] faire » (1968, p. 15).
EPISTÉMOLOGIE
L’ensemble des régularités économiques s’explique par la constance de la
psychologie des individus en tout temps et en tout lieu. Une position qui est
tout à fait cohérente dans le cadre de l’individualisme méthodologique : « les
caractéristiques essentielles des individus sont invariables et par conséquent,
les phénomènes économiques obéissent à des régularités structurelles »
(Lallement, 2010, p. 27).
Plus qu’une méthode scientifique, Maurice Allais entend nous démontrer
que l’économie n’épuise pas à elle seule le champ des sciences sociales,
d’autres sciences ont ainsi leur place pour appréhender la connaissance du
monde. Cette approche résume à elle le « personnage Allais ». Ce sont toutes
les sciences sociales qu’il convient de mobiliser pour dégager des faits
généraux, universels et permanents : « L’analyse des sociétés nécessite
manifestement une synthèse de toutes les sciences sociales : l’économie
politique, le droit, la sociologie, l’histoire, la géographie et la science politique,
et j’ai essayé précisément d’en dégager quelques aspects essentiels dans
plusieurs études… C’est cette préoccupation d’une conception synthétique de
tous les phénomènes économiques et sociaux qui constitue à mes yeux le
soubassement de toute ma pensée » (1988, p. 353).
Rigueur intellectuelle : présentation dans la 3ème édition du Traité des
ouvrages qui ont contribué à forger son système de pensée (chose rare, à ce
degré de prévision).
EPISTÉMOLOGIE
L’ingénieur économiste
Si Maurice Allais a cherché à analyser un grand nombre de phénomènes
sociaux, économiques, monétaires, ses travaux sont avant tout ceux d’un
ingénieur économiste. Il n’y a pas d’économie pure sans économie appliquée !
Que ce soit dans les transports (au niveau de la CEE), des investissements
miniers , de l’Europe, du commerce mondial…
Ses travaux s’inscrivent dans la tradition française qui remonte à Jules
Dupuit, auteur dont Maurice Allais, à son grand désarroi, avait longtemps
négligé: « Ce n’est que très tardivement, à l’occasion de l’élaboration de ce
mémoire, en novembre 1973, que je me suis procuré les photostats des travaux
de Dupuit et, je puis le dire, par simple acquit de conscience, tant les comptes
rendus dont j’avais pu prendre connaissance ne pouvaient laisser entrevoir
leur valeur exceptionnelle. Je n’ai pu que regretter, lors de ma lecture, les
efforts que la méditation du travail de Dupuit, il y a trente ans, aurait pu
m’épargner, tout spécialement pour me dégager de l’emprise de l’école
marginaliste dont le dogmatisme a considérablement freiné le développement
de la pensée économique » (Allais, 1989, p. 159).
Ajoutons qu’en France, les années 50 – 60 constituent l’ère de l’ingénieur
économiste (Commissariat au plan) Planisme vs Planification
concurrentielle selon Allais (logique du plan à partir du marché commun).
HÉRITAGE
Ecole Allaisienne ?
Il n’y a pas d’école Allaisienne au sens de disciples prêchant la bonne
parole du Maître, mais d’anciens élèves qui ont participé de près ou de
loin à ses travaux (Marcel Boiteux, Edmond Malinvaud, Jacques
Lesourne, Thierry de Montbrial, …).
Maurice Allais n’est pas un économiste auquel on peut associer une
théorie économique (le paradoxe d’Allais ne rentre pas dans cette
configuration), cependant ses apports se sont disséminés dans un grand
nombre de domaines…
Une relecture des travaux de Maurice Allais paraît donc nécessaire et
pourrait stimuler de nouveaux projets de recherche.
HÉRITAGE
Un bilan très mitigé
Comme le soulignait Paul Samuelson, « Because so many of Allais’s
fundamental contributions appeared in French and not in English, his
Nobel Prize came later than it ought to have » (2010, p. 5). Par ailleurs, en
obtenant ce prix tardivement (après son élève, Gérard Debreu), Maurice
Allais n’a pas pu bénéficié des retombées de cette récompense.
Son Traité d’économie pure, véritable manuel de microéconomie, n’a été
enseigné qu’à un public d’élèves ingénieurs, des générations d’économistes
ont été formatés aux notations anglo-saxonnes et aux hypothèses de la
théorie standard (beaucoup moins riche que l’approche de Maurice Allais).
L’étude du Traité d’économie pure fait désormais partie de l’histoire de la
pensée économique, une autre manière de comprendre la transmission et la
diffusion du concept « équilibre général ».
Lors de l’ouvrage « Maurice Allais et la Science Economique » (2010), nous
avons cherché à mobiliser un certain nombre d’économistes anglo-saxons
sur les travaux de Maurice Allais. Au-delà du paradoxe d’Allais, il
semblerait malheureusement que peu d’entre eux aient une réelle
connaissance de son œuvre (pour beaucoup, sa contribution à l’équilibre
général est même passée sous silence).
HÉRITAGE
Les pistes de réflexion pour une recherche
Nulle n’est prophète dans son pays, il faudra un certain temps pour que l’on
prenne conscience des apports de Maurice Allais, tant les champs
d’investigation sont vastes. Certains travaux pourraient cependant générer
de véritables projets de recherche :
L’analyse de l’équilibre général avec différenciation des prix, travail auquel
les chercheurs n’ont prêté aucune attention. Ils ont préféré privilégier la voie
de l’équilibre partiel et de la concurrence imparfaite (monopole, oligopole…)
Une relecture de la théorie des surplus distribuables, qui pourrait trouver
des applications dans le cadre de l’environnement et de la biodiversité,
consentement à payer et consentement à recevoir.
La place de la psychologie dans l’étude des comportements économiques.
Cette recherche a été relancée par les travaux relatifs à la théorie financière
(économie expérimentale, finance comportementale…).
Sa théorie de la monnaie et de l’intérêt, qui reste encore, complètement
méconnue. Elle a généré des propositions intéressantes : analyse de la
création monétaire, présentation d’une architecture de système monétaire,
propositions de réformes, …
HÉRITAGE
Les archives Allais
Le décès de Maurice Allais nous laisse un nombre incalculable de
travaux (manuscrits non finalisés et remaniés), une bibliothèque de
plus de 30 000 ouvrages (dont la plupart sont annotés de sa main,
sous forme d’intercalaires) et une large correspondance (Maurice
Allais a été en contact avec un grand nombre d’économistes, on peut
citer Milton Friedman, Friedrich Hayek, Wilhelm Röpke, Jacques
Rueff, Paul Samuelson, Ludwig Von Mises, John Hicks…).
Le travail d’archivage sera, à n’en pas douter, une autre manière de
lui rendre hommage et de pérenniser ses travaux dans la théorie
économique contemporaine.
BIBLIOGRAPHIE
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ALLAIS M. (1994), Traité d’économie pure, 3ème édition, Clément Juglar.
ALLAIS M. (1989), La Théorie des Surplus, PUG.
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BOITEUX M., MONTBRIAL T., MUNIER B. (1986), Marchés, Capital et Incertitude, Economica.
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de 1938 », Le Mouvement Social, n°195, p. 9 – 34.
DIEMER A., LALLEMENT J., MUNIER B. (2010), Maurice Allais et la Science Economique, Clément Juglar.
LALLEMENT J. (2010), « La méthode scientifique en économie selon Maurice Allais » in Diemer A., Lallement
J., Munier B. (dir), Maurice Allais et la science économique, Clément Juglar.
LUMIERE A. (1941), Les fossoyeurs du progrès, les mandarins contre les pionniers de la Science, Lyon,
Imprimerie Léon Sézanne.
PERROUX F. (1938), Capitalisme et communauté de travail, Paris, Librairie du Recueil Sirey.
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