Ill.2 :
Vladimir Baranoff-Rossiné est l’inventeur du fameux « Piano Optophonique » après
de longues recherches pour unir peinture et musique. Ce peintre essaye ici véritablement de
traduire sa musique en peinture, les notes elles-mêmes étant présentes dans sa toile.
Ill. 3 :
Une des premières peintures abstraites est réalisée par Kandinsky qui veut libérer la
peinture du motif figuratif. Celle-ci a été réalisée après qu’il ait assisté à un concert d’Arnold
Schönberg, compositeur d’avant-garde. Autonomie de la couleur, association entre couleur et
timbre instrumental… Son ouvrage de 1911, « Du Spirituel dans l’Art » explique ces
correspondances entre musique et peinture : le jaune correspond à « une fanfare éclatante »
comme la trompette, un son à la fois dense et aigu.
Ill 4 :
Schoenberg était surtout un grand compositeur mais il réalisait régulièrement des
dessins, à la gouache ou à l’huile, de paysages et des autoportraits. Ici une huile sur carton
pour le décor de scène de « La main heureuse ». Les gestes, ici, comme la lumière et les
couleurs ont été travaillés comme des sons. La musique a été faite en même temps que sa
peinture, dans une même œuvre intégrale.
Ill. 5 :
Figure du mouvement « Dada », Richter veut sortir du cadre de la toile. Il réalise ainsi
le premier film abstrait du cinéma. Ici l’on doit lire cette œuvre comme une véritable partition
visuelle.
Ill 6.
Beaucoup plus élaborés que ceux de Richter, les films de Fischinger permet
d’apprécier la fine correspondance entre la musique de Paul Dukas et le défilé d’images
abstraites. Le son produit les images et inversement. Sa collaboration avec Walt Disney sera
déterminante pour le film « Fantasia. ». Il rompt toutefois avec le dessinateur célèbre et ne
souhaite même pas voir apparaître son nom au générique : Disney et ses « jolis dessins » ne
plaisent pas à l’esprit radical et expérimental de Fischinger.
Ill 7 : Le « Synchronisme » contraction de symphonie et de chromatisme, développe
une interprétation musicale de la peinture de Robert et Sonia Delaunay. Les contrastes colorés
introduisent le temps dans le tableau. Ces « couleurs-rythmes » incorporent la notion de temps
à la peinture et donnent l’impression que le tableau se développe, comme une musique, dans
la durée.
Ill 8 et 9 : Stuard Davis et Jacson Pollock, deux peintres américains, travaillent la
compostion à la manière d’une improvisation Jazz, musique qui les a tous les deux très
influencés. Chaque partie du décor urbain de Davis semble autonome et jouer une partie
improvisée dans la composition d’ensemble si bien qu’il n’y a pas de centre et que l’on peut
parler de « peinture all-over » comme celle que développe Jackson Pollock d’une manière
radicale une décenie plus tard. Celui-ci semble d’ailleurs danser au milieu ede sa toile qu’iol
pos au sol et son geste se confond avec la trace qu’il laisse sur sa composition. Il sera à
l’origine de la performance (le geste est plus impoprtant que le résultat), genre artistique qui
sera aussi une tentative de fédérer tous les arts afin qu’ils fusionnent en un spectacle scénique
inédit.