perception de la variabilité climatique ; analyse statistique pour quantifier l'impact climatique sur les
rendements et les pertes lors des semis ainsi que le potentiel de prévision des rendements et analyser la
variabilité climatique aux échelles intra et interannuelles ; modélisation agronomique (modèles SARRA-H
et DSSAT) et expérimentations agronomiques en stations afin de tester l'impact climatique selon des
scénarios plus ou moins idéalisés et enfin modélisation climatique qui a fourni plusieurs ensembles
permettant de mesurer la prévisibilité des différentes variables climatiques impliquées dans les
rendements et de tester différentes méthodologies de prévision saisonnières.
Deux résultats majeurs du projet
Deux résultats majeurs ont émergé : tout d'abord, l'intensification et/ou les changements culturaux d'un
système "traditionnel" vers un système plus "optimisé" en général non induits par la variabilité climatique
(vers le maïs sur le Mt Kenya, vers le soja transgénique en Argentine) induisent une augmentation de la
vulnérabilité et une moindre résilience des sociétés et de leurs systèmes de culture face à la variabilité
climatique. Dans certains pays, comme l’Argentine, les producteurs sont conscients des tendances
climatiques saisonnières et commencent à les intégrer dans leur choix de dates de semis. Ensuite, la
hiérarchie des caractéristiques intra-saisonnières de la saison des pluies du point de vue de leur
implication sur les rendements et en terme de prévisibilité potentielle n'est pas nécessairement
générique, c'est-à-dire qu'on ne peut pas a priori classer les variables intra-saisonnières ni selon
l'intensité de leur impact sur les rendements, ni selon l'amplitude de la fraction de la variabilité
interannuelle prévisible à l'échelle régionale.
Production scientifique depuis le début du projet
Le projet a produit 19 articles dans des revues scientifiques de rang A au sens de l'AERES, une
vingtaine d'ouvrages et/ou chapitres d'ouvrages et plus de 15 conférences internationales (détails dans
la section E). Un effort particulier a été porté sur la multi-disciplinarité et la majorité des publications de
rang A a confronté et associé plusieurs des spécialités et approches représentées au sein de notre
projet. Par ailleurs, un travail de divulgation a été conduit sur les terrains argentins (San Justo et Junín)
en particulier, à travers l’élaboration de cahiers « Climat et société » auprès des producteurs agricoles,
ONGs, et autorités politiques locales, ainsi que par une interaction régulière avec les médias locaux (cf.
section E).
Une illustration des résultats
Cette figure illustre l'importance, souvent
critique, de la variabilité pluviométrique
intra-saisonnière sur les rendements. Il s'agit
des pluies quotidiennes (en mm) à San Justo
(Pampa argentine) en 2007-08 (haut) et
2008-09 (bas) sous la forme de barres. La
courbe fine est la somme mobile sur 31 jours et
la courbe grasse est la climatologie de la
somme mobile sur 31 jours. Ces deux années
(de juillet à juin) connaissent une sécheresse
d'intensité similaire (-30 à -40% par rapport à la
normale), mais la distribution satisfaisante en
2007-2008 a engendré des rendements (soja,
blé, tournesol et maïs) proches ou légèrement
supérieurs à la normale alors que l'année
2008-2009 avec des précipitations beaucoup
plus concentrées est la pire en terme de
rendements si on considère les seules
variations interannuelles (Hernandéz et al.
2013b).
Informations factuelles
Le projet PICREVAT est un projet de recherche fondamentale qui a été coordonné par Vincent Moron de
l'Université d'Aix-Marseille et du CEREGE. Il a associé 8 personnels permanents (+ environ une douzaine de
personnels non-permanents) issus de 5 équipes de recherches (outre le CEREGE, le CRC de l'Université de
Bourgogne, les UMR AGAP et TETIS du CIRAD, le LOCEAN, et l'UMR 201-IRD). Le projet a commencé en
Référence du formulaire : ANR-FORM-090601-01-01
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