Document d`information sur les résultats du sondage 2009

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DOCUMENT D’INFORMATION
Sondage national sur la qualité de vie dans les villes
réalisé par le groupe Environics Research pour le compte de
La Fondation Pierre Elliott Trudeau
avec la collaboration du
programme Global Cities et du Cities Centre de l’Université de Toronto
Objet :
En préparation du sixième Colloque de la Fondation Pierre Elliott Trudeau intitulé « Les
villes canadiennes et l’espace public – Refonder la communauté civique » (du 19 au 21
novembre 2009), le groupe Environics Research a réalisé un sondage pour connaître la
perception de qualité de vie dans la population urbaine au Canada (villes de 100 000
habitants ou plus). Au cours des cinq dernières années, les villes canadiennes sont-elles
devenues de meilleurs endroits où vivre? De quelle façon la présence des diverses
communautés ethniques affecte-t-elle les villes? Quels sont les défis les plus pressants
pour les villes? Les Canadiens et les Canadiennes sont-ils optimistes quant à l’avenir de
leurs villes comme endroit où grandiront leurs enfants? Ces questions ont été formulées
par les chercheurs du groupe Environics en collaboration avec des représentants de la
Fondation Pierre Elliott Trudeau, du programme Global Cities et du Cities Centre de
l’Université de Toronto.
Points saillants :
•
La population urbaine au Canada se dit positive quant à la qualité de vie actuelle
dans les villes.
•
La plupart des répondants indiquent que la présence de diverses communautés
ethniques dans leur ville a des effets positifs en termes d’enrichissement des arts
et de la culture, et fait de la ville un endroit plus intéressant et plus dynamique.
•
Les citadins se montrent notablement optimistes quant à l’avenir de leur ville
comme endroit de résidence pour leurs enfants et pour la prochaine génération.
•
Les principaux défis auxquels font face les villes touchent à l’économie, à
l’emploi, au transport et à la criminalité.
•
Malgré une perception généralement positive, une minorité significative de la
population urbaine au Canada estime qu’une refonte majeure des gouvernements
locaux et des institutions publiques s’impose afin d’affronter les défis à venir pour
les villes.
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Détails des résultats :
VIE URBAINE D’AUJOURD’HUI
1. Comment évalueriez-vous la qualité de vie globale dans votre ville?
Les Canadiens et les Canadiennes sont notablement positifs envers la qualité de vie dans
leur ville. Près de six répondants sur dix indiquent que la qualité de vie est excellente
(19 %) ou très bonne (38 %), et un tiers des répondants (33 %) indiquent que la qualité de
vie est bonne, tandis que seul un répondant sur dix la qualifie de passable (7 %) ou
médiocre (3 %). Malgré la grandeur et la variabilité régionale du pays, l’opinion est
sensiblement la même partout, bien que les résidents de la Colombie-Britannique sont
plus enclins à indiquer une qualité de vie positive (68 % disent qu’elle est excellente ou
très bonne), alors que cette perception est moins marquée en Ontario (52 %).
La perception sur la qualité de vie est visiblement liée au statut socioéconomique. Les
ménages qui touchent les revenus les plus élevés se montrent plus positifs envers la
qualité de vie dans leur ville (67 % disent qu’elle est excellente ou très bonne).
Comparativement, seuls 38 % des ménages qui touchent les revenus les plus bas
partagent cette opinion, alors que la plupart d’entre eux qualifient de bonne (52 %) leur
qualité de vie; très peu de répondants de ce groupe (10 %) la considèrent passable ou
médiocre.
2. De quelles manières votre ville est-elle devenue un meilleur endroit où vivre au
cours des cinq dernières années?
Plus de la moitié (53 %) des citadins au Canada indiquent au moins un facteur
d’amélioration de la qualité de vie au cours des cinq dernières années. Ils indiquent
notamment une amélioration du transport (routes, transport en commun – 19 %), une
amélioration de l’infrastructure et des services (13 %), une amélioration de l’urbanisation
et des espaces publics (11 %), une meilleure atmosphère sociale (quartiers plus vivants,
événements publics – 11 %), un environnement plus propre (10 %) et une meilleure
économie (9 %).
Les résidents de Vancouver indiquent deux fois plus que les autres citadins du Canada
une amélioration touchant au transport en commun, alors que les résidents du Québec
sont plus enclins à indiquer des améliorations de nature environnementale.
Parallèlement, six répondants sur dix (60 %) indiquent également un facteur de déclin de
la qualité de vie dans leur ville au cours des cinq dernières années. Les aspects les plus
signalés touchent au transport (embouteillages, manque de transport en commun – 21 %),
à l’augmentation de la criminalité et de la violence (21 %) et à la faiblesse de l’économie
(perte d’emplois, coût de la vie – 17 %). Une petite partie des répondants manifeste des
préoccupations quant au déclin de l’infrastructure, la mauvaise urbanisation, la pollution
et l’efficacité du gouvernement local.
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Les citadins de l’Alberta (Calgary et Edmonton) ont davantage tendance à indiquer une
détérioration du réseau de transport, tandis que les résidents du Manitoba (Winnipeg)
sont deux fois plus enclins que les autres à penser que leurs rues et leurs quartiers sont
moins sécuritaires qu’avant.
3. De quelles manières croyez-vous que la présence de différentes communautés
ethniques s’est avérée positive, ou non, pour votre ville?
Près de six répondants sur dix (58 %) indiquent un ou plusieurs effets positifs liés à la
présence de communautés ethniques dans leur ville. D’abord et avant tout, ils considèrent
que la diversité ethnique a enrichi le milieu local des arts et de la culture (30 %); d’autres
disent qu’elle a fait de leur ville un endroit plus dynamique et intéressant (15 %), qu’elle
a permis l’avancement de la tolérance et de la compréhension (9 %), qu’elle a favorisé les
liens entre la ville de le reste du monde (9 %) et qu’elle a apporté l’immigration
nécessaire pour combler des emplois locaux (9 %).
Un tiers (34 %) de la population urbaine au Canada indique également des effets négatifs
liés à la diversité ethnique dans la ville, principalement en termes d’une mauvaise
adaptation des nouveaux venus face aux valeurs et aux comportements canadiens (12 %),
d’une augmentation de la criminalité et de la violence (12 %) et d’une plus grande
tension sociale entre les communautés (8 %).
Les résidents de Vancouver et les Canadiens qui ont un diplôme universitaire se montrent
plus positifs envers la contribution des communautés ethniques pour les arts et la culture,
alors que les citadins de l’Alberta sont plus enclins à manifester leur préoccupations
quant à la criminalité.
4. Dans quelle mesure avez-vous l’impression que vous et votre famille êtes
vulnérables à chacun des types de risques associés au fait de vivre dans votre ville?
Le sondage a interrogé les citadins du Canada sur leur sentiment de vulnérabilité
(personnelle ou familiale) face à quatre types de risques liés à la vie urbaine. Pour
chacune des sources de risques, peu de répondants disent sentir un risque très élevé, ils
sont plutôt portés à croire qu’il y a un risque élevé lié à la sécurité personnelle (10 %), à
l’environnement et aux phénomènes météorologiques (8 %) ou à la santé personnelle
(7 %); dans chaque cas, près d’un tiers des répondants ont indiqué un risque modéré,
tandis que la majorité indique un risque faible. Comparativement, seuls 3 % des
répondants disent sentir un risque élevé lié aux actes terroristes dans la ville, contre 83 %
qui le considèrent de faible à nul.
Les citadins du Manitoba sont deux fois plus enclins à indiquer un risque lié à la sécurité
et à la criminalité, tandis que les résidents de l’Ontario et de Vancouver se disent
davantage vulnérables quant aux risques pour la santé en milieu urbain. Les résidents de
Montréal indiquent presque deux fois plus que les autres un risque lié à l’environnement
et aux phénomènes météorologiques. Les résidents des centres-villes des grandes
agglomérations canadiennes se sentent plus vulnérables face aux actes terroristes.
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La perception du risque est liée au sexe et au statut socioéconomique; le sentiment de
vulnérabilité est plus présent chez les femmes et chez les personnes moins scolarisées qui
touchent un revenu moindre.
PERSPECTIVES D’AVENIR POUR VOTRE VILLE
5. Êtes-vous fondamentalement optimiste ou pessimiste que votre ville sera un bon
endroit pour que vos enfants, ou la prochaine génération, s’installent et y
établissent leur résidence?
La plupart des citadins du Canada se disent très (44 %) ou plutôt (38 %) optimistes quant
à l’avenir de leur ville comme endroit de résidence pour la prochaine génération,
comparativement à un répondant sur six qui se dit plutôt (11 %) ou très (4 %) pessimiste
en ce sens.
Les résidents du Canada atlantique sont les plus enclins à se dire optimistes (64 %) quant
à l’avenir de leur ville pour les prochaines générations, soit près de deux fois plus que les
résidents de Toronto (34 %) et de Montréal (35 %). Dans tout le pays, l’optimisme est
plus marqué dans les régions métropolitaines de petite taille que dans les plus grandes.
L’optimisme est proportionnel au niveau de scolarisation des répondants (mais n’est pas
lié au revenu des ménages). Qu’ils soient jeunes ou plus âgés, tous les citadins expriment
des degrés d’optimisme équivalents quant à l’avenir de leur ville pour les prochaines
générations.
6. Quels sont selon vous les problèmes les plus pressants auxquels votre ville est
actuellement confrontée?
Étant donné la situation économique actuelle dans la plupart des régions du pays, il n’est
pas surprenant de voir que l’économie figure parmi les problèmes ou défis les plus
mentionnés par les répondants, notamment le manque d’emplois et la faible croissance
économique (26 %). Mais les citadins canadiens indiquent presque dans la même
proportion les défis liés au transport (circulation, embouteillages, transport en commun –
24 %), puis viennent la criminalité et la violence (15 %), le coût de la vie et les impôts
(13 %), l’infrastructure et les services (10 %) et l’environnement et la pollution (9 %).
Les citadins de l’Ontario, comme ceux des plus petites régions métropolitaines, sont plus
enclins à indiquer des défis liés à la faiblesse de l’économie. Les citadins du Manitoba
sont les plus enclins à mentionner des défis liés à la criminalité et à la violence dans leur
ville.
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7. Avez-vous confiance que le gouvernement local et les institutions publiques de
votre ville sont capables de s’attaquer aux principaux défis auxquels votre ville est
confrontée? Ou pensez-vous plutôt qu’une refonte majeure s’impose pour que ces
défis soient relevés?
Malgré la perception positive envers la qualité de vie actuelle et malgré les perspectives
d’avenir sensiblement positives, une proportion significative de répondants manifestent
un manque de confiance envers la compétence des gouvernements locaux et autres
institutions publiques pour affronter les principaux défis à venir.
Une faible majorité (52 %) manifeste sa confiance envers le gouvernement local,
comparativement à quatre répondants sur dix (40 %) qui estiment qu’une refonte majeure
s’impose pour affronter les défis.
La confiance envers les institutions actuelles est plus manifeste chez les résidents du
Canada atlantique (61 %) et de la Saskatchewan (64 %), tandis que les résidents de
l’Ontario (51 %) et des centres-villes des grandes agglomérations canadiennes (52 %)
expriment le besoin d’une refonte majeure.
Méthodologie :
Les résultats sont tirés d’un sondage téléphonique « Focus Canada » effectué par le
groupe Environics entre le 15 et le 24 octobre 2009 auprès d’un échantillon représentatif
de 1 300 adultes canadiens vivant dans des villes de 100 000 habitants ou plus. L’erreur
d’échantillonnage est de plus ou moins 2,7 %, 19 fois sur 20. La marge d’erreur est plus
grande pour les résultats des sous-groupes régionaux ou sociodémographiques.
Le sondage a porté sur les villes suivantes (définies comme régions métropolitaines de
recensement de 100 000 habitants ou plus) :
Colombie-Britannique :
Abbotsford, Kelowna, Vancouver, Victoria
Prairies :
Calgary, Edmonton, Regina, Saskatoon, Winnipeg
Ontario :
Barrie, Chatham-Kent, Guelph, Hamilton, Kingston,
Kitchener, London, Oshawa, Ottawa-Gatineau,
Peterborough, St. Catherines-Niagara, Sudbury, Thunder
Bay, Toronto, Windsor
Québec :
Montréal, Québec, Saguenay, Sherbrooke, Trois-Rivières
Atlantique :
Halifax, Moncton, Municipalité régionale du Cap-Breton,
Saint John, St. John’s
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