Infections à virus respiratoire syncytial du sujet

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© Masson, Paris, 2003
Ann. Med. Interne, 2003
154, n° 2, pp. 78-84
Article original
Infections à virus respiratoire syncytial du sujet âgé
À propos de 7 cas et revue de la littérature
Nicole HABER (1), Najoua EL HELALI (2), Martine FÉVRIER (2), Bernard DURAND-GASSELIN (1)
RÉSUMÉ : Infections à virus respiratoire syncytial du sujet
âgé. À propos de 7 cas et revue de la litterature
SUMMARY: Respiratory syncytial infections in the elderly.
Seven cases and review of the litterature
Nous rapportons 7 observations d’infections à virus respiratoire
syncytial (VRS) chez des sujets âgés hospitalisés pour infection respiratoire basse, pendant l’hiver. L’âge médian des patients était de
95 ans (extrêmes : 79-106 ans). Six patients provenaient d’institutions. Tous présentaient des antécédents d’insuffisance cardiaque
ou respiratoire. Le tableau clinique était celui d’une infection respiratoire basse, 3 patients présentaient en plus des signes d’infection respiratoire haute ; 3 patients présentaient des signes de
gravité avec détresse respiratoire. La radiographie thoracique
montrait un infiltrat interstitiel bilatéral dans 3 cas, un foyer alvéolaire dans 1 cas. Tous les patients ont été traités par oxygénothérapie, kinésithérapie respiratoire, aérosols de β-mimétique et
antibiothérapie parentérale ; des corticoïdes intra-veineux ont été
administrés à 4 patients. Il n’y a eu aucun décès. Le diagnostic a été
effectué en quelques heures par détection directe d’antigène viral
par technique immuno-enzymatique (EIA), à partir de crachats.
En période hivernale, le virus respiratoire syncytial est une
cause fréquente d’infection respiratoire basse du sujet âgé. Il est
impossible de distinguer son tableau clinique de celui des infections grippales. La recherche directe du VRS à partir des crachats est une méthode diagnostique simple et rapide, qui mérite
d’être évaluée chez le sujet âgé. Un diagnostic rapide permet de
prendre des mesures d’hygiène adaptées et d’éviter une surenchère thérapeutique inappropriée.
We report 7 cases of respiratory syncytial virus (RSV) infections among elderly patients hospitalized for acute lower tract
infection during the winter months. The median age was 95 years
(range: 79-106 years). 6 patients were living in nursing homes. All
patients had chronic cardiopulmonary conditions. Clinical symptoms included upper respiratory tract symptoms for 3 of them
and lower respiratory tract symptoms for all of them. Three
patients developed a severe infection with acute respiratory
failure. The chest X ray showed an interstitial infiltrate in 3 cases,
a consolidation in one case. All patients received oxygen, respiratory physical therapy, nebulized β-agonists and antibiotics.
Corticosteroids were used for 4 patients. Progress was favorable
for all patients and none died. Diagnosis was obtained in a few
hours by direct antigen detection by enzyme immunoassays (EIA)
in sputum.
Respiratory syncytial virus infection is a common cause of
respiratory tract infection in the elderly, during the winter
months. Clinical manifestations are similar to influenza infections. Detection of RSV antigens from sputum specimens may
be a useful and rapid diagnostic method and merits further evaluation in the elderly. Early diagnosis of respiratory syncytial
virus infection should be encouraged to allow the implementation of effective infection control procedures and avoid inadequate therapies.
Mots-clés : Virus respiratoire syncytial, Infections respiratoires, Sujet âgé.
Key-words: Respiratory syncytial virus, Respiratory tract
infections, Elderly.
Chaque hiver, de nombreux sujets âgés sont hospitalisés pour infection respiratoire basse en service de Méde-
cine et Gériatrie. La forte prévalence de ces infections
pendant la saison hivernale nous a fait suspecter une
étiologie virale.
(1) Service de Médecine Interne et Gériatrie,
(2) Laboratoire de Biologie,
Hôpital Notre-Dame-de-Bon-Secours, 66-68, rue des Plantes,
75674 Paris Cedex 14.
Correspondance et tirés à part : N. HABER, Équipe Opérationnelle d’Hygiène, Hôpital Charles-Foix, 7, avenue de la République, 94300 Ivry-sur-Seine. E-mail : [email protected]
Article soumis le 6 février 2002 ; accepté définitivement le
8 octobre 2002.
Observations
Entre janvier 2000 et avril 2000, nous avons voulu documenter de façon prospective 10 sujets âgés, hospitalisés pour
infection respiratoire basse communautaire. Des prélèvements de crachats collectés avec l’aide du kinésithérapeute
ont été effectués pour recherche virale. Les patients ont été
prélevés successivement, suivant leur ordre d’admission
INFECTIONS À VIRUS RESPIRATOIRE SYNCYTIAL DU SUJET ÂGÉ
dans le service. Pour des raisons budgétaires, nous nous
sommes limités arbitrairement à 10 prélèvements. Les
recherches virales ont portées sur les virus grippaux
(influenza A et B) et le virus respiratoire syncytial (VRS)
du fait de leur plus grande fréquence, aucune épidémie
particulière n’ayant été rapportée durant cette période. La
recherche du VRS a été effectuée par détection directe
d’antigène par méthode immuno-enzymatique (EIA) ; les
virus influenza A et B ont été recherchés par immunofluorescence indirecte. Les patients ont été prélevés le jour de
leur admission ou à J1. Les prélèvements ont été acheminés à température ambiante au laboratoire. La bactériologie des crachats, les sérologies virales n’ont pas été
effectuées. Le résultat a été obtenu en quelques heures. Sur
les 10 patients prélevés, 7 prélèvements étaient positifs à
VRS et 1 à influenza A ; les deux autres étaient négatifs.
Les caractéristiques des 7 patients infectés à VRS sont
résumés dans le tableau I.
L’âge médian des patients était de 95 ans (extrêmes : 79106 ans) ; 6 patients sur 7 provenaient d’institution et aucun
ne résidait dans la même institution. Tous étaient vaccinés
contre la grippe ; 3 patients étaient atteints de broncho-
79
pneumopathie chronique obstructive (BPCO), 3 d’insuffisance cardiaque, 3 de démence. Tous présentaient des signes
d’infection respiratoire basse : toux, expectoration, ronchus
(7 cas sur 7), encombrement bronchique (6 cas), wheezing
(5 cas), foyer auscultatoire (1 cas) ; 3 patients présentaient,
en plus, des signes d’infection respiratoire haute (rhinite : 2
cas, dysphonie : 2 cas). Deux patients présentaient une fièvre, avec température > 38 °C ; 3 patients présentaient des
signes de gravité avec PaO2 < 60 mmHg ; 2 patients présentaient une hyperleucocytose > 10 000/mm3. La radiographie
thoracique montrait un infiltrat bilatéral chez 3 patients, un
foyer de condensation alvéolaire chez 1 patient ; elle était
négative dans les autres cas.
Tous les patients ont été traités par antibiotiques, aérosols de β-mimétiques, oxygénothérapie et kinésithérapie
respiratoire. Quatre patients ont été traités par corticoïdes
intraveineux. La durée médiane de séjour a été de 15 jours
(extrêmes : 7-60 jours). Il n’y a eu aucun décès.
Le diagnostic principal retenu était : pneumopathie
interstitielle pour 3 patients, pneumopathie alvéolaire pour
1 patient, bronchite sur BPCO pour les 3 autres patients.
Tableau I. – Caractéristiques cliniques des patients.
Lieu
de vie
Âge
(ans)
Sexe
1
101
F
Institution Insuffisance
cardiaque
diabète
démence
Toux –
expectoration
encombrement
wheezing
t° > 38 °C
55
6400
(4300)
Infiltrat interstitiel
bilatéral
O2 - kinésithérapie
antibiothérapie IV
corticoïde IV
β-mimétique
(aérosol)
30
2
106
F
Institution BPCO
hypothyroïdie
démence
Toux –
expectoration
encombrement
wheezing
87
15000
(13000)
Infiltrat interstitiel
bilatéral
O2 - kinésithérapie
antibiothérapie IV
corticoïde IV
β-mimétique
(aérosol)
15
3
99
F
Institution Insuffisance
cardiaque
démence
Toux –
expectoration
encombrement
wheezing
56
6100
(4400)
Infiltrat interstitiel
bilatéral
O2 - kinésithérapie
antibiothérapie IV
β-mimétique
(aérosol)
60
4
85
F
Domicile
Dysphonie - toux
foyer
auscultatoire
t° > 38°C
59
11300
(10800)
Foyer alvéolaire
O2 - kinésithérapie
antibiothérapie IV
corticoïde IV
β-mimétique
(aérosol)
10
5
87
F
Institution BPCO
Dysphonie – toux
expectoration
encombrement
77
5200
(4800)
Normale
O2 - kinésithérapie
antibiothérapie IV
β-mimétique
(aérosol)
7
6
79
F
Institution BPCO
démence
Rhinite
toux –
expectoration
encombrement –
wheezing
71
9700
(6400)
Normale
O2 - kinésithérapie
antibiothérapie IV
corticoïde IV
β-mimétique
(aérosol)
14
7
95
F
Institution BPCO
diabète
méningiome
cérébral
Rhinite,
dysphonie
toux –
expectoration
encombrement
wheezing
75
9600
(6600)
Normale
O2 - kinésithérapie
antibiothérapie IV
β-mimétique
(aérosol)
15
Co-morbidité
Insuffisance
cardiaque
allergie
pénicilline
Signes cliniques PaO2 Leucocytes
(PNN)
Radiographie
IV : intra-veineux ; BPCO : Broncho-pneumopathie chronique obstructive ; PNN : polynucléaires neutrophiles.
Traitement
initial
Durée
de séjour
(jours)
Patient
N°
80
N. HABER ET AL.
Discussion
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un virus à ARN
de la famille des paramyxovirus. Deux groupes antigéniques distincts, A et B, ont été identifiés. Dans les climats
tempérés, il sévit chaque année sur un mode épidémique,
de novembre à avril, avec un pic d’activité en janvier.
Identifié pour la première fois en 1957, il est vite apparu
comme la cause la plus importante des infections respiratoires aiguës du nourrisson et du jeune enfant [1]. Chez
l’adulte, les ré-infections sont fréquentes. D’abord décrites
comme bénignes, mimant un simple rhume, elles semblent
en fait associées à une morbidité significative avec notamment une hyper-réactivité bronchique pouvant se prolonger pendant 8 semaines [1-6]. Quelques cas d’infections
sévères ou fatales ont été rapportés chez l’adulte sain [711]. Le VRS est également un agent connu de décompensations cardio-respiratoires chez l’adulte atteint de BPCO
ou d’insuffisance cardiaque [12-16].
Plus récemment, le VRS a été reconnu comme une cause
d’infection respiratoire sévère chez l’adulte immunodéprimé [17] et le sujet âgé.
ÉPIDÉMIOLOGIE
Infections à VRS en institution
C’est dans les années 80 que plusieurs études chez le
sujet âgé institutionnalisé identifient le VRS comme un
agent associé à une morbi-mortalité importante dans cette
population. Les premières études rapportent des épidémies en institution, où 10 à 40 % des résidents sont infectés par le VRS, avec un taux de pneumopathies de 5 à
65 % et un taux de décès de 2 à 20 % [18-23]. Des études
prospectives ont trouvé que le VRS est impliqué dans 1 à
27 % des infections respiratoires en institution durant
l’hiver [24-34]. Cette grande variabilité s’explique par le
fait que ces études ont été effectuées le plus souvent sur
un seul hiver. En fait, des études plus récentes, effectuées
sur plusieurs hivers consécutifs montrent la coexistence
de nombreux virus en institution, avec une grande variation de l’agent viral prédominant en fonction des années
et du lieu géographique [35, 36]. Les virus circulants en
institution sont, en fait, un reflet des épidémies virales
communautaires.
Infections à VRS communautaires
Dans les années 1990, deux études épidémiologiques ont
suggéré que la morbi-mortalité liée au VRS était probablement équivalente à celle des virus grippaux [37, 38] ; en
1993, Fleming et Cross constataient, sur 4 hivers consécutifs, que les pics d’activité des virus grippaux et du VRS
correspondaient aux pics de mortalité par infections respiratoires aiguës, ceux-ci survenant le plus souvent chez des
sujets âgés de plus de 65 ans [37].
En 1995, Falsey effectuait la première étude mesurant
l’impact des infections à VRS, dans une population âgée
de plus de 65 ans (âge moyen : 80 ans) : il trouvait dans
cette étude portant sur trois hivers consécutifs, que le VRS
était associé à 10 % des hospitalisations pour infections
respiratoires basses, décompensations de BPCO ou
décompensations cardiaques, comparé à 11 % pour le
virus influenza A, avec un taux de mortalité respectivement de 10 % pour les patients VRS positifs et 6 % pour
les patients influenza A positifs [39].
D’autres études menées chez l’adulte indiquent que le
VRS est impliqué dans 2 à 6 % des infections respiratoires
basses [40-44]. Dans ces études n’incluant pas spécifiquement le sujet âgé, il est noté que les patients infectés par
le VRS sont parmi les patients les plus âgés (> 60 ans).
Ces études varient par leurs critères d’inclusion (infection
respiratoire basse ou pneumopathie), la sensibilité des
méthodes diagnostiques (diagnostic viral direct ou sérodiagnostic), la périodicité de l’étude (pendant l’hiver ou
l’année entière) (tableau II). À partir des résultats de ces
études et des registres nationaux d’hospitalisation et de
mortalité, Han estime le taux de pneumopathie lié au
VRS, chez le sujet âgé, entre 2 à 14 % pendant l’hiver,
soit un taux de 2 à 9 % sur l’année entière. Il conclue que
la morbi-mortalité du VRS chez le sujet âgé, par infection
respiratoire basse, décompensation cardiaque et décompensation de BPCO est probablement équivalente à celle
des virus grippaux [45].
TRANSMISSION
La transmission se fait par inoculation de grosses gouttelettes de salive dans les yeux ou le nez, lors de contacts
rapprochés avec un sujet infecté ou par auto-inoculation
manuelle vers les muqueuses oculaires et nasales à partir
de surfaces contaminées. La transmission par voie
aérienne à partir de fines particules d’aérosols est un
mode mineur de contamination [46]. Le VRS est trouvé
de façon prolongé dans l’environnement : il peut persister
6 heures sur des surfaces contaminées, 90 minutes sur
des gants, 30 à 45 minutes sur du papier, et 20 minutes
sur la peau [47].
Chez l’adulte, l’incubation est en moyenne de 5 jours
(extrêmes : 2-8 jours) et la durée du portage est de 2 à
3 jours, pouvant atteindre 4 semaines chez le jeune enfant
[1, 48, 49].
En institution, la dissémination nosocomiale est fréquente. Il est vraisemblable que le personnel soignant joue
un rôle central dans l’introduction et la diffusion du virus :
l’infection serait importée par des membres du personnel
ou des visiteurs pauci-symptomatiques, puis progresserait
dans l’institution entre les résidents et le personnel soignant [48, 49].
CLINIQUE
La sévérité de l’infection est très variable, pouvant aller
du simple rhume à la détresse respiratoire aiguë. Le
tableau clinique associe le plus souvent des signes généraux d’intensité variable (anorexie, asthénie, fièvre), des
signes d’atteinte respiratoire haute (rhinite, pharyngite,
dysphonie) compliqués de signes d’atteinte respiratoire
INFECTIONS À VIRUS RESPIRATOIRE SYNCYTIAL DU SUJET ÂGÉ
81
Tableau II. – Étude des infections à VRS chez l’adulte et le sujet âgé hospitalisé (1967-1996). D’après Han [45].
Premier auteur
[références]
Années
étudiées
Âge (ans)
Pathologies
étudiées
Méthodes
diagnostiques
Nombre de
patients
Pourcentage de patients infectés par le
VRS (nombre)
Hiver
Fransen [40]
1963 - 1966 Tous âges Bronchite,
pneumopathie
Année entière
Sérodiagnostic
2 893
4 (35)
> 60
Bronchite,
pneumopathie
Sérodiagnostic
2 315
6 (18)
Vinkerfors [41]
1971 - 1980 > 16
Pneumopathie
Sérodiagnostic
et détection
d’antigène (NP)
2 400
3 (73)
Kimball [43]
1980 - 1981 Adultes
Pneumopathie
Sérodiagnostic
et culture virale
(crachat)
2 100
2 (2)
Zaroukian [42]
1987 - 1988 Adultes
Pneumopathie
Sérodiagnostic,
détection
d’antigène (NP) et
culture virale (NP)
2 55
6 (3)
Falsey [39]
1989 - 1992
Décompensation Sérodiagnostic,
cardiorespiratoire détection
d’antigène (NP) et
culture virale (NP)
1 580
10 (159)
Pneumopathie
2 483
14 (69)
Dowell [44]
1990 - 1992
≥ 65
Sérodiagnostic
≥ 18
Pneumopathie
Sérodiagnostic
1 195
4 (53)
≥ 65
Pneumopathie
Sérodiagnostic
2 622
5 (30)
9 *3 (7
3 *3 (7
NP : prélèvement nasopharyngé. * Résultat calculé à partir des registres nationaux.
basse : bronchite ou pneumopathie (toux, dyspnée,
expectoration, wheezing) [1, 15, 26, 27, 31, 32, 48-52].
L’atteinte respiratoire basse est très fréquente chez le sujet
âgé ; le taux de pneumopathie atteint 50 à 65 % des patients
infectés, dans certaines études. L’aspect radiologique le
plus fréquent est un infiltrat interstitiel bilatéral, plus rarement un foyer alvéolaire (20-25 % des cas). La fréquence
des surinfections bactériennes est mal connue ; chez
l’enfant, elle est estimée entre 1 à 40 % ; chez le sujet âgé,
les études rapportent 20 % environ d’infections bactériennes associées (Streptococcus pneumoniae, Haemophilus
influenzae ou Staphylococcus aureus). Mais ces données
sont incertaines car établies à partir de prélèvements de crachats.
Les autres complications fréquentes sont les décompensations cardiaques et les décompensations de BPCO. Le
taux de mortalité varie suivant les études de 2 à 20 %.
Par ailleurs, il existe une perte d’autonomie significative chez 20 % des sujets âgés infectés qui survivent à
cette infection [39].
Les facteurs qui déterminent la sévérité du tableau clinique sont encore mal connus : l’âge paraît jouer un rôle
crucial, vraisemblablement par la baisse du système
immunitaire (notamment de l’immunité cellulaire), le
vieillissement de l’appareil respiratoire et la co-morbidité
[49, 53]. La sévérité de l’infection pourrait être également liée à la virulence de la souche : le groupe A semble
associé à des infections plus sévères que le groupe B
[48, 50, 54].
Toutes les études concluent qu’il n’existe pas de signe
clinique spécifique des infections à VRS par rapport aux
autres viroses respiratoires ; en particulier, les infections à
VRS sont impossibles à distinguer cliniquement des infections à virus grippaux. De plus, ces virus circulent souvent
simultanément [35, 37, 55].
DIAGNOSTIC
Les méthodes diagnostiques comprennent les techniques
de détection virale directe dans les sécrétions respiratoires
et les techniques de détection indirecte par sérodiagnostic.
Diagnostic direct dans les sécrétions respiratoires
Trois techniques de détection virale sont utilisées : la
recherche d’antigènes viraux par immunofluorescence
(IF) ou par méthode immuno-enzymatique (EIA), l’isolement en culture virale, la détection du génome viral par
reverse transcription-PCR (RT-PCR). Les techniques de
détection directe d’antigène par EIA ou par IF ont une
sensibilité inférieure à celle de la culture, mais elles permettent d’obtenir un résultat en quelques heures et ne
nécessitent pas de conditions particulières de transport.
L’isolement en culture permet de détecter de faibles charges virales mais nécessite des conditions de transport
rigoureuses et un délai de réponse de 3 à 5 jours. La RTPCR semble prometteuse, avec une meilleure sensibilité,
82
N. HABER ET AL.
mais cette technique est coûteuse et encore peu utilisée en
routine [56-62].
La sensibilité de ces techniques est fonction de la
charge virale : elle dépend donc de l’âge du patient, du
délai entre le recueil des sécrétions et le début des symptômes, de l’intensité des symptômes et de la qualité de
recueil du prélèvement. Chez le sujet âgé, le diagnostic
des infections à VRS est difficile car la charge virale est
faible et le lavage nasopharyngé, prélèvement de choix
chez l’enfant, n’est pas réalisable. Le plus souvent, il est
réalisé un écouvillonnage nasopharyngé : en fait, il apparaît que ce type de recueil est peu performant chez le sujet
âgé, avec une sensibilité de 1 à 14 % par détection directe
d’antigène et de 50 % par culture cellulaire [62]. L’échantillon idéal chez l’adulte et le sujet âgé doit provenir des
voies aériennes inférieures : crachat, aspiration trachéobronchique ou liquide broncho-alvéolaire (LBA) [56].
Quelques études chez l’adulte et l’immunodéprimé ont
utilisé ces prélèvements avec détection directe d’antigène
ou isolement par culture. Une seule étude, effectuée chez
l’adulte immunodéprimé, a évalué leur sensibilité : elle
montre que la détection directe d’antigène VRS par EIA a
une sensibilité de 89 % sur LBA, de 71 % sur prélèvement
trachéal et de 15 % sur lavage nasal, en utilisant la culture
cellulaire comme référence chez l’immunodéprimé. La
spécificité de cette technique est supérieure à 98 % ; elle
est peu dépendante du type de prélèvement. Les rares
résultats faussement positifs concernent les prélèvements
très riches en mucus, particulièrement visqueux [63].
Diagnostic indirect : sérodiagnostic
Le dosage des anticorps Ig G anti-VRS par immunofluorescence ou ELISA sur 2 sérums prélevés à environ
20 jours d’intervalle est actuellement la méthode diagnostique la plus sensible chez le sujet âgé. Mais elle ne permet qu’un diagnostic rétrospectif.
L’utilité d’une recherche des IgM pour un diagnostic précoce est controversée : une réponse IgM est trouvée chez
11 % à 70 % des patients âgés selon les études. De plus, les
IgM ne sont pas détectables avant le 5e jour de l’infection et
donc ne permettent pas un diagnostic précoce [49].
s’occuper des patients à haut risque de décompensation
cardio-respiratoire. Toutes ces mesures de prévention
impliquent un diagnostic précoce des infections à VRS.
Aucun vaccin n’est disponible actuellement. Des études
préliminaires portant sur des sujets de plus de 60 ans en
ambulatoire et en institution montrent une bonne tolérance et une réponse vaccinale satisfaisante [64, 65].
Traitement curatif
Il est essentiellement symptomatique : oxygénothérapie,
kinésithérapie respiratoire, prévention des complications
de décubitus. L’intérêt des corticoïdes et des bronchodilatateurs n’a pas été démontré [1, 48]. La ribavirine en
aérosol (à raison de 20 mg/ml pendant 12 à 20 heures par
jour) est utilisée dans les infections sévères de l’enfant et de
l’immunodéprimé. Son utilisation reste cependant controversée. Elle a été utilisée de façon anecdotique chez le sujet
âgé et l’insuffisant respiratoire [66, 67]. Elle est coûteuse et
n’a pas été évaluée chez le sujet âgé.
En conclusion
Pendant la saison hivernale, le VRS est fréquent chez le
sujet âgé, avec une morbi-mortalité équivalente à celle des
virus grippaux. Les signes cliniques sont impossibles à
distinguer de ceux des infections grippales, avec fréquemment une atteinte des voies respiratoires basses. Le prélèvement de crachat avec détection directe d’antigène VRS
par test immuno-enzymatique (EIA) apparaît comme une
méthode de diagnostic simple et rapide qui mérite d’être
évaluée chez le sujet âgé. Un diagnostic rapide permet de
prendre des mesures d’hygiène adaptées (isolement technique et lavage des mains), limitant le risque d’épidémie
nosocomiale. L’identification rapide du VRS pourrait
également permettre d’éviter une surenchère thérapeutique inappropriée et, notamment, d’utiliser les thérapeutiques anti-grippales à bon escient.
Références
TRAITEMENTS
Traitement préventif
Les mesures préventives visent à éviter la transmission
manu-portée et l’auto-inoculation manuelle vers les yeux
et la muqueuse nasale, afin d’éviter la diffusion nosocomiale. Le lavage des mains est la mesure la plus importante. Du fait de la faible compliance à cette mesure,
certains ont préconisé en plus le port de gants. Certaines
études chez l’enfant montrent que le port de lunettes et de
blouse limite la diffusion nosocomiale. En revanche,
l’intérêt du masque n’a pas été démontré [1, 48-50]. Pendant les épidémies, les patients doivent être isolés ou
regroupés. Il est recommandé que le personnel soignant
présentant des signes d’infection respiratoire s’occupe,
dans la mesure du possible, des sujets infectés, et évite de
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es
44 JOURNÉES ANNUELLES DE DIABÉTOLOGIE
DE L’HÔTEL-DIEU
Jeudi 15, Vendredi 16 et Samedi 17 mai 2003
Palais des Congrès – Paris/Porte Maillot
Jeudi 15 mai 2003
Des cellules souches pour la thérapie du diabète de type 1
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Vendredi 16 mai 2003
Diabète et syndrome lipodystrophiquede type 1
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Actualités thérapeutiques
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