Un programme pour le secteur écologique

publicité
Communiqué
JEAN CHRÉTIEN ANNONCE;
,
UN PROGRAMME POUR LE SECTEUR ECOLOGIQUE
SASKATOON Le chef libéral Jean Chrétien a annoncé aujourd'hui qu'un
gouvernement libéral agira rapidement pour veiller à ce que le Canada bénéficie de
la croissance du secteur écologique.
cc Le secteur écologique
est l'un des domaines les plus propices à l'innovation
technologique que le monde ait jamais vus », a déclaré M. Chrétien. cc Le Canada a
besoin d'un plan d'ensemble pour l'avenir afin de faciliter l'essor de nos industries
·vertes·. »
Le marché international des technologies environnementales connaît une croissance
phénoménale. Il a déjà rattrapé le marché mondial des produits aérospatiaux, et l'on
s'attend qu'il atteindra les 580 milliards de dollars d'ici l'an, 2 000. Jean Chrétien
estime qu'il est nécessaire d'agir rapidement pour veiller à obtenir une bonne part de
ce marché.
cc Un gouvernement
libéral fera preuve d'un grand leadership pour que le Canada
puisse bénéficier des normes environnementales qui deviennent de plus en plus
strictes », a déclaré M. Chrétien. cc La seule autre possibilité serait de résister au
changement et de traîner de l'arrière. »
Le Canada n'a pas su tirer profit, du point de vue économique, de sa réputation de
chef de file international en matière de respect de l'environnement. Notre pays reste
un grand importateur d'équipement environnemental, et très peu de nos entreprises
se livrent à l'exportation.
•
encourager l'industrie des technologies environnementales
grâce à des
normes, des politiques et des programmes écologiques stratégiques;
•
consacrer un quart du nouveau budget fédéral de la recherche-développement
aux technologies environnementales;
•
faciliter l'accès aux capitaux, tout particulièrement pour les PME écologiques,
en modifiant la Loi sur les petites entreprises et en créant un fonds
d'investissement canadien;
QUARTIER GÉNÉRAL DE LA CAMPAGNE NATIONALE
200 ouest, avenue Laurier, bureau 200, Ottawa, Ontario
Tél: (613)237-0740 Fax: (613)23>-7208
K1P 6M8
•
renforcer et coordonner les programmes fédéraux de façon à développer la
compétitivité internationale du secteur écologique;
•
faire des centres de développement de technologies environnementales
nationaux une priorité de notre stratégie environnementale;
•
favoriser la création de nouvelles industries écologiques par l'intermédiaire de
l'adjudication des marchés publics;
•
développer les programmes d'aide à l'exportation et au développement
industries écologiques;
•
soutenir les activités des associations du secteur écologique et collaborer avec
les parties prenantes; et
des
te Si le Canada se contente du statu quo, nous allons être dépassés par les autres
pays industriels, tels que le Japon et l'Allemagne qui tentent par tous les moyens de
s'emparer de ce marché », a expliqué M. Chrétien. cc En collaboration avec l'industrie,
les groupes environnementaux
et les scientifiques,
un gouvernement
libéral
cherchera à contribuer à l'essor d'un secteur écologique de calibre international. »
Comme tous les projets de la plate-forme libérale, le programme pour le secteur
écologique sera financé grâce à la réaffectation des budgets fédéraux existants et à
des compressions ou des annulations de programmes conservateurs. La liste
complète et détaillée de ces compressions se trouve dans le programme libéral.
Résumé
DYNAMISER LE SECTEUR ECOLOGIQUE:
RESUME
LE PROGRAMME LIBERAL
La pollution atmosphérique urbaine, la contamination de l'eau potable, la disparition
de la faune sauvage, le dépérissement des stocks de poisson, des forêts et de la
couche d'ozone, et le réchauffement planétaire montrent que la dégradation actuelle
de l'environnement est un problème grave auquel il faut s'attaquer. Ayant pris
conscience de l'importance de la protection de l'environnement, la population, les
pouvoirs publics et les milieux d'affaires ont contribué à création du secteur
écologique.
Ce secteur permettra certainement de développer les innovations et la gestion
comme jamais auparavant, et par là même les entreprises. Il convient de trouver des
solutions de rechange écologiques dans tous les domaines, .notamment dans
l'approvisionnement énergétique, les transports, la gestion des déchets, les procédés
de fabrication, la pêche et l'exploitation forestière.
Le secteur écologique tient déjà une place importante dans notre économie. Selon
les études les plus récentes, les entreprises écologiques emploient près de 90 000
. personnes et se placent au troisième rang national, devant l'industrie du textile,
l'industrie pétrolière et gazière et l'exploitation forestière. " est à même de devenir
un secteur très porteur au cours de la prochaine décennie, aussi bien à l'échelle
nationale qu'internationale. Selon des études récentes, les 6 000 entreprises
écologiques canadiennes créent un grand nombre d'emplois très qualifiés et sont
principalement des PME. Actuellement, le chiffre d'affaires de ce secteur s'élève à
10 milliards de dollars par an, et devrait augmenter de 8 % en moyenne par an d'ici
à l'an 2000. Le marché mondial des technologies et biens et services propres est
aussi important que le marché de l'aérospatiale et devrait peser 580 milliards de
dollars d'ici à l'an 2000.
Le Canada n'a pas su tirer profit de sa réputation de chef de file en matière de
respect de l'environnement. Contrairement à nos concurrents, notre pays n'a ni
grand dessein ni stratégie cohérente et coordonnée de développement des filières
écologiques. L'importance des enjeux écologiques et économiques contraint l'Etat
à adopter une politique dynamique de développement du secteur écologique. Les
pouvoirs publics, les milieux d'affaires, les écologistes et les scientifiques doivent
collaborer pour relever les grands défis écologiques de "avenir.
QUARTIER GÉNÉRAL DE LA CAMPAGNE NATIONALE
200 ouest, avenue Laurier, bureau 200, Ottawa, Ontario K1P 6M8
Tél: (61J)2J7-0740 Fax: (611)2JJ-7208
Le dynamisme de l'industrie écologique permettra d'une part, de créer des
débouchés, de valoriser nos exportations et de créer des emplois très qualifiés, et
d'autre part de s'atteler directement aux problèmes liés à l'environnement. Le
Canada tirera profit de nouveaux débouchés s'il met de l'avant une orientation
économique et scientifique axée sur la concertation et s'il inscrit les questions
écologiques dans une stratégie économique plus large. C'est pourquoi le
développement des entreprises écologiques représente un élément essentiel de
notre stratégie.
Un gouvernement libéral jouera le rôle de catalyseur et favorisera le développement
du secteur écologique. Nous nous engageons notamment à :
définir et mettre en oeuvre des normes, des politiques et des programmes
écologiques stratégiques;
consacrer un quart du nouveau budget fédéral de la recherche-développement
aux technologies environnementales ;
faciliter l'accès aux capitaux, tout particulièrement pour les PME écologiques, en
modifiant la loi sur les petites entreprises et en créant un fonds d'investissement
canadien;
résoudre la question du risque d'imputabilité qui empêchent les PME de trouver
des capitaux ;
renforcer et coordonner les programmes fédéraux de façon à développer la
compétitivité internationale du secteur écologique;
faire des centres de développement de technologies environnementales
nationaux la pierre angulaire de notre stratégie environnementale ;
favoriser la création de nouvelles industries écologiques par l'intermédiaire de
l'adjudication des marchés publics;
développer les programmes d'aide à l'exportation et au développement des
industries écologiques;
soutenir les activités des associations du secteur écologique et collaborer avec
les parties prenantes ;
".Lihemi
Document De Fond
DYNAMISER LE SECTEUR ECOLOGIQUE: LE PROGRAMME LIBERAL
DOCUMENT DE FOND
Le Parti libéral s'engage fermement à harmoniser le développement et
l'environnement. Notre politique sur le développement durable est d'ailleurs définie
dans un prochain document de référence intitulé « Pour un développement durable
et soutenu: un défi écologique et économique ».
Les libéraux sont d'avis que les entreprises qui respectent l'environnement seront
celles qui feront florès. La pollution actuelle et le gaspillage des ressources
énergétiques sont des signes d'inefficacité économique. Les industriels ont
dorénavant conscience que la réduction des déchets, le recyclage et l'utilisation
efficiente des énergies et des ressources naturelles servent à abaisser les coûts liés
à la production et à l'élimination des déchets, à amoindrir les risques d'imputabilité,
à lever les incertitudes réglementaires, et à améliorer l'efficacité générale. Les firmes
qui les premières auront cette double efficacité économique et écologique seront les
fleurons industriels de demain.1
La pollution atmosphérique urbaine, la contamination de l'eau potable, la disparition
de la faune sauvage, le dépérissement des stocks de poisson, des forêts et de la
couche d'ozone, et le réchauffement planétaire montrent que la dégradation actuelle
de l'environnement est un problème grave auquel il faut s'attaquer.2 Ayant pris
conscience de l'importance de la protection de l'environnement, la population, les
pouvoirs publics et les milieux d'affaires ont contribué à création du secteur
écologique.
Ce secteur permettra certainement de développer les innovations et la gestion
comme jamais auparavant, et par là même les entreprises. Il convient de trouver des
solutions de rechange écologiques dans tous les domaines, notamment dans
l'approvisionnement énergétique, les transports, la gestion des déchets, les procédés
de fabrication, la pêche et l'exploitation forestière. Le dynamisme de l'industrie
écologique permettra d'une part, de créer des débouchés, de valoriser nos
exportations et de créer des emplois très qualifiés, et d'autre part de s'atteler
directement aux problèmes liés à l'environnement. 3 C'est pourquoi nous intégrons
la dimension écologique dans notre stratégie de développement économique.
QUARTIER GÉNÉRAL DE LA CAMPAGNE NATIONALE
zoo ouest, avenue
Laurier, bureau ZOO, Ottawa, Ontario KfP 6M8
Tél: (6fJ )ZJ 7-0740 Fax: (6fJ )Z3$-7Z08
Le Canada n'a pas su tirer profit de sa réputation de chef de file en matière de
respect de l'environnement. La balance commerciale du secteur écologique est
largement déficitaire.4
Dans les années à venir, les normes environnementales se développeront
considérablement sous l'influence de certaines considérations environnementales,
morales, et économiques internationales, notamment le resserrement des normes
écologiques et le verdissement des industries en Europe; la décontamination des
points chauds de l'ex-URSS; le durcissement de la réglementation de la pollution
en Californie ; et les stratégies commerciales dynamiques des Allemands et des
Japonais, en particulier dans les nouveaux pays industrialisés du Sud-Est asiatique.
Le nombre important des engagements pris lors du Sommet de la Terre dans le
cadre de la convention sur le réchauffement climatique par exemple, augmentera
également la demande de technologies et de services écologiques.
Afin de répondre à cette demande, divers pays ont déjà adopté des stratégies à long
terme de recherche-développement et d'investissement en matière de technologies
propres, et sont en train de créer une demande intérieure pour ces produits.
L'administration américaine envisage d'investir 1 milliard de dollars dans la mise au
point d'une voiture propre de technologie avancée pour relancer l'industrie
automobile américaine.5 Seize Etats américains, la Californie en tête, demandent
que d'ici à 2003, 10 % du parc automobile soit « propre ».6 Le ministère japonais du
Commerce et des Affaires extérieures a lancé « Terre nouvelle XXI », une stratégie
de développement technologique sur un siècle visant à améliorer l'efficience des
ressources énergétiques et naturelle.7 L'Allemagne a adopté une loi très sévère
contraignant les entreprises à récupérer et à recycler tous les emballages, ce qui
leur permet ainsi de se tailler une place de choix sur un futur marché régi par des
consommateurs soucieux de la protection de l'environnement et une réglementation
stricte sur les déchets.!
Le Canada ne doit pas rester en marge de ces tendances. De deux choses l'une:
être en queue de peloton et subir les changements, ou alors ouvrir la voie en
mettant au point des procédés plus respectueux de l'environnement et en participant
à l'essor du secteur écologique.
L'importance des enjeux écologiques et économiques contraint l'Etat à adopter une
politique dynamique de développement du secteur écologique. Les pouvoirs publics,
les milieux d'affaires, les écologistes et les scientifiques doivent collaborer pour
relever les grands défis écologiques de l'avenir. Le Canada tirera profit de nouveaux
débouchés s'il met de l'avant une orientation économique et scientifique axée sur
la concertation et s'il inscrit les questions écologiques dans une stratégie
économique plus large.
Les technologies propres et les services qui s'y rapportent représentent l'un des
secteurs les plus porteurs.9
Le secteur écologique fournit des biens et services et développe des technologies
qui réduisent ou préviennent la dégradation de l'environnement, ou protègent les
écosystèmes.10 Il comprend aussi bien les technologies classiques de transports en
commun, les équipements d'épuration, et la gestion des déchets municipaux que les
technologies innovatrices d'exploitation des ressources naturelles, les procédés de
fabrication propres et les énergies renouvelables. Le secteur écologique englobe
également les initiatives sociales telles que le programme de recyclage « Boîte
bleue », de renommée mondiale, les services de conseils, et les programmes de
gestion énergétique. Font également partie du secteur écologique certains services,
notamment le contrôle environnemental, l'ingénierie, les analyses de laboratoire et
l'entretien des pelouses. Notre secteur écologique s'est bien établi sur le marché
intérieur et est très diversifié.
Les énergies renouvelables
Les procédés de fabrication propres et de haut rendement
Les procédés d'extraction propres et efficients pour les énergies non
renouvelables
La gestion écologique des richesses renouvelables - agriculture, pêche,
exploitation forestière
Les transports en commun et les autres moyens de transport
L'assainissement et la mise en valeur des sites contaminés
La diminution, la réutilisation et le recyclage de déchets dangereux et
banals
La surveillance et l'évaluation écologiques
Les produits verts
La gestion écologique des entreprises
L'adduction d'eau et le traitement des eaux usées
Les études d'impact
Selon les études les plus récentes, les entreprises écologiques emploient près de
90 000 personnes et se placent au troisième rang national, devant l'industrie du
textile, l'industrie pétrolière et gazière et l'exploitation forestière. Les 6 000
entreprises écologiques canadiennes créent un grand nombre d'emplois très
qualifiés et sont principalement des PME. Actuellement, le chiffre d'affaires de ce
secteur s'élève à 10 milliards de dollars par an, et devrait augmenter de 8 % en
moyenne par an d'ici à l'an 2000. Le marché mondial des technologies et biens et
services propres est aussi important que le marché de l'aérospatiale et devrait peser
580 milliards de dollars d'ici à l'an 2000.11
Aussi impressionnants que ces chiffres puissent paraître, ils ne représentent pas
l'importance et les potentialités du secteur écologique. A preuve, le secteur des
énergies renouvelables et efficientes, actuellement en pleine expansion, n'est pas
pris en compte dans les statistiques. L'avenir appartiendra à ceux qui trouveront des
solutions de rechange écologiques aux technologies les plus répandues dans notre
société -' le moteur à combustion interne, les combustibles fossiles, l'acier, la
conception des bâtiments, etc.12
Il Y cinq ans, le secteur écologique était à peine considéré comme un secteur à part
entière. Aujourd'hui, « il est -à même de devenir l'un des secteurs les plus porteurs
au cours de la prochaine décennie, aussi bien à l'échelle nationale
qu'internationale ».13
Or, cette prédiction peut fort bien ne pas se réaliser car, contrairement à nos
concurrents, notre pays n'a ni grand dessein ni stratégie cohérente et coordonnée
de développement des filières écologiques. Les programmes fédéraux finançant la
recherche, la commercialisation, les capitaux-risques et les exportations sont
fragmentaires, mal coordonnées, mal ciblés et font double emploi. Par ailleurs, la
mission du ministère de l'Environnement semble trop souvent aller à l'encontre des
objectifs économiques nationaux.
Toutes les entreprises du secteur écologique n'ont pas les moyens de leurs
ambitions. Certes, certaines d'entre elles sont reconnues, de taille importante et
prospèrent, mais beaucoup d'autres sont des nouvelles PME avec un avenir
prometteur qui manquent de capitaux et ont d'énormes difficultés à mettre au point
et à commercialiser des technologies. Il convient de les aider à s'urmonter ces
obstacles.
Un gouvernement libéral jouera le rôle de catalyseur et favorisera le développement
du secteur écologique. Nous nous engageons notamment à :
a) définir et mettre en oeuvre des normes, des politiques et des programmes
écologiques stratégiques.
Ces mesures doivent s'inscrire dans le cadre d'une politique écologique
d'envergure internationale. Nous devons définir des normes canadiennes pour
la protection de l'environnement qui serviront de modèle au monde entier. A cet
égard, notre réputation internationale dans le domaine du développement
durable nous donne une bonne longueur d'avance.
Pour que notre secteur écologique soit à la hauteur de la concurrence, il est
capital de se donner des normes, des politiques et des programmes avantgardistes. Selon l'économiste Michael Porter, « il est souvent avantageux de
définir des normes qui devancent les tendances internationales ».14 On peut par
exemple ouvrir la voie en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Pour
développer l'innovation technologique, il faut miser sur les résultats que l'on veut
obtenir davantage que sur les méthodes. Il faut par exemple préférer l'emploi
d'outils économiques à la réglementation des technologies ou privilégier la
prévention de la pollution plutôt que sa réduction.
Idéalement, les autorités fédérales et provinciales travailleront de concert pour
adopter des normes nationales qui permettront de développer les potentialités
du marché intérieur.
b) augmenter les crédits de la recherche-développement dans les
technologies écologiques.
Le Canada consacre au secteur écologique moins de 2% du budget de la
recherche-développement.15 Nos investissements privés et publics dans la
recherche-développement sont les plus faibles des pays du G-7, hormis l'Italie.
Un grand nombre d'études préconisent le doublement des investissements. Un
gouvernement libéral fera sien cet objectif dans la mesure où le pays est
capable de gérer un tel relèvement. Un quart du nouveau budget fédéral de la
recherche-développement sera destiné aux technologies environnementales. Le
programme libéral sur la recherche-développement sera défini dans un prochain
document de référence.
c) faciliter l'accès aux capitaux, tout particulièrement pour les PME
écologiques.
Le secteur écologique ainsi que les autres PME spécialisés dans les
technologies de pointe éprouvent beaucoup de difficultés à trouver des capitaux.
Un gouvernement libéral prendra des mesures visant à faciliter l'accès au
capitaux pour le secteur écologique.
Tout d'abord, nous abolirons la disposition sur les garanties personnelles pour
les prêts contractés aux termes de la loi sur les petites entreprises.
Puis nous créerons, de concert avec les autorités provinciales et d'autres
acteurs financiers, un fonds d'investissement canadien qui permettra aux
entreprises de pointe et aux nouvelles entreprises d'obtenir des capitauxrisques. Pour inciter les autres partenaires à augmenter leurs contributions, un
gouvernement libéral versera dans ce fonds jusqu'à 25 millions de dollars par
an sur quatre ans, soit 100 millions de dollars au total. Le fonds
d'investissement créera des antennes spécialisées, par exemple pour les
industries écologiques. Ces antennes seront administrées par le secteur privé
et des spécialistes décideront des investissements.
Les détails de la politique libérale sur l'accessibilité des capitaux aux PME se
trouvent dans le document de référence intitulé « Le plan libéral en faveur des
PME ».
d)
résoudre les problèmes financiers liés au risque des entreprises.
Les industries écologiques butent contre les mêmes obstacles que toute
industrie ayant besoin de capitaux mais le risque d'imputabilité leur pose un
problème particulier. En effet, les établissements financiers hésitent à financer
des projets qui, en cas de faillite de l'entreprise, les obligent à assumer les coûts
de la dépollution ou de la décontamination. Sont concernées par ces
contractions de crédits non seulement les technologies de dépollution et de
décontamination, mais également toutes les industries écologiques qui, sans
forcément être visées par le risque d'imputabilité, sont exposées à d'autres
risques. Il convient donc de faire respecter le principe du « pollueur-payeur ».
Un gouvernement libéral exhortera les commissions permanentes de la
Chambre des communes sur les finances et l'environnement à formuler des
recommandations sur la question dans les plus brefs délais.
e)
f)
g)
renforcer et coordonner les programmes fédéraux de façon à développer
la compétitivité internationale du secteur écologique.
Les programmes actuels de soutien des technologies écologiques sont
fragmentaires. L'heure est venue de les réaménager et d'élaborer une stratégie
environnementale nationale cordonnée, qui reflète l'importance qu'accorde un
gouvernement libéral à cette question.
•
faire des centres de développement de technologies environnementales
nationaux la pierre angulaire de notre stratégie environnementale.
Le réseau des pôles d'excellence est considéré comme un excellent moyen de
favoriser la recherche fondamentale et appliquée et de faire profiter les
industries du savoir des universités. Les pôles d'excellence favorisent la
collaboration des chercheurs de toutes les disciplines de par le pays, et la
formation d'un vaste réseau de compétences. Un gouvernement libéral appuiera
les centres de développement de technologies environnementales, dont la
création a été annoncée en juin dernier.
favoriser la création de nouvelles industries écologiques par l'intermédiaire
de l'adjudication des marchés publics.
L'Etat est le plus grand propriétaire du pays. Il achète chaque année plus de 9
milliards de dollars de biens de consommation, de biens commerciaux et
industriels.16 Ses dépenses courantes pour le bureau, le nettoyage et la
construction peuvent stimuler considérablement l'expansion de nouvelles filières
écologiques.
Les dépenses relatives aux projets spéciaux peuvent également contribuer au
développement du secteur écologique. L'Etat australien, par exemple, a lancé
un appel d'offres pour l'aménagement écologique du site des Jeux Olympiques
de l'an 2000, tels que l'énergie solaire, la construction naturelle, le traitement
des eaux ménagéres, la climatisation propre.17
En incluant les transports en commun, les égouts et l'adduction d'eau dans le
programme libéral à frais partagés de revitalisation des équipements, nous
favorisons sans aucun doute les chefs de file du secteur écologique.
h)
développer les programmes d'aide à l'exportation et au développement des
industries écologiques
Le marché national est bien trop petit pour soutenir la croissance du secteur
écologique. Nous n'avons d'autre choix que d'exploiter les marchés
internationaux. Nombre d'entreprises écologiques sont jeunes et de petite taille,
et éprouvent des difficultés à exporter. Ces entreprises utilisent très peu les
programmes d'aide à l'exportation. D'ailleurs, il semble que celles qui font appel
à ces programmes commercialisent en majorité des produits des produits verts
classiques et sont déjà bien établies.
La politique libérale d'aide à l'expansion, qui met l'accent sur le développement
durable, ouvrira des débouchés pour les spécialistes canadiens de la gestion
écologique et permettra aux Canadiens de commercialiser leurs technologies.
i)
soutenir les activités des associations du secteur écologique et collaborer
avec les parties prenantes.
A titre d'exemple, on peut citer la mise en place de consortiums régionaux ou
sectoriels, qui mettent en commun leur savoir-faire en matière d'exportation et
de commercialisation, et l'élaboration de bases de données qui informent des
dernières nouveautés en matière de technologies., de compétences, de
débouchés commerciaux nationaux et des possibilités d'exportation.
j)
favoriser le verdissement des industries de pointe.
La demande de technologies de pointe écologiques offre des débouchés
intéressants aux industries de pointe qui doivent s'adapter à un marché en
mutation. Alors que le marché des centrales nucléaires se rétrécit, de nouveaux
marchés voient le jour depuis la chute de l'ex-URSS, notamment celui de la
décontamination, de la modernisation, et du déclassement des centrales
nucléaires.18 Les libéraux ont déjà rendu public en mars un plan de reconversion
des industries militaires qui vise un grand nombre de technologies - par exemple
la télédétection et la technologie de l'imagerie - applicables à l'écologie.
1.
Changing Course: A Global Business Perspective
on Development
and the Environment.
Stephan Schmidheiny, MIT Press, Cambridge,
1992.
2.
The World Environment 1972-1992: Two Decades of Challenge,
Mustafa Tolba, Programme des Nations unies pour l'environnement,
1992.
3. "Financing Issues for Small to Medium Sized Environmental
Companies", Environmental Technologies Development Corporation,
Rexdale, mars 1993.
4. "Emerging Trends and Issues in Canada' s Environmental Industry",
Anne Fouillard, Table ronde nationale sur l'environnement et
l'économie, mars 1993.
5. "US, Big 3
competitiveness
Washington Post,
may join in 'clean car' searchj
also key goal", Peter Behr et
16 avril 1993, page Al.
6. "Driving into the future", Globe and Mail,
auto-makers'
Warren Brown,
20 avril 1993, page
A16.
7. Renseignements
novembre 1991.
fournis par l'ambassade du Japon à Washington, 7
9. «Canada's
Economie and Financial Outlook », document de
synthèse présenté à la presse par Edward P. Neufeld, vice-président
du service corporation et développement économique de la Banque
Royale, 15 avril 1993, tableau 52.
10. "The Role of Green Economies ln Canada", Gary
Environmental Economies International, Toronto, 1992.
Gallon,
11. Communication
de James Higgins, président de la société
Environmental Technologies Development, Rexdale.
Les prévisions
moins optimistes proviennent de sources moins récentes.
12.
State
of
the World 1993,
Revolution",
Christopher Flavin
Institute, 1993.
"Shaping the Next
et John E. Young,
Industrial
WorldWatch
13. Les ressources
humaines de l'industrie
de l'environnement,
Ernst et Young pour le ministère fédéral de l'Emploi et de
l'Immigration, novembre 1992.
14. Canada at the CrossroadsThe Reality
of a New Competitive
Environment,
Michael Porter et la Monitor Company, octobre 1991.
Secteur écologique
15.
"Emerging Trends
Industry", op.cit.
and
Issues
in
Canada's
Environmental
17. "Games Village to be Environmental Model", Australian
and Technology Newsletter, mars 1993.
Science
18. "Russia' s radioactive legacy"; "Russia's nuclear catastrophe",
The Gazette, 15 avril 1993.
Téléchargement