Fiche Pédagogique 6 - 1/4
1
ère
étape : Écouter la Parole…
Col 4,2-18
02
Soyez fidèles à la prière ; qu'elle vous tienne éveillés dans l'action de grâce.
03
Priez en même temps pour nous, afin que Dieu ouvre la voie à notre parole et que nous annoncions le mystère du Christ,
pour lequel je suis en prison :
04
que je le publie comme je me dois d'en parler.
05
Conduisez-vous avec sagesse devant ceux du dehors, en tirant parti du temps présent.
06
Que votre parole soit toujours bienveillante, pleine de force et de sel, sachant répondre à chacun comme il faut.
07
Vous serez pleinement informés de ce que je deviens par Tychique, le frère bien-aimé, fidèle ministre et compagnon dans
le Seigneur.
08
Je l'envoie spécialement auprès de vous afin que vous ayez de mes nouvelles et qu'il vous réconforte le cœur,
09
ainsi
qu'Onésime, le frère fidèle et bien-aimé, qui est de chez vous ; ils vous informeront de tout ce qui se passe ici .
10
Vous avez les salutations d'Aristarque qui est en prison avec moi, et celles de Marc, le cousin de Barnabé (vous avez reçu
des instructions à son sujet : s'il vient chez vous, accueillez-le),
11
et aussi celles de Jésus dit Justus : ils sont tous trois Juifs
d'origine et, seuls à travailler avec moi au règne de Dieu, ils ont été pour moi une consolation.
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Vous avez les salutations d'Épaphras, qui est de chez vous : un serviteur de Jésus, qui mène sans cesse pour vous le
combat de la prière, afin que vous teniez debout, comme des gens parfaits et pleinement accordés à la volonté de Dieu ;
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je lui rends ce témoignage qu'il se donne beaucoup de peine pour vous et pour ceux de Laodicée et de Hiérapolis.
14
Vous avez la salutation de Luc, le médecin bien-aimé, et de Démas.
15
Saluez tous les frères de Laodicée, et aussi Nympha et l'Église qui se rassemble chez elle.
16
Et quand on aura lu cette lettre chez vous, faites en sorte qu'on la lise aussi dans l'Église de Laodicée ; lisez aussi vous-
mêmes celle qui vous viendra de Laodicée.
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Enfin dites à Archippe : « Prends garde de bien accomplir le ministère que tu as reçu dans le Seigneur. »
18
La salutation est de ma main à moi Paul. N'oubliez pas que je suis en prison. La grâce soit avec vous.
2
ème
étape : Une Parole qui s’adresse à moi, aujourd’hui…
Le chapitre 4 conclut la lettre de saint Paul aux Colossiens. Ces versets sont les ultimes recommandations de l’apôtre aux chrétiens de
Colosse. En quelques lignes, il leur donne des orientations essentielles pour leur vie de disciple du Christ. Ce qui vient en premier,
c’est la prière. Une prière active, qui veille, qui les « tienne éveillés ». Rappelons-nous les paroles de Jésus à Gethsémani : « veillez et
priez pour ne pas entrer en tentations » (Mt26,40-41). Saint Paul veut que les premiers chrétiens reconnaissent qu’ils tiennent tout de
Dieu, ce dont il moigne pour lui-même quand il demande que leurs prières adressées à Dieu le soient aussi à son intention : Paul
dépend de Dieu, et sans lui, ses paroles seraient stériles.
Prier et agir… Paul exhorte les chrétiens de Colosse à une vie bien particulière (v. 5-6). Prier ne suffit pas, ils se doivent d’avoir une vie
digne du Christ qui a donné sa vie pour eux : ils ont une attitude particulière à tenir là ils vivent, particulièrement à l’égard de « ceux
du dehors », c'est-à-dire ceux qui ne partagent pas encore la foi au Christ ressuscité.
Transmettre des salutations. Il s’agit bien plus que des formules de politesse à la fin d’une lettre Ces salutations concernent
d’autres chrétiens et sont le signe de fraternité et d’unité fondées sur des relations très fortes que donnent la foi au Christ (cf. Fiche
Pédagogique 5 « Relations nouvelles ») : les croyants sont désormais frères et sœurs dans le Christ. Fraternité et unité qui engagent,
qui doivent être visibles… et qui ne vont pas toujours de soi ! Parmi les nombreux noms cités par Paul, certains ont été à l’origine de
tensions et de rivalités au sein des communautés. Par exemple, Marc (v.10) avait été en grave désaccord avec Paul (cf. Actes15,37-40).
Il y a aussi les relations entre Eglises : la petite assemblée des chrétiens de Laodicée qui se réunit chez Nympha ne doit pas être
oubliée. Les Colossiens vont pouvoir s’enrichir de ce qu’ils vivent, et réciproquement.
« N'oubliez pas que je suis en prison » Déjà au verset 3, Paul ne demandait pas que l’on prie pour qu’il soit libéré de ses chaînes, mais
plutôt pour que, dans la situation qui est la sienne, il soit un authentique témoin de l’Evangile. Même emprisonné, Paul sait qu’il a un
message à transmettre de la part du Christ. A la toute fin de sa lettre, ce rappel est aussi l’exigence de ne pas oublier la situation de nos
frères et sœurs qui peuvent être en souffrance. Là se mesurent les « relations nouvelles » fondées dans le Christ.
Préparons les JMJ de Madrid
Fiche Pédagogique 6 - 2/4
Quelques questions pour discuter
« Soyez fidèles à la prière ; qu'elle vous tienne éveillés dans l'action de grâce. » (Col 4,2)
Paul donne à la prière une place de première importance… Pourquoi ? Quel doit en être le fruit chez les Colossiens ?
Et moi, quelle est mon expérience ? Qu’est-ce que la prière produit dans ma vie ? à quelle(s) action(s) me conduit-elle ?
« en tirant parti du temps présent. » (Col 4,5)
Une autre traduction dit « saisissez l’occasion » (TOB). Vivre dans le présent, saisir des occasions pour vivre de la vie que
Jésus nous propose : une vie en plénitude, habitée par l’Esprit Saint. Mettre de l’amour dans tout ce que je vis. Puis-je
repérer ces moments dans ma propre vie ?
L’Eglise, le peuple des baptisés a une place particulière à tenir dans le monde. Comment, dans notre manière de vivre,
individuellement et ensemble, pouvons-nous être signe d’Amour pour le monde ?
« lisez aussi vous-mêmes celle qui vous viendra de Laodicée. » (Col 4,16)
Paul invite les Colossiens à s’enrichir de ce que vivent d’autres chrétiens. Les JMJ vont nous faire rencontrer des jeunes
d’autres Eglises, du monde entier…
Dans la bouche de Paul, la vie des autres chrétiens est un enrichissement, un soutien, un encouragement. Puis-je compter
sur de tels soutiens autour de moi ?
« N'oubliez pas que je suis en prison » (Col 4,18)
Paul tire parti du temps présent depuis sa prison ; de quelle manière ? en quoi cela renforce t-il son témoignage ?
A travers toutes mes prisons, à travers tout ce qui m’entrave ou pourrait m’empêcher d’être pleinement heureux, ai-je
quelque chose à transmettre de la part du Christ ?
L’Eglise Sacrement
Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous dit :
EN BREF
777 Le mot " Église " signifie " convocation ". Il désigne
l’assemblée de ceux que la Parole de Dieu convoque
pour former le Peuple de Dieu et qui, nourris du Corps
du Christ, deviennent eux-mêmes Corps du Christ
778 L’Église est à la fois chemin et but du dessein de
Dieu : préfigurée dans la création, préparée dans
l’Ancienne Alliance, fondée par les paroles et les actions
de Jésus-Christ, réalisée par sa Croix rédemptrice et sa
Résurrection, elle est manifestée comme mystère de
salut par l’effusion de l’Esprit Saint. Elle sera
consommée dans la gloire du ciel comme assemblée de
tous les rachetés de la terre (cf. Ap 14,4).
779 L’Église est à la fois visible et spirituelle, société
hiérarchique et Corps Mystique du Christ. Elle est une,
formée d’un double élément humain et divin. C’est
son mystère que seule la foi peut accueillir.
780 L’Église est dans ce monde-ci le sacrement du salut,
le signe et l’instrument de la communion de Dieu et des
hommes.
Comment l’Eglise est-elle pour moi sacrement, signe d’une
réalité profonde et efficace de la présence de Dieu à l’œuvre
dans le monde ?
L’Eglise est formée d’un double élément humain et divin, à
la fois visible et spirituelle…
à tous les hommes. Cela implique aussi bien l'annonce de la
foi à des non-chrétiens que le fait de fortifier les fidèles eux-
mêmes dans la foi.
Cette mission n'est pas seulement du ressort des
clercs (évêques, prêtres et diacres), des religieux et
religieuses : le concile Vatican II (1962-1965) a
solennellement rappelé que chaque baptisé est appelé à être
témoin de la Bonne nouvelle, là où il se trouve, avec ses
propres talents et charismes
http://www.eglise.catholique.fr puis onglet Eglise et Société
Le Concile Vatican II :
Le Christ, élevé de terre, a tiré à lui tous les hommes ;
ressuscité des morts, il a envoyé sur ses apôtres son Esprit de
vie et, par lui, a constitué son Corps qui est l'Eglise comme le
sacrement universel de salut ; assis à la droite du Père, il
exerce continuellement son action dans le monde pour
conduire les hommes vers l'Eglise, se les unir par elle plus
étroitement et leur faire part de sa vie glorieuse en leur
donnant pour nourriture son propre Corps et son Sang.
(Lumen Gentium, 48).
L'Église a reçu du
Christ la mission (du
latin mittere,
"envoyer") d'enseigner
l'Évangile -
littéralement "la
Bonne nouvelle"
-
Fiche Pédagogique 6 - 3/4
Qu’est-ce qu’un Concile ?
Ce mot vient du latin Concilium qui signifie appeler (calare) ensemble (cum) : c’est une assemblée réunie par une convocation. On
retrouve la même étymologie avec le grec ekklesia qui donne en français, Eglise, ecclésial. Le Concile est donc à l’échelle provinciale,
nationale ou internationale, une réunion d’évêques, successeur des apôtres et donc garants de la foi chrétienne.
Après que l’empire romain ait permis le culte chrétien, se sont tenus en 325, à Nicée (Asie mineure), et en 381, à Constantinople
(Istanbul aujourd’hui), deux conciles qui ont abouti à rédiger la profession de foi chrétienne - le « Credo », du latin « je crois » - qui
porte le nom de « Symbole de Nicée-Constantinople ». En 431, le concile d’Ephèse (Turquie actuelle) aboutira à affirmer que la Ste
Vierge Marie est « Mère de Dieu », en grec « theotokos ».
Plus près de nous, en 1869, un concile est convoqué au Vatican mais la guerre franco-prussienne de 1870 a précipité sa clôture.
C’est Vatican I.Le Concile Œcuménique Vatican II est ouvert en 1962 par le Bienheureux pape Jean XXIII clos par le pape Paul VI, et il
rassemble des évêques du monde entier.
Pendant ces 3 ans, les réunions des évêques – que l’on appelle les pères
conciliaires - ont abordé des thèmes très important pour la foi chrétienne et la
vie de l’Eglise, et ont abouti à la publication de plusieurs documents de
référence. Par exemple, la constitution sur l’Eglise : « Lumen Gentium », il
est affirmé entre autre que l’Eglise est le peuple de Dieu ; une constitution sur
la Parole de Dieu : « Dei Verbum », qui rappelle l’importance de la
fréquentation et de l’étude de la Parole de Dieu ; etc.
L’Eglise d’Espagne aujourd’hui
L’Eglise d’Espagne est une des plus anciennes institutions de
la Péninsule ibérique puisqu’elle remonte aux premiers
siècles de notre ère et qu’elle a su consolider sa présence en
traversant des périodes parfois troubles ou difficiles.
Aujourd’hui, sur une population de 45 millions d’habitants,
73% des Espagnols se disent catholiques, et 46% d’entre eux
pratiquent encore, même si en réalité seulement 13% vont à
la messe tous les dimanches. Malgré la baisse de la pratique,
la plupart des Espagnols demeurent attachés à une certaine
piété populaire, dont la Semaine sainte et les sanctuaires
sont les emblèmes.
Depuis 1979, date à laquelle s’est établie la nouvelle
Démocratie constitutionnelle, les 66 diocèses d’Espagne
bénéficient d’une bonne entente avec l’Etat. Sous le régime
du concordat et de l’accord juridique signé le 3 janvier 1979,
l’Eglise, sans être « religion officielle », est une des religions
reconnues par l’Etat. Elle bénéficie ainsi de son soutien pour
l’entretien du clergé et pour les aumôneries, mais aussi dans
l’enseignement, l’action sociale ou dans la solidarité.
Les ordres religieux exercent d’ailleurs dans le domaine une
présence forte, reposant sur des siècles de savoir-faire et sur
une tradition spirituelle, intellectuelle et caritative solide.
Pensons simplement aux Jésuites, aux Filles de la Charité, au
Carmel, pour ne citer que les plus connus !
Toutefois, depuis un certain nombre d’années, l’Eglise
d’Espagne est en perte de vitesse et voit ses relations avec le
gouvernement se tendre. En cause, un certain nombre de
Lois qui remettent en cause les fondements catholiques de la
société, dans les domaines de la politique familiale, de
l’éducation, et de la liberté religieux. La jeunesse a elle-aussi
de plus en plus de mal à s’identifier à cette Eglise qui peut
parfois paraître loin de ses préoccupations. En 2010, moins
de la moitié des 15-24ans se déclarent catholiques. Face à
cette situation, les évêques entendent résister, s’appuyant
pour cela sur de nouvelles forces ecclésiales, comme l’Opus
Dei, les Légionnaires du Christ ou le Chemin
néocatéchuménal.
Mais cela n’est pas toujours du goût de tous les catholiques,
qui préfèreraient voir l’Eglise investir d’avantage dans la
proximité et la solidarité, plutôt que dans le renforcement
des forces cléricales. L’Eglise d’Espagne n’en demeure pas
moins une Eglise originale, forte de ses diversités et de son
dynamisme, qui saura, avec beaucoup de persuasion, nous
faire entrer dans le mystère de la rencontre en 2011.
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Sainte Marie Torribia et Saint Isidore
Saint Isidore naquit en 1080 à Madrid de parents très pauvres qui ne purent le faire étudier, mais lui
apprirent à aimer Dieu et à détester le péché. Quand il fut en âge de travailler, il se plaça comme laboureur
chez un riche habitant de la ville, nommé Jean de Vargas. Ce dernier le guetta pour vérifier les assertions des
autres ouvriers qui l’accusaient de prier au lieu de travailler: il le surprit en prière tandis que deux anges
poussaient la charrue à sa place. Ebloui, Jean de Vargas se convertit
.
Isidore épousa Marie Torribia, connue en Espagne comme santa María de la Cabeza (sainte Marie de la Tête).
Il y a 900 ans, en plein moyen-âge, la ville de Madrid vivait des temps troublés. A peine reconquise par les
chrétiens en 1085, elle subit au cours du XIIe siècle deux grandes invasions des royaumes musulmans du sud
de la péninsule ibérique. C’est dans ce contexte qu’ont vécu sainte Marie de la Cabeza - dont la fête est
célébrée le 9 septembre - et saint Isidore.
De leur mariage naît Illán, qui, enfant, tombe dans un puits. Les prières de Marie et Isidore sont entendues
car l’eau du puits remonte miraculeusement et rend ainsi l’enfant à ses parents. Ce miracle a été représenté à
diverses occasions, la plus connue ayant été réalisée par le peintre Alonso Cano en 1648 et aujourd’hui
conservée au musée du Prado à Madrid. En reconnaissance, les deux époux se séparèrent et vouèrent à Dieu
une continence perpétuelle. Tous deux vécurent très pieusement, fidèles dans la prière et l’eucharistie, et accomplirent plusieurs
miracles ; et bien que vivant pauvrement, ils partageaient toujours leurs repas avec les plus indigents.
Après la mort de son mari en 1172, Marie retourne à Torrelaguna et y meurt en odeur de
sainteté en 1175 ou 1180. Après divers déplacements, les reliques de sa tête ont finalement
été rassemblées en 1769 dans la Collégiale royale de saint Isidore de Madrid- on les vénère
encore aujourd’hui-, avec le corps intact de son mari, saint Isidore Laboureur, patron de
Madrid depuis 1212.
Malgré les siècles écoulés, l’exemple de sainteté d’Isidore et Marie continue de montrer le
chemin du mariage non seulement comme une institution qui consacre une mutuelle affection
ou permet d’avoir une descendance, mais aussi comme une vocation qui ouvre la porte à la
sainteté.
Sainteté dans le mariage
Isidore et Marie ont formé un couple saint et ont été des père et mère de famille dans un sens chrétien et évangélique. Par leur
amour au Christ et à la Très Sainte Vierge, ils se sont sanctifiés en vivant de leur grand amour et de leurs vertus, nous laissant
comme exemple, le témoignage de leur vie. Cet exemple de sainteté dans le mariage est proposé à tous les jeunes du monde qui
participeront aux préparatifs des JMJ de Madrid et à ses différentes activités en août 2011 :
• Amour du Christ, à travers la prière et l’eucharistie ;
• Amour de la Vierge Marie (surtout dans son patronage de Madrid) ;
• Amour de la famille (époux et enfants) ;
• Amour du prochain et pratique de la charité ;
• Amour du travail, le comprendre et le vivre comme moyen de sanctification et de louange à Dieu.
« Tel a été saint Isidore, à la suite de bien d'autres Saints, nos modèles. Patron des Laboureurs et patron de la ville de
Madrid, en Espagne, il mena une vie toute simple et toute extraordinaire à la fois. Simple extérieurement, parce que
semblable à la vie de tant d'ouvriers et de travailleurs des champs; extraordinaire, parce que vivifiée par un intense esprit
de prière, de renoncement évangélique, et d'amour pour Dieu et le prochain. »
P. Giry, Vie des Saints, p. 241
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