Vêpres du 14 octobre 2012 pour l`ouverture de l`année de la foi

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Homélie prononcée lors des Vêpres
le 14 octobre 2012 à Poligny
Ouverture de l’Année de la foi
Frères et sœurs, chers amis,
Je le disais au début de mon propos tout à l’heure à la salle St-Roch, rappelant le pape
Paul VI, « Dieu est entré en dialogue », en conversation avec l’humanité. Dieu a parlé. C’est ce
qui fonde notre espérance chrétienne.
1- Mais Dieu ne nous a pas parlé n’importe comment. Il nous a parlé
pédagogiquement à travers le temps. D’abord en faisant des signes par lesquels il a guidé son
peuple, le constituant peu à peu, le libérant de l’esclavage pour le conduire dans un pays qui lui
était confié. Mais Dieu a aussi parlé en inspirant des prophètes (Jérémie, Isaïe…), en inspirant
des femmes courageuses comme Esther. Mais surtout Dieu, qui est Père, nous a parlé par son
Fils, son Verbe, sa Parole, qui est entré dans le monde. Ce Verbe, cette Parole, c’est Dieu luimême, « par qui tout a été fait, tout a été créé ». Et ce Verbe est venu au milieu de nous, pour
nous éclairer, lui qui est la lumière, la lumière des peuples, « Lumen Gentium ».
2- La venue de la lumière dans le monde avait été préparée par les prophètes dont le
plus grand, Jean-Baptiste, témoin de la lumière.
Cette lumière venue dans le monde, le Christ Jésus, n’a pourtant pas été accueillie par
tous. Certains ont trouvé cette lumière trop forte, cette vérité trop forte. Dieu qui se fait l’un
de nous, pauvre, fragile ! D’autres n’ont pas vu la lumière ou n’ont pas voulu la voir ; ils ont
trouvé cette lumière insignifiante. Ils ont voulu éteindre la lumière sur le bois de la croix, la
cacher dans les profondeurs d’un tombeau. Mais le troisième jour, cette lumière a jailli plus
belle, plus douce, plus forte que jamais. Depuis, elle illumine le monde.
3- Mais la lumière ne veut pas illuminer le monde par elle-même. Cette lumière, le
Christ, s’est donnée aux hommes. Tous ceux qui ont reçu cette lumière ont été illuminés par
la foi et sont devenus enfants de Dieu.
Nous sommes tous, nous les baptisés, non pas par nous-mêmes, nos talents, nos mérites,
mais par pure grâce gratuite de Dieu, des êtres comblés de lumière. D’une lumière qui est en
nous, d’une lumière qui nous constitue en assemblée, c’est-à-dire en Eglise, appelée à porter la
lumière du Christ à travers le temps et l’histoire.
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4- L’Eglise, la communauté que nous formons, est destinée à être signe et
instrument pour que tous les hommes accèdent à la lumière. C’est pourquoi nous devons
annoncer cette lumière, sans forcer et éblouir, mais sans non plus la laisser sous le boisseau.
Les hommes ont besoin de cette lumière pour éclairer leur chemin et dépasser la nuit.
L’Eglise est destinée à être signe et instrument, c’est pourquoi notre liturgie doit être,
comme le demande le Concile, un avant-goût de la liturgie céleste.
L’Eglise est destinée à être signe et instrument, c’est pourquoi elle doit refléter la douce
lumière du Christ par nos regards, nos mains pour servir l’humanité souffrante.
5- Pour cela, rappelons-le, chacun d’entre nous a reçu cette lumière en lui, et est
appelé à la faire croître jusqu’au moment où le Christ lui-même nous illuminera dans
l’éternité.
Mais en attendant ce moment béni, nos communautés sont appelées à porter la lumière du
Christ. C’est pourquoi dans un instant nous donnerons, nous transmettrons cette lumière aux
délégués des 67 paroisses de notre diocèse.
Que cette lumière brille au cœur de nos cités, de nos villages. Que les hommes et les
femmes y trouvent réconfort, joie et paix. Et que cette lumière se transmette jusqu’au retour
bienheureux de celui qui est la source, comme nous le disons en chaque eucharistie : « nous
attendons ta venue dans la gloire… »
Nous qui sommes encore dans l’attente, vivons, partageons cette lumière. Le Christ
compte sur chacun et chacune d’entre nous.
+ Vincent Jordy
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