qui évite les spécialisations excessives et trop closes, sachant que la réalisation du mémoire de
recherche correspond à un moment de spécialisation sur un domaine de recherche.
Une formation pluraliste au plan théorique
Les enseignements offerts abordent sans exclusive une multiplicité de perspectives théoriques, de
cadres conceptuels et d’approches analytiques. Cette diversité est une caractéristique forte de la
discipline, en France comme à l’étranger, et le master permet d’en découvrir de larges pans.
Certains cours sont explicitement orientés vers l’appropriation des débats, classiques et
contemporains, de la discipline, et permettent aux étudiants de s’orienter dans un univers
conceptuel très dense. Plus largement, tous les cours, y compris ceux qui sont spécialisés sur un
domaine de connaissances, rendent compte de la pluralité théorique de ce domaine, mettent en
discussion la variété des approches –parfois consolidées en véritables écoles.
Ce pluralisme ne vise pas le syncrétisme, mais il est un principe pédagogique : la maîtrise de la
variété des approches théoriques, mais aussi de leur généalogie et de leur historicité, est nécessaire
pour bâtir un cadre analytique ajusté à une question de recherche personnelle (mémoire en
particulier).
Une formation ouverte sur l’international
L’ouverture internationale est une autre caractéristique du master en sociologie. Elle est
structurante pour ce qui concerne le programme pédagogique et le contenu des enseignements,
aussi bien à travers les questions traitées que les références mobilisées. L’objectif n’est pas
seulement d’inscrire les apprentissages dans un cadre international, il vise aussi une familiarisation
avec les démarches comparatistes.
Le master est aussi enrichi par les nombreuses coopérations internationales portées par le
département de sociologie ou par les centres de recherche. Cela se traduit notamment par
l’invitation régulière de sociologues étrangers réputés qui viennent dispenser des séminaires. De
plus, des accords de coopération sont formalisés avec de nombreux établissements à l’étranger qui
favorisent les possibilités de séjour, jusqu’à des accords de double doctorat (joint-PhD) avec
Northwestern de Chicago, Bicocca de Milan, ou encore Max Planck Institute de Cologne.
Une formation adossée à des centres de recherche reconnus
Le programme s’appuie sur les deux grands laboratoires de sociologie de Sciences Po : le Centre
de Sociologie des Organisations (CSO www.cso.edu/) et l’Observatoire Sociologique du
Changement (OSC http://www.sciencespo.fr/osc/fr). S’y ajoute le Centre d’Études Européennes
qui a une composante de sociologie (CEE http://www.cee.sciences-po.fr). Les sociologues de ces
laboratoires assurent la plupart des enseignements, encadrent les mémoires des étudiants,
organisent les enquêtes collectives, accompagnent la mise au point des projets de thèse, et
accueillent les doctorants.
Le CSO, qui est à l'origine de l'école française de sociologie des organisations, développe une
réflexion originale sur les régulations privées et publiques, marchandes et non marchandes, à
partir de recherches qui portent sur les organisations, les marchés, les groupes professionnels,
l’action publique, etc. Fondé par Michel Crozier, il est dirigé par Olivier Borraz, directeur de
recherche au CNRS.
Les chercheurs de l’OSC étudient les transformations des sociétés contemporaines, telles que
la stratification sociale, les rapports entre générations, les migrations, l'inscription spatiale des
inégalités, les modes de vie, la socialisation et la déviance, les politiques et dynamiques
éducatives. Fondé par Henri Mendras, le centre est dirigé par Marco Oberti, professeur des
universités à Sciences Po.
Le CEE est un laboratoire pluridisciplinaire, comprenant des sociologues, une majorité de
politistes et quelques historiens. Ses chercheurs se consacrent en particulier à l'analyse
comparée du politique. Ses sociologues analysent la formation d'une société européenne, les
dynamiques de mobilité et d'ancrages de différents groupes sociaux, la sociologie urbaine, la
socialisation, la political economy sociologisée, l'analyse des circulations culturelles, les
inégalités, les transformations de l'État et de l'action publique.