Synthèse de la Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé :
Collaboration interprofessionnelle et services de santé de première ligne de qualité i
Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé
www.fcrss.ca
MESSAGES CLÉS
• On dispose de données probantes de qualité nous indiquant que les patients ou clients,
les fournisseurs de services et le système, dans des domaines spécialisés comme les
services de santé mentale ou la prévention et la gestion des maladies chroniques, tirent
avantage de la collaboration interprofessionnelle.
• Tant l’examen de la littérature que les données probantes provenant de certaines régions
révèlent des avantages pour les patients ou clients, les fournisseurs de services et le
système lorsque l’on favorise et que l’on appuie la collaboration interprofessionnelle
(dans le cadre, par exemple, de partenariats médecin/infirmière, médecin/pharmacien,
médecin/diététicienne) dans le but d’assurer des services à certaines populations en
fonction de critères géographiques ou de profils de santé de la population. Ces résultats
font état d’une amélioration au chapitre des soins autoadministrés, des connaissances et
des résultats chez les patients ou les clients; d’une amélioration de la satisfaction des
fournisseurs de services ainsi que d’un enrichissement de leurs connaissances,
compétences et comportements. On observe aussi des améliorations systémiques,
notamment l’offre d’une gamme de services élargie, un meilleur accès, un resserrement
des temps d’attente et une utilisation plus efficace des ressources.
• Des conclusions mentionnent les avantages de la collaboration interprofessionnelle sur
le plan des coûts dans certains cadres de services de santé de première ligne (par
exemple, baisse des coûts moyens par fournisseur de services et par patient pour la
surveillance de la tension artérielle, réduction des taux de réhospitalisation et réduction
des coûts des services de première ligne à domicile pris en charge par des équipes).
• Toutefois, bien que l’examen de la littérature et les données probantes provenant des
régions fassent état des avantages de la collaboration interprofessionnelle, ils demeurent
muet sur la façon dont les variations entre les modes de collaboration
interprofessionnelle influent sur les résultats.
• Divers outils et méthodes (notamment des définitions, principes, cadres, obstacles et
facilitateurs) élaborés pour appuyer la planification, la mise en œuvre et l’évaluation des
partenariats de collaboration interprofessionnelle efficaces peuvent nous être utiles pour
la planification, la mise en œuvre, l’évaluation et la recherche qui auront lieu par la suite.
• Il est nécessaire de transmettre les connaissances tirées de synthèses comme celle-ci pour
mettre à profit les études actuelles dans la planification, la mise en œuvre, l’évaluation
et la recherche qui auront lieu par la suite.
• Il faut disposer d’un meilleur appui réglementaire et législatif pour favoriser et promouvoir
l’uniformité et la clarté des partenariats de collaboration interprofessionnelle (par
exemple, médecin/infirmière, médecin/pharmacien, médecin/diététicienne), la portée de
la pratique, de même que la disponibilité des modes de rémunération des médecins et
d’autres professionnels.
• Il faut mettre en place une recherche plus rigoureuse, de façon à clarifier les définitions
applicables à la collaboration interprofessionnelle (en particulier en ce qui concerne le
rôle du patient ou du client et de la famille dans le processus), aux équipes ou aux soins
pris en charge, afin de recueillir des données probantes de plus grande qualité sur la
collaboration interprofessionnelle et ses résultats pour assurer des services à certaines
populations en fonction de critères géographiques ou de profils de santé de population,
et recueillir des données probantes associant les variations dans les paramètres de
collaboration et les résultats.