OPTIMISER L’EXPÉRIENCE
PATIENT PAR LA COORDINATION
INTERPROFESSIONNELLE
MESURES POUR BÉNÉFICIER D’UNE COORDINATION EFFICIENTE
Créer un temps de coordination lisible, honoré dans un cadre conventionnel, pour chaque profession,
sans prise en considération du mode d’exercice : individuel, en pôle ou maison de santé, dans une
structure pluri-professionnelle créée pour développer un projet spécique, etc.
Remettre le patient au centre du dispositif en prévoyant que la coordination s’adapte à l’évolution
de son état et non à une pathologie nomenclaturée et gée.
Dans un premier temps, privilégier les aections de longue durée pour évaluer le dispositif avant
de l’étendre.
Alors que « l’entreprise libérée » et « l’expérience client » se trouvent au cœur du succès des startups, la
réexion collaborative des professionnels de santé, au bénéce de « l’expérience patient », demeure
une expérimentation anecdotique.
La diculté de reconnaître à sa juste valeur la coopération des professionnels est d’autant plus inquiétante
que, seules, les Maisons de Santé 1 bénécient aujourd’hui d’un protocole ad hoc 2. Or, ces structures tuent
dans l’œuf toute initiative innovante, menacent la patientèle des intéressés et détruisent leur statut libéral.
De fait, la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs rappelle la nécessité de
soutenir les initiatives des professionnels de santé qui bénécient d’une expérience de terrain et proposent
des solutions adaptées à leur patientèle. Cette prise en charge ore un meilleur rapport coût-ecacité
et génère des économies pour le contribuable et l’Assurance maladie, par rapport aux mêmes soins en
établissements de santé.
Et concrètement ?
Pour consulter en ligne nos propositions
www.mkr.org/propositions2017
Daniel Paguessorhaye, Président : 06 89 49 91 23
Laurène Ployart, Déléguée générale : 01 44 83 46 15
Nous contacter
FFMKR 3 rue Lespagnol - 75020 Paris / 01.44.83.46.00
1 L’objectif vertueux des Maisons de Santé, qui consiste à lutter contre les déserts médicaux, conduit à reproduire le modèle hospitalier en créant des dispensaires aux
coûts exorbitants. L’investissement de départ est de 800 000 euros en moyenne avec des nanceurs multiples (Assurance maladie, département, ville…) qui peuvent se
retirer d’une année sur l’autre. De fait, malgré l’appui gouvernemental, moins de 10 000 professionnels de santé (sur 400 000) se trouvent concernés au travers des 800
maisons de santé recensées n 2015 (objectif gouvernemental de 1 200 structures n 2017). Étendu aux 400 000 praticiens, le dispositif coûterait 4 milliards d’euros.
Pour quelle plus-value ? Moins de morts, des patients mieux soignés ? A ce jour, l’absence d’évaluation laisse perplexe…
2 Toujours non évalué.
3 En outre, la prise en charge par l’Assurance-maladie est de 60 % en cabinet au lieu de 100 % en centre spécialisé.
4 Cf. Rapport de la Cour des comptes de septembre 2012, chapitre XII, p.358.
Aujourd’hui, la négociation d’un accord cadre interprofessionnel (ACIP) doit déboucher sur la mise en
place d’une véritable coopération interprofessionnelle.
C’est la seule solution pour améliorer la coordination hôpital/ville, ville/hôpital, optimiser la prise en charge
des patients polypathologiques et chroniques, et limiter le recours aux centres de rééducation, sachant
qu’une prise en charge en cabinet libéral coûte 5 fois moins cher qu’en centre spécialisé 3 et que 30 % des
patients en « soins de suite et de réadaptation » n’ont pas vocation à y être traités 4 .
Soit, au total, d’innombrables économies en vue.