Concrètement, cette fécondation intra-utérine n’en reste pas moins bel et
bien assistée. Elle est rendue possible avec l’aide d’une minuscule capsule.
De moins de 1 mm de diamètre sur 10 mm de long, elle est perméable aux
fluides et aux nutriments, étant percée par des centaines d’ouvertures. Cette
technologie permet ainsi à l’embryon de se développer dans un
environnement naturel et non plus dans l’incubateur d’un laboratoire.
Cela offre-t-il pour autant plus de chances à l’embryon de prendre «racine»
et à la femme de tomber enceinte? «Nos résultats sont encourageants,
explique Martin Velasco. Ils démontrent en tout cas que notre solution offre
un meilleur taux d’implantation des embryons.
Simulations plus légères et organisme mieux préparé pour l'implantation
Concrètement, cela représente, pour une patiente, de recourir à des
stimulations plus légères, et donc d’avoir un organisme mieux préparé pour
l’implantation de l’embryon.» Selon le cofondateur d’Anecova, cette
manière d’intégrer plus activement la femme dans le processus de
procréation représente en plus un certain poids psychologique bénéfique.
Pour le moment, 28 bébés in vivo sont nés, et une dizaine devraient bientôt
voir le jour. Avec le début de la phase commerciale, ce nombre devrait vite
grimper.
«Nous souhaitons, cette année, commencer à vendre notre technique dans
une demi-douzaine de pays européens, mais cela nécessitera de trouver les
bonnes cliniques avec qui collaborer au début», précise Martin Velasco.
Pour ce faire, la société qui emploie actuellement six personnes est en train
de recruter.
Enorme marché mondial
La force d’Anecova est de s’attaquer à un marché au grand potentiel. Pesant
déjà plusieurs milliards de francs, sa croissance ne semble pas près de
s’interrompre. «L’âge, l’alimentation, le style de vie et le stress sont
quelques facteurs qui vont continuer de peser sur la fertilité humaine (ndlr:
prévisions de hausse de 5% à 8% ces prochaines années)», raconte Martin