Traité de l’Amour – Livre VI – L’économie du Salut : les Sacrements !"!
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Abbé Joseph Grumel
Traité de l’Amour
Livre VI
L’Economie du Salut :
Les Sacrements
Traité de l’Amour – Livre VI – L’économie du Salut : les Sacrements !$!
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Le Seigneur est mon berger,
Je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche, il me parque,
Vers les eaux du repos il me mène,
Il y refait mon âme.
Il me guide par le juste chemin,
Pour l’amour de son Nom.
Passerai-je un ravin de ténèbres,
Je ne crains aucun mal ;
Près de moi ton bâton, ta houlette
Sont là qui me consolent.
Devant moi tu apprêtes une table,
Face à mes adversaires ;
D’une onction tu me parfumes la tête,
Et ma coupe déborde.
Oui, grâce et bonheur m’accompagnent
Tous les jours de ma vie ;
Ma demeure est la Maison de Yahvé,
En la longueur des jours.
Ps.23 (hb)
Traité de l’Amour – Livre VI – L’économie du Salut : les Sacrements !%!
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Prends le temps de t’asseoir et de considérer
Quelle fut la rançon de notre délivrance !
Alors que nous marchions dans la désespérance,
Hors du père, et soumis aux forces du péché.
Le Seigneur Jésus-Christ pour nous a tout payé,
Offrant en oblation sa très pure souffrance ;
Il pandit son sang en toute oissance,
Et dans sa sainte chair nous a réconciliés.
Dès lors, régénérés dans les eaux du Baptême,
Vivifiés par l’Esprit en Celui qui nous aime,
Nous puisons le Pardon aux sources du Salut.
La Foi tisse les liens des virginales Noces,
L’Amour nous est transmis par le saint Sacerdoce,
Le Hallel retentit : déjà la mort n’est plus !
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Traité de l’Amour – Livre VI – L’économie du Salut : les Sacrements !&!
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Traité de l’Amour
L’Economie du Salut
Les Sacrements
Introduction
Dieu, dans sa grande tendresse pour la créature humaine qui s’était éloignée de
Lui, en usant mal de la liberté qu’il lui avait donnée, n’a pas attendu sa totale conversion
pour lui faire miséricorde. Il est si pressé, en effet, quoiqu’il soit infiniment patient, de nous
voir heureux, de se réjouir avec nous, revenus à la Maison, réintégrés dans sa Famille,
qu’il a disposé un ensemble de moyens artificiels destinés à suppléer à la défaillance de
notre nature, à la guérir, et finalement à la ramener aux dispositions éternelles par
lesquelles nous retrouverons l’immortalité et l’incorruptibilité.
Sans doute l’homme restera toujours libre d’accepter ou de refuser les dons de
Dieu. Il sera toujours placé devant un choix : celui des deux Arbres, celui des deux Voies,
selon lesquelles il peut aller soit vers la glorification de sa chair, soit à la corruption du
tombeau. Mais nous espérons fermement que, lorsque l’histoire aura déroulé son cours,
nous aurons suffisamment fait l’expérience de la voie mauvaise pour n’avoir plus aucune
envie d’y revenir.
Les Sacrements ne sont pas une petite chose que l’on peut mettre en réserve dans
un placard, un remède pratique, que l’on peut emporter dans sa poche ou son sac à main,
un talisman, une amulette, un porte-bonheur Ils ne sont pas non plus de simples rites
qui nous agrègent à la société des chrétiens, comme s’ils n’étaient qu’une formalité
administrative. Beaucoup d’entre eux pensaient naguère que le Baptême était bon parce
qu’il permettait aux adultes de se marier à l’Eglise et d’y recevoir les honneurs de la
sépulture ecclésiastique ! Ils voyaient ainsi le sacrement sous son aspect le plus extérieur,
ils le dégradaient en une sorte de ticket d’entrée à un spectacle, à une sorte d’inscription à
un parti Si les Sacrements ont pu prendre cet aspect dans une société chrétienne
« organisée », regrettons-le, et quittons très vite cette dévaluation routinière de la Pensée
de Dieu.
C’est pourquoi nous intitulons ce Livre non pas « Les Sacrements », mais
« L’Economie du Salut : les Sacrements ». Et nous donnons au mot « Economie » le sens
que nous avons défini précédemment, lorsque nous parlions de « l’Economie de la Loi »,
au Livre IV. Certes, les Sacrements sont entre les mains des hommes, mais ils dépassent
infiniment le génie humain ! C’est en effet la Puissance de Dieu, Puissance
essentiellement constructive, créatrice et salvatrice, que la Trinité Sainte a voulu mettre à
la disposition de notre liberté.
De quoi s’agit-il en effet ? De réparer notre nature, de la ramener aux dispositions
originelles, celles qui sont clairement précisées par le Livre de la Sagesse :
« Oui, Dieu créa l’homme incorruptible,
« Il en a fait une image de sa propre nature.
« C’est par l’envie du Diable que la mort est entrée dans le monde »
(Sag.2/22-23)
Traité de l’Amour – Livre VI – L’économie du Salut : les Sacrements !'!
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Et nous savons que cette envie du Diable a provoqué le péché, ce glissement hors
du Bon Plaisir du Père. Et depuis ce temps-là, depuis le premier choix de l’homme,
l’humanité entière, entraîné dans la même voie d’Adam, subit les sentences prononcées
par la faute : « Tu mourras de mort Tu enfanteras dans la douleur Tu mangeras ton
pain à la sueur de ton front Tu es poussière et tu retourneras à la poussière »
(Gen.ch.3)
Certes, si la foi eût été parfaite, depuis la venue de Jésus-Christ, la mort ne serait
plus, la vie nous aurait été rendue en plénitude, car le Dessein du Père demeure
éternellement, et ce Dessein est vie éternelle et impérissable. Malheureusement, cet
assentiment parfait aux Paroles et à la Personne de Jésus n’a pas été trouvé sur la Terre :
bien loin de là : le peuple qui devait le recevoir et profiter le premier du Salut, a condamné
et crucifié son Sauveur ! Nous serions en droit de penser que cette méprise coupable a
creusé le fossé qui séparait l’homme de Dieu Non pas ! car dans son infinie miséricorde,
le Père a décidé de procurer néanmoins la vie à ceux qui s’attacheraient à son Fils, qui
oseraient s’approcher de la Croix, se solidariser avec lui, supporter sa condamnation par
les hommes, et reconnaître sa parfaite justice. Et en attendant que toute conscience
humaine et que la conscience collective de l’humanité entière ait compris et accepté son
Dessein, le Père, le Fils et le Saint Esprit ont ouvert toute grande la Porte de Sacrements.
Ainsi ceux que la Foi justifie peuvent travailler à leur sanctification, non seulement par
l’illumination qu’ils reçoivent des Ecritures, mais aussi par une grâce de rédemption et de
vivification, attachée à certains rites miséricordieux auxquels Dieu lui-même a lié sa propre
puissance. Cette disposition divine miséricordieuse à notre égard est l’Economie des
Sacrements : gouvernement, régime que la Trinité a institués et qu’elle propose aux
hommes en vue de leur Salut.
Sont-ils efficaces ces sacrements ? La question mérite d’être posée. Ne voyons-
nous pas que les chrétiens qui les reçoivent meurent encore comme les autres hommes,
qu’ils n’ont pas retrouvé l’immortalité première, qu’ils n’ont pas accompli les promesses de
Jésus-Christ ? Que de misères, que de maux encore dans le monde ! Ne semblent-ils pas
se multiplier, alors que nous touchons à la « fin des nations » ? Que se passe-t-il donc ?
Avons-nous reçu des sacrements tout le fruit que nous étions en droit d’en attendre ?
« Celui qui mange ma chair et boit mon sang aura la vie en lui » disait le Seigneur.
« Celui qui croit en moi, des fleuves de vies jailliront de ses entrailles ». Et cependant, au
cours de l’histoire, la chrétienté n’a-t-elle pas été dévastée par des épidémies effroyables,
déchirée par de guerres sanglantes, affligée de toutes sortes de maux ?... Que dire du
reste de l’humanité, encore plongée dans les ténèbres de l’idolâtrie, et de cette idolâtrie
bien plus redoutable que celle des fétiches grimaçantes ou des pieux sacrés, celle de
l’Argent, celle du profit, celle du matérialisme athée celle de cette prétendue civilisation
qui ne veut satisfaire que des besoins corporels et économiques et niveler l’homme à lui-
même dans l’aménagement horizontal de Babylone ?...
Les Sacrements n’apparaissent-ils pas aux yeux de nos contemporains comme de
vieilles choses, comme des résidus attardés d’anciennes superstitions. « Eh quoi ! Ne
savons-nous pas que certaines maladies sont provoquées par des microbes, et d’autres
par des virus, et qu’il faut détruire ou rendre impuissants les uns et les autres pour être
guéris ? Que viennent faire, que peuvent faire des gestes et des paroles, des exorcismes
et des bénédictions sur ces êtres infiniment petits qui ne sauraient en avoir la moindre
conscience ?... » Et combien la vanité de notre « progrès », peut-elle formuler d’objections
semblables Certes, les Sacrements n’ont pas été aussi efficaces que le Seigneur l’avait
espéré, que les paroles rituelles le laissent entendre. Mais nous devons également
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