EN PAGE 13
© Odile et Jean-Christophe Hecquet (Agence d’architecture Sanaa)
JANVIER 2013
18
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
> Partageons nos valeurs
Entretien avec Max Roche
DIRECTEUR DES CONCESSIONS D’EIFFAGE PAGE 4
Phosphore devient
réalité L’ÉNEMENT PAGE 10
CULTURE :
EIFFAGE EN TÊTE
D’AFFICHE
6-9
10-11
synergie
Directeur de la publication : Pierre Berger. Rédactrice en chef : Sandra Weigand. Rédactrice en chef adjointe : Sophie Sanchez. Ont participé à ce numéro : Marion Bentz, Maud Breheret,
Pascale Chastras, Amélie Chevance, Marie Flao, Hélène Grimaldi, Régine Knecht, Alice Leroisse, Marek Pawlukiewicz. Conception - Réalisation : agence@spherepublique.com.
Crédits photos : AccuSoft Inc., Anma, AIA Architectes, APRR/Philippe Brouard, Régis Bouchu/Actophoto, Joël Damase, Cabinet Dubois & Associés, Olivier Dupont, Elisa/Valode & Pistre
Architectes/Atelier Ferret Architectures/Max Lerouge, Odile et Jean-Christophe Hecquet, Georges de Kinder, Eiffage Construction Provence par Thierry Lavernos, Vincent Leloup, Agence
Nicolas Michelin & Associés, Optima, Lawrence Perquis, Gérard Tordjman, Rudy Ricciotti/L. de Serres. Photothèques : APRR, Clemessy, Eiffage, Eiffage Construction, Eiffage Construction
Métallique, Eiffage Énergie, Eiffage Travaux Publics, ETMF, Herbosch-Kiere, Pradeau & Morin. Imprimé sur Novatech Satin certifié FSC.
En page de couverture, le Louvre-Lens, nouvelle antenne du musée du Louvre.
synergie LE MAGAZINE DU GROUPE2
4-5 ENTRETIEN
Max Roche
Directeur général adjoint en charge
des concessions d’Eiffage
6-9 TEMPS FORTS
10 -12 L’ÉVÉNEMENT
Phosphore devient réalité
Les concepts développés par Phosphore, le
laboratoire de recherche en développement
durable d’Eiffage, trouvent désormais une
traduction concrète. Plusieurs contrats
remportés récemment par le Groupe en
témoignent, comme la construction de
logements évolutifs à Grenoble ou de « huit
collèges du XXIe siècle » en Seine-Saint-Denis.
En outre, le plan d’engagement d’Eiffage
au titre de la Stratégie nationale pour la
biodiversité de l’État a été reconnu par le
ministère de l’Écologie, du Développement
durable et de l’Énergie.
JANVIER 2013
n°18
synergie
13-20
DOSSIER
Culture : Eiffage
en tête dafche
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14. Pradeau & Morin, une carte maîtresse pour la rénovation du
patrimoine. 15. L’audace du métal/La maîtrise de l’énergie.
16. Travail d’orfèvre et maintenance sur mesure au musée d’Orsay/
Une nouvelle verrière pour le Grand Palais. 17. Un plongeon culturel dans
le passé/La métamorphose de la fonderie de Mulhouse. 18. Le musée
Toulouse-Lautrec en haut de l’affiche/Sur les planches du théâtre Mogador.
19. Un nouveau scénario pour « Les Enfants du Paradis »/La villa Empain
retrouve son lustre d’antan. 20. Un cœur en blanc pour des réserves
d’exception/Le Louvre-Lens porté sur les fonts baptismaux.
21-23
28-31
21-23 NEWS
24-25 FOCUS
Génie civil maritime : Eiffage veut
monter en puissance à lexport
Eiffage est actif dans les activités portuaires et maritimes
à travers Herbosch-Kiere au Benelux et ETMF (Eiffage
Travaux Maritimes et Fluviaux) en France. Le Groupe
entend à présent monter en puissance à l’export et
notamment être offensif en Afrique où la construction
d’ouvrages portuaires et maritimes est appelée à se
développer.
26-27 ENGAGEMENTS
Il nest de richesse que d’hommes
et de femmes
Eiffage ouvre à ses salariés des passerelles vers l’avenir en
soutenant l’acquisition des savoirs de base. Les différentes
branches du Groupe ont mis en place indépendamment
des apprentissages fondés sur le volontariat pour aider les
compagnons à combler leurs éventuelles insuffisances en
termes de connaissances.
28-31 INITIATIVES
Janvier 2013 3
SOMMAIRE
Édito
De bonnes raisons d’avoir confiance
Les fins d’année sont l’occasion de dresser
des bilans. Celui d’Eiffage est encourageant.
Nous avons livré dans les temps et avec
succès de grands chantiers : le Grand Stade
Lille Métropole mais aussi la ci sanitaire
de Saint-Nazaire, la ville d’été d’Arcachon
ou encore le tramway de Dijon.
D’autres grands projets se déroulent sans
encombre. Ainsi, la métamorphose de
l’Hôtel-Dieu à Marseille est presque
achevée, tandis que la tour Majunga
à lafense comptait déjà treize étages
début décembre. L’autoroute Dakar-
Diamniadio au gal devrait être mise en
service le 1er at prochain et le chantier de
la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de
la Loire est conforme au planning que nous
avions prévu. Il s’agit d’un contrat de
3 milliards d’euros, le plus grand jamais
remporté par notre Groupe.
À plus long terme, en France, les travaux
que devrait générer le Grand Paris sont
prometteurs. En parallèle, nous poursuivons
activement nos efforts pour remporter des
opérations à l’export et nous ouvrir ainsi de
nouveaux marchés.
Le plan productivité mis en œuvre pour
améliorer les marges a porté ses fruits
et devrait être encore générateur de valeur
en 2013. Sur nos autoroutes, après
le refinancement de la dette, la baisse
avec le temps de nos frais financiers
compensera pour partie celle du trafic.
Nous avons de plus en plus un rôle
d’ensemblier. Aussi, nous avons mis en
place avec lÉcole des Ponts une formation
« projets clés en main » afin de bien
identifier les fondamentaux et les règles
d’organisation intra-groupe à suivre en la
matière. Dans le même esprit, Eiffage
Travaux Publics a lancé un dispositif
intitulé « Master Chef » pour
accompagner les chefs de chantiers
routiers dans l’évolution de leur métier.
De manière générale, les efforts de
formation dans toutes les branches, une
des priorités d’Eiffage, seront poursuivis.
Enn, alors que le Groupe sapprête à fêter
ses 20 ans en 2013, je
ne peux que vous
encourager à poursuivre
vos efforts pour
continuer l’aventure.
PIERRE BERGER
Président-Directeur
Général d’Eiffage
Pour leur part, les PPP permettent à un
client public de nous coner la totalité
d’un ouvrage de sa conception à sa
construction et ainsi de se concentrer sur
sa propre activité.
(1) 12,7 milliards pour les concessions et 1,1 milliard pour les PPP.
(2)
Dont 10,1 milliards pour APRR et sa structure faîtière
Eiffarie (détenue par Eiffage et le spécialiste australien
des infrastructures Macquarie).
Max Roche, directeur général adjoint
en charge des concessions d’Eiffage
Synergie : Eiffage a construit et gère de
nombreux ouvrages en concession ou en
partenariat public-privé (PPP) comme le
viaduc de Millau ou APRR. Que pèse cette
activité au sein du Groupe ?
M.R. : Concessions et partenariats public-
privé représentent 73 % de l’actif
immobilisé d’Eiffage (13,8 milliards
d’euros(1) sur un total de 18,9 milliards).
Ils comptent aussi pour 95 % dans sa
dette : 12,3 milliards
(2)
sur un total de
12,9 milliards. Et s’ils ne contribuent
que pour 15 % au chiffre d’affaires
(2 milliards), ils pèsent 78 % du résultat
opérationnel (866 millions).
Au-delà, ils apportent au Groupe une
forte visibilité et une grande notoriété.
Le logo d’Eiffage est visible de centaines
de milliers d’automobilistes sur le
réseau APRR et AREA ! Et, désormais,
des dizaines de milliers de spectateurs
peuvent le découvrir au Grand Stade
Lille Métropole. En retour, nous devons
être d’autant plus attentifs à notre
image et aux responsabilités que ces
activités induisent.
Synergie : Eiffage a la particularité
d’avoir fait, comme Vinci, des concessions
un métier à part entière…
M.R. : Elles font partie intégrante de la
culture du Groupe. Déjà, au début du
XX
e
siècle, Fougerolle avait participé au
développement de concessions dans
l’équipement électrique et les barrages.
Le processus a été interrompu par la
Seconde Guerre mondiale. Puis elles
sont revenues en grâce une premre fois
dans les années 1970 avec le lancement
des premières concessions d’autoroutes
privées, parmi lesquelles Coroute.
Nous considérons cette activité comme
un métier en soi car nous souhaitons
conserver dans nos comptes le résultat
qu’elle génère. Nous avons aussi
démontré que nous étions capables
d’en améliorer les performances et la
qualité de service, à l’exemple de ce
que nous avons fait chez APRR. Être
concessionnaire est un prolongement
naturel du métier de constructeur. Le
premier, quand il est au sein d’un groupe
de BTP, est en relation directe avec ses
ingénieurs pour rééchir à de nouveaux
développements en y apportant son
expertise en exploitation et en nance.
Et le second a la capacité d’imaginer des
projets nouveaux.
« Concessions et PPP
apportent à Eiffage
résultats, notoriété et
visibilité »
Directeur géral adjoint en charge des concessions
dEiffage, Max Roche rappelle que les concessions et
les partenariats public-privé rent une part
importante des résultats du Groupe et font partie
intégrante de sa culture. Ils constituent un
prolongement naturel du métier de constructeur.
synergie LE MAGAZINE DU GROUPE4
ENTRETIEN
« Le métier de
concessionnaire est
un prolongement
naturel du métier de
constructeur »
Synergie : La crise qui sévit depuis 2008
a-t-elle compliqué le nancement des
concessions et des PPP ?
M.R. : Il est à la fois plus difcile et plus
onéreux de trouver des nancements.
Jusqu’ici, toutefois, nous y sommes
toujours parvenus chez Eiffage. Mais
nous sommes très attentifs car certains
projets menés par des concurrents n’ont
pu aller au bout. Le nombre de banques
capables de prêter sur le long terme est
devenu très faible. Et il faut aller les
chercher hors de France.
Synergie : Certains PPP ont été critiqués
comme le Centre hospitalier sud-
francilien (CHSF, Essonne)… Y a-t-il de
bons et de mauvais PPP ou concessions
comme il peut y avoir de plus ou moins
bons chantiers ?
M.R. : Certains clients savent moins
bien que d’autres gérer des PPP. Ainsi,
l’administration hospitalière est très
décentralisée. Chaque directeur est
autonome et ne construit généralement
qu’un hôpital dans sa vie. Il n’y a dans
ce domaine aucune capitalisation de
la connaissance. Les commanditaires
de la cité sanitaire de Saint-Nazaire, en
Loire-Atlantique, réalisée par Eiffage,
ne vont pas réitérer l’opération ailleurs.
En ce qui concerne spéciquement le
CHSF, les directeurs sont restés moins
d’un an en moyenne en poste, puis
ils sont partis alors qu’ils avaient à
peine pris connaissance du projet ! Au
demeurant, les PPP se prêtent mal aux
évolutions que requièrent les techniques
médicales. Il faudrait, pour ce faire,
introduire dans les contrats des clauses
d i f c i l e s à r é d i g e r e t à m e t t r e e n œ u v r e .
À l’inverse, le ministère de la Justice
dispose d’une équipe centralisée, qui a
réalisé un grand nombre de PPP. L’Agence
publique pour l’immobilier de la justice
(Apij) a plus d’expérience en la matière
que l’Agence nationale d’appui à la
performance des établissements de santé
et médico-sociaux (Anap). Et les prisons
ou les palais de justice évoluent peu. De
manière générale, dans le BTP, si nous
n’avons pas un bon client, l’exécution de
notre contrat est difcile et coûteuse. Les
PPP n’échappent pas à la règle.
« En étant
concessionnaire ou
en se lançant dans
des PPP, Eiffage a
acquis un statut
différent auprès des
pouvoirs publics »
Synergie : Quelle est l’attitude du
nouveau pouvoir en la matière ?
M.R. : Le gouvernement en place y paraît
moins favorable que ne l’était son
prédécesseur, mais il se heurte aux
mêmes contraintes. Il sera donc tenté
d’y recourir pour nancer des projets
qu’il jugera nécessaire au pays. À cet
égard, l’argument qu’avancent certains
détracteurs des PPP en leur reprochant
de faire supporter le coût des ouvrages
aux générations futures ne tient pas.
Lorsqu’un projet est réalisé en maîtrise
d’ouvrage publique traditionnelle, il faut
aussi emprunter et rembourser sur le
long terme ! Et aliser un hôpital, une
école ou un collège bénéciera, en outre,
directement aux futurs adultes.
Critiquer les PPP au motif qu’ils privent les
PME de certains marchés n’est pas non
plus recevable : pour la construction de
la plupart des grandes infrastructures
ou des grands bâtiments, nous faisons
largement appel à la sous-traitance et
aux entreprises locales. Au demeurant,
le président de la région Aquitaine, Alain
Rousset, un opposant afcaux PPP,
se félicite de la réalisation de l’A65
Pau (Pyrénées-Atlantiques)-Langon
(Gironde) en concession…
Synergie : Comment voyez-vous le
développement de ces métiers à l’avenir ?
M.R. : Les concessions correspondent à
un modèle éprouvé et à une tradition
ancienne. Le cycle des présidentielles
ne devrait pas le remettre en cause.
Il y a des besoins à satisfaire dans de
nombreux domaines en matière de
transport, de parkings et d’équipements
visant à rendre la vie plus agréable à
nos concitoyens.
Via les concessions et les PPP, Eiffage a
acquis un statut différent auprès des
pouvoirs publics : le Groupe peut être
ellement force de proposition auprès
des mairies, des conseils généraux et
régionaux ou de l’État. Grâce à ce type de
dialogue, il peut ainsi, y compris en cas de
crise, trouver plus aisément de l’activité
qu’un simple constructeur.
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BIO EXPRESS
SYNERGIE #18
Janvier 2013 5
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