Les HILLERET ,
une famille étroitement liée au lycée,
en particulier pendant les années de l’occupation allemande.
Ce document vient compléter celui paru sur la lettre info n°15.
René HILLERET, Inspecteur d’Académie de la Sarthe d’octobre 1935 à janvier 1941 puis d’août 44 à mars
45, et de ses cinq fils, tous anciens élèves du lycée : Maurice Ian (1921), Claude Alexandre (1923), Georges
Alfred (1924), Albert Jacques (1926) et Marcel Alain (1932)1.
en 1889 à Paris, M. René HILLERET, après de brillantes
études couronnées par une agrégation de langue et littérature
anglaises, devait consacrer toute sa carrière à l’enseignement.
Après la Grande Guerre quatre ans de front dont Verdun dont il
sort lieutenant de réserve, Croix de Guerre 1914-18, ci à l’Ordre
du Régiment, il est nommé successivement professeur à Lorient, à
Grenoble, il est chargé de cours à la Faculté de Lettres, puis
Inspecteur d’Académie du Lot, du Morbihan, et, enfin, de la Sarthe,
où il se fixe définitivement.
Répondant à l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle, René
HILLERET, entre dans la Résistance active2, ce qui lui vaut d’être
déplacé d’office, par le gouvernement de Vichy, à Blois, il est
inscrit sur la liste des otages jusqu’en 1943, date à laquelle il est
relevé de ses fonctions pour refus de révoquer les instituteurs
réfractaires au STO. Il échappe de justesse à la Gestapo. A la
Libération, il reçoit les Félicitations officielles du Gouvernement
britannique pour avoir hébergé pendant l’Occupation des Agents
supérieurs de l’Intelligence Service et d’avoir travaillé avec Londres, ainsi que
celles du gouvernement provisoire de la République pour son action émérite dans
la Résistance. Mais il a eu la douleur de perdre l’in de ses fils, Claude, mort au maquis, dont l’une des rues du
Mans perpétue aujourd’hui le souvenir.
Réinstallé Inspecteur d’Académie de la Sarthe en août 1944, René HILLERET, qui fut toute sa vie
passionné de sport, car il avait été un remarquable athlète universitaire et un grand expert en la matière, se
voit nommé Directeur Régional des Sports à Caen l’année suivante, et, quelques mois plus tard, chargé
d’Inspection Générale de la Jeunesse et des Sports au Ministère de l’Education nationale. Il prendra sa
retraite en 1956.
René HILLERET avait assuré pendant dix-huit ans, de 1947 à 1965 les fonctions de Maire-Adjoint au
Mans, au sein de la municipalité R.P.F., ainsi que celles de Conseiller général de la Sarthe, de 1949 à 1954.
A partir de 1956, il partagera son activité entre ses fonctions à la Mairie du Mans et une importante
œuvre de traduction des œuvres maîtresses de William Falkner, l’illustre romancier américain, comme « Le
Domaine » et « Le Hameau » ou de l’écrivain islandais Halldor Laxness, Prix Nobel 1955, pour son ouvrage
principal, « Le Paradis Retrouvé ». M. René HILLERET était Officier de la Légion d’Honneur, Crois de Guerre
1914-18, Commandeur de l’Instruction publique, Médaille d’Or de l’Education physique, Médaille
Commémorative de Verdun.
1 En annexe un document de Maurice MARREAU, Président du groupement des Volontaires, Combattants et Résistants
de la Sarthe.
2 Jules Bréant, proviseur du lycée pendant la guerre, le cite plusieurs fois dans son discours de 1945.
http://montesquieu.lemans.free.fr/discoursde/breant.pdf
René HILLERET vers
1950.
Née en 1891 à Abernethy (Ecosse), Evelyn HILLERET, née Evelyn Guthrie EASSON MACKIE, est contactée dès
le début de l’occupation par les services secrets britanniques.
Elle entre dans la Résistance avec ses fils. Dès janvier 1941, son mari est déplacé d’office à Blois. Dans la grande maison
familiale du 8, rue Saint André, une chambre est réquisitionnée et occupée par un officier allemand. Ce qui n’empêche
nullement la famille de recevoir et d’abriter des résistants ou des réfractaires, par exemple le commandant HUDSON,
du réseau Buckmaster.
Evelyn HILLERET par son courage et son opiniâtreté a été la cheville ouvrière de l’action de la famille dans la
Résistance. Elle était très amie avec Mme BRÉANT, épouse de Jules BRÉANT, proviseur de lycée.
Maurice-Ian HILLERET est le 13 mars 1921 à Grenoble. Après des études au lycée Gambetta de
Cahors puis au collège Jules Simon de Vannes, il arrive au lycée du Mans en troisième en 1935. Il en sortira
en 1941 avec le baccalauréat de Philosophie. Son action dans la Résistance lui valent entre autres la Croix de
Guerre et une citation à l’Ordre du Régiment.
En 1946, il fonde le ciné-club du Mans avec Yves DRANS (Annexe 4), dont nous avons parlé dans la
lettreinfo 14. En 1947, il gagne le premier prix du concours « Cinémonde » pour la meilleure critique de film.
En 1948, il est nommé Secrétaire du jury du Festival de Cannes.
Il mènera ensuite une carrière de journaliste (Paris-Match, Petit Echo de la Mode, etc.) Il travailla avec
Gaston Palewsky, ministre du général de Gaulle et Jacques Estérel, couturier.
Il disparaît en 2004.
Maurice en 2de, en 1937.
Claude HILLERET naît le 24 février 1923 à Grenoble. Il entre en 1935 au lycée du Mans, en 5ème. On
trouve son nom jusqu’en 39-40. Il entre dans la Résistance en 1942, suit les Arts Décos de Paris en 1943. En
1944 il revient au Mans, instructeur pour le maquis.
Claude Hilleret est Chevalier de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec Palme à titre posthume, une rue
du Mans porte son nom. (Voir annexe 6)
En 4ème, en 1938.
En 3ème en 1939
Claude vers 1942.
Georges HILLERET est à Grenoble le 13 novembre 1924. Après des études au lycée Gambetta de
Cahors, au collège Jules Simon de Vannes, il arrive au lycée du Mans en 1935 ; il y restera jusqu’en 1941, en
seconde. Il passera son bac philo plus tard par correspondance. C’est au printemps
42 qu’il prendra contact avec la formation clandestine de l’OCM, dirigée par
Victor DAUM, professeur au lycée. Recrutement, organisation, distribution de
tacts et de journaux clandestins, faux-papiers…Il rejoint le réseau Buckmaster en
décembre 43, sous le commandement du major Hudson. Croix de Guerre décernée
par le Général Hary le 4 octobre 1945. (Voir annexes 1 et 3)
Il commence une carrière de journaliste à Télé 7 jours , qu’il continuera jusqu’à sa
retraite en 90. Il est membre actif du CNEA, Comité national pour l’Education
artistique.<
http://www.cnea.fr/pages/index.html >
Il est membre de l’Association des anciens
élèves du lycée Montesquieu depuis
plusieurs décennies.
Georges en
3ème en 1940.
Aujourd’hui.
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