sont réfléchis jusqu'au conduit auditif. Les auteurs modernes ont révoqué en doute cette conclusion, etMagendie ( i ) la déclare évidemment erronée, vu que l'anthélix est souvent plus saillant que l'hélix. Je répétai l'expérience , voici ce que je trouvai : après avoir fait mouler, en cire, une oreille de femme , bien conformée, je tirai d'un corps sonore quelconque , une ligne droite à l'une des saillies du pavillon de l'oreille ; je mesurai l'angle de réflexion égal à celui d'incidence, et trouvai que si le cinquième ou le sixième angle de réflexion tombait dans l'intérieur du pavillon, le septième ou même le douzième tombait au dehors ; rarement le rayon sonore arrivait par le conduit auditif, après plusieurs réflexions. Le résultat fut plus favorable pour les rayons sonores qui tombaient dans la conque proprement dite; la plupart de ceux-ci étaient réfléchis dans le conduit auditif; il résulte de là que le pavillon de l'oreille, par la réflexion des rayons sonores, ne joue pas, dans l'audition, le rôle que lui assigne Boërhaave; il y participe néanmoins un peu. Du reste, ce n'est pas la seule manière par laquelle le pavillon de l'oreille renforce le son ; il opère cela aussi par les oscillations dans lesquelles il est mis par les rayons sonores , en ce qu'ils se continuent tous dans le conduit auditif, s'y concentrent et parviennent à la caisse du tympan (2). Je ne parlerai pas de l'usage dont sont, pour l'ouïe, les petits muscles du pavillon de l'oreille; il est de peu (1) Physiologie. P a r i s , 1816. T . 1, p. 1 0 0 . (2) V o y e z Savart. Bulletin Paris, année 1 8 0 3 , pathologique, p. 22. des Sciences — Journal par la Société de par Magendie. A v r i l 1824. Physiologie Philomalique de expérimentale et