Ariadne auf Naxos
Richard Strauss
Opéra en un acte avec prologue
Livret de Hugo von Hofmannsthal
Créé au Hofoper de Vienne le 4 octobre 1916
Direction musicale : Rani Calderon
Mise en scène : David Hermann
Orchestre symphonique et lyrique de Nancy
Nouvelle production
Coproduction Opéra national de Lorraine, Semperoper Dresden et Opéra de Lausanne
Ouvrage chanté en allemand, surtitré
Durée de l'ouvrage : 2h30 + entracte
6, 8 juin 2017 à 20h
11 juin 2017 à 15h
13, 15 juin 2017 à 20h
Conférence « Une heure avant… » Michèle Ledroit
(entrée libre sur présentation du billet une heure avant chaque représentation)
Récital « Une heure avec… » Elena Galitskaya
10 juin 2017 à 18h30
Prix des places : de 6 € à 69 €
Moins de 26 ans, étudiants et demandeurs d’emploi : 8 €, ¼ d’heure avant le début des représentations
Billetterie en ligne : www.opera-national-lorraine.fr
Renseignements et réservations : 03 83 85 33 11
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Marie Sauvannet Vincent Thouvenot
03 83 85 32 34 03 83 85 30 63
07 78 81 19 54 06 48 51 88 66
marie.sauvannet@opera-national-lorraine.fr vincent.thouvenot@opera-national-lorraine.fr
Ariadne auf Naxos
Richard Strauss
Opéra en un acte avec prologue
Livret de Hugo von Hofmannsthal
Créé au Hofoper de Vienne le 4 octobre 1916
Direction musicale : Rani Calderon
Mise en scène : David Hermann
Décors : Paul Zoller
Costumes : Michaela Barth
Lumières : Fabrice Kebour
Le Majordome : Volker Muthmann
Le Maître de musique : Josef Wagner
Le Compositeur : Andrea Hill
Le Ténor / Bacchus : Michael König
L’Officier : Ju In Yoon
Le Maître à danser : Lorin Wey
Le Perruquier : Thomas Florio
Un Laquais : Andrew McTaggar
Primadonna / Ariadne : Amber Wagner
Zerbinetta : Beate Ritter
Arlequin : John Brancy
Scaramouche : Alexander Sprague
Truffaldino : Jan Stava
Brighella : Christophe Berry
Naïade : Heera Bae
Driade : Lucie Roche
Echo : Elena Galitskaya
Orchestre symphonique et lyrique de Nancy
Nouvelle production
Coproduction Opéra national de Lorraine, Semperoper Dresden et Opéra de Lausanne
Ouvrage chanté en allemand, surtitré
Durée de l'ouvrage : 2h30 + entracte
6, 8 juin 2017 à 20h
11 juin 2017 à 15h
13, 15 juin 2017 à 20h
Conférence « Une heure avant… » Michèle Ledroit
(entrée libre sur présentation du billet une heure avant chaque représentation)
Récital « Une heure avec… » Elena Galitskaya
10 juin 2017 à 18h30
- Une Ariane abandonnée et une Zerbinette triomphante… bouffe ? sérieux ?
- Non, baroque… la vie en somme !
- Mais alors ces larmes, ces pirouettes, ces semblants et faux-semblants ?
Richard Strauss (1864-1949)
Issu d’une famille de musiciens (son père est cor solo à l’Opéra de Munich), le jeune Richard Strauss manifeste
très tôt des capacités exceptionnelles pour la composition. Il suit une formation auprès de Friedrich Meyer, chef
d’orchestre puté, qui lui ouvre très tôt les portes de ce monde qui marquera sa sensibilité d’artiste toute sa vie
durant. Il n’a pas encore dix-sept ans lorsqu’il compose et donne en public ses premières pièces instrumentales :
une Symphonie, une Marche, un Quatuor. Suivra, deux ans après, une Sérénade pour treize instruments créée à
Berlin par le célèbre chef d’orchestre Hans von Bülow.
En 1884, sa Symphonie en fa mineur est jouée par l’Orchestre Philharmonique de New York. C’est durant cette
période particulièrement féconde que verront le jour ses premiers Lieder et les grandes œuvres symphoniques
telles que : Aus Italien (1886), Burlesque pour piano et orchestre (1886), Macbeth (1886), Don Juan (1888), Mort
et transfiguration (1889). En 1886, il débute une carrière de chef d’orchestre d’abord à Meiningen, puis à Munich
et Weimar. Cette activité sera désormais liée à sa carrière de compositeur et le conduira à diriger les plus grands
orchestres allemands et autrichiens. En 1894, il dirige lui-même à Weimar son premier opéra, Guntram, mais le
succès n’est pas au rendez-vous et il abandonne pour quelques années l’espoir de pouvoir exceller dans ce
domaine. Cela ne l’empêche pas de continuer à diriger des opéras surtout à partir de 1898 lorsque, nommé chef
d’orchestre de l’Opéra de Berlin, il est amené à diriger près de soixante productions par an.
Pour l’orchestre, il compose successivement Till l’espiègle (1895), Ainsi parlait Zarathoustra (1896), Don
Quichote (1897), Une Vie de héros (1898). Suivront plus tard la Symphonie domestique (1903) et Une
Symphonie alpestre (1915).
Pour Strauss compositeur, l’opéra reste tout de même une idée fixe et il tentera de nouveau sa chance avec
Feuersnot en 1901. Mais c’est avec Salomé (1905) qu’il se retrouve propulsé sur toutes les grandes scènes
internationales comme faisant partie des compositeurs d’opéra les plus doués de son temps.
Cette brillante carrière doit beaucoup à des rencontres exceptionnelles avec des librettistes de premier plan.
Après Oscar Wilde (adapté par Hedwig Lachmann) pour Salomé, il s’associe à Hugo von Hofmannsthal qui écrira
les livrets d’Elektra (1909), Le Chevalier à la rose (1911), Ariane à Naxos (1912-1916), La Femme sans ombre
(1919), Hélène l’Egyptienne (1928) et Arabella (1933), opéra qui sera créé après sa mort. Stefan Zweig lui
succèdera le temps d’écrire le livret de La Femme silencieuse (1935). L’œuvre sera interdite par le régime nazi et
Zweig sera contraint de s’exiler. Suivra Josef Gregor pour les livrets de Jour de paix (1938), Daphné (1938) et
L’Amour de Danaé (1938-40). Le livret de Capriccio (1942), dernier opéra de Strauss, sera écrit par Strauss lui-
même en collaboration avec le chef d’orchestre Clemens Krauss.
A la fin de sa vie, même s’il est célèbre pour ses Quatre derniers lieder (1948), Strauss revient à la composition
pour orchestre avec le Second Concerto pour cor (1942), le Concerto pour hautbois (1945-48) et Métamorphoses
(1945).
L’HISTOIRE
Chez l’homme le plus riche de Vienne, préparatifs pour une fête somptueuse
Prologue
Le Maître de musique se plaint auprès du Majordome car on veut faire suivre l’opéra de son élève, composé
dans le genre « seria », Ariane, d’un opéra bouffe italien intitulé Zerbinetta et ses quatre amants.
Rien à faire, les ordres sont les ordres. Lorsqu’arrive le compositeur, son désespoir va grandissant quand il
apprend que les violons dont il a besoin pour répéter sont occupés à accompagner le dîner du maître de maison,
que le ténor n’est préoccupé que par sa perruque et qu’il ne peut pas mettre la main sur une feuille de papier
musique pour noter une mélodie que son inspiration vient de lui dicter.
Tout ce qu’il redoute semble se préciser lorsqu’il tombe nez à nez avec Zerbinetta, puis lorsque la Primadonna la
rencontre à son tour avec les quatre partenaires qui seront ses amants dans l’opéra italien : Arlequin,
Scaramuccio, Brighella et Truffaldino. Il ne lui reste plus qu’à s’insurger violemment.
Il n’est toujours pas au bout de ses peines et le coup de grâce lui est asséné lorsqu’on lui apprend que, pour des
questions de temps, les deux opéras doivent être représentés en même temps… La raison voudrait qu’il s’en aille
mais qui lui paiera les cinquante ducats promis pour ce travail ?
Le Maître de ballet tente de le rassurer en lui proposant de faire des coupures. Il lui rappelle par ailleurs que
Zerbinetta est une virtuose de l’improvisation et qu’elle peut s’adapter à toutes les situations.
Peu à peu, le compositeur se laisse séduire par le regard de la jeune fille, et va jusqu’à faire confiance à son
sens inné du théâtre.
Mais rien n’y fait, le désespoir et la colère reprennent le dessus et il est obligé de sortir en jurant qu’il va retirer
son opéra... quitte à mourir de faim !
L’opéra
Abandonnée par Thésée, Ariane ne peut trouver le repos et son état inquiète fortement ses amies la Naïade et la
Dryade.
Arlequin essaie de la distraire par une chanson mais Ariane n’aspire qu’à mourir. Se joignant à lui, les trois autres
amants proposent une danse… rien n’y fait. C’est alors qu’intervient Zerbinetta qui s’entretient avec Ariane et lui
rappelle qu’après chaque abandon, un nouveau dieu finit toujours par arriver. Un nouveau dieu finira donc par
prendre la place de Thésée. Ce n’est qu’une question de patience.
Naïade, Dryade et avec elles Echo annoncent d’ailleurs l’arrivée d’un dieu jeune et beau nommé Bacchus, qui
vient juste de se libérer des bras de Circé.
Ariane lui ouvre les bras croyant qu’il s’agit du messager de la mort mais, à ses propos, elle s’évanouit d’émotion.
C’est un ardent baiser qui va la réveiller, et elle invite alors Bacchus à entrer dans sa grotte.
Naïade, Dryade et Echo chantent les noces d’Ariane et de Bacchus, pendant que Zerbinetta observe le nouveau
prodige.
L’ŒUVRE
L’œuvre fait suite au Chevalier à la rose et est composée en parallèle avec La Femme sans ombre. En écrivant
cette Ariane, compositeur et librettiste veulent rendre hommage à Max Reinhardt qui avait mis en scène le
Chevalier à la rose. Dans un premier temps, il s’agissait de partir d’une comédie de Molière. Après maintes
hésitations, il fut décidé que ce serait Le Bourgeois gentilhomme et qu’il serait mis en regard avec Ariane.
L’opéra est créé avec le titre de la comédie de Molière à Stuttgart, en 1912, et sera repris sur d’autres scènes
allemandes ainsi qu’à Londres.
Le succès est mitigé et Hofmannsthal, insatisfait, propose à Strauss de refondre l’œuvre en écrivant un nouveau
prologue (1913) et d’abandonner l’idée de l’emprunt à Molière. De ce travail, il nous reste aujourd’hui une suite
pour orchestre créée en 1920 et qui garde le titre de la première version : Le Bourgeois gentilhomme.
L’Ariane que nous connaissons aujourd’hui fut créée avec succès au Hof Theater de Vienne en 1916 puis reprise
à Berlin en 1925 sous la direction de Bruno Walter avec Lotte Lehmann dans le rôle du Compositeur. C’est aussi
l’œuvre qui verra entrer Strauss au festival de Salzburg en 1926.
En France, Ariane à Naxos sera donnée pour la première fois au Théâtre des Champs-Elysées en 1937.
L’extrême difficulté technique du rôle de Zerbinetta, la somptuosité du rôle d’Ariane et du compositeur, obligent
encore aujourd’hui les théâtres à faire appel à des distributions d’exception.
Ici, Strauss et Hofmannsthal s’adonnent à l’exercice périlleux du pastiche qui, lorsqu’il est pratiqué avec
virtuosité, finit par sonner comme un constat sérieux sur les choses de la vie. Les rôles bouffes n’ont été que les
moteurs qui ont permis la victoire du compositeur et de son « opera seria ». S’en suivent une galerie de portraits
que Strauss peut dépeindre d’expérience comme le Ténor, la Primadonna, tous deux capricieux, le Maître de
ballet cynique et désabusé, le Majordome (rôle parlé) qui n’est que l’ombre d’un maître que l’on ne verra jamais.
Les rôles bouffes semblent bien fragiles et pâles dans le contexte dramatique les entraîne Ariane. D’ailleurs,
on peut se demander si elle a conscience de leur présence.
Le tout semble tenter une synthèse de ce que Strauss privilégiait : le pathos, l’amour, la fascination pour la voix
féminine (rappelons qu’il épouse une chanteuse dont il partagera la vie pendant cinquante-cinq ans), la
sensualité et une passion toujours irrépressible pour l’orchestre et ses pouvoirs dramatiques.
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