- 5 cours 1S-
© N. Bouchaud
niveau du centromère (prophase). Ils se regroupent à l’équateur de la cellule formant la « plaque
équatoriale » (métaphase) avant de se scinder en deux au niveau du centromère et de migrer à chaque
pôle de la cellule (anaphase) et de se décondenser en télophase, ultime phase qui marque la fin de la
mitose et qui s’achève par la cytodiérèse (formation de la paroi et séparation des deux cellules filles).
Les chromosomes sont « tirés » vers les pôles de la cellule par des structures particulières : le
cytosquelette (système de filaments protéiques qui permet des mouvements cellulaires contrôlés).
Bilan : schémas du TP2 et Bordas.
3.3 Le patrimoine génétique est conservé lors de la mitose.
Il y a conservation de l’information génétique lors de la mitose : chaque cellule fille hérite
d’une information génétique identique à celle de la cellule mère (reproduction à l’identique). La seule
différence concerne la quantité d’IG qui est divisée par deux (chaque chromosome d’une paire n’a
plus qu’une chromatide). Ainsi,le doublement de la quantité d’ADN et la mitose permettent la
conservation de l’IG au cours des générations.
4 La croissance cellulaire est contrôlée par une hormone végétale, l’auxine.
4.1 La paroi végétale des cellules en croissance est extensible.
La paroi des cellules végétales en extension est essentiellement constituée de polysaccharides
(polymères biologiques dont les unités sont des molécules de sucre), dont la cellulose organisée en
fibre (polymères linéaires de glucose), les pectines et les hémicelluloses (sorte de gel hydraté). Des
protéines viennent s’y ajouter. Tous ces éléments sont reliés par des liaisons faibles et covalentes. La
paroi est donc un matériau composite (formé d’éléments très différents).
Les molécules de cellulose forment des chaînes parallèles reliées par des liaisons faibles et qui
sont réunies en microfibrilles. Les microfibrilles sont dans une matrice plus ou moins gélatineuse
formée par la pectine, ce qui permet le glissement des fibrilles de cellulose et rendant la paroi
extensible lorsqu’elle est jeune. Schéma TP et page 292.
4.2 La croissance cellulaire repose sur la turgescence et la plasticité pariétale.
La paroi des cellules jeunes possède une certaine plasticité ; c’est-à-dire qu’elle peut s’étirer et
permettre la croissance cellulaire (déformation irréversible contrairement à l’élasticité des cellules
adultes). Les différentes fibres constitutives de la paroi glissent les unes par rapport aux autres par
rupture des liaisons hydrogène.
Ce glissement se produit lorsque la vacuole végétale est turgescente : elle provoque une
pression, ou pression de turgescence, qui s’exerce sur la paroi, ce qui lui permet de s’étirer. La vacuole
étant hypertonique (plus concentrée que le milieu extérieur à cause de la présence d’ions, d’acides
aminés, de saccharose…), l’eau à tendance à y entrer par osmose (passage d’eau vers le milieu le plus
concentré à travers une membrane semi-perméable). L’état naturel d’une cellule est la turgescence.
N.B. : une cellule en état de stress hydrique est une cellule plasmolysée.
La paroi empêche la cellule d’éclater.
INTRODUIRE LES TERMES : hypotonique, hypertonique, turgescence et plasmolyse.
4.3 L’auxine contrôle la croissance cellulaire.
Une hormone est un messager chimique entre deux cellules. Une hormone végétale doit être
fabriquée par la plante elle-même (et non pas absorbée dans le milieu de vie), agir à très faible
concentration, véhiculer une information à des cellules cibles éloignées ou non, sensibles à son action
(cellules pourvues de récepteurs), dont elle modifie le fonctionnement. Elle possède de multiples
actions dans le végétal.
Ajouter le schéma.
L’auxine est synthétisée par l’apex des coléoptiles de Graminées, les méristèmes et les jeunes
feuilles des bourgeons terminaux des plantes en général. Elle dérive de l’acide aminé tryptophane. Il
existe gradient d’auxine dans la plante : sa concentration décroît des apex des tiges vers les racines.
Elle se fixe sur des récepteurs spécifiques ancrés dans la membrane plasmique des cellules.
Elle possède une double action dans la croissance :
- une action à court terme sur la plasticité pariétale. L’auxine stimule la rupture des
liaisons hydrogène entre les divers constituants de la paroi et donc l’extensibilité de la
paroi par acidification (expulsion de protons) ce qui permet un coulissage entre molécules.
Par la suite, cela active des enzymes qui hydrolysent les liaisons fortes.
- une action à plus long terme sur l’expression de gènes qui participent aux divers
événements du métabolisme nécessaires à la croissance (stimulation de la synthèse