Les applications informatiques ont demandé et demandent toujours de plus en plus de
puissance de calcul (data base, business intelligence, calcul scientifique, accès internet…).
Les serveurs ont évolués en conséquence utilisant les processeurs plus puissants et
généralisant l’utilisation d’architecture SMP (Architecture multi processeurs symétrique),
c’est la voie du «Scale-in». Les techniques de clustering permettent d’ajouter la puissance de
plusieurs serveurs élémentaires c’est la voie du «Scale-out». La puissance de calcul des
systèmes informatiques a donc continué à croître grâce à :
• l’augmentation du nombre de transistors disponibles sur une même puce qui
permet la réalisation d’architectures de processeurs plus performantes (SMP plus
performant)
• l’augmentation des fréquences d’horloge des systèmes (performances intrinsèques
du core)
• la réalisation de larges clusters (intégrant jusqu’à 10000 processeurs élémentaires)
Ces grands cluster sont surtout présents dans le HPC (High Performance
Computing)
Les deux premiers axes de progrès résultent de l’utilisation de technologies de plus en plus
fines pour la réalisation des transistors. Dans un premier temps cette évolution s’est opérée
sans augmentation significative de la dissipation, mais l’augmentation des courants de fuite
des transistors (à partir de la technologie 90nm) et la course à la fréquence ont conduit à
l’explosion de la puissance dissipée par un processeur qui aujourd’hui peut atteindre 130
watts. Cette rupture a créé un premier challenge : Comment continuer à refroidir à l’air de tels
composants dans un serveur?
Le troisième axe nécessite la création de très grandes salles de calcul, où l’on cherche à
installer le maximum de serveurs dans les trois dimensions : armoires hautes, rangées de baies
les unes à la suite des autres. L’objectif est ici d’installer le maximum de GFlops par m², ou le
maximum de connexions internet par m². La salle de calcul sera remplie jusqu’à l’atteinte de
la première limite physique : limite en volume, limite de l’alimentation électrique ou limite
dans l’évacuation des calories. Cette rupture a créé un deuxième challenge : Comment ou
jusqu’à quelle limite, maintenir un refroidissement à air dans la salle de calcul ?