
JIQA 2008    7-8 février 2008 
Formation d’aérosols organiques secondaires lors de 
l’oxydation de composés organiques biogéniques 
 N. Visez1, V. Riffault1 et A. Tomas1 
 
1 Ecole des Mines de Douai, Département Chimie et Environnement, 941 rue Charles Bourseul, BP 
10838, 59508 Douai cedex, France 
 
 
L’émission d’un composé organique gazeux dans l’atmosphère est suivie, à plus ou 
moins long terme, de son élimination par des phénomènes hétérogènes 
(adsorption/absorption), par photodissociation ou par des réactions d’oxydation 
(principalement avec l’ozone et les radicaux OH et NO3). Les produits de l’oxydation 
de certains composés organiques peuvent aboutir à la formation d’aérosols 
organiques secondaires (AOS). Ces particules ultra fines (de quelques nanomètres à 
moins d’un micromètre) influent sur le bilan radiatif de l’atmosphère, sur la chimie 
atmosphérique et sont potentiellement toxiques. 
 
Les mécanismes de formation des AOS sont complexes et encore relativement mal 
connus. L’apport de connaissances dans ce domaine est essentiel pour prédire les 
quantités émises et leurs compositions et ainsi estimer leurs effets sur 
l’environnement et la santé. Ces enjeux sont d’autant plus pressants que les 
concentrations atmosphériques en AOS pourraient plus que doubler d’ici une 
centaine d’année [1]. 
 
Dans ce sens, des travaux ont été engagés récemment au département Chimie et 
Environnement de l’Ecole des Mines de Douai. Le dispositif expérimental (réacteur à 
écoulement) sera décrit ainsi que les techniques analytiques employées pour 
l’analyse des phases gazeuse et particulaire. Ce réacteur permet de mettre en 
contact différents réactifs gazeux avec des oxydants (OH, O3 ou NOx) pour étudier la 
réactivité (vitesses de réaction, mécanismes de formation des AOS…) en fonction de 
différents paramètres tels que le temps de contact, la température, le degré 
d’humidité ou la présence initiale de particules inorganiques. 
La réaction d’ozonolyse de l’alpha-pinène (C10H16) étant largement documentée, elle 
sera utilisée dans ces travaux comme réaction modèle. 
 
 
Référence : 
[1] Tsigaridisa et Kanakidou, Atmos. Environ. 2007, 41, 4682-4692