Formation d’aérosols organiques secondaires lors de l’oxydation de composés organiques biogéniques N. Visez1, V. Riffault1 et A. Tomas1 [email protected] 1 Ecole des Mines de Douai, Département Chimie et Environnement, 941 rue Charles Bourseul, BP 10838, 59508 Douai cedex, France L’émission d’un composé organique gazeux dans l’atmosphère est suivie, à plus ou moins long terme, de son élimination par des phénomènes hétérogènes (adsorption/absorption), par photodissociation ou par des réactions d’oxydation (principalement avec l’ozone et les radicaux OH et NO3). Les produits de l’oxydation de certains composés organiques peuvent aboutir à la formation d’aérosols organiques secondaires (AOS). Ces particules ultra fines (de quelques nanomètres à moins d’un micromètre) influent sur le bilan radiatif de l’atmosphère, sur la chimie atmosphérique et sont potentiellement toxiques. Les mécanismes de formation des AOS sont complexes et encore relativement mal connus. L’apport de connaissances dans ce domaine est essentiel pour prédire les quantités émises et leurs compositions et ainsi estimer leurs effets sur l’environnement et la santé. Ces enjeux sont d’autant plus pressants que les concentrations atmosphériques en AOS pourraient plus que doubler d’ici une centaine d’année [1]. Dans ce sens, des travaux ont été engagés récemment au département Chimie et Environnement de l’Ecole des Mines de Douai. Le dispositif expérimental (réacteur à écoulement) sera décrit ainsi que les techniques analytiques employées pour l’analyse des phases gazeuse et particulaire. Ce réacteur permet de mettre en contact différents réactifs gazeux avec des oxydants (OH, O3 ou NOx) pour étudier la réactivité (vitesses de réaction, mécanismes de formation des AOS…) en fonction de différents paramètres tels que le temps de contact, la température, le degré d’humidité ou la présence initiale de particules inorganiques. La réaction d’ozonolyse de l’alpha-pinène (C10H16) étant largement documentée, elle sera utilisée dans ces travaux comme réaction modèle. Référence : [1] Tsigaridisa et Kanakidou, Atmos. Environ. 2007, 41, 4682-4692 JIQA 2008 7-8 février 2008