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L'Afrique dans la mondialisation / Sortie annuelle des boursiers du 5 au 7 avril 2013 à Djilor
« DG va nous rejoindre demain » cette phrase de madame Bocandé venait, en plus de
moi même, d’éclairer la lanterne de beaucoup sur l’absence du Prési.
Et qu’en est-il de celle de Madame Andréa Kolb ? On attendait toujours, lorsque en-
core et encore le car se gara, fin de mystère nous venions d’être rejoint par le véhi-
cule d’Andrea Kolb, soudain je senti mon crâne devenir léger, je compris alors que la
migraine qui me tenaillait depuis quelques minutes n’avait rien avoir avec une quel-
conque maladie, mais tout simplement, que la gymnastie, dans laquelle mon cerveau
s’était lancée pour tenter de résoudre à lui seul cette équation d’absence ne pouvait
que lui causer de la souffrance. Alors le pauvre paracetamol que j’avais ingurgité, au-
rait pu certainement soulager cet enfant qui à Sindia assis à même le sol se plaignait
d’un véritable mal de tête.
La fatigue s’installait, quant le car vient se stopper net devant une bâtisse indiquée
par une plaque comme étant la Source aux lamantins. On aurait cru que le chauffeur
s’était trompé n’eût été la plaque, tant la différence entre l’image des lieux sur le net
et la réalité semblait grande. J’ai même entendu dans la foulée « effet photo shop ».
Je le dis encore c’était avant d’entrer, donc jugement hâtif.
Plus on s’enfonce dans ce lieu, plus on est captivé par son architecture, qui allie par-
faitement tradition et modernité, la salle de conférence bien entretenue, une vue su-
perbe sur le bras de mer au dessus duquel un espace de détente, et comme en de
pareilles circonstances l’on degaine les appareils photos et les flashes partent dans
tout les sens. ON EST CONQUIS.
Devant la beauté des lieux mon plus proche voisin s’exclame: « Ce lieu n’a rien a en-
vier aux hôtels de la ville, au contraire, il a en plus d’eux l’air pur et le calme néces-
saire au repos, que ces hôtels de la grande ville prétendent servir ». Même si sur le
champ je n’acquiesce pas, j’avoue que je partageais son jugement. Et puis, comment
ne pas l’être quand tout le monde l’est ?
Les repas servis, l’accueil chaleureux du couple Bèye et la prestation des femmes sé-
rères du village de Djilor finissent par vous convaincre que cet endroit est « paradisia-
que ».
L’annulation de la visite à JOAL, village natale du président Senghor, n’enleva en rien
la richesse de cette sortie, par le génie du couple Bèye qui proposa des alternatives
heureuses. La traversée à la pirogue l’emporte sur la promenade en charrette, alors
direction Simal, un village qui selon le guide Djiby Diouf est « mystérieux » et a été
visité par nombres d’hommes politique du pays. C’est aussi ça le processus démocra-
tique en Afrique, ça fortifie les chances pour devenir président fondateur. AH ! Vous
ne me croyez pas ?
Embarqués à bord de deux pirogues, les boursiers et anciens boursiers en compagnie
de Madame Bocandé donnent de la voix de part et d’autres, par des chants tout au
long de la traversée. La concurrence n’a pas tenu, ils étaient plus nombreux que nous,
et donc naturellement faisaient plus de bruit que nous.
De la mangrove en passant par le puits qui à servi à El hadji Oumar Foutiyou Tall pour
ses ablutions pendant sa guerre sainte, le baobab sacré, la stèle dédiée aux laman-
tins, le village artisanal de Simal ont été tous visité et appréciés avec les explications
du guide écotouriste Djiby Diouf. C’est finalement le puits d’El hadj Oumar Tall qui a
ravi la vedette aux autres, son eau a été bue, frottée sur le corps et même emportée