Cellule d'Animation Observatoire Climat-Énergies
Cycle de conférences « Défi Climat 2013 »
Le problème c’est que les USA ont décidé de ne pas participer au protocole de Kyoto qui est entré en
vigueur en 2005. Les engagements pris sont respectés, sauf pour le Canada. Le Protocole recouvrait
1/3 seulement des émissions des GES mais croissance rapide par la suite des pays en développement
émergents comme la Chine, l’Inde…
Il fallait négocier de nouveaux accords pour compléter la convention. Ainsi la conférence de Bali en
2007 a permis le lancement d’un plan d’actions pour renforcer la mise en œuvre de la convention :
mobiliser le financement, transférer les technologies propres…
Négociation d’un nouvel accord à Copenhague : plusieurs visions du monde se sont affrontées –
top/down (on sait qu’il faut réduire les émissions = ventiler l’effort entre les pays en fonction de leur
capacité, de leur responsabilité…). Un accord a cependant été trouvé sur une logique bottom/up = les
pays disent ce qu’ils peuvent faire. Ex : la Chine pouvait baisser de 20% l’intensité carbone de son
économie, le Brésil a limité la déforestation, les Etats-Unis mettent sur la table un objectif de réduction
de 17% sur la période 2005-2020… Règles de transparence dans les engagements pris : suivi,
communication, vérification…
Certains pays ont poursuivi le protocole de Kyoto 2013-2020 mais ce protocole ne représente que 14%
des émissions mondiales. La France s’est engagée dans ce protocole et a mis en place un engagement
contraignant.
Emergence de la notion d’adaptation, partage de l’expérience, des bonnes pratiques, financements. 30
milliards de dollars prévus sur 2010-2012. La France a mobilisé 420 M€/an au titre de l’engagement
« fast start », mais cela ne suffit pas, il y a un problème d’investissement. Nécessité d’investir 1000
milliards/an pour transformer, changer ce qui se passe en infrastructures, en politique agricole, en
organisation des villes, de protection des forêts, de l’eau… D’ici 2020, 100 milliards du privé pour
alimenter notamment un « fond vert pour le climat » prévu pour début 2014 + financements publics.
Mais il faut encore encourager les investissements publics et privés pour pouvoir changer notre
développement.
Le prix du carbone sera très important, car il est essentiel pour envoyer un signal aux investisseurs. Le
système partiel est insuffisant – lacune entre les actions engagées et ce qu’on devrait faire =
seulement ½ de l’effort est fait. Nous ne sommes pas du tout sur la bonne route pour atteindre le F4.
La plateforme de Durban 2011 a voulu compléter et créer un nouvel accord avec tous les pays.
Prochain rendez-vous en 2015 présidé par la France (conférence), pour un nouvel accord qui doit
mettre sur le chemin d’une hausse maximum de température limitée à 2°C. Il paraît nécessaire que
tout le monde s’engage et donne ses objectifs à 2025 pour tirer les gens vers le haut. Les
engagements diffèrent pour chacun des pays et pas seulement entre les pays développés/en
développement. L’accord va permettre de modifier / réorienter les investissements qui sont encore
trop importants dans les énergies fossiles (il n’est pas normal d’investir 100 milliards dans le climat
alors qu’on finance la recherche des énergies fossiles à plus de 700 milliards).
Questions
Programme ETS ?
3€ la tonne carbone alors qu’en 2008 elle était à 30€. La quantité de quotas mis sur le marché a été
fixée en 2007 pour la période 2007-2020, c’est-à-dire avant la crise et en plein pic pétrolier. L’offre de
quotas est donc supérieure à la demande, il n’y pas besoin de faire d’efforts pour atteindre les objectifs
fixés. La commission européenne a proposé de geler la mise aux enchères des quotas 2013-2015 et de
décaler la revente à 2020. Le vote au parlement européen a été très serré et la proposition de gel a fait
un amendement de rejet. Vote contre car le contexte économique industriel va déjà mal et l’Etat n’a