02 Une signature de Dieu arrive par le Grand Prêtr

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Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 1
EXEGESES
UNE
SIGNATURE
ARRIVE
LE
DE
DIEU
PAR
GRAND PRETRE !
_______________
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006
Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 2
TABLE DES CHAPITRES
_______________
Page :
« Vous avez entendu le blasphème ? »
3
Etymologie
3
Dans la Tora
4
I. Au livre de Tobit
4
II. Au livre de Daniel (I)
5
Lecture mystique (I)
5
III. Au livre de Daniel (II)
7
Lecture juridique (I)
7
Lecture mystique (II)
8
L’aveu
9
IV. Au livre des Maccabées
10
Lecture juridique (II)
10
Des scribes et un Grand Prêtre
11
Analyse des quatre paroles
13
Méditation
17
Pourquoi cette exégèse ?
18
Annexe
Concordance A.T. et N.T. pour
blasphème / blasphémer / blasphémateur
_______________
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006
19
Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 3
« Vous avez entendu le blasphème ? »
_______________
Mc XIV-63 et 64
Or le Grand Prêtre, déchirant° ses tuniques, dit :
« Pourquoi avons-nous encore besoin de témoins ?
Vous avez-entendu le blasphème !
Quoi vous paraît-il ? »
ηκουσατε
της βλασφηµιας
τι
υµιν φαινεται
Tous ceux-ci le condamnèrent être coupable de mort.
…είναι
θανατου
Le mot blasphêmia arrive ainsi par une triade d’emplois. C’est le dernier
des emplois de ce mot dans le texte de Mc : Voir Lexique à la page B-67. Il y a lieu
de noter aussitôt que le verbe blasphémer = blasphêmeô arrive en tout quatre
fois, ce qui est la marque de la puissance de ce verbe et que, durant la première
partie du texte de Mc, il y a une triade dont le premier emploi est :
Mc II-6 et 7
Or quelques-uns des scribes là étaient-assis et réfléchissaient dans leurs cœurs :
« Pourquoi celui-ci ainsi parle-t-il ?
Il blasphème ! »
τι
ουτος
ουτως λαλει
βλασφηµει
ETYMOLOGIE
βλασφηµια : injure, calomnie. D’où le verbe βλασφηµεω : injurier, dire du mal de
quelqu’un, calomnier. Ces mots sont traduits dans la Septante et dans le Nouveau
Testament par blasphème et par blasphèmer. D’où l’adjectif…
blasphêmos, os, on : blasphématoire, qui blasphème, dont les emplois dans le N. T. sont :
Ac
VI-11
I Ti I-13
II Ti III-2
II Pe II-11.
« Le sens de ces mots est général : injurier quelqu’un, dire du mal de lui, et il ne
concerne les dieux que par occasion. L’emploi religieux au sens de blasphémer ne
s’installe que dans la Septante et dans le Nouveau Testament. »
(Pierre Chantraine : Dictionnaire étymologique de la langue grecque / Paris – Klincksieck – 1968)
J’ai noté aussi :
φηµη = phêmê :
ce qui est révélé par un signe, ce qui est montré. Ce mot implique
ensuite les dieux : présage, oracle, avertissement des dieux.
φηµι = phêmi :
rendre visible, manifester sa pensée, faire des reproches.
φηµια :
un attribut pour Athéna
φηµιος :
un attribut pour Zeus.
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Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 4
DANS LA TORA
βλασφηµια :
βλασφηµεω :
βλασφηµος :
Ces trois mots sont
absents
de la Tora !
D’où la question :
Comment se peut-il que le Grand Prêtre et des scribes parlent ainsi ? Quoi vous
paraît-il ? Pourquoi ceux-ci parlent-t-ils ainsi ? En vertu de quelle loi peut-il se faire que
tous ceux-ci LE condamnèrent être coupable de mort ?
J’ai repris la Concordance hébreu/grec et j’ai constaté aussitôt qu’il y
avait une certaine connivence des emplois :
blasphêmia :
Tobit I-18
II Ma VIII-4
blasphêmeô :
Tobit I-18
Daniel Th. Bel. 9
II Ma X-35
II Ma XV-24
Daniel Septante III-29(96)
Daniel Th. Bel. 9
II Ma X-34
II Ma XII-14
Alors j’ai re-gardé hors de la Tora ce qui, dans l’histoire, pouvait justifier
l’emploi de ces deux mots d’une même famille.
I. AU LIVRE DE TOBIT
To I-1
« Livre des Actes de Tobit, fils de Tobi-El, fils d’Ana-ni-El, fils d’Adou-El, fils de
Gaba-El, fils de Rapha-El, fils de Ragou-El (en lettres italiques : selon le Sinaiticus) de la race
d’Asi-El de la tribu de Nephtalim, qui, dans les jours d’Enémessar roi des Assyriens fut
emmené prisonnier de Thisbée laquelle est à la droite de Kudiôs dans la haute Galilée
(selon le Sinaiticus) …
To I-2
Moi Tobit j’ai marché dans les voies de la vérité et de la justice tous les jours de
ma vie.
To I-16 à 18
Aux jours d’ Enémessar, je faisais de nombreuses aumônes à mes frères ; je
donnais mon pain à ceux qui avaient faim, mes vêtements à ceux qui étaient nus, et si je
voyais quelqu’un de mon clan mort et jeté derrière le rempart de Ninive, je
l’ensevelissais.
Ceux que le roi Sennachérib tua quand il revint en fuyant de la Judée aux jours
du jugement qu’exerça contre lui le Roi du ciel à cause des blasphèmes (περι των
βλασφηµιων) qu’il avait blasphémés (ων εβλασφηµησεν) (Sinaiticus), je les ensevelis à la
dérobée, car il en tua (εθαψα πολλεος γαρ απεχτεινεν) un grand nombre dans sa
fureur. Leurs corps furent recherchés par le roi, mais ne furent pas trouvés. »
(Cfr : Jn XX-2
« Ils-ont-levé le Seigneur … et nous ne savons pas où° ils l’ont posé ! »)
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II. AU LIVRE DE DANIEL (I)
Da LXX Bel 4 à 9
...Daniel adorait son Dieu. Le roi (Cyrus) lui dit : « Pourquoi n’adores-tu pas
Bel ? » Il répondit : « Parce que je ne vénère pas des idoles faites de main d’homme,
mais le Dieu vivant qui a fait le ciel et la terre et qui a puissance sur toute chair. »
Le roi lui dit : « Est-ce que Bel ne te paraît pas un dieu vivant ? Ne vois-tu pas
tout ce qu’il mange et boit chaque jour ? » Daniel dit en souriant : « Ne t’y trompe pas ;
ô roi, car il est d’argile à l’intérieur et d’airain à l’extérieur et il n’a jamais rien mangé
ni bu. »
Le roi irrité appela ses prêtres et leur dit : « Si vous ne me dites pas qui est celui
qui mange cette coûteuse offrande, vous mourrez ; mais si vous me montrez que c’est
Bel qui la mange, Daniel mourra
parce qu’il a blasphémé contre le Bel. »
Bel 8
ότι
εβλασφηµησεν εις
τον Βηλ
Et Daniel dit : « Qu’il soit fait selon ta parole. »
LECTURE MYSTIQUE
Le texte ci-dessus m’a obligé à cheminer sur la rive des textes de Daniel
et je me suis rappelé aussitôt comment, peu auparavant, il y a, dans le texte de
Daniel l’arrivée insolite, car unique, du verbe grec pseudo-martureô :
pseudo-martureô :
Au livre de l’Exode : XX-16 et au livre du Deutéronome : V-20(17) il y a les deux
seuls emplois de ce verbe dans tout l’Ancien testament (hébreu) : la Loi des deux
Tables interdit de faire un faux-témoignage et, dans l’histoire du peuple d’Israël avec son
Dieu, personne n’a jamais fait de faux témoignage.
Dans le texte de Suzanne (texte grec) le verbe pseudo-martureô arrive une fois :
Da. Th. Su. 61 pour être appliqué aux deux vieillards qui ont regardé Suzanne se baigner
toute nue, ils l’ont désirée et, elle se refusant à eux, ils l’ont accusée de s’être livrée à un
jeune homme. Interrogés pour savoir sous quel arbre ils auraient vu Suzanne s’unir
ainsi, le premier dit : « Sous un lentisque » et le deuxième : « Sous un chêne ».
Daniel : Suzanne 59 à 62
Daniel lui dit : « Tu as justement menti, toi aussi, contre ta propre tête, car l’ange
de Dieu attend, le glaive à la main, pour te couper par le milieu, afin de vous faire
périr. »
Alors toute l’assemblé cria d’une voix forte et ils bénirent Dieu qui sauve ceux qui
espèrent en Lui. Puis ils s’élevèrent contre les deux anciens que Daniel avait convaincus
par leur propre bouche (εκ του στοµατος αυτων) d’avoir porté faux-témoignage
(ψευδοµαρτυρησαντας) et ils leur firent le mal qu’eux-mêmes avaient méchamment
imaginé contre leur prochain. Afin d’accomplir la Loi de Moïse (κατά τον νοµον
Μωυση), ils les firent mourir et le sang innocent°() fut sauvé ce jour-là (και εσωθη
αιµα αναιτιον εν τη ηµερα εκεινη). »
En peu de mots, voici la bouche qui donna un baiser à Jésus par un signe
convenu (Mc XIV-44), puis voici le sang innocent°().
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Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 6
Re-gardant l’expression du sang innocent°(), j’ai d’abord repris le livre
de la Tora et j’ai lu :
Deutéronome XIX-10, puis 13
(YHVH institue des villes refuges :)
« Ainsi ne sera pas répandu un sang innocent°() (αιµα αναιτιον) au milieu de
ton pays que te donne en héritage YHVH ton Elohim…
Ton œil ne s’apitoiera pas sur lui, tu ôteras le sang de l’innocent°() (το αιµα
το αναιτιον) hors d’Israël (εξ Ισραηλ) et ce sera bien pour toi. »
Deutéronome XXI-8 et 9
« Pardonne à ton peuple Israël, que tu as racheté, ô YHVH, et ne mets pas un
sang innocent°() (αιµα αναιτιον) au sein de ton peuple Israël. »
Ainsi le sang leur sera pardonné et toi, tu auras ôté le sang de l’innocent°()
(το αιµα το αναιτιον) hors du milieu de toi (εξ υµων αυτων), car tu auras fait ce qui est
droit aux yeux de YHVH.
Dt. XIX-10, puis 13
kata r i eis
Dt. XXI-8 et 9
exa r eis
to
to
aima
aima
aima
aima
to
to
anaition
anaition
anaition
anaition
ex Israel
ex umôn autôn
Re-gardant l’expression du sang innocent°(), j’ai entendu ce dernier
mot anaitios : innocent°() que seul le texte de Mt a eu l’audace d’utiliser
deux fois, finalement en Mt XII-7 mais d’abord en Mt XII-5, accompagnant
l’unique emploi dans les quatre évangiles du verbe bebêloô = violer() :
Mt XII-5
« N’avez-vous pas lu
ουκ ανεγνωτε
les prêtres
οι
ιερεις
et
και
dans la loi
εν τω νοµω
dans le Temple
εν τω ιερω
que les sabbats
ότι
τοις σαββασιν
le sabbat
violent()
το σαββατον
βεβηλουσιν
innocents°()
ils sont. »
αναιτιοι
εισιν
Je lis et j’ai foi, car il y a trop de formulations insolites pour que ce ne
soit pas voulu / vécu / dit° : eipen (Mt XII-3) réellement par Jésus / transmis par
le texte de Mt / écrit par ceux qui ont rédigé, façonné, pensé et écouté le texte.
Le chiasme :
‘les sabbats
les prêtres dans le Temple
le sabbat’
alerte sur son centre : ‘les prêtres’ et je remarque que le texte de Mt précise : les
prêtres = oi iereis, ce qui, pour moi, signifie qu’il prend soin d’éviter d’évoquer
‘des grands prêtres = arch-iereis’. Bien évidemment, lorsque l’empereur (ou, ce
qui revient au même, les fonctionnaires romains des services des renseignements
généraux) liront le texte de Mt, il leur viendra à l’esprit aussitôt que leurs prêtres
païens, dans leurs temples païens, violent() parfois les liturgies officielles.
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Or eux, les prêtres païens, sont nommés par l’empereur et ne sont, en
réalité, que des fonctionnaires au service de Rome, d’où la gravité de leur
manque de fidélité à la loi des Douze Tables, alors que le peuple les considère
souvent comme étant innocents°().
Les prêtres violent() le sabbat… Les prêtres païens manquent de
fidélité aux dieux de leurs temples… Le comportement du Grand Prêtre n’est-il
pas incohérent en lui-même et violent (l’adjectif) dans ses décisions ? N’est-il pas…
…d’argile à l’intérieur et d’airain à l’extérieur ?
Da LXX Bel 6
III. AU LIVRE DE DANIEL (II)
Da LXX III-29
Nabuchodonosor dit: « Béni leur Dieu, c’est à dire (le Dieu) de Sidrach, de
Misach et d’Abdinago, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont cru en
lui, qui ont enfreint la parole du roi et ont livré leur corps pour ne servir et n’adorer
aucun dieu, excepté leur Dieu. Voici donc le décret qui, par moi, a été porté, c’est que
tout le peuple, tribu et langue quelconque qui aura proféré un blasphème vers le Dieu
de Sidrach, de Misach et d’Abdinago, périsse et que sa maison (Septante : leurs maisons)
soit dévastée, car il n’est pas un autre dieu qui puisse ainsi sauver. »
Da III-29(96)
…
qui aura
proféré un blasphème vers
le
Dieu
La tradition a transmis deux versions grecques pour ce passage, établies à partir
soit du verbe blasphêmeô, soit du nom commun blasphêmia, tels qu’ils ont été révélés
dans le livre de Tobit :
Septante :
ος αν
βλασφηµηση
εις τον Κυριον τον
Θεον
Théodotion :
η εάν ειπη βλασφηµιαν
κατά του
Θεου
Ainsi est le décret :
‘Quiconque aura blasphémé…
Quiconque aura dit° un blasphème…
…celui-là doit périr.’
LECTURE JURIDIQUE
Dans le livre de Tobit, le roi Sennachérib tua le blasphémateur / Dans le
livre de Daniel, le roi Cyrus ordonne la mort pour Daniel s’il s’avère qu’il
blasphème contre Bel, puis le roi Nabuchodonosor prend le décret de
condamnation à mort du blasphémateur / Ainsi, trois rois païens promulguent
une loi de mise à mort de tout blasphémateur.
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LECTURE MYSTIQUE
J’ai relu :
Mc XIV-63 et 64
Or le Grand Prêtre, déchirant° ses tuniques, dit :
« Pourquoi avons-nous encore besoin de témoins ?
Vous avez-entendu le blasphème !
Quoi vous paraît-il ? »
Tous ceux-ci le condamnèrent être coupable de mort.
Puis, je me suis rappelé ce qui précède immédiatement :
Mc XIV-55 et 56-57, puis 59
Or les grands-prêtres et le Sanhédrin entier cherchaient un témoignage contre
Jésus en vue de le mettre à mort et ils n'en trouvaient pas, car beaucoup portaient de
faux-témoignages contre lui et leurs témoignages n'étaient pas égaux.
Et quelques-uns se levant portaient ce faux-témoignage contre lui… et, pas°
même° ainsi leur témoignage n'était égal.
Le texte de Mc insiste sur la non-cohérence des témoignage. C’est alors
que le Grand Prêtre demande à Jésus s’il est le Messie, le fils du Béni (Mc XIV61). Faisant ainsi, le Grand Prêtre va référer le blasphème non plus comme une
injure faite à un homme, mais comme l’injure faite à Dieu.
La réponse de Jésus est simplement dite° dans la culture d’Israël :
Mc XIV-62
« Moi je suis = εγω ειµι, et vous verrez le Fils de l'homme à droite assis de la
Puissance et venant avec les nuées du ciel. »
A ce moment, le Grand Prêtre clame l’accusation de blasphème :
Mc XIV-64
Vous avez-entendu le
blasphème !
Alors toute l’assemblé cria d’une voix forte (Suzanne 59 à 62) et tous ceuxci le condamnèrent être coupable de mort. (Mc XIV-64) Afin d’accomplir la Loi
de Moïse, ils le firent mourir (Suzanne) et le sol ouvrit sa bouche pour prendre
(Cfr. : Genèse IV-13)… son sang innocent°(), ce jour-là ! (Suzanne) et son corps ne
fut pas trouvé. (Tobit I-18)
… afin d’accomplir la Loi de Moïse ?
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Lorsqu’une question est posée au cours d’une exégèse du texte de Mc, il y
a lieu, très souvent, de porter son regard (se garder) vers le texte de Jn, lequel est
écrit en complément et explication du texte de Mc.
J’ai noté précédemment que les mots ‘blasphème’ et ‘blasphémer’ sont
absents de la Tora. Je viens de constater que trois rois païens, Cyrus,
Sennachérib et Nabuchodonosor, décrètent la mort pour tout blasphémateur.
Une explication vient par le texte de Jn :
Jn XVIII-33
Concrètement de nouveau, Pilate sortit vers le prétoire et il convoqua Jésus et lui
dit° : «
toi :
es-tu
le
roi
des juifs ?
»
Jn XVIII-37
Concrètement Pilate lui dit° :
« Très-concrètement*? :
roi
es-tu
toi
?»
Jn XIX-15
Concrètement ceux-là hurlèrent** : « Enlève ! Enlève : Crucifie le ! »
Pilate leur dit :
« Je crucifierai votre
roi
?»
Les grands-prêtres répondirent :
« Nous n’avons pas de
roi
sinon César
!»
Terrible aveu des grands-prêtres :
…afin d’accomplir la Loi de Moïse
?
Que non pas ! mais :
… afin d’accomplir : la Loi d’un roi païen !
L’ AVEU
Jn XIX-15
« Nous n’avons pas de
roi
sinon César
!»
Le lecteur fera mémoire du sens ‘romain’ du mot roi tel qu’il fut employé
par Cicéron (Voir Tome XXII / Page 666 : ‘Le mot rex = roi veut dire, au sens romain
du mot = d’une manière tyrannique.’)
La vraie parole des grands prêtres est :
« Nous n’avons pas d’autre
roi
que
César
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!»
Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 10
‘César’ est l’un des titres portés par l’empereur Tibère, fils adoptif
d’Octave Auguste, titre porté depuis Jules César dans la dynastie actuellement
régnante. Tibère est aussi le chef suprême de l’armée romaine, laquelle asservit
Jérusalem et occupe la Terre d’Israël. La parole des grands prêtres peut être
entendue comme étant ambiguë : à la fois la parole politique d’allégeance à
l’empereur, avec la menace de porter l’affaire directement à Rome, et aussi la
voix du peuple d’Israël signifiant que l’occupant romain agit d’une manière
tyrannique ou dictatoriale (= regie).
IV. AU LIVRE II DES MACCABEES
« Maccabée et ses compagnons, sous la conduite du Seigneur, reprirent le
Temple et la Ville… Or Timothée, précédemment vaincu par les juifs, avait
rassemblé des troupes mercenaires en très grand nombre… Timothée lui-même
se réfugia dans une importante citadelle…
Les maccabéens, tout gaillards, assiégèrent la citadelle pendant quatre
jours. Mais ceux qui étaient dedans, confiants dans la force de la place, à
outrance blasphémaient (υπεραγαν εβλασφηµουν) et proféraient des paroles
impies. Quand le cinquième jour commença à paraître, vingt jeunes gens d’entre
les maccabéens, enflammés de colère à cause de ces blasphèmes (διας τας
βλασφηµιας) , s’ élancèrent contre les remparts avec un mâle courage frappant
avec une sauvage ardeur quiconque leur tombait sous la main. D’autres…
montèrent pareillement contre les assiégés, incendièrent les tours et, allumant
des bûchers, ils brûlèrent vifs les blasphémateurs (τους βλασφηµους) …
L’affaire terminée, ils bénissaient avec des hymnes et des cantiques
d’action de grâces le Seigneur qui accordait de si grands bienfaits à Israël et leur
donnait la victoire. »
(II Maccabées X-1, 24, 32 à 38)
LECTURE JURIDIQUE
Dans le Livre des Maccabées, ceux qui prononcent des blasphèmes sont
des ennemis d’Israël et, en un court récit de la bataille, le texte ose offrir à son
lecteur l’ensemble des trois mots de la même famille :
blasphémer
(le) blasphème
(être) blasphémateur.
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DES SCRIBES ET UN GRAND PRETRE
Des scribes :
blasphémer
=
le verbe de l’AGIR
(Mc II-6 et 7)
Or quelques-uns des scribes là étaient-assis et réfléchissaient dans leurs cœurs :
« Pourquoi celui-ci ainsi parle-t-il ? Il blasphème ! »
τι
ουτος ουτως λαλει
βλασφηµει
Le Grand Prêtre :
(le) blasphème
=
le mot de l’ETRE.
(Mc XIV-63 et 64)
Or le Grand Prêtre, déchirant° ses tuniques, dit :
« Pourquoi avons-nous encore besoin de témoins ?
Vous avez-entendu
le blasphème !
ηκουσατε
της βλασφηµιας
Quoi vous paraît-il ? »
τι υµιν φαινεται
1. Des scribes
Le texte ne fait pas entendre la voix des scribes et il mentionne ce que,
selon lui, quelques-uns des scribes réfléchissaient dans leurs cœurs. Ces scribes
n’ont pas eu le courage de leur parole dite° ou seulement dite ; ceci crée une
certaine ambiguïté et, en utilisant le verbe blasphêmeô, le font-ils avec le sens
classique selon la pensée grecque : ‘injurier, dire du mal de quelqu’un,
calomnier’ ? Jésus ne vient-il pas, pour eux, d’injurier le paralytique en
évoquant ses péchés ? Ou bien ont-ils entendu une parole proférée contre
unique le Dieu, car le texte prolonge leurs réflexions par quelques mots
évoquant étrangement des paroles venant d’eux et réellement entendues ?
Mc II-7
« Pourquoi celui-ci ainsi parle-t-il ? Il blasphème ! »
Qui peut effacer des péchés sinon
Unique le Dieu ? »
Le sens du verbe blasphémer semble dépasser une simple injure adressée
à un homme et cette parole ne serait-elle pas une injure contre Dieu ?… c’est à
dire : un blasphème ? Dans une situation comparable, un texte de Mt oriente
son lecteur vers le verbe violer() suivi immédiatement par l’adjectif
innocent°(). Comme il s’agit de scribes, c’est à dire de gens du Livre, il est
logique de recourir aux livres de l’Ancien Testament. La Concordance (Voir cidessous : Annexe) emmène le lecteur vers les livres de Tobit, Daniel et
Maccabées II. Ce sont là des textes reçus uniquement en langue grecque.
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Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 12
Voici alors l’information nouvelle :
Les fils d’Israël
qui ont écrit ces textes de l’évangile
maîtrisent parfaitement
la langue grecque.
S’appuyant sur la donnée historique de la triade des trois rois païens
condamnant à mort celui qui injurie leur dieu, ils ont su transcrire, dans leur
témoignage sur la vie de Jésus, ce qu’ils ont vu et entendu : la réaction des
scribes face à l’injure proférée non pas contre le seul paralytique, mais – pour
eux – contre Unique le Dieu d’Israël. Cette analyse de l’événement les a menés à
utiliser le verbe blasphémer en verdict de haine à l’encontre de celui qui, selon
eux, blasphème non plus un homme, mais blasphème Dieu.
2. Le Grand Prêtre
Le texte fait entendre la voix du Grand Prêtre :
Mc XIV-64
« Pourquoi avons-nous encore besoin de témoins ?
Vous avez-entendu
le blasphème :
quoi
vous
paraît-il ? »
Cette phrase arrive comme pour un refrain : elle comporte deux parties de
chacune trois mots :
ηκουσατε
της βλασφηµιας
τι
υµιν
φαινεται
Il y a là six mots alors que six est le nombre de l’Alliance. Cette phrase
alerte son lecteur, par l’apparente incohérence d’un Grand Prêtre qui ose utiliser
le mot blasphème et le prononcer en verdict de mort. Cette phrase incite son
lecteur à prêter attention, à écouter très attentivement chacune des paroles de ce
Grand Prêtre. Il parle quatre fois : le nombre quatre dénote l’importance de
l’ensemble des interventions.
1.
D’abord sept mots : le serment, l’affirmation toujours vraie, comme si
cette parole apportait la garantie d’une multiplicité de témoignages contre Jésus.
Puisqu’il y a ceux-ci, il y a pluralité de témoignages et, puisqu’il y a le présent
du verbe témoigner avec son génitif, les mots prononcés précisent que c’est
contre Jésus qu’ils apportent leurs témoignages.
Cette parole va aboutir au reniement des témoignages : (sept = ‘toujours’ !)
Mc XIV-60 Et s'étant-levé le Grand Prêtre, vers le milieu, interrogea le Jésus en-disant :
« Ne-pas tu-réponds rien ?
trois
mots
ουκ
αποκρινη
ουδεν
Quoi ceux-ci contre-toi témoignent ? »
quatre mots
τι
ουτοι
σου
καταµαρτυρουσιν
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Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 13
2.
Puis huit mots : pour l’intervention, mots qui sont l’allégorie de la
Nouvelle formulation de l’Alliance : Celui qui doit venir - Messie d’Israël est ‘Fils de David’. (huit = nouvelle alliance)
Mc XIV-61 De-nouveau le Grand-Prêtre interrogeait lui et il-dit à lui :
« Toi tu-es le Messie le Fils de-le Béni ? »
huit
συ ει
ο χριστος ο υιος του
ευλογητου
mots
3.
Ensuite cinq mots : les mots qui nient la validité (identité) des
témoignages ! (cinq = identité)
Mc XIV-63 Le or Grand-Prêtre déchirant° les tuniques de-lui dit :
« Quoi encore besoin avons-nous de-témoins? /..
cinq
τι
ετι
χρειαν εχοµεν
µαρτυρων
mots
4.
Enfin six mots : qui est la dernière parole du Grand Prêtre en présence de
Jésus mais adressée aux présents en blasphème contre la Loi par le moyen de la
diade (le refus) : d’abord trois mots instituant le blasphème, puis trois mots
renvoyant la question à ceux-ci qui contre toi (Jésus) témoignent.
Mc XIV-64
../
Vous-avez-entendu le
ηκουσατε
της
Quoi
τι
blasphème :
trois
mots
βλασφηµιας
vous
paraît ? »
υµιν
φαινεται
trois
mots
ANALYSE DES QUATRE PAROLES
A.
La présentation de ces quatre paroles met en évidence la triple présence
du mot (français) Quoi lequel est en grec : τι (= ti). Les questions posées par le
Grand Prêtre commencent par ce même mot τι que la question posée par les
scribes. Mais alors /..
../ pourquoi celui-ci ainsi parle-t-il ? = Pourquoi le Grand Prêtre ainsi parle-t-il ?
τι
ουτος ουτως λαλει
La réponse vient de même :
« Il blasphème !
βλασφηµει »
Un nouveau temps est ouvert par l’unique questionnement τι des scribes,
temps qui va aboutir aux questions posées par la trinité des τι du Grand Prêtre.
L’unique τι : Dieu n’est pas Dieu de morts° mais (Dieu) de vivants. (Mc XII-27)
La trinité τι 3 : (Jésus est)
le Messie, le Fils du Béni. (Mc XIV-61)
Entre les deux : L’Esprit-Saint :
(Jésus)
…en son Esprit (Mc VIII-12)
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Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 14
B.
Revenant au commencement du récit de la vie de Jésus, le lecteur vivra
les événements suivants selon leur arrivée dans le texte :
Mc I-16 à 20
L’appel des quatre
(quatre = l’importance)
Mc I-21 à 28
Un esprit-impur chassé par quatre mots
(quatre = l’importance)
Mc 1-29 à 31
Une fièvre chassée
(
le silence
)
Mc I-32 à 34
Des malades guéris
(
le silence
)
Mc I-35 à 39
Prières et départ / Il proclame
(Jésus : 13 mots )
Mc I-40 à 45
guérison d’un lépreux
( Jésus : 2 + 4 + 18 mots)
Mc II-1
Le paralytique par le toit - les scribes
(Jésus : 4 mots)
(les scribes : 4 + 1 + 9 = 14 mots)
Jésus : un mot = l’appel
« Enfant !
Jésus : 4 mots = l’importance du constat
‘Sont-effacés
de-toi les péchés’ »
les scribes : (4 + 1 + 9 = 14 mots)
« Pourquoi celui-ci ainsi parle ?
Qui peut effacer des-péchés
4+1
+9
Il-blasphème !
si non Unique le Dieu ! »
Aussitôt Jésus leur dit :
Mc II-8
7 mots : la question de toujours
Pourquoi
3:
3:
4:
2:
8:
ces-choses-là réfléchissez-vous dans les cœurs de-vous?
1
triade active
Quoi est plus-facile ?
2ème triade active
dire° au- paralytique :
une parole de puissance
‘Sont-effacés de-toi les péchés’
la diade marquant l’écart
ou dire° :
l’Alliance nouvelle
« Réveille et lève le grabat de-toi et marche : »
ère
C.
Que mon lecteur relise avec attention les paroles que le Grand Prêtre
prononce en présence de Jésus et qu’il prenne attention aux chiffres / nombres
des mots / qui ne sont pas arrivés dans le récit par un ordonnancement dû au
hasard. Il y a successivement :
7 – 8 – 5 – 6 , ce qui permet d’écrire
l’addition :
26
7+8+5+6 =
ce qui est la…
Signature
de
YHVH!
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L’ordonnancement : 7 + 8 suivi de 5 + 6 arrive dans le texte d’une
façon surprenante, au sens que ce ne peut être le seul jeu d’un… hasard (?) qui
réalise, avec ces quatre nombres de mots, un ensemble arithmétiquement
insolite. Selon la foi des fils d’Israël, le Grand Prêtre est l’intercesseur /
l’intermédiaire du peuple d’Israël auprès de YHVH l’Elohim et, lorsqu’il parle
au peuple / et plus particulièrement à tous les grands-prêtres et les anciens et les
scribes (Mc XIV-53) dont la réunion constitue le Sanhédrin entier (Mc XIV-55) / le
Grand Prêtre parle au nom du ‘Seigneur’. Voici que, dans le récit de Mc, la suite
de ses paroles arrive de façon illogique. S’il avait été cohérent avec la Loi, si
l’Esprit avait parlé par sa bouche, il aurait prononcé successivement 5, puis 6,
puis 7 et enfin 8 mots.
Peut-être est-ce, en cherchant à justifier / confirmer cette remarque, la
raison de re-garder, de scruter si, avec cet ensemble de quatre chiffres, un
certain jeu de nombres peut arriver. Si on prend l’ensemble des quatre chiffres
rétablis dans l’ordre logique de leur croissance : ‘5 + 6 + 7 + 8’ et si on prolonge
cet ensemble de part et d’autre par les quatre chiffres adjacents, on obtient :
1+2+3+4
+
5+6+7+8
+
9 + 10 + 11 + 12
Pour celui qui a foi, il y a l’évidence :
1+2
3+4
1+2+3+4
1+2+3+4
7+8+5+6
5+6+7+8
+
+
+
= 26
= 26
11 + 12
= 26
9 + 10
= 26
9 + 10 + 11 + 12 = 52
le Fils !
= 10
un miniyan (ou) l’Eglise !
Y
H
V
H
Le Grand Prêtre parle de façon illogique, incohérente avec la Loi et la
manière dont il parle montre l’ambiguïté qui réside en lui : c’est un homme
politique qui ne sait qu’interroger (Mc XIV-60 et XIV-61) tout en se contentant de
dire (Mc XIV-64). Le Grand Prêtre aurait dû dire° les paroles qu’il a simplement
dites, car elles sont théologiquement d’une importance primordiale :
renier la loi de l’obligation des témoignages multiples,
recourir à l’accusation du blasphème pour condamner à mort,
négliger toute la responsabilité de sa charge de guide d’Israël
en ‘leur’ abandonnant la décision de…
en ‘les’ interrogeant pour…
en ‘les’ obligeant à…
…condamner Jésus à mort.
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D.
Face à autant d’impertinence, je me suis adressé directement au texte et je
l’ai questionné :
Pourquoi les scribes réfléchissent-ils dans leurs cœurs que Jésus
blasphème ? Ils ne disent rien et je n’entends pas le son de leurs voix, mais
puisqu’ils réfléchissent, je sais qu’ils rendront compte au Grand Prêtre de leurs
réflexions Le texte me répond que le Grand Prêtre a été informé par eux
puisque, par la triade τι de ses questionnements, il suggère la réponse à ma
question : lui, le Grand Prêtre d’Israël, n’a aucun besoin de témoins :
τι
« Quoi encore besoin avons-nous de-témoins? »
τι
Le Grand Prêtre a reçu le témoignage de quelques scribes (Mc II 6) ; le
récit a utilisé le pluriel, ce qui informe qu’ils sont certainement plus de deux ou
trois, sinon il aurait précisé. Il y a donc, à la maison° (Mc II-1) un nombre
suffisant de témoins à charge qui constatent dans leurs cœurs (Mc II-6) que,
selon eux, Jésus blasphème. Ces scribes ont rendu compte au Grand Prêtre de
tout ce qui arriva lorsqu’ils ont fait passer le paralytique par le toit. (Voir Tome
IV pages II-1 à 4)
La preuve de la collusion entre les scribes et le Grand Prêtre vient dans
le texte par le rapport direct entre les deux mots grecs blasphêmia et
blasphêmeô, ainsi que cela est institué dans les livres de Tobit, de Daniel et de
Maccabées II. Le Grand Prêtre refuse ces témoignages multiples et implacables,
conformes à ce qui est précisé dans la Loi. Enchaîné par la haine, le Grand
Prêtre répudie la Loi des deux ou trois témoins et il valide en Israël une loi des
rois païens = la mort pour tout blasphémateur.
Ainsi est l’événement, terrible accusation contre le Grand Prêtre et contre
ceux-ci avec lui : les grands-prêtres, les anciens, les scribes (Mc XIV-53), les
hérodiens et les sadducéens et le Sanhédrin entier (Mc XV-1)…
…alors que, en ces jours-là, tous étaient hors d’eux-mêmes et ils
glorifiaient Dieu en disant : « Jamais nous n’avons vu ainsi ! » (Mc II-12) et
alors que, fréquemment, la nombreuse foule entendait Jésus avec plaisir. (Mc
XII-37)
L’ensemble des fils d’Israël n’est pas responsable de la mort de celui
qu’ils écoutaient avec plaisir et grâce auquel ils glorifiaient Dieu :
deux verbes au temps de l’inaccompli vers les siècles des siècles.
_______________
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MEDITATION
Alors que, pour me reposer, je lisais un livre, j’ai entendu en moi un texte
qui, peu à peu, s’élevait, se mouvant en ses mots, pour se tourner vers Dieu.
Voici :
« Ce qui milite très fortement contre l’idée de hasard, c’est le caractère
universel de la cohérence car, le fait que partout, dans les textes des livres
inspirés que l’on consulte, à quelle qu’échelle que soit la phrase, l’expression, le
mot, son sens, ses diphtongues ou les lettres constitutives de ce mot, on trouve
une vérité et une compatibilité d’une substance absolument transcendante.
Comment peut-on admettre que des processus aléatoires aient pu faire ‘arriver’
en grec un tel récit dont les éléments, depuis la globalité de la séquence jusqu’à
la plus petite lettrine, sont d’une complexité bien au-dessus de nos capacités
rédactionnelles ?
Cette réalité est l’antithèse même du hasard, elle dépasse de loin tout ce
que l’intelligence humaine a pu, peut ou pourra produire quelles que soient les
aides techniques, scientifiques ou informatiques dont l’homme disposera dans
les siècles des siècles.
Ceci est le constat de l’authenticité de l’inspiration divine :
ces textes ont été écrits en grec
et ceci :
au-delà d’une conception humaine.
L’expression ‘inspiration divine’ est ici une autre formulation de ce que
l’on appelle couramment
l’Esprit-Saint. »
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POURQUOI CETTE EXEGESE ?
Un
jour, il
« Comment
m’a
expliquer
posé
la
question
suivante :
que
le
Grand Prêtre
emploie
b l a s p h ê m i a
alors que celui-ci n’est …
… pas dans la Tora ? »
_______________
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le
mot
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ANNEXE
CONCORDANCE DANS L’A.T. ET DANS LE N.T.
POUR :
Blasphème, Blasphémer ET Blasphémateur
_______________
blasphêmia
dans l’A. T. :
Tora
To
Ez
Da Th
I Ma
II Ma
dans le N. T. :
Mc
Mt
Lc
Jn
Apoc
blasphème
(absent)
I-18
XXXV-12
III-29(96)
II-6
VIII-4 / X-35 / XV-24
III-28 / VII-22 / XIV-64
XII-31 / XV-19 / XXVI-65
V-21
X-33
Eph
IV-31
Col
II-9 / XIII-1-5-6 / XVII-3
III-8
blasphêmeô
dans l’A. T. :
Tora
IV Ki
To
Is
Da LXX
Da Th
II Ma
dans le N. T. :
Mc
Mt
Lc
Jn
Ac
Apoc
I Ti
VI-4
Ju
9
blasphémer
(absent)
XIX-4-6-22
I-18
LII-5
III-29(96)
Bel 9
X-34 / XII-14
II-7 / III-28-29 / XV-29
IX-3 / XXVI-65 / XXVII-39
XII-10 / XXII-65 / XXIII-39
X-36
XIII-45 / XVIII-6 / XIX-37 / XXVI-11
Ro
II-24 / III-8 / XIV-16
Tit
II-5 / III-2
Ja
II-7
Ju
8-10
XIII-6 / XVI-9-11-21
I Co
I Pe
X-30
IV-4
I Ti
II Pe
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I-20 / VI-1
II-2-10-12 /
Une signature de Dieu par le Grand Prêtre - 20
blasphêmos
blasphémateur
dans l’A. T. :
Tora
Wi
Si
Is
II Ma
dans le N. T. :
Ac
VI-11
(absent)
I-6
III-16
LXVI-3
IX-28 / X-4-36
I Ti
I-13
II Ti
III-2
II Pe
II-11
* * * * *
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