Sur un accumulateur uniforme du courant ´electrique
W. Thomson
To cite this version:
W. Thomson. Sur un accumulateur uniforme du courant ´electrique. J. Phys. Theor. Appl.,
1882, 1 (1), pp.31-32. <10.1051/jphystap:01882001003100>.<jpa-00237954>
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31
SUR
UN
ACCUMULATEUR
UNIFORME
DU
COURANT
ÉLECTRIQUE;
PAR
SIR
W.
THOMSON
( 1 ).
Considérons
une
roue
de
Barlow
dans
laquelle
la
partie
fixe
du
circuit
aurait
la
forme
d’un
rectangle
TABC.
Mettons-la
en
mouve-
ment
dans
le
sens
de
la
flèche ;
la
rotation
du
disque
en
présence
de
l’aimant
fixe
développe
un
courant
induit
tel
que
les
actions
Fig.
i.
mutuelles
de
l’aimant
et
de
la
partie
mobile
du
circuit
s’opposent
au
mouvement
de
celle-ci.
Mais
en
outre,
la
partie
AB
du
circuit,
d’après
les
lois
d’Ampère,
repousse
la
partie
mobile
CT;
elle
produit
donc
une
force
électromotrice
d’induction
de
même
sens
que
celle
qui
entretient
le
courant
(2).
Cette
force
électromotrice
est
proportionnelle
à
la
vitesse
de
(’)
On
an
urtiform2
electric
current
accun-zulatoi-
(Pitil.
Mag.,
janv.
1868,
ou
Reprint
of
papers,
p.
325 ).
Quelques
mois
après
la
publication
du
Mémoire
de
Max-
well,
sir
W.
Thomson
indiqua
comment
la
roue
de
Barlow
peut
devenir
une
ma-
chine
électrodynamique
sans
fer
doux
et
sans
commutateur.
Il
m’a
semblé
à
propos
de
rapprocher
cette
Communication
du
Mémoire
de
Maxwell.
Ce
n’est
pas
une
tra-
duction
intégrales,
mais
une
analyse
très
fidèle
que
j’en
donne
ici.
(M.
BRILLOUlx.)
(2)
A
la
rigueur,
il
faudrait
tenir
compte
des
actions
des
parties
AT,
CB;
mais
on
sait
que
l’action
d’une
portion
d’un
circuit
fermé
plan
(et
simplement
connexe)
sur
le
reste
de
ce
circuit
tend
à
les
éloigner
le
plus
possible
l’une
de
l’autre.
D’ailleurs,
dans
le
cas
particulier,
il
suflirait,
pour
éviter
toute
difficulté,
de
rem-
placer
le
disque
CT,
qui
tourne
autour
d’un
axe
perpendiculaire
au
plan
de
la
figure,
par
un
cylindre
circulaire
tournant
autour
d’un
axe
parallèle
aux
droites
CT,
AB;
les
actions
de
BC,
AT
sur
la
génératrice
mobile
CT
seraient
alors
exactement
égales
et
contraires.
(M.
BRILLOUIN.)
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01882001003100
32
rotation
et
à
l’intensité
du
courant :
Cela
posé,
éloignons
peu
à
peu
l’aimant
permanent,
mais
aug-
mentons
en
même
temps
la
vitesse,
de
manière
à
maintenir
au
courant
sa
valeur
initiale;
quand
l’aimant
sera
tout
à
fait
éloigné,
le
courant
aura
conservé
la
même
intensité,
et
sera
maintenu
par
le
seul
jeu
de
l’induction
entre
les
différentes
parties
du
circuit.
La
vitesse
nécessaire
sera
donnée
par
la
relation
La
vitesse
V
nécessaire
pour
maintenir
constant
un
courant
quelconque
est
donc
indépendante
de
l’intensité
de
ce
courant,
Elle
est
difficile
à
calculer,
à
cause
de
la
diffusion
du
courant
dans
tout
le
disque
(1).
Prenons
maintenant
une
roue
de
Barlow
sans
aimant
perma-
nent.
Selon
que
la
vitesse
constante
v
dont
on
l’anime
est
supé-
rieure
ou
inférieure
à
cette
vitesse
critique
V,
un
courant
tempo-
raire
produit
dans
le
circuit
croît
indéfiniment
ou
décroît
jusqu’à
zéro
(en
progression
géométrique
si
la
résistance
était
constante).
Une
vitesse
supérieure
à
la
vitesse
critique
correspond
donc
à
un
équilibre
instable
du
circuit ;
le
moindre
courant,
quelle
que
soit
sa
direction,
croîtra
jusqu’à
ce
que,
par
l’échauffement
des
con-
ducteurs,
la
résistance
R
ait
atteint
la
valeur c
v
Quant
à
une
réalisation
pratique,
elle
ne
semble
guère
possible,
à
cause
de
la
grande
vitese
à
atteindre
et
des
énormes
frottements
qui
en
résulteraient.
(1)
Si
l’on
suppose
le
disque
formé
d’une
infinité
de
rayons
isolés
dont
un
grand
nombre
sont
toujours
en
contact
avec
le
ressort,
d’après
Sir
W.
Thomson,
le
rapport
de
la
vitesse
linéaire
de
la
circonférence
à
la
vitesse
qui
mesure
en
valeur
absolue
la
résistance
du
circuit
dépend
des
proportions
du
rectangle
CTAB,
mais
non
de
ses
dimensions
absolues.
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