Lycée Naval, Spé 2.
Devoir non surveillé n◦07 (pour le 1er février 2017)
Machine asynchrone
1 Principe simplifié d’un moteur asynchrone
On dispose d’un champ magnétique qui tourne à la pulsation Ωsdans le plan xOy.
On considère une spire d’aire S, de résistance R, d’inductance propre Let de vecteur
normal ~n (Cf. figure). Cette spire, court-circuitée, tourne à la pulsation ωautour de Oz
de telle sorte que son vecteur normal reste dans le plan xOy.
On pose θ(t) = ωt,ϕ(t)=Ωst+ Ωs0, et ωr= Ωs−ω.
On suppose de plus ω > 0.
1. Le champ magnétique est supposé homogène au sein de la spire. Calculer le flux du
champ magnétique à travers la spire.
En déduire l’expression de la f.e.m. dans la spire. On posera Φ0=B×S.
2. En considérant l’équation électrique de la spire, montrer, en passant par les gran-
deurs complexes, que l’intensité ipeut se mettre sous la forme :
i(t) = i0sin (ωrt+ Ωs0−ψ)
avec i0et ψà exprimer en fonction des données du problème.
3. Déterminer le moment ~
Γ=Γ~uzdes forces de Laplace exercé sur le cadre.
Indication : utiliser la formule ~
Γ = ~
M∧~
B.
4. En déduire la valeur moyenne de Γ, notée Γm. Montrer que ce couple peut se mettre
sous la forme :
~
Γm=Φ2
0R(Ωs−ω)
2hR2+L2(Ωs−ω)2i~uz
5. Pour toute la suite, on suppose que 0≤ω≤Ωset que LΩs/R > 1.
Montrer que le dispositif est moteur et que le couple moteur Γmen fonction de ω
a l’allure ci-contre, toutes les autres grandeurs étant fixées.
On posera Γ0= Φ2
0/(2L).
Pour l’étude de la fonction, on pourra remarquer que :
Γm=Γ0
R
L(Ωs−ω)+L(Ωs−ω)
R
6. La machine est soumise à un couple résistif ~
Γ = −Γr~uz, supposé constant.
(a) Montrer que si Γrest inférieur à une certaine valeur limite, il existe en général
deux points de fonctionnement.
(b) Étudier la stabilité de ces deux points de fonctionnement.
2 Étude énergétique d’un moteur asynchrone réel
Soit un moteur asynchrone diphasé dont la plaque signalétique indique, selon le mar-
quage : Ueff = 230 V, Ieff = 18,90 A, Ωsn = 50 Hz, Pn= 5,5 kW,cos (ϕn)=0,83 et
qui comporte :
— un stator cylindrique creux d’axe Oz fixé à la carcasse, portant deux phases (B1)et
(B2)d’axes Ox1et Ox2perpendiculaires et fixes, connectées à un réseau électrique
diphasé leur délivrant des courants :
i1(t) = ˆ
Iscos (Ωst) et i2(t) = ˆ
Issin (Ωst),
et créant un champ magnétique d’axe Ox glissant à vitesse Ωs.
— un rotor cylindrique de même axe, rayon Rs, longueur Ls, tournant à la vitesse ω
par rapport à la carcasse ;
— deux bobines (b1) et (b2) rotoriques d’axes perpendiculaires, chacune de Nrspires,
résistance Rr, auto-inductance Lr, chacune en court-circuit, chacune parcourue par
le courant irj (t)où j∈ {1,2}induit par les effets des phases du stator ;
— un entrefer lisse de largeur econstante.
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