La Marseillaise

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La Marseillaise
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La Marseillaise
Pour les articles homonymes, voir La Marseillaise (homonymie).
La Marseillaise
Rouget de Lisle chantant La Marseillaise pour la première fois à l'hôtel de ville de Strasbourg ou chez Dietrich en 1792 (Pils, 1849).
Hymne national de
Autre(s) nom(s)
France
Chant de guerre pour l'Armée du Rhin
Paroles
Rouget de Lisle
1792
Musique
Rouget de Lisle
Adopté en
1795
Fichiers audio
La Marseillaise (Instrumentale)
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[1]
La Marseillaise est le chant patriotique de la Révolution française, adopté par la France comme hymne national : une
première fois par la Convention pendant neuf ans du 14 juillet 1795 jusqu'à l'Empire en 1804, puis définitivement en
1879 sous la Troisième République.
Les six premiers couplets sont écrits par Rouget de Lisle en 1792 pour l'Armée du Rhin à Strasbourg, à la suite de la
déclaration de guerre de la France à l'Autriche. Dans ce contexte originel, La Marseillaise est un chant de guerre
révolutionnaire, un hymne à la liberté, un appel patriotique à la mobilisation générale et une exhortation au combat
contre la tyrannie et l'invasion étrangère.
La Marseillaise est décrétée chant national le 14 juillet 1795 (26 messidor an III) par la Convention, à l'initiative du
Comité de Salut public. Abandonnée en 1804 sous l’Empire et remplacée par le Chant du départ, elle est reprise en
1830 pendant la révolution des Trois Glorieuses qui porte Louis-Philippe Ier au pouvoir. Berlioz en élabore une
orchestration qu’il dédie à Rouget de Lisle.
La Marseillaise
2
La IIIe République en fait l'hymne national le 14 février 1879 et, en 1887, une « version officielle » est adoptée en
prévision de la célébration du Centenaire de la Révolution. Le 14 juillet 1915, les cendres de Rouget de Lisle sont
transférées aux Invalides.
Pendant la période du régime de Vichy, bien qu'elle soit toujours l'hymne national, elle est souvent accompagnée par
le chant « Maréchal, nous voilà ! ». En zone occupée, le commandement militaire allemand interdit de la jouer et de
la chanter à partir du 17 juillet 1941[2].
Son caractère d’hymne national est à nouveau affirmé dans l’article 2 de la Constitution du 27 octobre 1946 par la
IVe République, et en 1958 — par l’article 2 de la Constitution de la Cinquième République française.
Valéry Giscard d'Estaing, sous son mandat de président de la République française, fait diminuer le tempo de La
Marseillaise afin de retrouver le rythme original.
Histoire
Création et contexte historique
Elle est écrite par Claude Joseph Rouget de Lisle, capitaine du Génie alors en poste à Strasbourg dans la nuit du 25
au 26 avril 1792 à la suite de la déclaration de guerre à l'Autriche du 20 avril 1792.
Différents titres pour un même chant
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Elle porte initialement différents noms, tous éphémères : Chant de guerre pour l'armée du Rhin ; Chant de marche
des volontaires de l'armée du Rhin.
Le Dr François Mireur, futur général des armées d'Italie et d'Égypte, venu à Marseille afin d'organiser la marche
conjointe des volontaires du Midi (Montpellier et Marseille), publie ce chant, à Marseille, pour la première fois, avec
un nouveau titre : Chant de guerre des armées aux frontières. De fait, ce sont les troupes des Fédérés marseillais qui,
l'ayant adopté comme chant de marche, l'entonnent lors de leur entrée triomphale, aux Tuileries, à Paris, le
30 juillet 1792. Immédiatement, la foule parisienne, sans se préoccuper de ses différents noms, baptise ce chant : La
Marseillaise. Ce titre, outre sa simplicité, a l'avantage de marquer de Strasbourg à Marseille, de l'Est au Midi, l'unité
de la Nation.
Circonstances de sa création
Rouget de l'Isle chantant La Marseillaise, 1849,
Isidore Pils, Musée des Beaux-Arts de
Strasbourg.
Le maire de Strasbourg, le baron de Dietrich, demande à Rouget de
Lisle en garnison à Strasbourg d'écrire un chant de guerre. Retourné en
soirée à son domicile, rue de la Mésange (entre la place de
l'Homme-de-Fer et la place Broglie), Rouget de Lisle compose un
Hymne de guerre dédié au maréchal Bavarois de Luckner qui
commande l'armée du Rhin[3]. Cette scène est immortalisée,
notamment dans le tableau d'Isidore Pils, présenté au musée des
Beaux-Arts de Strasbourg. Le chant retentit ensuite publiquement pour
la première fois sur la place Broglie, devant l'hôtel de ville de
Strasbourg.
L'historien strasbourgeois Claude Betzinger conteste cependant le lieu
de la première exécution de la Marseillaise : elle aurait eu lieu chez le
maire, Frédéric de Dietrich, domicilié alors au 17, rue des Charpentiers à Strasbourg et non à la maison familiale des
Dietrich[4].
La Marseillaise
Le texte est fortement inspiré d'une affiche apposée à l'époque sur les
murs de Strasbourg par la Société des amis de la constitution[5] ou la
municipalité[6]. L'expression les « enfants de la Patrie » fait référence
aux engagés volontaires du Bas-Rhin, dont faisaient partie les deux fils
du maire. De même, un parent de Rouget de L'Isle rapporte qu'il aurait
affirmé, lors d'une réunion, s'être inspiré d'un chant protestant de 1560
exécuté lors de la conjuration d'Amboise. Enfin, certains ont suggéré
que Rouget a pu songer à l'ode de Nicolas Boileau « sur un bruit qui
courut, en 1656, que Cromwell et les Anglais allaient faire la guerre à
la France »,[7].
3
Partition du XIXe siècle
En ce qui concerne les influences, La Marseillaise compte peu de précédents, contrairement aux hymnes anglais ou
allemand. En 1889, Wilhelm Tappert, un musicologue allemand, prétend que plusieurs airs allemands font penser à
La Marseillaise mais que Rouget de Lisle ne les a sans doute pas entendus. Il réfute par ailleurs la thèse selon
laquelle elle serait l'œuvre de Holtzmann, maître de chapelle dans le Palatinat — on a parlé du Credo de la Missa
solemnis no 4[8] —, de Grisons — l’air du début de l'Oratorio Esther, intitulé « Stances sur la Calomnie » a été
évoqué[9] — ou d'autres. La première phrase « allons enfants de la patrie » apparaît dans deux trios, La Flûte
enchantée et l'allegro maestoso du concerto pour piano no 25 (datant de 1786) de Wolfgang Amadeus Mozart.
L'origine de la musique est plus discutée, puisqu'elle n'est pas signée (contrairement aux autres compositions de
Rouget de Lisle). Plusieurs écrivains et musiciens émettent des doutes sur la paternité de Rouget de Lisle réputé être
un amateur incapable de composer un hymne dont la valeur musicale est reconnue. Même si son ami André Grétry
juge que « l'air des Marseillais a été composé par un amateur qui n'a que du goût et ignore les accords », d'autres
comme Louis Garros et Philippe Barres avancent qu'il peut s'agir d'Ignace Pleyel, par ailleurs compositeur de
L'Hymne de la liberté, dont Rouget de Lisle a écrit les paroles. Toutefois, il est absent de Strasbourg en
décembre 1791 pour diriger les « Professionnal Concerts » à Londres, où il va résider jusqu'en mai 1792.
La cinquième strophe évoque les « complices de Bouillé », général en chef de l'armée de Sarre et Moselle de 1790 à
1791, à qui on reproche alors son rôle dans l'affaire de Nancy et la fuite du roi. Rouget de Lisle écrit le chant neuf
jours seulement après la libération, le 15 avril, des Suisses de Nancy emprisonnés à Brest. De son côté, le Courrier
de Strasbourg du 4 septembre 1792 a imprimé « les complices de Condé ». Puis, le 5 décembre, François Boissel
propose au club des Jacobins de remplacer le vers par « Mais ces vils complices de Motier »,[10].
Le septième couplet, dit « couplet des enfants », a été ajouté en octobre 1792 par Gossec lors de la représentation à
l'Opéra de « l'Offrande de la liberté, scène religieuse sur la chanson des Marseillais » ; le poète normand Louis Du
Bois et l'abbé Antoine Pessonneaux en ont revendiqué la paternité, qui a également été attribuée à André Chénier ou
à son frère Marie-Joseph,.
La Marseillaise
Du chant révolutionnaire à l'hymne national
Le 22 juin 1792, un délégué du Club des amis de la Constitution de
Montpellier, le docteur François Mireur, venu coordonner les départs de
volontaires du Midi vers le front, entonne pour la première fois à
Marseille ce chant parvenu de Strasbourg à Montpellier par un moyen
incertain (les historiens estiment que la circulation de voyageurs a pu
contribuer à ce que les milieux patriotes de Montpellier aient eu
connaissance de ce chant, donné à l'occasion de funérailles au printemps
1792). Après un discours prononcé le 21 juin devant le Club des amis de
la Constitution de Marseille, rue Thubaneau[11], Mireur est l'invité
d'honneur d'un banquet le lendemain et, prié de prononcer un nouveau
discours, il entonne le chant entendu à Montpellier quelques jours ou
semaines plus tôt. Dans l'ardente atmosphère patriotique de l'heure,
Mireur suscite l'enthousiasme et le chant est imprimé dès le lendemain
par le journal des départements méridionaux daté du 23 juin 1792 et
dirigé par Alexandre Ricord. Ce périodique donne sur sa seconde colonne
Général Mireur, 1770-1798, terre cuite
de sa quatrième et dernière page le texte du Chant de guerre aux armées
anonyme, Montpellier, Faculté de médecine.
des frontières sur l'air de Sarguines. Cette édition locale de la future
Marseillaise pose un problème par son titre et par sa référence à l' opéra-comique de Nicolas Dalayrac. Il est
probable que les rédacteurs du journal ont voulu indiquer un air connu de leur lecteur qui offre quelque ressemblance
avec celui de Rouget de Lisle. En juillet 1792 un tiré à part de ce chant sera distribué aux volontaires marseillais qui
l'entonneront tout au long de leur marche vers Paris en juillet 1792[12].
De la rue Thubaneau aux Champs-Élysées, le chant de Rouget de Lisle devient l'hymne des Marseillais et bientôt La
Marseillaise. De fait, on lui attribue souvent à tort d'avoir été écrite à Marseille mais elle a bien été écrite à
Strasbourg, rue de la Mésange. François Mireur, lui, parti de Marseille en avant des Marseillais pour rejoindre le
bataillon des volontaires de l'Hérault, fera une brillante carrière militaire et mourra général, en Égypte, à l'âge de 28
ans.
La Marseillaise est déclarée chant national le 14 juillet 1795. Mais elle est concurrencée au début par un autre chant
patriotique écrit en 1795 en réaction contre la Terreur : il s'agit du Réveil du Peuple.
Interdite sous l'Empire puis la Restauration, elle est reprise après la révolution de 1830 et devient hymne national
sous la IIIe République, en 1879 - le Président de la République de l'époque était alors Jules Grévy. Le ministère de
l'Éducation nationale conseille d'en pratiquer le chant dans les écoles à partir de 1944, pratique qui est dorénavant
obligatoire à l'école primaire (proposition de loi du 19 février 2005, adoptée le 23 avril 2005, modifiant l'article
L321-3 du Code de l'éducation). Les Constitutions de 1946 (IVe République) et de 1958 (Ve République) conservent
La Marseillaise comme hymne national (article 2 de la Constitution de la Cinquième République française)
4
La Marseillaise
Dans le monde
La Marseillaise n'est pas seulement l’hymne français. Comme chant
révolutionnaire de la première heure, elle est reprise et adoptée par nombre de
révolutionnaires sur tous les continents.
• Il existe une version vénitienne (Bibioteca Civica A. Hortis Trieste Italie)
datant de juin 1797 publiée à Padoue à la même date en langue italienne (texte
original italien) pour fêter la chute de la république Serenissima des doges de
Venise en mai 1797 précipitée par le général Napoléon Bonaparte.
• Une adaptation en russe, la Marseillaise des Travailleurs, publiée en 1875, est
réalisée par le révolutionnaire Piotr Lavrovitch Lavrov. Vers 1900, ceux qui la
chantent en public en Russie sont arrêtés par la police. Ce qui explique
qu'après la Révolution d'Octobre, les bolcheviks l'adoptent pour hymne en
Timbre sur la Marseillaise durant le
Protectorat français de Tunisie
1917, avant de reprendre un autre chant révolutionnaire français :
(1943).
L'Internationale. En avril 1917, lorsque Lénine retourne en Russie, il est
accueilli à Pétrograd au son de la Marseillaise. L'Internationale remplace
progressivement La Marseillaise chez les révolutionnaires socialistes, parce qu'étant devenue l'hymne national
français, elle est maintenant associée au pouvoir étatique de la France.
En 1931, à l'avènement de la Seconde République espagnole, certains Espagnols ne connaissant pas leur nouvel
hymne (Himno de Riego) accueillent le nouveau régime en chantant La Marseillaise, dans une version espagnole ou
catalane. Durant la Seconde Guerre mondiale, la loge maçonnique Liberté chérie, créée dans les camps de
concentration nazis, tire son nom de cet hymne des combattants de la liberté. Arsène Wenger, entraîneur de l'équipe
de football Nagoya Grampus, de Nagoya (Japon), lui ayant fait gagner la Coupe du Japon de football, les supporters
de cette équipe encouragent encore aujourd'hui leur équipe sur l'air de La Marseillaise.
Le carillon à l'hôtel de ville de Cham (Bavière) sonne La Marseillaise pour commémorer Nicolas Luckner.
Paroles
En fait la version complète de la Marseillaise ne compte pas moins de 15 couplets[13]. Mais le texte a subi plusieurs
modifications. On compte aujourd'hui 6 couplets et un couplet dit « des enfants ». Seul le premier couplet est chanté
lors des événements. Deux couplets (les « couplets des enfants ») ont été ajoutés ultérieurement ; l'un d'eux a depuis
été supprimé de la version « officielle ». Enfin, eu égard à son caractère religieux, le 8e couplet a été supprimé par
Joseph Servan, ministre de la Guerre, en 1792. Un autre couplet a été supprimé car il a été jugé trop violent.
Sur la partition originale de Rouget de Lisle, on voit clairement écrit « Marchez, Marchez » au refrain, qui s'accorde
avec « Formez vos bataillons », 2e personne du pluriel. La transcription officielle est pourtant « Marchons, marchons
», qui tenterait d'établir une rime avec « bataillons » et « sillons[14] ». En réalité, Rouget de Lisle était capitaine. Et en
qualité d'officier, il commandait ses hommes. D'où la formule impérative. Néanmoins la Marseillaise est une marche
et on peut imaginer que les soldats en manœuvre en reprenaient le refrain, en chantant « marchons » et non « marchez
». Cette version se serait imposée par transmission orale.
La version dite « officielle » est la suivante [15]:
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La Marseillaise
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La Marseillaise
Premier couplet
Allons enfants de la Patrie, Le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie, L'étendard sanglant est levé, (bis)Entendez-vous dans les
campagnes Mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras Égorger vos fils, vos compagnes !
Refrain :
Aux armes, citoyens, Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu'un sang impur Abreuve nos sillons !
Couplet 2
Que veut cette horde d'esclaves, De traîtres, de rois conjurés ? Pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)Français, pour
nous, ah ! quel outrage ! Quels transports il doit exciter ! C'est nous qu'on ose méditer De rendre à l'antique esclavage !
Refrain
Couplet 3
Quoi ! des cohortes étrangères Feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! ces phalanges mercenaires Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)Grand Dieu
! par des mains enchaînées Nos fronts sous le joug se ploieraient De vils despotes deviendraient Les maîtres de nos destinées !
Refrain
Couplet 4
Tremblez, tyrans et vous perfides L'opprobre de tous les partis, Tremblez ! vos projets parricides Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)Tout est soldat
pour vous combattre, S'ils tombent, nos jeunes héros, La terre en produit de nouveaux, Contre vous tout prêts à se battre !
Refrain
Couplet 5
Français, en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups ! Épargnez ces tristes victimes, À regret s'armant contre nous. (bis)Mais ces
despotes sanguinaires, Mais ces complices de François Claude de BouilléBouillé, Tous ces tigres qui, sans pitié, Déchirent le sein de leur mère !
Refrain
Couplet 6
Amour sacré de la Patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs Liberté, Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! (bis)Sous nos drapeaux que la
victoire Accoure à tes mâles accents, Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire !
Refrain
Couplet 7
(dit couplet des enfants)
Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n'y seront plus, Nous y trouverons leur poussière Et la trace de leurs vertus (bis)Bien moins jaloux
de leur survivre Que de partager leur cercueil, Nous aurons le sublime orgueil De les venger ou de les suivre (couplet pour les enfants )Enfants, que
l'Honneur, la Patrie Fassent l'objet de tous nos vœux ! Ayons toujours l'âme nourrie Des feux qu'ils inspirent tous deux. (Bis) Soyons unis ! Tout est
possible ; Nos vils ennemis tomberont, Alors les Français cesseront De chanter ce refrain terrible :
Refrain
Le Septième couplet (dit des Enfants)
Rouget de Lisle n’ayant écrit que 6 couplets, le site officiel de l’Élysée indique que l’auteur du 7e couplet reste
inconnu.
Dans son ouvrage posthume Sous le bonnet rouge de sa collection « La Petite Histoire », paru en 1936, G. Lenotre
rapporte la tradition viennoise, selon laquelle ce couplet aurait été composé par l’abbé Antoine Pessonneaux. Cette
version a été reprise par Claude Muller dans Les Mystères du Dauphiné[16]. Selon lui, l'abbé, professeur de
rhétorique au collège de Vienne de 1788 à 1793 né à Lyon le 31 janvier 1761, jugeant que le texte était incomplet,
puisqu'il n'évoquait pas les nouvelles générations, écrivit le « couplet des enfants » qu'il fit chanter par les élèves lors
de la fête de la fédération du 14 juillet 1792 en présence de la population et de soldats de bataillon de fédérés
La Marseillaise
marseillais alors en transit dans la ville. Ce couplet passa ensuite à Paris, grâce au député Benoît Michel de
Comberousse. Traduit devant le tribunal à Lyon — le 1er janvier 1794 (12 nivôse an II) selon G. Lenotre —, l'abbé
aurait été sauvé de la mort en se présentant comme l'auteur du septième couplet de la Marseillaise. L'abbé
Pessonneaux mourut le 10 mars 1835.
Un autre personnage, Louis Du Bois, ancien sous-préfet né à Lisieux le 16 novembre 1773, mort le 9 juillet 1855, en
a clairement revendiqué la paternité dans sa Notice sur la Marseillaise publiée en 1848 : « Au mois d'octobre 1792,
j'ajoutai un septième couplet qui fut bien accueilli dans les journaux : c'est le couplet des Enfans, dont l'idée est
empruntée au chant des Spartiates, rapporté par Plutarque »[17]. Cette revendication est également mentionnée par
Claude Muller[18].
Statut légal de l'hymne national
L'article 2 de la Constitution affirme :
•
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•
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La langue de la République est le français ;
L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge ;
L'hymne national est La Marseillaise ;
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité » ;
• Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Le 24 janvier 2003, l'ensemble des députés adopte, dans le cadre de la loi d'orientation et de programmation pour la
sécurité intérieure (Lopsi), un amendement créant le délit d'« outrage » au drapeau français et à l'hymne national, La
Marseillaise. Délit sanctionné par un emprisonnement de 6 mois et 7 500 euros d'amende [19]. Un certain nombre de
citoyens et d'associations de défense des droits de l'homme se sont insurgés contre ce qu'ils considèrent comme une
atteinte manifeste à la liberté d'expression et contre le flou entretenu par le mot « outrage »[20],[21].
Le Conseil constitutionnel en limite les possibilités d'application :
« [...] Sont exclus du champ d'application de l'article critiqué les œuvres de l'esprit, les propos tenus dans un
cercle privé, ainsi que les actes accomplis lors de manifestations non organisées par les autorités publiques ou
non réglementées par elles ; que l'expression « manifestations réglementées par les autorités publiques »,
éclairée par les travaux parlementaires, doit s'entendre des manifestations publiques à caractère sportif,
récréatif ou culturel se déroulant dans des enceintes soumises par les lois et règlements à des règles d'hygiène
et de sécurité en raison du nombre de personnes qu'elles accueillent[22]. »
La Loi Fillon, visant à réformer l'éducation et adoptée en mars 2005, a rendu obligatoire l'apprentissage de La
Marseillaise dans les classes maternelles et primaires à partir de la rentrée 2005, conformément à la loi du 23 avril
2005. On retrouve l'obligation d'enseigner l’hymne national dans d'autres pays, comme les États-Unis, la Serbie ou
encore l’Autriche.
Interprètes, adaptations, réutilisations
Interprètes
Pierre Dupont (1888-1969)[23], chef de la musique de la Garde républicaine de 1927 à 1944, compose l'arrangement
officiel de l'hymne national. C'est cette version qui est encore actuellement en usage.
Mais La Marseillaise a eu de nombreux interprètes, dont :
• Les Beatles (dans l’introduction de leur titre All You Need Is love)
• Johnny Hallyday, le 14 juillet 1963 à Trouville[24] ;
• Michel Sardou (1976 et 1988) ;
• Marc Cerrone, au finale de son titre Rocket in the Pocket, tiré de l'album Je Suis Music (1978), pour souligner le
fait que le public français l'avait reniée, au contraire du public américain.
7
La Marseillaise
• Serge Gainsbourg (1979) sous le titre de Aux armes et cætera. Il s'agit d'une version reggae qui déclencha de
nombreux émois. Au cours de l'une de ses représentations, des parachutistes le prirent à partie et distribuèrent des
tracts auprès du public, mais lorsque Gainsbourg, sorti de la salle, alla à leur rencontre et entonna La Marseillaise
dans sa version officielle, a cappella, ils se figèrent au garde à vous. Gainsbourg termina la prestation en leur
adressant un bras d'honneur avant de se retirer. En décembre 1981, Serge Gainsbourg acheta le manuscrit original
du Chant de guerre de l'armée du Rhin lors d'une vente aux enchères : « J'étais prêt à me ruiner », déclara-t-il.
• Oberkampf, version punk en 1983 ;
• Jessye Norman, pour la commémoration du bicentenaire de la Révolution (1989) ;
• Nino Ferrer, avec les Voix des Gens de Montcuq en Quercy, 45 tours (1989) ;
• Claude Bolling, version jazz, The Victory Concert, 1994 ;
• Jean-Loup Longnon, version brésilienne dans l’album Cyclades, 1996 ;
• Big Red (1999) avec le titre Aux armes etc… tiré de l'album Big Redemption. C'est une version reggae-ragga en
clin d'œil à celle de Gainsbourg.
• Yannick Noah avec les Enfoirés pour les Restos du Cœur de 1999 ;
• Rohan, version enfant 2005 ;
• Laibach (sur l'album Volk, sorti en 2006, chants partiellement en anglais) ;
• Amel Bent (2007); sous le titre Nouveau Français ;
• Mireille Mathieu l'interprète sur la scène du Bolchoï à Moscou avec les Chœurs de l'Armée rouge en 1976, avec
la garde républicaine le 14 juillet 1989 à l'Arc de triomphe de l'Étoile et le 6 mai 2007 sur la place de la Concorde
après l'élection de Nicolas Sarkozy.
• Psy 4 de la Rime (introduction de Jeunesse France, sorti en 2008) ;
• Lââm, le 14 octobre 2008, a interprété la Marseillaise sous les sifflets lors d'un match de football France Tunisie[25] ;
• Stéphane Grappelli et Django Reinhardt au sein du quintette du Hot Club de France, titre traduit en anglais
Echoes of France[26] ;
• Marcel Mouloudji ;
• Marc Ogeret ;
• Édith Piaf ;
• Placido Domingo ;
• Pierre Rodriguez, avec l'orchestre de la musique des équipages de la flotte de Toulon. France productions 2006 ;
• Graeme Allwright, dans une version où les paroles sont changées et adoptent des propos de paix et de liberté;
• Ben Heppner, sur un disque d'airs français ;
• Roberto Alagna, dans un récital d'airs français ;
• Teaching the Marseillaise from Napoleon, dirigé par Carl Davis à la tête du Wren Orchestra (Silva Screen,
FILMCD 149).
• Igor Stravinsky en a fait une transcription pour le violon solo ;
• Angelo Debarre et Boulou Ferré sur Django 100 ;
• Valéry Giscard d’Estaing avec son accordéon.
Paternité et antériorité
De nombreux compositeurs ou critiques ont cherché à attribuer la musique de la Marseillaise à un autre auteur. Le
seul cas indécidable, selon Frédéric Robert, serait celui de l'introduction d'Esther, un oratorio de Jean-Baptiste
Grisons, contredisant ainsi l'avis de Constant Pierre, pour qui Esther est postérieur à la Marseillaise. Toutefois,
Robert constate que dès 1786, « des accents, des rythmes, des figures mélodiques annoncent la Marseillaise » On
trouve l'ébauche de la mélodie de La Marseillaise dans le concerto pour piano et orchestre no 25 (ut majeur KV 503)
de Mozart composé en 1786 : les douze premières notes de l'hymne sont jouées au piano par la main gauche à la fin
du premier mouvement allegro maestoso. Jacques-Gabriel Prod’homme retrouve les quinzième et seizième mesures
8
La Marseillaise
de la Marseillaise dans les mesures 7 et 8 du Chant du 14 juillet (1791) de François-Joseph Gossec[].
Réemplois non parodiques
À partir d'un certain moment, l'air et la trame de construction de la Marseillaise étaient connus d'un large public. Il
était tentant et commode d'inscrire des couplets proches, sur le même air, pour la défense et l'illustration d'une cause.
C'est ce que firent certains auteurs qui, en agissant ainsi, ne prétendaient pas nécessairement parodier l'hymne
original. Ce fut, par exemple, le cas de Léo Taxil, en 1881, qui rédigea Le chant des électeurs, plus connu sous le
nom de La Marseillaise anticléricale. C'était une chanson politique, comique, violemment anticléricale, appelant à
voter aux élections pour le Parti radical.
Dès 1792, de très nombreux compositeurs se livrent à des adaptations du thème « outre l'harmonisation, sont apparue
en France et à l'étranger : variation, insertion, superposition contrapontique et même développement symphonique
avec Le Patriote de Cambini ».
Claude Balbastre écrit des variations sur le thème : Marche des Marseillois et l’Air Ça ira / Arrangés pour le Forte
Piano / Par le Citoyen C. Balbastre / Aux braves défenseurs de la République française l’an 1792 1er de la
République.
Giuseppe Cambini a pris le thème à Airs patriotiques pour deux violons, où il est cité et repris avec variations, avec
d'autres mélodies patriotiques. On trouve aussi dans la même période Jean-François Gossec avec Offrandes à la
liberté(1792), Giovanni Battista Viotti avec Six quatuors d'air connus, dialogués et variés, op. 23 (1795), aux côtés
de Ferdinand Albert Gautier, Albert Gautier, et de nombreux autres.
L'air de l'hymne officieux du Royaume de Wurtemberg rappelle La Marseillaise mais les paroles dues à Justinus
Kerner sont d'une tout autre inspiration. Cet hymne a pour titre Preisend mit viel schönen Reden ou Der rechte Fürst.
Au Stade Félix-Bollaert à Lens, La Marseillaise Lensoise accompagne l'entrée des joueurs en première mi-temps et
reprend le premier couplet ainsi que le refrain, l'adaptant à un chant de supporter.
En 1830, Hector Berlioz l'a arrangée dans une première version pour deux chœurs et orchestre. Puis en 1848 dans
une seconde version pour ténor solo, chœur et piano. « Pour tout ce qui a un cœur, une voix, et du sang dans les
veines », écrit-il en tête de sa partition.
En 1839, Schumann l'a inclus aussi dans le premier mouvement du Carnaval de Vienne, par défi envers Metternich,
qui avait interdit la Marseillaise à Vienne.
En 1848, la Marseillaise des cotillons est un hymne féministe de L. de Chaumont publié dans La République des
femmes, journal des cotillons et organe des Vésuviennes, jeunes femmes suivant la tradition saint-simonienne
d'émancipation féminine.
En 1871, le texte du célèbre hymne communiste l'Internationale a été écrit à l'origine sur l'air de la Marseillaise. Il a
fallu attendre 1888 pour que soit composé l'air actuel de l'Internationale par Pierre Degeyter.
En 1872, le compositeur hongrois Franz Liszt a composé une fantaisie pour piano sur l'air de la Marseillaise.
En 1880, le thème de La Marseillaise a été repris par Piotr Ilitch Tchaïkovski dans son Ouverture 1812 opus 49
célébrant la victoire russe de 1812 sur les armées napoléoniennes. On peut y entendre les premières notes de la
mélodie utilisées comme motif mélodique récurrent, en opposition aux thèmes mélodiques de différents chants
patriotiques russes.
Vers 1888 une version boulangiste fut composée[27].
En 1914, Erik Satie introduit une brève citation des premières notes de la Marseillaise dans « Les Courses »,
treizième morceau de Sports et Divertissements.
Durant la Première Guerre Mondiale, une version corse, La Corsica, fut composée par Toussaint Gugliemi :« Adieu,
Berceau de Bonaparte / Corse, notre île de Beauté… »[28].
9
La Marseillaise
En 1929, Dmitri Chostakovitch l'a utilisé dans sa musique pour le film La Nouvelle Babylone, en la superposant
parfois avec le french cancan d'Offenbach. De la même manière, en 1999, le compositeur polonais Wojciech Kilar a
repris des fragments du thème de la Marseillaise dans le film Pan Tadeusz - Quand Napoléon traversait le Niémen,
également dans le passage intitulé Rok 1812 (L'année 1812).
En 1942, un arrangement au ton dramatique de La Marseillaise sert de générique au film américain Casablanca de
Michael Curtiz avec une musique de Max Steiner. Le thème est réutilisé au cours du film dans différents tons. Une
des scènes du film voit par ailleurs la confrontation entre La Marseillaise et Die Wacht am Rhein, hymne officieux
de l'Allemagne nazie.
En 1967, dans la chanson All You Need Is Love, les Beatles se sont servis de l'intro de La marseillaise pour illustrer
le début de leur chanson.
En 1981, Mel Brooks en a aussi fait une reprise, en introduction, sur son morceau It's Good To Be The King.
En 2006, Charlélie Couture a repris le thème musical dans une chanson intitulée Ma Marseillaise à moi.
L'APRA, principal parti politique péruvien, a repris l'air de la Marseillaise pour son hymne.
Les supporteurs d'extrême gauche de l'AS Livourne Calcio (club de football italien) reprennent régulièrement la
Marseillaise durant les matchs.
Les fans de l'équipe de football de Manchester United reprennent encore aujourd'hui l'air de la Marseillaise en
l'honneur d'Éric Cantona, remplaçant « Aux armes citoyens ! » par « Oh ah, Cantona ! »[29].
L'équipe de Australian rules football (football australien) des Brisbane Lions chante son hymne officiel, The Pride of
Brisbane Town, sur la musique de la Marseillaise[réf. nécessaire].
Parodies
Comme tout chant ou chanson célèbre, la Marseillaise a été souvent parodiée par divers artistes ou confréries, à des
fins humoristiques ou politiques. On peut citer, comme exemples :
• Le Retour du soldat, connue sous le nom de la Marseillaise de la Courtille, œuvre d'Antignac, parue en 1792,
chez l'éditeur Frère.
• Le 5 juillet 1793, La Marseillaise des Montagnards s'adresse aux sans culottes des fédérés bretons[30].
• En 1867, Camille Naudin à la Nouvelle Orléans écrit La Marseillaise noire[31].
• En 1888, on trouve La Marseillaise des libres penseurs, chanson anonyme.
• En 1891, Émile Voillequin écrit La Marseillaise fourmisienne[32].
• En 1893, Louis Pinède de Vals-les-bains écrit La Marseillaise des catholiques.
• En 1911, Gaston Couté écrit La Marseillaise des requins, qui dénonce le colonialisme [33].
• L'hymne de Springfield dans Les Simpson - Le Film en 2007.
• En 2009, Chanson Plus Bifluorée interprète la Marseillaise de la Paix. Selon les auteurs, cette version de la
Marseillaise fut d’abord chantée dans l’orphelinat expérimental de Cempuis (Oise) dirigé par le pédagogue
libertaire Paul Robin (1837-1912) [34]
On trouve aussi Le chant des blancs, une Marseillaise Milanaise, En avant peuple d'Italie, la Marseillaisa dos
Peréreus, la Marseillaise des femmes, etc.
• Une version rugby anglais existe également[35],[36].
10
La Marseillaise
Réemplois du nom de « Marseillaise »
Le nom même de « Marseillaise » a été employé au sens d' « hymne », dans divers textes ou chansons. Ainsi :
• La Marseillaise des vidangeurs est le nom alternatif, attesté en 1911[37], de la célèbre chanson estudiantine La
Pompe à merde, mais celle-ci n'utilise ni l'air ni la structure de l'hymne national.
Réception et appréciations
« L’hymne qu’on aime le plus reprendre en chœur »
Selon une étude faite par deux musicologues[38], l’air entraînant de La Marseillaise, le fait que le public puisse
chanter à pleins poumons sans crainte de se tromper, rendent particulièrement accessible ce chant national. Ces
chercheurs ayant comparé six hymnes nationaux sur la base d’une trentaine de variables (effort vocal requis,
longueur des strophes, vocabulaire, etc.), il s'avère que La Marseillaise, devant les hymnes australien, allemand et
canadien, se distingue par sa facilité à être chantée ; les hymnes américain et britannique étant quant à eux qualifiés
par les musicologues de « véritables épreuves ».
Critiques au sujet des paroles de l’hymne
L’hymne national français est un chant guerrier hérité des guerres révolutionnaires et un hymne à la liberté. La
France révolutionnaire luttait alors pour sa survie et combattait depuis plusieurs mois les armées de la Première
Coalition, soutenues par l'armée des émigrés voulant restaurer l'Ancien Régime.
Le 20 avril 1792, l’Assemblée législative déclare la guerre à l’empereur romain germanique Léopold II. Le
lendemain ce dernier reçoit le soutien du roi de Prusse Frédéric-Guillaume II qui déclare la guerre à la France.
Dans la nuit du 25 au 26 avril, Rouget de Lisle compose le "Chant de guerre pour l’armée du Rhin", chant pour
encourager les troupes.
Aujourd'hui, en France, certaines paroles de La Marseillaise sont parfois critiquées, notamment le vers Qu'un sang
impur abreuve nos sillons. Ce type d'allusion est courante dans les chants militaires[39].
Selon Frédéric Dufourg et André Devyver, ces vers font référence indirectement au « sang bleu » des aristocrates,
sang « noble » et « pur »[40] — les aristocrates avaient aussi le teint pâle, comme on peut le voir sur les portraits —
les révolutionnaires se désignant par opposition comme les « sangs impurs » prêt à donner leur vie pour sauver la
France et la République trahie par la famille royale[41]. Les révolutionnaires revendiquant leur « sang impur » par
opposition aux aristocrates sont à rapprocher de l'expression de « sans culottes » en opposition aussi avec la noblesse
qui portait « culottes et bas de soie ».
C'est ainsi que Gavroche, personnage célèbre du roman Les Misérables de Victor Hugo, interprète ces vers : « En
avant les hommes ! qu’un sang impur inonde les sillons ! Je donne mes jours pour la patrie, je ne reverrai plus ma
concubine, n-i-ni, fini, oui, Nini ! mais c’est égal, vive la joie ! Battons-nous, crebleu ! j’en ai assez du
despotisme[42]. »
Cependant cette interprétation est contredite par les discours et les déclarations des révolutionnaires de l'époque qui
attribuent le « sang impur » aux Contre-révolutionnaires.
« J’ai démontré la nécessité d’abattre quelques centaines de têtes criminelles pour conserver trois cent mille
têtes innocentes, de verser quelques gouttes de sang impur pour éviter d’en verser de très-pur, c’est-à-dire
d’écraser les principaux contre- révolutionnaires pour sauver la patrie[43]. »
— Jean-Paul Marat, Journal de la République française, le 7 novembre 1792.
« Cette partie de la République française présente un sol aride , sans eaux et sans bois; les Allemands s'en
souviendront, leur sang impur fécondera peut-être cette terre ingrate qui en est abreuvée[44]. »
— Discours de Dumouriez devant la Convention nationale, le 10 octobre 1792.
11
La Marseillaise
« Nous sommes ici à exterminer le restant des chouans, enfouis dans des bois ; le sang impur des prêtres et des
aristocrates abreuvent donc nos sillons dans les campagnes et ruisselle à grands flots sur les échafauds dans
nos cités. Jugez quel spectacle est-ce pour un républicain animé, comme je le suis, du plus pur amour du feu le
plus sacré de là liberté et de la patrie qui brûle dans mes veines[45]. »
— Lettre de Cousin à Robespierre, à Cossé le 27 nivôse an II (16 janvier 1794).
« Eh bien, foutre, il n'en coûtera pas plus pour anéantir les traîtres qui conspirent contre la République. La
dernière heure de leur mort va sonner; quand leur sang impur sera versé, les aboyeurs de l'aristocratie
rentreront dans leurs caves comme au 10 août[46]. »
— Jacques-René Hébert, Le Père Duchesne
« Quel espoir peut rester à l’empereur et au roi d’Espagne depuis que la justice nationale a scellé la liberté
française par le sang impur de ses tyrans [47]? »
— Discours de Jacques Nicolas Billaud-Varenne devant la Convention nationale, le 20 avril 1794.
« C'est au Dieu des armées que nous adressons nos vœux : notre désir est d'abreuver nos frontières du sang
impur de l'hydre aristocrate qui les infecte : la terreur est chez eux et la mort part de nos mains. Citoyens !
nous serons vainqueurs[48],[49]. »
— Lettre écrite par 45 volontaires du 3e bataillon de la Meurthe à la municipalité de Lunéville, le 10 août 1792.
En 1903, Jean Jaurès publie une défense des chants révolutionnaires socialistes, et notamment de L'Internationale à
laquelle ses détracteurs opposent La Marseillaise. Admirateur de La Marseillaise, Jaurès en rappelle cependant la
violence et critique le couplet sur le Sang impur, jugé méprisant envers les soldats étrangers de la Première coalition
:
« Mais ce n'est pas seulement sur la forme que porte la controverse ; c'est sur les idées. Or, je dis que La
Marseillaise, la grande Marseillaise de 1792, est toute pleine des idées qu'on dénonce le plus violemment dans
L'Internationale. Que signifie, je vous prie, le fameux refrain du « sang impur »? — « Qu'un sang impur
abreuve nos sillons ! », l'expression est atroce. C'est l'écho d'une parole bien étourdiment cruelle de Barnave.
On sait qu'à propos de quelques aristocrates massacrés par le peuple, il s'écria : « Après tout, le sang qui coule
est-il donc si pur? » Propos abominable, car dès que les partis commencent à dire que le sang est impur qui
coule dans les veines de leurs adversaires, ils se mettent à le répandre à flots et les révolutions deviennent des
boucheries. Mais de quel droit la Révolution flétrissait-elle de ce mot avilissant et barbare tous les peuples,
tous les hommes qui combattaient contre elle ?
Quoi! tous ces Italiens, tous ces Autrichiens, tous ces Prussiens qui sous le drapeau de leur gouvernement
combattent la France révolutionnaire, tous les hommes qui, pour obéir à la volonté de leurs princes, c'est-à-dire
à ce qui est alors la loi de leur pays, affrontent la fatigue, la maladie et la mort ne sont que des êtres vils ? Il ne
suffit pas de les repousser et de les vaincre; il faut les mépriser. Même la mort ne les protège pas contre
l'outrage; car de leurs larges blessures, c'est « un sang impur » qui a coulé. Oui, c'est une parole sauvage. Et
pourquoi donc la Révolution l'a-t-elle prononcée? Parce qu'à ses yeux tous les hommes qui consentaient, sous
le drapeau de leur roi et de leur pays, à lutter contre la liberté française, espoir de la liberté du monde, tous ces
hommes cessaient d'être des hommes ; ils n'étaient plus que des esclaves et des brutes. (...)
Et qu'on ne se méprenne pas : toujours les combattants ont essayé de provoquer des désertions chez l'ennemi.
Mais ici il y a quelque chose de nouveau : c'est qu'aux yeux de la Révolution, le déserteur, quand il quitte le
camp de la tyrannie pour passer dans le camp de la liberté, ne se dégrade pas, mais se relève au contraire; le
sang de ses veines s'épure, et il cesse d'être un esclave, une brute, pour devenir un homme, le citoyen de la
grande patrie nouvelle, la patrie de la liberté, les déserteurs, bien loin de se méfier d'eux, elle les traite en
citoyens. Elle ne se borne pas à leur jeter une prime, elle leur assure sur les biens nationaux des petits
domaines et elle les inscrit, par là, dans l'élite révolutionnaire ; elle les enracine à la noble terre de France, elle
leur réserve la même récompense qu'elle donne aux vétérans de ses propres armées. Bien mieux, elle les
12
La Marseillaise
organise en bataillons glorieux, elle les envoie en Vendée pour combattre la contre-révolution, non pas comme
des mercenaires mais comme des fils en qui elle met sa complaisance. Seul Marat, avec son bon sens irrité et
son réalisme aigu, rappelle la Révolution à plus de prudence. « Que pouvez-vous attendre, écrit-il, des hommes
qui, quoique vous en pensiez, ne sont venus à vous que pour de l'argent[50]? »
— Jean Jaurès, La Petite République socialiste, 30 août 1903.
Pour Jean-Clément Martin, les paroles de La Marseillaise sont à replacer dans le contexte de l'époque, où les
diverses factions révolutionnaires sont fortement divisées et rivales. Rouget de Lisle, révolutionnaire monarchien,
surenchérit dans la violence des paroles pour s'opposer à Marat et aux Sans-culottes :
« Le Chant de guerre de l'armée du Rhin, devenu quelques mois plus tard La Marseillaise, est une chanson
initialement proposée en alternative aux couplets jugés dangereux de La Carmagnole qu'il fallait contrer dans
l'esprit du compositeur Rouget de Lisle et de son promoteur le Strasbourgeois Dietrich. La chanson est
popularisée, sur les routes vers Paris, par les fédérés marseillais, autant fervents patriotes que fermement
opposés à Marat ! Selon un schéma fréquent au sein de toute période révolutionnaire, les divisions, d'origine
politiques, sociales, culturelles, régionales aussi, ne jouent donc pas entre deux camps mais aussi à l'intérieur
de chacun. Il faut ainsi comprendre la véhémence des paroles de La Marseillaise dénonçant la « horde
d'esclaves » et poussant à répandre le « sang impur » des « complices de Bouillé » et des traîtres. Dans la lutte
contre les « barbares », le plus révolutionnaire est le plus radical. On attend aussi que les troupes étrangères se
rallient à la Révolution, rejoignant leurs frères véritables. Ce ne sera que par la suite que l'ennemi sera identifié
à l'étranger et que la Révolution s'engagera dans une défense de l'identité nationale[51]. »
— Jean-Clément Martin, Violence et Révolution: Essai sur la naissance d'un mythe national.
Propositions de révision du texte
Nombreuses furent les tentatives de réécriture du texte[52],[53]. Ainsi peut-on citer la version d'Alphonse de
Lamartine, celle de Victor Hugo, de Serge Gainsbourg, et de Graeme Allwright.
« Pour une Marseillaise de la Fraternité » fut une initiative conduite dans les années 1990 par le Père Jean Toulat
pour obtenir une révision des paroles avec le soutien de personnes telles que l'Abbé Pierre et Théodore
Monod[54],[55].
En octobre 2007, Christine Boutin, présidente du Forum des républicains sociaux, a proposé de changer l'ordre des
couplets de La Marseillaise en cas d'élection à la fonction présidentielle, afin de rendre l'hymne national « moins
sanguinaire et moins révolutionnaire »[56].
Aujourd'hui, plusieurs personnes et associations proposent des textes de révision de la Marseillaise[57],[58],,,,,.
Irrespect lors des matchs de football
Article connexe : Outrage aux symboles nationaux en France.
L'interprétation de l'hymne en accompagnement de manifestations sportives auxquelles participent des représentants
français a été, depuis les années 1990, l'occasion de certaines polémiques, principalement dans le domaine du
football.
Une controverse, épisodique mais récurrente, concerne l'interprétation de l'hymne par les joueurs de l'équipe de
France de football avant le début des rencontres. En 1996, durant le championnat d'Europe, Jean-Marie Le Pen
déplore qu'une partie des membres de l'équipe de France, venus selon lui « de l'étranger », ne reprennent pas en
chœur l'hymne national[59]. Dans le courant des années 2000, la polémique autour de la nécessité ou non, pour des
athlètes français, d'entonner la Marseillaise, refait surface au point de devenir un sujet de débat régulier. En 2010, la
secrétaire d'état aux sports Rama Yade et sa ministre de tutelle Roselyne Bachelot s'expriment ainsi sur le sujet, la
première jugeant qu'il ne faut pas imposer aux joueurs de chanter l'hymne avant les rencontres, la seconde émettant
le souhait qu'il soit chanté[60],[61],[62]. Une partie de la classe politique française réclame que les Bleus entonnent
13
La Marseillaise
systématiquement la Marseillaise ; en 2010, le sélectionneur Laurent Blanc incite ses joueurs à reprendre l'hymne,
soulignant que « les gens sont très sensibles à ce sujet »[63]. Michel Platini rappelle pour sa part qu'il n'a jamais, au
cours de sa carrière, chanté la Marseillaise, précisant qu'il aime la France mais pas cet « hymne guerrier qui n'a rien à
voir avec le jeu »[64] En 2012, Noël Le Graët, président de la Fédération française de football, déplore que des
joueurs de l'équipe de France ne chantent pas la Marseillaise, ce qui lui apparaît comme un « problème de
savoir-vivre, de culture, de respect »[65], et dit souhaiter que l'hymne, « sinon chanté », « soit au moins ressenti »[66],.
Parallèlement aux controverses sur l'attitude des sportifs représentant la France envers leur hymne national, la
Marseillaise est à plusieurs reprises, durant les années 2000, victime d'outrages dans le contexte de matches de
football, ce qui entraîne d'importantes polémiques publiques, puis des conséquences législatives. Le 6 octobre 2001,
lors du match France – Algérie au stade de France qui a été par la suite interrompu par l'irruption sur le terrain des
spectateurs, La Marseillaise avait été sifflée par une partie du public[67] ; ceci avait provoqué une vive réaction à
travers le pays. Au printemps 2002, certains supporters corses du Sporting Club de Bastia avaient sifflé à nouveau
l'hymne national à l'occasion de la finale de la Coupe de France, provoquant l'ire du président Jacques Chirac, qui
avait décidé en conséquence de boycotter la remise du trophée au vainqueur. À la suite de ces affaires, en mars 2003,
un amendement à la loi pour la sécurité intérieure crée en France le délit d'outrage au drapeau ou à l'hymne
national[68].
Ce type d'événement s'est reproduit lors des matchs amicaux de football lors d'un déplacement en 2005 en Israël.
Comptant pour les qualifications pour le Mondial 2006, les spectateurs du stade Ramat-Gan de Tel-Aviv sifflent
l'hymne français et conspuent Fabien Barthez tout au long de la partie.
Lors des matchs amicaux de football France – Maroc, le 17 novembre 2007[69], et France – Tunisie, le
14 octobre 2008[70], là encore au stade de France. L'ambassade de Tunisie en France, sollicitée par la presse, émet un
communiqué dont le dernier point invite à « éviter les amalgames afin de ne pas donner du grain à moudre aux
intolérants de tous bords »[71].
Michel Platini, ancien capitaine international français et président de l'UEFA estime que ces sifflets représentent des
« manifestations contre un adversaire d'un soir, en l'occurrence l'équipe de France » et « ne sont pas une insulte à la
France »[72]. Il déplore ce qu'il appelle la récupération politique qui est faite de ces sifflets, inhérents au monde du
football et du sport en général. Il rappelle les manifestations de joie au lendemain de la victoire des «
Black-Blancs-Beurs » de la coupe du monde de 1998, les drapeaux français tenus à bout de bras et la Marseillaise
chantée par les supporters français.
La Marseillaise a également été sifflée, de même que le sélectionneur Raymond Domenech lors de l'apparition de
son portrait sur écran géant dans le stade, par des supporters italiens lors du match Italie-France le 8 septembre 2007
et Tunisie-France en 2008, dans le cadre d'une rencontre de qualification pour l'Euro 2008 disputée à San Siro
(Milan). Ces sifflements ont été commis en réponse aux attaques répétées du sélectionneur français dans la presse
contre la sélection italienne avant ce match[]. Selon le sociologue Emmanuel Todd, ce type de manifestation lors des
matchs de football qui survient en pleine crise financière en 2008 serait instrumentalisé par les hommes politiques
pour masquer les réels problèmes que connaît la France comme la « crise de la démocratie » et les menaces qui
pèsent sur son industrie[73].
14
La Marseillaise
Notes et références
[1] http:/ / fr. wikipedia. org/ w/ index. php?title=La_Marseillaise& action=edit& section=0
[2] Jacques Duclos, Mémoires, tome III évoque la parution de l'interdiction dans le journal "Le Démocrate" du 18 juillet.
[3] Ironie du sort : le futur hymne national est ainsi dédié à un Bavarois qui sera guillotiné moins de 2 ans plus tard (tout comme, d'ailleurs, six
jours avant lui, Dietrich lui-même…). Le chant est présenté le lendemain, à Dietrich, à son domicile (maison détruite remplacée par le
bâtiment de la banque de France à la place Broglie).
[4] « Sur le véritable lieu de la première exécution de La Marseillaise chez le maire Frédéric de Dietrich », Annuaire de la société des Amis du
vieux Strasbourg, 2007 ; article de presse de L'Alsace du 27 décembre 2007
[5] Xavier Maugendre, L'Europe des hymnes dans leur contexte historique et musical, 1996,
[6] Jean Tulard, Napoléon et Rouget de L'Isle: Marche consulaire contre Marseillaise, Hermann, 2000, 104 pages, 13 , pour qui l'affiche porte
l'appel : « Aux armes, citoyens ! Défendons la patrie ! ».
[7] Nicolas Boileau, Œuvres poétiques, Firmin Didot Frères, 1853, 490 pages, (http:/ / books. google. fr/ books?id=kOIuAAAAMAAJ&
pg=PA376& dq=boileau+ et+ leurs+ corps+ pourris+ dans+ nos+ plaines& hl=fr& ei=CnC0TMjsO4_IswaSpqy7CQ& sa=X&
oi=book_result& ct=result& resnum=1& ved=0CCgQ6AEwAA#v=onepage& q& f=false).
[8] « Rouget de Lisle et la Marseillaise » (), L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, Paris, Benjamin Duprat, Libraire de l'Institut, 1864, p.
(http:/ / books. google. fr/ books?id=lIMNAAAAQAAJ& pg=PA219& dq=holtzmann+ compositeur& hl=fr&
ei=jVe1TPPXCszHswbG0Yi0CA& sa=X& oi=book_result& ct=result& resnum=3& ved=0CDYQ6AEwAg#v=onepage& q=holtzmann
compositeur& f=false).
[9] « La Marseillaise, ce symbole de l’identité nationale… né à Saint-Omer », DailyNord, 3 décembre 2009 (http:/ / dailynord. fr/ 2009/ 12/
marseillaise-identite-nationale/ )
[10] Alphonse Aulard, La société des Jacobins, tome 4 : « Juin 1792 à janvier 1793 », Librairie Jouaust, 1892, 550.
[11] Le Mémorial de la Marseillaise, installé dans l'ancienne salle de jeu de paume d'où est parti ce bataillon, est officiellement ouvert depuis le 8
mars 2011.
[12] Ces événements ont été portés à l'écran par Jean Renoir dans le film La Marseillaise
[13] http:/ / fr. wikisource. org/ wiki/ La_Marseillaise
[14] http:/ / hymne-national. ifrance. com/ part4a. jpg
[15] http:/ / www. elysee. fr/ la-presidence/ la-marseillaise-de-rouget-de-lisle/
[16] Claude Muller, Les mystères du Dauphiné, Éditions de Borée, 2001, 423 pages, .
[17] Louis Du Bois, Notice sur la Marseillaise, Durand, Lisieux, 1848, 16 p.
[18] Muller cite la notice biographique de Louis Du Bois par Julien Travers, dans Louis Du Bois, Glossaire du patois normand, Caen, 1856, pp.
XXV-XL (http:/ / books. google. fr/ books?id=OaMFAAAAQAAJ& pg=PR28& dq=Louis+ du+ Bois+ sous-préfet& lr=#PPR25,M1).
[19] Article 113 de la la loi n°2003-239 du 18 mars 2008 J.O.R.F du 19 mars 2003 créant l'article 433-5-1 du code pénal
[20] Rue89, le 23 juillet 2010. « Outrage au drapeau : un décret qui bafoue la liberté d'expression » (http:/ / www. rue89. com/ 2010/ 07/ 23/
outrage-au-drapeau-un-decret-qui-bafoue-la-liberte-dexpression-159687)
[21] Le Figaro, le 27 septembre 2010. « Outrage au drapeau: la LDH conteste » (http:/ / www. lefigaro. fr/ flash-actu/ 2010/ 09/ 27/
97001-20100927FILWWW00513-outrage-au-drapeau-la-ldh-conteste. php)
[22] Décision n° 2003-467 DC (http:/ / www. conseil-constitutionnel. fr/ decision/ 2003/ 2003467/ 2003467dc. htm), 13 mars 2003.
[23] Pierre Dupont : sa biographie (http:/ / www. edrmartin. com/ ?action=71& artiste=11& bio=Pierre+ DUPONT)
[24] Daniel Lesueur, « Faut-il remettre en question La Marseillaise ? », Suite101, 13 novembre 2009.
[25] Lââm interprète la Marseillaise sous les sifflets (http:/ / www. news-de-stars. com/ lââm/
laam-interprete-la-marseillaise-sous-les-sifflets-lors-de-france-tunisie_art9162. html).
[26] ( écouter un extrait (http:/ / www. emusic. com/ samples/ m3u/ song/ 10985278/ 14792085. m3u))
[27] Citée par Fresnette Pisani-Ferry, Lé général Boulanger, Paris, Flammarion, 1969,
[28] Francis Pompon (sous la direction de), Le Mémorial des Corses, volume 4, L'Île éprouvée 1914-1945, page 22.
[29] Oh Ah Cantona.mp3 (http:/ / www. jimjagger. com/ Sites/ EricCantona/ Media/ Songs/ OooAhhCantona. mp3), sur http:/ / www. jimjagger.
com/ Sites/ EricCantona/ Pages/ Songs& Chants. htm.
[30] * Pierre Grosz, La grande histoire de la chanson française et des chansons de France - Vol.2 La remontée aux origines : de 1909 à la Gaule
romaine, 1996. Éditions France Progrès - ISBN 2-910778-11-8
[31] Promouvoir et faire aimer la Marseillaise (http:/ / lamarseillaise. hautetfort. com/ les-sept-marseillaises-enregistrees) répertorie les 7 versions
de la Marseillaise enregistrées avec les interprètes correspondants.
[32] Lire les paroles ici (http:/ / www2. ac-lille. fr/ patrimoine-caac/ fourmies/ 1ermai/ page31. htm)
[33] Lire le texte (http:/ / www. captain-malo. org/ luttes/ m/ m049. htm) et écouter la chanson ici (http:/ / www. dailymotion. com/ video/
x6m5u3_la-marseillaise-des-requins-gaston_music)
[34] http:/ / chansonplus. free. fr/ paroles/ paroles_text. php?id=74
[35] [http://www.francerugby.fr/chansons/chansonmarseillaiseenanglai.htm La Marseillaise en Anglais
[36] Les Français ont également une version rugby de [[God Save the Queen (http:/ / www. francerugby. fr/ chansons/ chanson_grandpere. htm)]
[37] Edmond Bernard [sous le nom de Courtepaille], Anthologie hospitalière et latinesque, recueil de Chansons de Salles de Garde, anciennes et
nouvelles, entrelardées de Chansons du Quartier latin, Fables, Sonnets, Charades, Élucubration diverses, édité par Bichat, Paris, vol. 1, 1911,
15
La Marseillaise
16
p. 50-51.
[38] Un Américain et un Allemand, journal La Croix du 26 janvier 2012
[39] Adieu vieille Europe : "Pour le ciel si brûlant de l'Algérie. Adieu souvenir, notre vie va finir. Il nous faut du soleil, de l'espace Pour redorer
nos carcasses."Chant des partisans : "Ici nous vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève"
[40] Frédéric Dufourg, La Marseillaise, Paris, Le Félin, 2008, 48.
[41] Cf. André Devyver, Le Sang épuré. Les préjugés de race chez les gentilshommes français de l'Ancien Régime (1560-1720), Bruxelles,
Éditions de l'Université de Bruxelles, 1973. Sont ainsi opposés ceux d'en haut, au « sang clair et épuré », et ceux d'en bas, au « sang vil et
abject ».
[42] Les Misérables, Cinquième partie, Livre I - Victor Hugo 1862.
[43] Philippe Joseph B. Buchez et Pierre Célestin Roux-Lavergne, Histoire parlementaire de la Révolution française, tome XXIII, p.23. (http:/ /
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[44] La vie et les mémoires du général Dumouriez, 1823, tome III, p.406. texte en ligne sur google livres (http:/ / books. google. fr/
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[45] P.J.B Buchez et P.C. Roux, Histoire Parlementaire de la Révolution française, ou Journal des Assemblées nationales depuis 1789 à 1815,
tome 35, 1837, p.400. lire en ligne sur google livres (http:/ / books. google. fr/ books?id=0-3yvUD_DuUC& printsec=frontcover&
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[46] Philippe Joseph B. Buchez et Pierre Célestin Roux-Lavergne, Histoire parlementaire de la Révolution française, tome XXII, p.211. (http:/ /
books. google. fr/ books?id=WWMIAAAAQAAJ& printsec=frontcover& hl=fr#v=onepage& q& f=false)
[47] Réimpression de l'Ancien Moniteur, tome XX, p.266. (http:/ / books. google. fr/ books?id=ipQMAQAAMAAJ& printsec=frontcover&
hl=fr#v=onepage& q& f=false)
[48] Henri Beaumont, Histoire de Lunéville, éditions E. Bastien, 1900, p.319.
[49] Henry Jean Poulet, Les volontaires de la Meurthe aux armées de la Révolution, 1910, éditions Berger-Levrault et cie, p.251.
[50] Assemblée nationale : Jean Jaurès, Marseillaise et Internationale. 1903. (http:/ / www. assemblee-nationale. fr/ histoire/ Marseillaise/
textes-choisis. asp#Jaurès)
[51] Jean-Clément Martin, Violence et Révolution: Essai sur la naissance d'un mythe national (http:/ / books. google. fr/
books?id=LMPEfYtjpZEC& printsec=frontcover& hl=fr#v=onepage& q& f=false)
[52] Différentes versions de La Marseillaise (http:/ / marseillaise. over-blog. com/ )
[53] La Marseillaise de la Paix (http:/ / marseillaisedelapaix. com/ )
[54] Faut-il changer la Marseillaise ? (http:/ / www. ina. fr/ art-et-culture/ musique/ video/ CAC93049724/ faut-il-changer-la-marseillaise. fr.
html) - Archives de l'INA, journal télévisé France 3 (19/20) du 13 juillet 1990
[55] Toulat (Jean) Pour une Marseillaise de la Fraternité (http:/ / www. persee. fr/ web/ revues/ home/ prescript/ article/
assr_0335-5985_1992_num_80_1_1565_t1_0324_0000_3) - Archives de sciences sociales des religions, 1992
[56] Boutin revendique 450 parrainages pour 2007 (http:/ / www. lefigaro. fr/ actualite/ 2006/ 06/ 17/
01001-20060617ARTWWW90052-boutin_devoile_ses_premieres_propositions_pour_. php) - Le Figaro, 15 octobre 2007
[57] La Nouvelle Marseillaise (http:/ / www. lanouvellemarseillaise. org/ )
[58] Marseillaise Ensemble (http:/ / www. marseillaise-ensemble. com/ )
[59] Bleus de France: union multicolore contre les discriminations de Le Pen (http:/ / www. liberation. fr/ evenement/
0101182153-ses-declarations-sur-l-origine-des-joueurs-de-football-provoquent-un-tolle-bleus-de-france-union-multicolore-contre-les-discriminations-de-le-pen),
Libération, 25 juin 1996
[60] Faut-il chanter la Marseillaise quand on porte le maillot bleu? (http:/ / www. 20minutes. fr/ article/ 577217/
Debats-Faut-il-chanter-la-Marseillaise-quand-on-porte-le-maillot-bleu. php), 20 minutes, 28 juin 2010
[61] "Les joueurs doivent chanter la Marseillaise" (http:/ / www. lejdd. fr/ Sport/ Football/ Actualite/
Les-joueurs-doivent-chanter-la-Marseillaise-199904), Le Journal du Dimanche, 13 juin 2010
[62] Équipe de France: les Bleus déchaînent la critique (http:/ / www. metrofrance. com/ euro-2012/
equipe-de-france-les-bleus-dechainent-la-critique/ mlfy!Y4ltfaNK9As/ ), Métro, 25 juin 2012
[63] Les Bleus incités par Blanc à chanter la Marseillaise (http:/ / www. leparisien. fr/ sports/
video-les-bleus-incites-par-blanc-a-chanter-la-marseillaise-02-09-2010-1052670. php), Le Parisien, 2 septembre 2010
[64] Platini n'a jamais chanté « la Marseillaise » (http:/ / www. leparisien. fr/ sports/
platini-n-a-jamais-chante-la-marseillaise-08-12-2010-1182337. php), Le Parisien, 8 décembre 2010
[65] Faut-il chanter La Marseillaise ? (http:/ / www. lequipe. fr/ Football/ Actualites/ Faut-il-chanter-la-marseillaise/ 296005), L'Équipe, 3 juillet
2012
[66] «Ne pas obliger les sportifs à chanter La Marseillaise» (http:/ / www. lefigaro. fr/ actualite-france/ 2012/ 07/ 04/
01016-20120704ARTFIG00514-ne-pas-obliger-les-sportifs-a-chanter-la-marseillaise. php?cmtpage=4), Le Figaro, 4 juillet 2012
[67] Il y a 6 ans : la Marseillaise sifflée lors du match France-Algérie (http:/ / www. bafweb. com/ 2007/ 10/ 06/
il-y-a-6-ans-la-marseillaise-sifflee-lors-du-match-france-algerie/ )
[68] Projet de loi pour la sécurité intérieure (http:/ / www. assemblee-nationale. fr/ 12/ dossiers/ securite-interieure. asp) sur
assemblee-nationale.fr
[69] « Face au Maroc, “la Marseillaise” sifflée » (http:/ / www. liberation. fr/ actualite/ sports/ 291988. FR. php), Libération, 18 novembre 2007.
La Marseillaise
[70] Alexis Danjon, « Les Bleus et “la Marseillaise” sifflés au Stade de France » (http:/ / www. liberation. fr/ sports/
0101124447-france-stade-de-france-3-1), Libération, 15 octobre 2008.
[71] Communiqué de l'ambassade de Tunisie en France (http:/ / www. letemps. com. tn/ pop_article. php?ID_art=21354) au lendemain du match
France-Tunisie du 14 octobre 2008
[72] Le football est pris en otage du monde politique (http:/ / www. lemonde. fr/ sports/ article/ 2008/ 10/ 17/
platini-le-football-est-pris-en-otage-du-monde-politique_1107988_3242. html#ens_id=1107057), Le Monde, 17 octobre2008
[73] « Le milieu intellectuel parisien est dans une islamophobie latente » (http:/ / www. elwatan. com/ Le-milieu-intellectuel-parisien), entretien
d'Emmanuel Todd avec Rémi Yacine, dans El Watan, 3 novembre 2008.
Annexes
Bibliographie
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p. 197-224,CNRS Editions, Paris, 2012
• Alfred B. Benard, La Marseillaise et Rouget de Lisle, Paris 1907
• Frédéric Robert, La Marseillaise, Les nouvelles éditions du pavillon, Imprimerie Nationale, 1989
• Frédéric Dufourg, La Marseillaise, Éditions du Félin, Collection Félin poche, 2003
• Euloge Boissonnade, Rouget de Lisle : de La Marseillaise à l'oubli. Paris : Éd. France-Empire, 1999, 327 p.-[8] p.
de pl. Contient les paroles de La Marseillaise. Bibliogr. p.
• Marie-Louise Jacotey, Rouget de Lisle et La Marseillaise : histoire. Langres : D. Guéniot, 2007, 94 p. La
couverture porte en plus : Histoire d'un chant de guerre devenu hymne national (ISBN 978-2-8782-5390-0)
• Arthur Loth, La Marseillaise : enquête sur son véritable auteur. Paris : Nouvelles éd. latines, 1992, 158 p.
(Histoire) (ISBN 2-7233-0458-2)
• Hervé Luxardo, Histoire de la Marseillaise. Paris : Plon, 1989, 240 p. (Collection Terres de France)
(ISBN 2-2590-2018-6)
• Xavier Cabanes, L'outrage au drapeau ou à l'hymne national, Revue de la Recherche Juridique-Droit Prospectif,
2003, no 2, vol. 1, p. 987-999
• Christian Mas, Cl. J. Rouget de Lisle : une présence politique, entre lettres et musique. Paris ; Budapest ; Torino :
l'Harmattan, 2001, 332 p. (Univers musical). Bibliogr. des œuvres écrites de C. J. Rouget de Lisle p. 307-310.
Catalogue des œuvres musicales p. 311-314 (ISBN 2-7475-1266-5)
• Xavier Maugendre, L'Europe des hymnes dans leur contexte historique et musical, Éditions Mardaga, 1996, 456
pages, p. 11-50 (http://books.google.fr/books?id=tAtItyiK9ywC&pg=PA11&dq=marseillaise+chanson+
anti-anglaise&hl=fr&ei=FWq0TJG0IJGMswbm36ylCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=6&
ved=0CEMQ6AEwBQ#v=onepage&q&f=false) (ISBN 9782870096321)
• Rouget de Lisle, La Vérité sur la paternité de la Marseillaise. Paris : impr. de Bonaventure et Ducessois, 1865.
Suite : La Vérité, par M. Alexis Azévédo, sur Rouget de Lisle et la Marseillaise. Extrait de L'Opinion nationale,
18 octobre 1864
• Julien Tiersot, Histoire de la Marseillaise : nombreuses gravures documentaires, fac-similés, autographes, œuvres
musicales de Rouget de Lisle, 8 planches hors texte. Paris : Delagrave, 1915, VII-152 p.
• Jean Tulard, Napoléon et Rouget de l'Isle : Marche consulaire contre Marseillaise. Paris : Hermann, 2000, 104 p.
(Collection Savoir. Lettres) (ISBN 2-7056-6407-6)
• Philippe Vidal, De Lisle à Marseille. In Les Histoires inconnues de l'Histoire : de la légende à la réalité. Paris :
Michel Lafon, 2004, p. 139-[142] (ISBN 2-7499-0120-0)
• Michel Vovelle, La Marseillaise ; la guerre et la paix, in Nora, Pierre (Dir.), Les lieux de mémoire, Tome 1 : La
République. Paris : Gallimard, coll. Quarto, 1997, p. 107-152
• Ville de Choisy-le-Roi. Rouget de Lisle, 1760-1960. Exposition du bi-centenaire. Choisy-le-Roi, 1960, IV-15 p.,
multigraphié
17
La Marseillaise
• Un Homme, un hymne, la Révolution, par les élèves de l'École primaire Rouget de Lisle de Charleville-Mézières ;
publié par l'École de Rouget de Lisle. Charleville-Mézières : École Rouget de Lisle, 1989, 40 pages
(ISBN 2-9037-7467-6)
Filmographie
• Abel Gance, Napoléon, 1927, scène apocryphe de présentation de la Marseillaise au Club des Cordeliers.
Marianne y apparaît sous les traits de la chanteuse Damia.
Articles connexes
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Rouget de Lisle
Le Réveil du peuple
La Marseillaise des Blancs
La Marseillaise des Travailleurs
La marseillaise du Dahomey
Chanson révolutionnaire ou de résistance
Hymnes français du passé :
• Chant du départ
•
•
•
•
La Parisienne
Le Chant des Girondins
Partant pour la Syrie (Le Beau Dunois)
Vive Henri IV !
Liens externes
• La Marseillaise (Instrumentale) (http://www.navyband.navy.mil/anthems/ANTHEMS/France.mp3) par
l'orchestre de la marine des États-Unis d'Amérique (http://www.navyband.navy.mil/) [MP3]
• (fr) Dossier historique sur la Marseillaise sur le site de l'Assemblée nationale (http://www.assemblee-nationale.
fr/histoire/Marseillaise/index.asp)
• (fr) La Marseillaise sur le site de la Présidence de la République (http://www.elysee.fr/la-presidence/
la-marseillaise-de-rouget-de-lisle/)
• (fr) Notice sur la Marseillaise (http://www.bmlisieux.com/normandie/marseyes.htm) (1848) par Louis Du
Bois (1773-1855)
• (de) Histoire et partition de la Marseillaise (http://www.univie.ac.at/igl.geschichte/europa/FR/Petz/
Marseillaise.htm)
• Montage video montrant les deux symboles français, l'hymne national et le drapeau (http://www.dailymotion.
com/user/iul2/video/x9sy2n_hommage-a-la-nation_travel) - Dailymotion [vidéo]
• (fr) Partition (http://www.traditional-songs.com/fr/telecharger_chanson.php?name=La Marseillaise&
country=France)
• (fr) Site du Mémorial de la Marseillaise à Marseille (http://www.marseille.fr/siteculture/les-lieux-culturels/
le-memorial-de-la-marseillaise)
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Christophe.moustier, ChtiTux, Claude betzinger, Clio64, Colentier, ComputerHotline, Cos, Coyau, Coyote du 86, Cphil, Curry, Cyrildemont, Cédric Boissière, Damned, Daniel*D, David Latapie,
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FOULETIER, Jakez Ar Gwelou, Jean 5 5, Jean-Jacques Georges, Jef-Infojef, Jeffdelonge, Jerome Charles Potts, Jerome66, JeuneGomme, Jfp2006, Jihaim, Jihelpé, Jmh2o, JoseREMY,
Jules78120, Jupin, Juraastro, Kanabiz, Keeby, Kelson, Kergidu, Khaerr, Khardan, Kilith, Kintaro Oe, Kirtap, Klymene, Korr, Kropotkine 113, Lamberttheo, Laurent Jerry, Laurent Nguyen, Le
Galéanthrope, LeCardinal, LeRobert, Leag, Letartean, Lilynight, Lilyu, Linumbrs, Lithium57, Litlok, Lomita, Looxix, Lostinthiswhirlpool, Loulou2956, Lucasr69, Lucio fr, Madame Grinderche,
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