Le Quotidien jeudi 20 Octobre 2005 Culture La Marseillaise, un hymne pour la réconciliation La une L'édito l'événement L'économie Régions Echos Débats Culture La 24 Services Archives Publicité Contacts Il est un fait indéniable que la diversité culturelle véhicule en son sein un facteur d’union et non des moindres de civilisations qui fait abstraction de tout référent idéologique, ethnique ou religieux. De même, conviendrait-il de dire, à juste titre, que l’amalgame culturel, qui constitue un socle solide est inébranlable quant au processus de rapprochement des peuples, prend le dessus sur les velléités et autres desiderata des gouvernants qui tendent à imprimer au cours de l’Histoire une orientation beaucoup plus politicienne qu’humaniste. A ce sujet, la musique, en général, et la chanson, en particulier, servent de lieu de communion, de block-starter et de catalyseur des aspirations populaires, lorsqu’on sait l’influence qu’a l’art sur les peuples. Les exemples qui étayent cette optique profusent, mais le dernier exemple qui a été donné dernièrement par une chanteuse française d’origine algérienne démontre on ne peut mieux que les discours politiques prêchant la concrétisation d’une réconciliation entre deux peuples, lesquels discours sont d’ailleurs stériles, s’avèrent impuissants devant l’impact du message que dégage l’album intitulé La Marseillaise qui vient d’être mis sur le marché français. En effet, Farida verhaeghe-Amiri, une Algérienne établie en France, a grandement étonné le milieu artistique français en éditant un album comprenant 4 chansons dont l’originalité réside dans sa reprise de l’hymne national français, La Marseillaise, en arabe, et ce, dans différents styles allant de la techno à la dream music. De plus, pour dire long sur son intention beaucoup plus politique qu’artistique, Farida verhaeghe-Amiri a fait appel à un autre Français d’origine algérienne, le blues man, Karim Albert Kook, pour les arrangements de deux chansons. En dehors de cette originalité surprenante du reste, l’artiste a voulu s’investir dans un chantier beaucoup plus difficile qu’est celui de jeter les jalons d’une forte et sincère réconciliation historique entre l’Algérie et l a France. En d’autres termes, La Marseillaise, version arabe, est une main tendue pour la réconciliation entres les deux pays au passé commun. D’où son grand mérite. Le fait qu’une Algérienne chante La Marseillaise de surcroît en arabe ne signifie nullement son désir de se l’approprier pour en faire le tube de l’été, mais démontre la contribution effective du peuple algérien dans l’Histoire et la construction de l’Etat français. D’ailleurs, il est plus que vrai que l’Algérie a payé un lourd tribut pour que la France soit aujourd’hui ce qu’elle est ; c’est une vérité historique que nul ne peut le nier. Ainsi donc, si réconciliation il y a, elle ne peut se faire au préalable que par le rapprochement des deux peuples en passant d’abord par une reconnaissance de la part du Quai d’Orsay des exactions commises par la France coloniale envers l’Algérie. Pour ce faire, il a été ajouté à la Marseillaise un couplet porteur de gros espoirs dont lequel Farida verhaeghe-Amiri invite les peuples algérien et français à préparer des lendemains meilleurs aux enfants des deux patries pour entrevoir un traité d’amitié solide basé sur un respect mutuel et des intérêts communs au nom de l’humanisme. Tel est le noble message de son album qu’on est tenté de qualifier de politique pour les deux pays aux relations controversées. Les dirigeants de ces derniers l’entendront-ils de cette oreille ? Feront-ils le pas nécessaire que souhaitent les peuples des deux rives de la Méditerranée ? Continueront-ils à souffler le chaud et le froid selon leurs humeurs au détriment des aspirations populaires ? En tout cas pour ce qui est de la France, l’adoption par son Parlement d’un texte glorifiant la France coloniale ne fait que retarder, pour ne pas dire anéantir, lesdites aspirations porteuses de paix, d’amitié et de coopération. Vient de paraître aux Editions Chihab Affaires d’Etat de Mehenna Hamadouche A LIRE ABSOLUMENT ! 27-09-2005 Amine Naït-Djoudi < Retour A lire également - Incursion dans le monde de l’enfant Quatre enfances africaines Ces journalistes qui écrivent… Lucette Hadj Ali anime une rencontre Ventes-dédicaces La Cinémathèque française prend ses quartiers à Bercy Six adolescents racontent leur quotidien dans un film De l’ombre à la lumière Quotidien national d'information édité par la Sarl Sedicom 1, rue Bachir Attar, Maison de la presse Tahar-Djaout, Alger Copyright © 2001-2005 - Réalisation Biunet