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20100201-FR© Kyoto Game 2010
LETTRE DE MISSION DU NÉGOCIATEUR
VOTRE PRISE DE POSITION INITIALE:
EN RÉSUMÉ:
Interface sciences-société
Pays développés
RESPONSABILITÉ
Tous les pays sont concernés et de-
vraient agir en même temps
PRÉCAUTION
Il faut se fixer un cadre réaliste
qui est, pour le Canada,
pas avant 2010
MARCHÉ DE DROITS
D’ÉMISSION
Les instruments de marché sont né-
cessaires, mais il ne faut pas qu’ils
fonctionnent au détriment des pays
en développement
DIFFÉRENCIATION
Les pays sont sur des trajectoires
et ont des contraintes différentes
qu’il serait injuste et contreproductif
d’ignorer
CIBLES
La cible maximale que le Canada
peut vraiment viser est de -3% à
l’horizon 2010
RESPONSABILITÉ
Certes, il y a des pays très pauvres, pour lesquels le développement est encore
une question de vie ou de mort. Mais, certains ont actuellement une croissance
de leur population et de leur économie qui est très forte, et ils contribuent de
plus en plus aux émissions de gaz à effet de serre. L’action des seuls pays
développés serait insuffisante. Le climat est vraiment une question globale, qui
n‘épargnera personne. Toutes les nations du monde sont appelées à contribuer
aux efforts.
PRÉCAUTION
La question du climat se pose sur le long terme. Nous devons agir, mais pas
dans une précipitation qui serait dommageable à notre économie. Il faut une
approche pragmatique, par étape, qui soit soutenable par l’économie du Ca-
nada. Limiter nos émissions demandera de gros investissements dans les
transports, dans la production énergétique, dans l’isolation des bâtiments, et
les résultats prendront du temps. Le Canada ne peut s’engager que pour 2010.
MARCHÉ DE DROITS D’ÉMISSION
Nous sommes déterminés à faire notre part d’efforts en tant que pays envié
pour son haut niveau de vie, mais il ne faut pas être naïf. La question du climat
est liée à celle de la compétitivité économique, et nos adversaires sont très
forts pour prendre l’avantage dans la concurrence mondialisée. Le Canada
a donc un besoin impératif de moyens flexibles pour parvenir à ses objectifs,
sans quoi il serait injustement défavorisé dans la compétition. Mais la flexibilité
ne doit pas se faire au détriment des pays pauvres.
DIFFÉRENCIATION
Les maisons et les entreprises canadiennes doivent être chauffées à l’encontre
de températures extérieures extrêmes, que peu d’autres pays connaissent.
Les biens doivent être acheminés sur de très longues distances, et tous les
Canadiens connaissent ces problèmes. Les efforts que devra faire le Canada
lui coûteront beaucoup plus chers qu’à d’autres pays développés. Nous ne
pouvons pas signer d’accord qui serait trop défavorable à notre économie,
et nous exigeons une différenciation des efforts qui prennent en compte les
circonstances particulières de chacun.
CIBLES
Le gouvernement est prêt à s’engager, mais seulement sur des objectifs com-
patibles avec notre capacité d’action. La réalité est que le Canada a vu ses
émissions augmenter de 9% depuis 1990. Le gouvernement fédéral a annoncé
une réduction de ses émissions pour 2010 de -3%. Mais cet objectif est déjà
vivement combattu par nos provinces productrices de gaz et de pétrole de
l’Alberta et du Saskatchewan. Ce que le Canada peut et doit faire est de stabili-
ser ses émissions. -3% est le maximum auquel nous pouvons consentir.
CANADA