CHAPITRE 2: GROUPES ET RÉSEAUX SOCIAUX.
I. Comment les individus s´associent-ils pour créer des groupes sociaux?
A. Groupe social: définition.
Doc 1 p 240. Doc 4 p 241.
On doit distinguer les groupes sociaux des simples agrégats. Selon K. Merton, deux conditions doivent être remplies
pour qu´un ensemble d´individus constitue un groupe social. Les individus doivent avoir des relations entre eux. De
plus, ils doivent eux-mêmes se définir comme membres du groupe. Ainsi l´ensemble des individus qui se trouvent
dans un même espace ne constitue un groupe social que si les individus ont conscience de constituer un groupe. C´est
le cas en particulier lorsqu´ils ont des objectifs communs (action collective).
Doc 3 p 241.
Nous pouvons nous demander si la nomenclature des PCS nous permet d´observer de véritables groupes sociaux. Cette
nomenclature est un outil qui vise à donner une image simplifiée de la structure de la société française. Les individus y
sont classés selon leur profession. On s´intéresse donc à la population active. Les différentes professions sont classées
en fonction de cinq critères: statut, niveau de qualification, niveau hiérarchique, type de métier, secteur d´activité.
La nomenclature regroupe six grandes catégories:
1. agriculteurs exploitants (indépendants du secteur primaire),
2. artisans, commerçants, chefs d´entreprise (indépendants des secteurs secondaire et tertiaire),
3. cadres et professions intellectuelles supérieures (niveau de qualification important)
4. professions intermédaires (niveau de qualification et hiérarchique intermédiaires)
5. employés (niveau de qualification modéré, métier de service)
6. ouvriers (niveau de qualification modéré, métier manufacturier).
Ainsi, la société est représentée comme un ensemble de grands groupes sociaux homogènes. Dans chaque catégorie,
on trouve des individus qui ont des modes de vie, des comportements sociaux semblables. Constituent-ils pour autant
des groupes sociaux auxquels les individus ont conscience d´appartenir?
B. Groupes primaires / groupes secondaires.
Doc 3 p 245.
G. Simmel est un sociologue allemand du début du XX
ème
siècle. Il observe que chaque individu est en réalité inclus
dans un grand nombre de groupes différents: famille, travail, Nation, etc. Il ne peut donc être réduit à l´appartenance à
un seul de ces groupes. Parmi ceux-ci, certains sont de taille limitée et tous les membres se connaissent. Il s´agit des
groupes primaires. D´autres groupes sont de taille plus importante. Il s´agit des groupes secondaires.
Doc 4 p 243.
On peut noter que les groupes secondaires peuvent inclure des individus qui ne se connaissent pas, ne se fréquentent
pas, mais qui ont des intérêts en commun. C´est le cas en particulier de l´Etat-Nation. Dans celui-ci des rapports de
solidarité existent sans que les individus aient des relations directes comme dans les groupes primaires.
C. Groupes d´appartenance / groupes de référence.
Doc 4 p 245.
Nous avons vu dans le chapitre précédent qu´il existe des processus de socialisation anticipatrice. Ceci nous amène à
distinguer groupes d´appartenance et groupes de référence. Ainsi, un individu peut absorber les valeurs d´un groupe
auquel il n´appartient pas mais auquel il s´identifie.
Le groupe de référence est donc un groupe dont un individu cherche à acquérir les normes, les valeurs ainsi que le
statut en vue de construire son identité sociale.
II. Comment la taille des groupes influe-t-elle sur leur fonctionnement et leur capacité d´action?
A.E. Durkheim et la solidarité sociale.
Doc 3 & 4 p 249. Exercice.
E. Durkheim montre que les formes du lien social ont évolué au cours du temps. Dans les sociétés anciennes, la
solidarité est dite mécanique. La conscience collective est très forte et modèle en quasi totalité la personnalité des
individus.
Sous la pression démographique, la société change ainsi que les formes de la solidarité. Sous la pression de la
concurrence, les hommes se spécialisent dans les activités où ils sont les plus habiles. Ceci entraîne une certaine
interdépendance des individus entre eux. Pour que les intérêts s'harmonisent de façon durable, les règles morales sont
encore nécessaires, voire fondamentales pour assurer la pérennité de la société, dont tout le monde devient dépendant à
cause de la division du travail. La division du travail engendre une solidarité forte. Il parle de solidarité organique. La
conscience collective est moins importante que dans les sociétés traditionnelles. En effet, les individualités deviennent