Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 2
- Des sites de restrictions, et un site unique pour la même enzyme. Cela va nous permettre de couper avec cette enzyme
et de balancer en large excès le fragment d’ADN à insérer avec une ligase. Certains des plasmides vont avoir reçu l'ADN
recombinant.
Dans la nature, il n’existe pas de plasmides possédant tout plein de sites uniques de restriction. Mais on peut en fabriquer. De
tels condensés de sites sont appelés polylinkers.
Lors d’une transformation, on va se retrouver avec 4 cas :
1. Les bactéries transformées ayant donc intégré le vecteur recombinant. C’est ce qu’on veut garder.
2. Les bactéries non-transformées qui n’ont intégré aucun vecteur. On peut les écarter en faisant pousser les bactéries sur
un milieu contenant l’antibiotique correspondant au gène de résistance du plasmide.
3. Les bactéries ayant intégré un des vecteurs vides. On peut les écarter par vérification de la fonctionnalité de la partie
« coupée » en deux pour y intégrer le vecteur (principe de la β-gal)
4. Les bactéries ayant intégré les deux vecteurs. En mettant beaucoup moins de plasmide que de bactéries, on écarte déjà
de façon énorme cette probabilité.
On peut enfin faire une électrophorèse sur les bactéries pour vérifier qu’on est bien dans le cas 1.
L’étude de gène nécessite que celui-ci puisse être transcrit et traduit – il faut donc faire très attention aux moyens utilisés, et
conserver la bonne machinerie (ADN Eucaryote dans une cellule eucaryote, promoteurs, etc.…). Un vecteur capable de faire
exprimer une protéine est alors nommé « vecteur d’expression ». Le souci des cellules eucaryotes, c’est que l’ADN, enfermé
dans le noyau, est difficilement accessible. Comme on ne sait pas trop faire de chromosomes artificiels eucaryotes, on va
employer des plasmides recombinant dans les cellules, et les faire transcrire par des ARN polymérases. La sélection pour les
eucaryotes peut se faire via un gène de résistance à un poison par exemple.
On peut utiliser des gènes rapporteurs (voir partie II) pour mesurer alors l’expression des gènes.
CHAPITRE II : CARTOGRAPHIE DU GÉNOME HUMAIN
I - CARTOGRAPHIE PHYSIQUE DES MARQUEURS
L’on peut donc cloner afin d’avoir l’ADN en grandes quantités. Cela nous permet alors de faire des banques, collection de clones
recouvrant tout le génome en procédant par digestions ménagées de génomes. Mais cela cause toujours le problème de
chevauchement du aux séquences répétées. Pour cette raison, on va faire appel aux marqueurs.
Un marqueur est un fragment d’ADN qui s’hybride dans un génome donné et dont on dispose sous forme de clone. Il portera
alors un nom du type D (pour DNA) – Numéro du chromosome – Type (S : Unique, Z : En tandem, NF : répétée) – Numéro, par
exemple D1S200.
Le marqueur est une caractéristique phénotypique particulière qui peut être utilisée pour obtenir des informations sur le
génome. Tout fragment d’ADN peut servir de marqueur (même si ce n’est pas une séquence traduite : on parle de marqueurs
anonymes). Un marqueur doit posséder plusieurs versions allélique (sinon, ce n’est pas un marqueur génétique mais un
marqueur physique.
On peut hybrider ces marqueurs directement sur les chromosomes en métaphases avec une solution qui permettra de
débobiner l’ADN. On fait ensuite une autoradiographie et par coloration, on observe le résultat. Les bandes obtenues disposent
d’écart de l’ordre du MpB ce qui permet des cartographies à basse résolution. Beaucoup de cartographies reposent sur
l’utilisation des marqueurs – ce sont des cartographies physiques.
II - CARTOGRAPHIE GÉNÉTIQUE DES MARQUEURS
La cartographie nécessite une maitrise de la notion de polymorphisme, c'est-à-dire l’existence d’au moins deux phénotypes
différents pour un locus dans une population. Entre deux individus non apparentés dans le génome humain, 1 nucléotide sur
1250 pb diffère. Ce type de polymorphisme est appelé SNP (Single Nuclear Polymorphism).
Lorsqu’un SNP est situé sur un site de restriction, on a un RFLP, Restriction fragment length Polymorphism, que l’on peut
détecter par action d’une enzyme de restriction puis southern blot. On obtient un Smear (voile continu) c’est pourquoi il faut
toujours hybrider avec une sonde pour distinguer les formes alléliques. Selon que celle-ci est avant/après ou chevauchante avec
le site, on obtiendra logiquement pas le même nombre de fragments.