« En l’absence de
toute autre preuve,
le pouce seul
me convaincrait
de l’existence
de Dieu . »
Isaac Newton
Physicien nucléaire retrai-
té, notre ami neuchâtelois
Samuel Jaccard nous parle,
en tant que connaisseur et
croyant, mais aussi sans com-
plaisance, de celui qui fut
une fi gure emblématique des
sciences.
« M
pour l’honneur de la race
humaine », dit une partie de
l’épitaphe d’Isaac Newton
gravée sur son tombeau mo-
cien, physicien, alchimiste,
anglais puis britannique, li-
sons-nous sur la toile, ce qui
éventail de sujets que cet
esprit curieux a exploré.
« La nature et ses lois se ca-
chaient dans la nuit. Dieu
dit : ‹ Que Newton soit ! › et
tout devint lumière. » Cette
citation d’Alexander Pope,
rain de Newton, illustre la
fascination que ses travaux
a produit chez les intellec-
tuels de son temps. Trois
siècles plus tard, nous pou-
Newton a été un grand ma-
thématicien ; il est, entre
autres, l’un des inventeurs
du calcul diff érentiel et un
grand expérimentateur ; il
que la lumière blanche est
de couleurs. Mais ce qui l’a
rendu particulièrement cé-
lèbre est la loi de la gravita-
tion universelle dont l’idée
lui est venue, comme il l’a
répété souvent à la fi n de sa
vie, en observant une pom-
me tomber de l’arbre dans
son verger. Aristote consi-
dérait que les corps céles-
tes quasi déifi és n’avaient
les corps terrestres, et donc
qu’ils n’obéissaient pas aux
mêmes lois. Dans une pers-
pective biblique du cosmos,
raison d’attribuer aux astres
créés un statut diff érent de
celui des corps terrestres.
qu’un esprit aussi brillant
des métaux ou la recherche
d’une panacée. Il faut sou-
ligner que l’intérêt à l’égard
de l’alchimie était courant
parmi les scientifi ques du
comprendre la nature de la
matière. Paracelse, médecin
l’alchimie comme l’un des
En 1672, Newton entre à la
Royal Society de Londres et
présente ses travaux sur la
lumière. Ils sont mal reçus
bre infl uent de la société
et expérimentateur réputé
rompt alors toute relation
avec la Royal Society, où
il ne remettra les pieds que
Par crainte d’un accueil mi-
tigé, Newton voulait détrui-
thématiques de la philosophie
contient l’essentiel de ses
travaux, en particulier sur
les lois de la mécanique et
de la gravitation. C’est son
ami Edmond Halley, astro-
prochain passage de la co-
son nom, qui insista pour
pages de l’ouvrage, Newton
remercie son ami. Ci-contre
la première page du livre
publié en 1687 et conser-
vé à la British Library à
la direction de l’Hôtel des
Monnaies. En 1703, il est
élu président de la Royal
Society. Il s’empresse alors
d’eff acer toute trace du tra-
vail de Hooke et il semble
même qu’il a fait disparaî-
Newton s’est autant, si ce
n’est plus, consacré à l’étude
de la Bible qu’à la décou-
verte des mystères de l’uni-
vers matériel. Une étude de
tout ce qu’il a écrit révèle
que, sur les trois millions
six cent mille mots qu’il
a écrits, seul un million
concerne la science et un
million quatre cent mille la
théologie. Il a écrit plusieurs
textes de théologie portant
sur l’histoire des religions,
l’histoire du christianisme
et l’interprétation de la Bi-
ble et de ses prophéties. Il
n’a rien publié de son vi-
année de sa vie, un abrégé
Probablement craignait-il
des persécutions de la part
l’apôtre Paul est particu-
qui se penche sur les écrits
Mais il tente d’établir une
date pour la seconde venue
du Christ qu’il fi xe en 2060 !
être que s’il avait travaillé
moins seul, Newton aurait
orgueil, spirituel ou non !
siècles plus tard, nous pou-
De 1668 à 1675, Isaac New-
rompt alors toute relation
avec la Royal Society, où
il ne remettra les pieds que
Ombres et lumière
sur Isaac Newton
Invitation
à croire
avec nos savants
bre infl uent de la société
et expérimentateur réputé
rompt alors toute relation
avec la Royal Society, où
il ne remettra les pieds que
la première page du livre
publié en 1687 et conser-
vé à la British Library à
bre infl uent de la société
et expérimentateur réputé
il ne remettra les pieds que
publié en 1687 et conser-
vé à la British Library à
NEWTON ET LA BIBLE (citations)
« J’ai une croyance totale dans la Bible comme parole de
Dieu, écrite par ceux qu’il a inspirés. Je l’étudie tous les jours.
[...] Interroge les Écritures toi-même en les lisant souvent
et en méditant en permanence ce que tu lis, tout en priant
Dieu avec ardeur pour qu’il éclaire ton entendement. [...]
Je ne puis que proclamer à voix haute l’admirable et plus
qu’humaine sagesse qui resplendit dans la composition
de cette prophétie (l’Apocalypse) et sa coïncidence exacte
avec toutes les autres prophéties de l’Ancien et du Nouveau
Testament. »
Isaac Newton, fragments d’un traité sur l’Apocalypse, Paris, Gallimard, 1995
année de sa vie, un abrégé
Probablement craignait-il
des persécutions de la part
l’apôtre Paul est particu-
qui se penche sur les écrits
Isaac Newton, fragments d’un traité sur l’Apocalypse, Paris, Gallimard, 1995
des persécutions de la part
Pourquoi seulement au XVII
Pourquoi seulement au XVIIe
Pourquoi seulement au XVII
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
n’est pas née plus tôt. Les mathématiques étaient connues au Moyen Âge en Europe et dans les pays arabes.
n’est pas née plus tôt. Les mathématiques étaient connues au Moyen Âge en Europe et dans les pays arabes.
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
n’est pas née plus tôt. Les mathématiques étaient connues au Moyen Âge en Europe et dans les pays arabes.
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
n’est pas née plus tôt. Les mathématiques étaient connues au Moyen Âge en Europe et dans les pays arabes.
Il est légitime de se demander pourquoi la science moderne, avec toutes les applications qu’elle entraîne,
Le mouvement des astres était l’objet d’observations précises. La réponse à cette question est à chercher dans
l’infl uence de la philosophie aristotélicienne qui était la pensée dominante dans l’Empire romain. Sous l’in-
fl uence de l’Église, le géocentrisme, idée que la terre est immobile au centre de l’univers, avait force de dogme
l’infl uence de la philosophie aristotélicienne qui était la pensée dominante dans l’Empire romain. Sous l’in-
fl uence de l’Église, le géocentrisme, idée que la terre est immobile au centre de l’univers, avait force de dogme
l’infl uence de la philosophie aristotélicienne qui était la pensée dominante dans l’Empire romain. Sous l’in-
comme l’aff aire Galilée nous le rappelle. Cette controverse n’illustre donc pas, comme on pourrait le croire à tort,
l’antagonisme entre la science et la foi chrétienne.
Isaac Newton
(1643-1727)
Le cercle chromatique de
Newton avec lequel, en
faisant tourner ce disque,
il démontrait que le blanc
est un mélange des couleurs
visibles du spectre
Télescope de Newton
1668