propriétaire du bien (l’Etat) de réserver son utilisation aux
consommateurs qui seront prêts à le dédommager.
Ces biens peuvent se décliner en biens publics purs et
impurs.
-Les biens collectifs purs :
On parlera de biens collectifs purs lorsque deux caractéristiques
sont vérifiées : la non rivalité et la non exclusion.
"Un bien collectif pur est un bien tel que l'extension de son
bénéfice à une personne supplémentaire a un coût marginal nul et
tel que l'exclusion d'une personne supplémentaire présente un
coût marginal infini" (Stiglitz, 2000, p. 132).
Les exemples les plus connus :
Sont ceux d’un éclairage public, d'un feu d'artifice, de la défense
nationale, etc...
La non-rivalité et la non exclusion conduisent à des
comportements spécifiques de passagers clandestins ou à des
comportements opportunistes créant des équilibres sous optimaux.
Les biens collectifs purs sont caractérisés par une obligation
d'usage et donc par un financement par l'impôt. En réalité, peu de
biens collectifs sont réellement purs, car beaucoup de biens ont
une seule de ces deux caractéristiques ; on peut avec Buchanan
(1999) parler de biens collectifs réservés de fait à une
communauté et constituant des biens de club ; il s'agit de biens
avec non rivalité et exclusion des non membres
- Les biens communs sont des biens collectifs impurs ou
mixtes caractérisés par une rivalité et un non exclusion.
La question des biens et services communs (ressources naturelles
épuisables) renvoie à la tragédie des ressources communes
(Hardin, 1968).
L'impossibilité d'exclusion conduit à un gaspillage de la ressource
et à un risque de non renouvellement (cas de l'eau) et donc à la
nécessité soit selon l’auteur de création de droits de propriété
privée permettant l'exclusion soit selon Ostrom (1990) à la mise
en place de règles collectives de gestion d'un bien et commun. En
réalité, Hardin assimile biens communs et biens libres.