Dossier 12H-diff - Théâtre de Vevey

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12 HOMMES EN COLERE
DE REGINALD ROSE
PAR LE MAGNIFIQUE THEATRE
Durée du spectacle : 1h40 sans entracte
Douze hommes en colère
de Reginald Rose traduction de Attica Guedj et Stephan Meldegg
AVEC Jean-Luc Borgeat, Bernard Escalon, Lionel Fresard, François Florey, Olivier
Havran, Roger Jendly, Yves Jenny, Michel Lavoie, Olivier Périat, Guillaume Prin,
Vincent Rime, Diego Todeschini, Antoine Mozer, Amélie Chérubin-Soulière (voix off)
MISE EN SCÈNE Julien Schmutz
LUMIÈRE Gaël Chapuis
MUSIQUE François Gendre
COSTUMES Éléonore Cassaigneau
MAQUILLAGES Emmanuelle Olivet-Pellegrin
SON Fabian Schild, Jocelyn Raphanel
TECHNIQUE Antoine Mozer
ADMINISTRATION Emmanuel Colliard
Coproduction Le Magnifique Théâtre, Equilibre-Nuithonie–Fribourg Avec le soutien
de : Loterie Romande, Etat de Fribourg, Corodis, Hemmer.ch
« L’auteur est représenté par MCR, Marie Cécile Renauld Périmony Associates,Inc,
New York. [email protected] »
SOMMAIRE
1. LE MAGNIFIQUE THÉÂTRE
1.1 Notre compagnie à ce jour
2. L’AUTEUR – RÉGINALD ROSE
3. RÉSUMÉ
4. INTENTIONS DE MISE EN SCÈNE
4.1 DRAMATURGIE
4.2 SCÉNOGRAPHIE
4.3
COSTUMES
4.4 PRESSE
1. LE MAGNIFIQUE THÉÂTRE
1. Le Magnifique Théâtre
La compagnie Le Magnifique Théâtre cherche à explorer et à réinventer de nouvelles
formes dramatiques. Mariage entre deux cultures - suisse et québécoise -, la
compagnie aspire à produire et promouvoir des spectacles qui reflètent cet échange
interculturel. C'est cette volonté qui guide les choix des textes auxquels nous nous
confrontons et que nous cherchons à incarner.
Active depuis 2007, la compagnie propose des créations artistiques plurielles mêlant
différents arts et créateurs. Elle développe des projets ludiques et inscrit sa
démarche dans une pensée ouverte et humaniste. Sa démarche principale en tant
que compagnie de théâtre consiste à défendre un texte pour ses valeurs littéraires,
artistiques et morales.
1.1 Notre compagnie à ce jour
« La Scaphandrière » de Daniel Danis, coproduction Nuithonie et Midi Théâtre !
Mise en scène Michel Lavoie avec Celine Cesa, Amélie Chérubin-Soulières et Julien
Schmutz
- Sera crée à Nuithonie en janvier 2014.
Tournée
-
Théâtre du Grütli – Théâtre Benno Besson – Théâtre de Valère – Théâtre de
Bienne - Théâtre de Vevey - Théâtre de Delémont
« Homère-Iliade » de Alessandro Baricco coproduction Nuithonie
Mise en scène Julien Schmutz avec Amélie Chérubin-Soulières, Lisa Tatin, Solam
Riondel, Gisèle Rime, Anna Tuena, Sylvie Ayer, Michel lavoie, Peter Baumann et
Yves Jenny.
Musique originale : André Décosterd
- Sera crée à Nuitnonie automne 2013.
Tournée
En négociation
« Les 81 minutes de mademoiselle A. » de Lothar.Trolle coproduction Nuithonie
et Grütli GE
Mise en scène Julien Schmutz avec Camille Giacobino, Aline Gampert, Bernard
Escalon, Marie-Madeleine Pasquier et Michel Lavoie
- Crée à Nuitnonie printemps 2013
Tournée
Été 2013 - Théâtre du Grütli à Genève
« Novecento » de Alessandro Baricco coproduction avec la compagnie « Chacun
son Tour »
Mise en scène Julien Schmutz avec Max Jendly et Michel Lavoie
Musique originale de Max Jendly
- Créé sous le chapiteau du Magnifique Théâtre, été 2012
Tournée
En négociation
« L’Histoire de l’Oie » de Michel Marc Bouchard coproduction Nuithonie
Mise en scène Julien Schmutz avec Amélie Chérubin-Soulières et Michel Lavoie
- Crée en 2012 à Nuithonie, Fribourg
Tournée
- 2012 Festival MOMIX, Alsace (France) - 2012 Théâtre du Pommier, Neuchâtel
« Peepshow dans les Alpes » de Markus Köbeli coproduction Nuithonie
Mise en scène Julien Schmutz avec Céline Cesa, Geneviève Pasquier, Jean-Luc
Borgeat, Michel Lavoie et Vincent Rime
- Créé en 2011 à Nuithonie, Fribourg
« Abraham Lincoln va au théâtre » de Larry Tremblay
Mise en scène Julie Schmutz avec Michel Lavoie, Vincent Rime et Diego Todeschini
- Créé sous le chapiteau du Magnifique Théâtre, été 2010
Tournée
- 2010 Estivales, Lausanne
« Traces d’Étoiles en Alaska » de Cindy Lou Johnson
Adaptation et mise en scène de Julien Schmutz, avec Camille Giacobino et Frédéric
Polier - Créé en décembre 2009 au Théâtre de l’Alchimic à Carouge (Genève).
« Les Sept jours de Simon Labrosse » de Carole Fréchette coproduction
Nuithonie
Mise en scène de Julien Schmutz, avec Céline Cesa, Michel Lavoie et Vincent Rime
- Créé sous le chapiteau du Magnifique Théâtre à l’été 2009
Tournée
- 2012 Théâtre du 2.21, Lausanne - 2012 Nuithonie, Fribourg
- 2013 La Gare aux Sorcières, Moléson – 2014 Bulle Co
« Morceau de Peur » de Michel Lavoie & Julien Schmutz
Mise en scène de Julien Schmutz, écriture et jeu Michel Lavoie.
- Créé en avril 2009 au théâtre du 2.21, Lausanne.
Tournée
- 2010 reprise Aux Ecuries, Montréal/ Québec - 2010 Jonquière/ Québec - 2011
Théâtre de l’Arbanel, Treyvaux
« L’Ogrelet » de Suzanne Lebeau coproduction Nuithonie
Mise en scène de Julien Schmutz, avec Céline Cesa et Michel Lavoie.
- Créé sous le chapiteau du Magnifique Théâtre à l’Auberge aux 4 Vents à Fribourg
durant l’été 2008.
Tournée
- 2009 Théâtre la Gare aux Sorcières, Moléson - 2010 Festival internationale
Teatralia , Madrid (Espagne) - 2010 Espace Nuithonie, Fribourg - 2010 Les Tréteaux
de Chalamala, Bulle - 2011 Théâtre du Pommier, Neuchâtel
- 2011 Festival MOMIX, Alsace (France) - 2011 Forum Meyrin, Genève
- 2012 Espace Rhoan, Alsace (France) - 2012 Théâtre de l’Arbanel, Treyvaux
- 2013 Ecoles & Culture, DIP Genève - 2013 Ville de L’Horme, Alsace (France)
2. L’AUTEUR – RÉGINALD ROSE
Reginald Rose est né à New York le 10 décembre 1920. Il s'enrôle dans l'armée en
1942 et y devient premier lieutenant. Dix ans plus tard, il se lance dans l'écriture,
en particulier pour la télévision.
Il s'intéresse au système juridique après avoir participé à un procès en tant que
juré dans une affaire macabre.
En découle son œuvre clé, Twelve angry Men, écrite en 1953.
En 1957, Sydney Lumet en réalise l'adaptation cinématographique avec Henri
Fonda dans le rôle-titre.
Reginald Rose crée, supervise et écrit de nombreux épisodes de la série télévisée
« The Defenders » entre 1956 et 1961. Par la suite, il continue à écrire des scénarii
pour la société « Studio One », plusieurs pièces de théâtre (dont « Black Monday »
et « Principals Only », 1995) ainsi que des livres pour enfants.
Il est nominé deux fois pour les Oscars (notamment pour Douze hommes en colère)
et six fois pour les Emmys, qu'il remporte en 1954, 1962 et 1963. Il décède en avril
2002.
3. RÉSUMÉ
Un jury de douze hommes doit décider du sort d’un jeune homme accusé d’homicide.
La preuve et les faits réunis contre lui sont accablants. Le verdict semble évident.
Pourtant, un membre du jury n’est pas convaincu et a le courage et la détermination
de prendre position, d’aller au-delà des apparences et des préjugés. Une pièce
remplie d’humanité, profondément actuelle, où les travers de la bêtise humaine sont
omniprésents. Un suspense enlevant qui vous tiendra en haleine du début à la fin.
4. INTENTIONS DE MISE EN SCÈNE
Je suis fils d’un juriste passionné et ai été par le passé, moi-même, étudiant en droit
à l’Université de Fribourg avant de me consacrer au théâtre. Je suis depuis toujours
investi par la recherche de la vérité et de la justice entre les hommes, plein de foudre
face à l’injustice. « 12 Hommes en colère » est un texte qui m’intéresse
particulièrement puisqu’il invite à puiser, dans un contexte aussi rigide que celui de la
jurisprudence, de la matière théâtrale. Le théâtre n’étant autre que l’analyse et
l’interprétation diverse et variée du sentiment et du comportement humain, nous
trouvons quantité de similitudes entre l’interprétation de la justice humaine et le jeu
de l’acteur. Tous deux cherchent à mettre à jour les raisons qui poussent l’homme à
se compromettre ainsi qu’à démontrer les possibles conséquences de nos
actes. Reginald Rose propose d’innombrables pistes de réflexion sociales comme
philosophiques : « 12 hommes en colère » est moins un texte dénonciateur, à charge
contre les dysfonctionnements de la justice humaine, qu’un essai théorique sur le
droit au doute ; faisant appel à notre esprit critique, l’auteur met au centre de ce huis
clos cette notion fondamentale qu’est « le doute légitime ».
Ayant été formé à L’École Nationale de Théâtre du Canada à Montréal, je m’appuie
sur mes connaissances de la littérature et des techniques de jeu nord-américaines
pour conduire et diriger les 12 acteurs dans un jeu incarné et physique.
Je propose un spectacle d’inspiration « Stanislavskiennes » et « Actor Studio » (sans
cependant verser dans le pathétique et la morve au nez), populaire, au centre duquel
je place l’acteur, le jeu, la psychologie des personnages et le débat sur le droit de vie
ou de mort de l’homme face à l’homme.
Je vise une performance très poussée et virtuose, un jeu rapide et complexe où les
émotions vives se confrontent avec l’argumentation et la logique. Je vise enfin un
spectacle hypnotisant où l’intrigue et les frissons se mélangent au suspense.
Julien Schmutz
4.1 DRAMATURGIE
MATÉRIAUX
Il existe plusieurs supports artistiques autour de cette pièce de R.Rose ainsi que
diverses traductions françaises et adaptations pour le théâtre (Adaptations : André
Obey, Attica Guedj, Stefan Maldegg, Christoph Maher, Sidney Lumet). Visant un
spectacle de théâtre, nous ne manquerons cependant pas de puiser de l’inspiration,
en particulier dans la sublime oeuvre cinématographique de S. Lumet.
FORME : THÉÂTRE GROSPLAN
LUMIÈRE-SON-ACTEUR
Je cherche à recréer une sensation d’inimitié où le spectateur assiste à cette
délibération, d’office privée et recluse du monde extérieur, comme s’il était une
mouche qui se promène dans la pièce. Je cherche en premier lieu à reproduire une
sensation d’enfermement et d’exiguïté qui déborde sur le public, avant tout par le jeu
des acteurs : chaleur, étouffement, temps d’attentes, tensions entre les personnages,
etc. LUMIÈRE : Ensuite, je transpose le gros plan de cinéma au théâtre, sans
caméra ou projection. Je concentre le regard du spectateur sur une zone très définie
ou le détail devient le centre de l’attention. Les éclairages ainsi que les façons de
positionner les comédiens dans l’espace permettent de donner des axes de lecture
clairs et de mettre en avant tel ou tel réactions, geste ou encore regard.
SON : C’est ici le son qui prend la place du zoom cinéma et trichant, fait croire à l’œil
à l’agrandissement d’une zone précise dans le tableau général. Je m’explique par un
exemple : la lumière est centrée sur le visage de « jury 8 »… il va sortir le couteau de
la poche de son veston… on entends le bruit du ventilateur, de la route à l’extérieur
du bâtiment… les klaxons… soudain on entend voler une mouche dans la salle en
même temps que l’on entend la respiration de « Jury 8 » qui s’accélère… puis, au
moment même où le couteau surgit de sa poche : un silence total se fait créant un
gros plan sur le couteau dans la main de « jury 8 », une seconde puis, tout repart
comme auparavant. Pour arriver à cette qualité sonore, à cet effet, plusieurs micros
sont dissimulés dans l’espace de jeu. Ceux-ci permettent d’amplifier les acteurs en
général dans les salles plus grandes, mais surtout de révéler certains sons en direct,
en avant plan, se superposant avec la bande sonore.
ACTEURS : Mais avant tout, c’est le jeu de l’acteur qui fascine. De la même façon
que l’œil est attiré par le son, le spectateur est attiré par la qualité du jeu de l’acteur
et doit ainsi être amené à dépasser l’endroit où il est assis dans le gradin pour
plonger littéralement à l’intérieur de l’intrigue.
L'HISTOIRE
Douze jurés d’un procès pour meurtre sont enfermés dans une pièce pour rendre
leur jugement sur la culpabilité d’un gamin de 18 ans accusé du meurtre de son père.
Le cas est accablant, les indices à charge se sont accumulés contre le jeune homme,
et certains membres du jury sont déjà prêts à repartir quand un homme, un seul, le
juré n°8, demande à réétudier certains éléments du dossier. Point par point, il va
tâcher de convaincre les autres membres du jury, non pas que le jeune homme est
innocent, mais qu’un doute légitime demeure quant à sa culpabilité.
LE FILM DE SIDNEY LUMET
Sidney Lumet est déjà un réalisateur de télévision chevronné lorsqu’on lui soumet
l’idée de réadapter pour le cinéma la pièce dramatique de Reginald Rose portée à
l’écran par Franklin Schaffner pour la série Studio One en 1954. De cette expérience
de stakhanoviste de la chaîne CBS, Lumet avoue lui-même avoir retenu des
principes essentiels ayant conditionné le cinéaste qu’il est devenu, au premier rang
desquels l’efficacité, la précision et la discrétion de la mise en scène. Ces trois
qualités, qui en font un cinéaste tout sauf spectaculaire et ont participé à sa très
injuste réputation de réalisateur impersonnel, étaient déjà perceptibles déjà dans
cette première réalisation pour le cinéma, produite par le comédien vedette Henry
Fonda.
Évidemment, le script de Reginald Rose est d’une rare efficacité, narrative autant
que symbolique, et le film bénéficie sans nul doute de cette qualité d’écriture pour
instaurer une réelle tension dramatique autant qu’il ouvre quantité de pistes de
réflexion sociales (bien des préjugés culturels, générationnels, ethniques, sont tour à
tour démontés) comme philosophiques. D’ailleurs, Sidney Lumet aura l’occasion,
dans d’autres films, d’explorer sous d’autres angles certaines des thématiques du
film, de la question de la justice (The Verdict, Find me Guilty…) à celles de
l’existence interne et de la cohésion des collectivités humaines, qu’elles soient
éphémères ou durables (The Group ou la famille dans Before the Devils Knows
You’re Dead…).
Sur ce dernier point, l’émulation intellectuelle autant que les inévitables tensions
entre les jurés sont restituées par l’interprétation irréprochable d’un casting 100%
masculin et 100% parfait (les trois plus virulents partisans du vote « coupable » en
particulier - Lee J. Cobb, E.G. Marshall et Ed Begley - étant, chacun dans son
registre, exceptionnel). Mais puisqu’un bon scénario et un bon casting ne suffisent
pas forcément à faire un grand film, attardons-nous sur la grande maîtrise de la mise
en scène de Sidney Lumet, parcimonieuse dans ses effets, mais d’une minutie
d’orfèvre : par le choix des cadrages autant que par la disposition des protagonistes
à l’intérieur de l’espace ; par une utilisation pertinente et marquante des gros plans
comme des plans larges ; par l’attention portée à la lumière (le directeur de la
photographie étant le grand Boris Kaufman) ou aux focales (Lumet change
régulièrement la longueur de celles-ci pour modifier la profondeur de champ et ainsi
accentuer la sensation de claustrophobie), tout concourt à la dramatisation de cet
instant, et à, d’une certaine manière, son inscription dans l’éternité. Douze hommes
en colère sont enfermés dans une pièce, et en même temps que leur vote, c’est
l’humanité qui bascule.
DESCRIPTION « PSYCHOLOGIQUE » DES PERSONNAGES ET DISTRIBUTION:
Michel Lavoie, Le juré numéro 1 : Ce membre du jury a pour rôle d’animer et de
cadrer le débat : il devait avoir un fort caractère, mais cela n’est pas le cas, c’est une
personne conciliante qui ne prend pas ou peu d’initiatives (les votes sont faits sous la
demande des autres membres et il suggère a ses compères de prendre la parole,
mais ne la prend pas lui-même).
Vincent Rime, le juré numéro 2 : A pour caractéristique psychologique le « fait
plaisir » c’est-à-dire qu’il va essayer de concilier, tout en restant en retrait (ce sera le
premier à proposer son aide au juré numéro 8 lors de la scène de reconstitution)
Diego Todeschini, Le juré numéro 3 : Il s’agit d’un personnage sanguin et sentimental
à la fois, comme les personnes qui fondent leurs décisions et leurs valeurs sur des
sentiments, et qui par conséquent prennent les choses très à cœur. (Ce sera le
premier à vouloir se battre avec un autre pour opinions divergentes)
Yan Pugin, Le juré numéro 4 : Ce juré est le seul tout au long de l’intrigue à ne pas
laisser transcrire ses sentiments, on peut le noter par le fait qu’il n’enlèvera pas sa
chemise malgré la forte chaleur, signe de rempart contre l’émotion. Il est décrit
comme une personne étant rationnelle, se basant sur des faits précis, aimant les
solutions pratiques, et qui possède une forte mémoire des faits.
Olivier Périat, le juré numéro 5 : Il s’agit du chômeur qui essaye de se revaloriser, par
ses habits, par sa distance, il essaye de copier le juré numéro 8 dans le sens où
celui-ci modère et tempère ses paroles.
Olivier Havran, le juré numéro 6 : Ce juré a comme particularité le manque de
confiance en lui et la tendance a se décrédibiliser, cela peut se voir dans sa phrase
« je ne suis qu’un simple ouvrier ».
Lionel Fresard, le juré numéro 7 : C’est le personnage qui représente les personnes
festives, passionnées, et il se classerait dans la catégorie des dynamiques, qui
parlent plus qu’ils n’écoutent, qui pensent tout haut (scène du ventilateur) et qui ont
tendance à agir plutôt que penser
Yves Jenny, le jury numéro 8 : Il s’agit du personnage principal. Il se caractérise par
sa confiance en lui, son sang froid et son sens de la réflexion et sa distance. Il se
distinguera des autres par la tâche qu’il va accomplir : il se fait architecte du débat en
le construisant et redresseur de la justice.
Bernard Escalon, le juré numéro 9 : Il s’agit du vieux monsieur qui se détache par sa
sagesse, sa capacité a comprendre son entourage et son charisme, malgré son
corps frêle, celui-ci est respecté et écouté par ses pairs.
Jean-Luc Borgeat, Le juré numéro 10 : Le vieux raciste représente les valeurs du
passé, le conformisme, en effet celui-ci parle peu, mais lorsqu’il parle cela sera
toujours dans l’excès (il crie).
François Florey, le juré numéro 11 : C’est un rationnel, il prend peu la parole et
lorsqu’il le fait c’est pour exposer des faits précis (date, heure, lieu) Il a aussi un fort
charisme, lorsqu’il parle il s’exprime par un langage soutenu, et arrive ainsi à attirer
l’attention.
Guillaume Prin, le juré numéro 12 : Le publicitaire représente la personne soumise et
influençable, la seule reconnaissance qu’il a pour lui-même est l’attachement à son
travail, qu’il prend comme référence pour montrer son intelligence.
4.2 SCÉNOGRAPHIE
La scénographie est relativement simple à imaginer : comme il s’agit d’un huis clos,
l’espace de jeu est spatialement limité à une salle exiguë à côté de la salle
d'audience. Un personnel du tribunal enferme les douze hommes à clef pour la
délibération, le ventilateur semble en panne et la chaleur écrasante fait transpirer les
jurés. Ces différents éléments contribuent à donner une sensation d'étouffement
général qui s'ajoute à la tension entre les jurés qui s'opposent verbalement et
physiquement de manière très vive sur la culpabilité du prévenu. Un bref intermède
spatial a lieu dans les toilettes contiguës à la pièce. Le texte respecte donc la règle
classique des trois unités: unité de temps, unité de lieu et unité d'action.
Au centre de l’espace de jeu principal se trouvent une grande table et douze chaises.
L’enjeu majeur est de créer un axe de visibilité pour le spectateur ainsi qu’une
circulation dynamique pour les acteurs. La table est à angle droit, comme un triangle
ouvert sur le public.
4.3 COSTUMES
Bien que la pièce ait été écrite en 1951, je penche pour une esthétique des années
quarante, que je trouve plus théâtrale et « class » avec ses costumes deux pièces,
cravates, bretelles, mouchoirs de poche et chapeaux. J’opte ainsi pour une distance
en choisissant de ne pas situer l’action aux jours d’aujourd’hui. Je ne désire pas
tomber dans une lecture téléréalité, dont nous sommes, à mon goût, saturés à
souhait. Le travail du corps étant directement influencé par le costume, ce « style
années quarante » permettra un jeu physique plus dessinée, amenant à des
positions corporelles théâtrales et me permettant ainsi de fixer dans l’espace des
tableaux plus larges et peut-être moins réalistes. L’actualité du propos reste au
centre de l’intrigue.
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