Risques opérationnels dans le secteur des mines et des

Résumé analytique
Risques opérationnels
dans le secteur des mines
et des métaux
2013–2014
2
sumé analytique
En hausse par rapport à 2012
Identique à 2012 Nouvelle saisie
En baisse par rapport à 2012
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Le radar des risques opérationnels
EY pour le secteur des mines et
des métaux
Les risques les plus proches du centre du radar sont ceux qui présentent les dés les plus importants
pour les secteurs des mines et des métaux en 2013 et en 2014.
sumé analytique
3
Les deux dilemmes de l’affectation
du capital et de l’accès au capital
occupent désormais, après une
ascension fulgurante, les premiers
rangs de la liste des risques
opérationnels pour les sociétés des
secteurs miniers et des métaux
au niveau mondial, alors qu’ils n’y
guraient qu’en huitième position
en 2012. Ces dilemmes en matière
de capitaux constituent des risques
stratégiques susceptibles de
compromettre les perspectives
de croissance à long terme des
entreprises minières de plus grande
dimension à une extrémité du secteur,
et la survie à court terme des jeunes
entreprises aux ressources en
trésorerie limitées d’autre part.
Risque 1a — Apprentissage de la
conciliation des exigences des
actionnaires et les stratégies de
croissance à long terme par les plus
grandes entreprises
Pour les sociétés minières de plus grande
dimension, la chute rapide des prix des
produits de base en 2012, une forte
ination des coûts et la baisse des
rendements ont creusé un fossé entre les
horizons d’investissement à long terme
dans le secteur minier et l’horizon des
rendements à court terme des nouveaux
actionnaires avides de rendements dans
ce domaine d’activité.
De nombreuses années de croissance
importante des bénéces, des ux de
trésorerie et d’appréciation du capital ont
attiré un groupe d’investisseurs différent vers
l’exploitation minière. Ces investisseurs
s’intéressent à des horizons d’investissement
à court terme et ne sont pas aussi à l’aise
avec la nature cyclique du secteur et son
horizon de développement, d’investissement
et de rendement à plus long terme et souvent
cyclique. La question des modalités de la
La situation de trésorerie et de fonds de
roulement des sociétés les plus petites du
secteur révèle toute la gravité de la situation.
Une somme moyenne inférieure à 1 million
de dollars en liquidités et équivalents gurait
au bilan au 31 décembre 2012 des sociétés
d’une valeur sur le marché de moins de
2 millions d’USD (environ 20 % des sociétés
minières sur les principales bourses
correspondantes).
Risque 2 — Protection des marges et
amélioration de la productivité
Une décennie de prix plus élevés a dissimulé
l’impact d’une ination galopante, d’une
chute de la productivité, et d’une discipline
de capital médiocre dans ce secteur
d’activité. En 2012, le échissement des
prix des matières premières dans une
conjoncture marquée par la hausse des
coûts a eu un impact important sur les
sultats, en particulier des moins-values et
une dégradation du cours des actions des
sociétés. La faiblesse de l’environnement
conciliation des exigences des actionnaires
à court terme et de celles des actionnaires
qui investissent dans la perspective de
rendements à plus long terme se trouve
ainsi posée. Il existe un risque considérable
que les décisions prises aujourd’hui par les
sociétés minières et du secteur des métaux
compromettent leurs perspectives de
croissance, et compromettent les intérêts
des actionnaires à plus long terme.
Risque 1b — La lutte pour la survie des
sociétés du secteur minier plus petites
Le dilemme des compagnies minières plus
petites ne pourrait pas être plus différent.
Le dégagement massif et continu sur les
marchés des actions a asséché le marché des
capitaux pour les petites entreprises à des
niveaux qui navaient pas été observés depuis
10 ans. Les petits et moyens producteurs se
sont trouvés pris en tenailles, devant trouver
un fragile équilibre entre l’avidité des
investisseurs en matière de rendements et
leur tolérance limitée pour les risques.
Résumé analytique
Laxe principal de
risque sest déplacé !
Top 10 des risques
2013
01 Dilemmes en matière de capital —
affectation du capital et accès au
capital (apparu en 2009)
02 Protection des marges et
amélioration de la productivité
(auparavant ination des coûts)
03 Nationalisme des ressources
04 Acceptation sociale des activités
05 Pénurie de compétences
06 Volatilité des prix et devises
(apparu en 2010)
07 Exécution des projets d’investissement
(apparu en 2011)
08 Distribution des bénéces
(apparu en 2012)
09 Accès à l’infrastructure
10 Menaces de substitution
(apparu en 2013)
01 Pénurie de compétences
02 Consolidation du secteur
(pas une menace en 2013)
03 Accès à l’infrastructure
04 Maintien de l’acceptation sociale des
activités
05 Préoccupations liées au changement
climatique (sous le radar en 2013)
06 Hausse des coûts (amélioration des
marges)
07 Réduction du pipeline
(sous le radar en 2013)
08 Nationalisme des ressources
09 Accès à une énergie sûre
(sous le radar en 2013)
10 Renforcement des réglementations
(sous le radar en 2013)
2008
Sur six ans
Dans les 10 premiers risques depuis six ans
4
sumé analytique
ressources, qui devient de plus en plus
prolique tous les ans. La propagation des
hausses des impôts et des redevances, de la
valorisation obligatoire, de la nationalisation
et de la restriction des exportations se
poursuit dans l’ensemble du monde. Le
nationalisme des ressources devenant de
plus en plus endémique, les entreprises du
secteur des mines et des métaux sont
devenues plus performantes dans le domaine
de la gestion des risques. Il existe des
indications selon lesquelles la réduction des
investissements en capital par le secteur
pourrait inciter les gouvernements à adapter
une approche plus rééchie et plus prudente,
mais le secteur des métaux et des mines doit
continuer à travailler avec les gouvernements
pour qu’ils comprennent mieux la valeur d’un
projet pour le gouvernement du pays
d’accueil, le pays et la communauté.
Notre petit nouveau — La menace de
produits de substitution
Ce risque à l’horizon doit faire l’objet d’un
suivi rapproché dans la mesure où ses
ramications les plus sérieuses sont
ressenties dans toute l’Amérique du Nord.
Le boom du gaz de schiste aux États-Unis
et la substitution du charbon par le gaz sont
intervenus de manière soudaine et on ne
s’attendait pas à leur impact et ses
ramications mondiales. Cette situation a
mis en exergue la menace très crédible et
imminente de la substitution pour les
sociétés opérant sur un seul marché ou les
sociétés dans lesquelles une seule matière
domine l’offre de produits ou la répartition
des bénéces. La première indication de
l’existence d’une menace apparaît en cas
de changements de la réglementation, de
questions liées aux prix des produits de base
ou à l’approvisionnement correspondant,
en cas de produits à marges réduites, de
préoccupations environnementales ou
d’avancées technologiques. Une fois que la
substitution commence à être constatée,
elle est potentiellement irréversible dans
la mesure où elle peut entraîner une
modication structurelle des habitudes
de consommation.
La substitution peut potentiellement
modier radicalement et rapidement le
marché des entreprises si les conditions
appropriées sont réunies. Parmi les autres
exemples de substitution on peut citer,
l’acier par l’aluminium, le platine pour le
palladium, le cuivre par des bres optiques
ou de l’acier et du graphène, et le nickel pur
par de la fonte grise.
Autres risques importants
Lacceptation sociale des activités (« social
license to operate ») sest hissée à la
quatrième position de la liste, dans la mesure
où les militants sont plus puissants et plus
prolixes grâce à l’utilisation de médias sociaux
pour relayer des préoccupations en matière
de changement climatique, de compétition
pour l’eau et de l’impact de l’exploitation
minière sur les communautés. Les pénuries
de compétences sont reléguées en cinquième
position dans la mesure où le report ou
l’annulation de nouveaux projets les limitent
temporairement, mais le pourvoi des postes
créés par le pipeline de développement actuel
massif reste encore une question brûlante.
Dans un contexte de volatilité des prix et des
devises, la baisse des prix des produits de
base met à l’épreuve la viabilité des mines
marginales dont les coûts ne cessent
d’augmenter. Alors que les ramications de la
mauvaise exécution des projets de capital ont
été largement absorbées par le secteur, un
nombre record de travaux de construction
reste en cours de réalisation. La distribution
des bénéces gagne une place alors que les
parties prenantes réclament une part plus
importante des gains avec de plus en plus
d’insistance en dépit d’une réduction des
marges, et l’accès à l’infrastructure continue à
compliquer la tâche des compagnies minières
alors que les nancements se volatilisent.
De vieilles connaissances
La moitié des risques critiques présents il
y a six ans restent d’actualité. La capacité
d’un acteur du secteur à négocier et
atténuer ces dés peut faire la différence
entre la survie et la rentabilité. Les
nouveaux risques apparus au cours de ces
années sont largement le reet de la nature
cyclique du secteur et de sa capacité à
surmonter les dés correspondants.
externe et le manque de conance des
investisseurs ont entraîné un revirement de
la stratégie des entreprises, de la croissance
pour la croissance à une optimisation à long
terme des coûts d’exploitation et de
l’allocation du capital.
Certains des facteurs qui expliquent la
dégradation des marges, tels que les primes
à la rareté des facteurs de production ou la
hausse des devises des producteurs,
niront par se corriger d’eux-mêmes avec
la chute des prix des minéraux. Les coûts
élevés continueront toutefois à peser sur les
marges des entreprises jusqu’à ce qu’elles
s’attachent à optimiser les coûts
d’exploitation et l’allocation du capital.
Bien que le marché ait récompensé toute
réduction de prix, celles qui parviendront
à accroître la valeur à long terme par
des efforts d’intégration et la mise en
application de principes de durabilité
s’avèreront les plus valorisées.
Parallèlement, la productivité dans le
secteur est en déclin depuis près d’une
décennie, dans le domaine de la main
d’œuvre, du matériel, des processus et de la
logistique. Ceci a considérablement affecté
le ratio entrant/sortant du secteur. Les
entreprises qui ont les premières fait face à
la question de la protection des marges se
tournent de plus en plus vers l’optimisation
de la productivité par leur structure de
capital, et une utilisation plus judicieuse de
la main d’œuvre et du matériel. Ces sociétés
s’efforcent également d’exploiter les
innovations pour accroître la productivité.
La numérisation accrue des mines permet
également aux entreprises de mieux
contrôler et analyser les processus pour
comprendre les raisons de la chute de la
productivité et identier et mettre en
application de meilleures pratiques.
Risque 3 — Le nationalisme des
ressources reste considérable
Ce risque est tout aussi crucial que l’année
dernière. Simplement, d’autres risques le
surpassent en termes d’urgence, pour le
reléguer en troisième place. À certains
égards, les entreprises sont graduellement
désensibilisées au choc du nationalisme des
« Les PDG et les conseils d’administration préservent aujourd’hui les
rendements et gèrent les intérêts de parties prenantes différentes qui
sont souvent opposés. Il sagit d’une situation très différente de celle
qui existait il y a seulement 12 à 18 mois lorsque l’accélération de la
production et les contraintes de capacités dominaient l’ordre du jour. »
Mike Elliott
Global Mining & Metals Leader, EY
sumé analytique
5
Les 10 principaux risques
des entreprises du secteur
minier et des métaux
Dilemmes en matière de capital — affectation du
capital et accès au capital
01
La volatilité du marché a catapulté l’accès
au capital et son affectation à la première
place du classement des risques. Les petites
comme les grandes entreprises sont
limitées au niveau de l’investissement en
capital — les petites en raison d’un accès
restreint au capital et les grandes du fait de
l’absence d’autorisation pour le déployer.
Pour les sociétés minières et
d’exploitation des métaux les plus
grandes, le dilemme se situe au niveau
de l’affectation optimale du capital.
Le secteur s’intéresse dorénavant plus
à la qualité des marges qu’à la croissance
du volume stimulée par les prix. Ses
décisionnaires doivent concilier les
exigences divergentes des parties
prenantes dans l’objectif nal de
maximiser les rendements. Certains
investisseurs appellent à une
transformation structurelle des
stratégies d’affectation du capital, avec
une réaffectation supérieure du capital
aux actionnaires en contrepartie d’une
baisse des rendements à court terme.
Les déclarations des nouveaux comme
des anciens PDG promettent une plus
grande discipline au niveau du capital, le
souci de la qualité des notations de crédit
et un engagement indéfectible en faveur
de la maximisation des rendements pour
les actionnaires. Les horizons
d’investissement à long terme des
compagnies minières se trouvent donc
en déphasage avec les préoccupations à
court terme des amateurs de dividendes.
Une communication équilibrée avec des
messages à long terme contribuera à
toucher et séduire les investisseurs à
long terme, et une plus grande
transparence permettra de gagner la
conance de tous les actionnaires.
Les petites entreprises risquent de ne
pas disposer de sufsamment de
trésorerie pour rester solvables.
Le retrait des investisseurs de placements
plus risqués dans le secteur des petites
entreprises du marché a asséché le ux de
capital vers ce segment à un niveau que l’on
n’avait pas vu depuis dix ans. La situation de
trésorerie et de capital d’exploitation des
entreprises les plus petites du secteur est
tellement préoccupante que beaucoup
d’entre elles ne peuvent pas se permettre
d’attendre une amélioration des conditions
de marché, et on peut prévoir une
rationalisation du marché. Les investisseurs
privés, plus favorables aux petites
entreprises aux projets plus avancés, laissent
entrevoir certains espoirs dans ce domaine.
Protection des marges et amélioration de la productivité
02
Le échissement des prix des produits de
base dans un environnement caractérisé par
des coûts élevés continue à compresser les
marges. Les sociétés y ont répondu par des
redondances, des fermetures de mines et le
retranchement des biens non essentiels
dans l’ensemble du secteur. On constate une
transformation signicative de la stratégie
du marché, de la croissance en tant que n
en soi vers une optimisation à long terme
des coûts d’exploitation et de l’affectation
du capital.
Lamélioration de la productivité par
l’élimination des inefciences que l’on a
tolérées pendant la période de prix élevés
des produits de base est de nouveau au
centre des préoccupations dans l’ensemble
de l’organisation. Même un retour aux
niveaux de productivité de la main d’œuvre
et de l’équipement que l’on connaissait il y a
dix ans serait sufsant pour grandement
améliorer les marges.
Nationalisme des ressources 03
Même s’il reste un risque incontournable, le
nationalisme des ressources nest plus une
surprise et les sociétés minières et
métallurgiques savent maintenant mieux le
gérer. On a pressenti que la conjoncture
actuelle caractérisée par des marges
comprimées et une aversion au risque
pourrait inciter certains gouvernements à
promouvoir des initiatives visant à attirer les
investissements dans le secteur minier et
métallurgique.
Une prise de conscience tardive de la nouvelle
alité conduit les gouvernements à se tourner
vers les sociétés pour nancer le décit des
revenus à la volatilité de l’économie. C’est
souvent à cette étape juste avant la n d’une
vague d’investissements — que l’on observe
une augmentation de la participation du
gouvernement dans le secteur en question. Il
peut s’agir d’une participation directe aux
capitaux propres, et d’une augmentation des
taxes et des redevances.
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