Introduction
« En matière financière, il faudrait réaffirmer le droit et la responsabilité du gouvernement
à prendre le contrôle des établissements qui posent problèmes, établir un état réel des
lieux de leurs difficultés, renvoyer les dirigeants fautifs, etc. Au lieu de cela, les grandes
banques conservent leur influence sur l’Etat pour éviter de payer le prix de la crise, avec
le résultat qu’elles survivent mais restent éminemment toxiques, préparant de nouvelles
crises pour demain. » John Kenneth Galbraith, Article Trop loin de Roosevelt,
Alternatives économiques, n°282 juillet-aout 20091
Le monde est entièrement dépendant de l’économie générale et globalisée constituée des
Etats, des institutions qui les composent, des organismes bancaires, des entreprises et des
particuliers. Si l’un de ces rouages venait à faiblir ou à faillir cela aurait pour effet
d’emporter toutes les autres composantes de ce schéma. Toutefois cette même économie
dépend en priorité des particuliers sources de croissance et d’évolutions Etatiques et
bancaires. Or l’Histoire a démontré à mainte et mainte reprise que ce pilier à la fois fragile
de par sa vulnérabilité économique, car lié aux banques et solide de par son nombre
important était le premier à être touché par les crises qui se sont succédées.
Le mot crise vient du grec « krisis » et du latin « crisis » qui signifie « décision ». En effet
pour Hippocrate, médecin grec elle caractérise le moment critique durant lequel la
maladie prend un virage décisif. Le premier caractère chinois symbolisant le mot évoque
un homme se tenant au bord d’une falaise, faisant face au danger.2 La signification
transmise par l’Académie française : « Le nom crise est emprunté … celui d’accident
d’ordre médical, brusque et inattendu. En français, c’est essentiellement ce dernier sens
qui est conservé, ainsi que ses emplois figurés, pour désigner un évènement soudain qui
vient, comme l’altération brusque de la santé, troubler et bouleverser une situation
jusqu’alors paisible. On parlera ainsi, à juste titre, de la crise financière de 1929 ou de la
crise pétrolière de 1973, que l’on appelle également choc pétrolier, ce qui souligne bien
son caractère ponctuel. On évitera donc d’employer le mot crise pour parler de
phénomènes durables et l’on s’efforcera de le réserver à des évènements précis et limités
dans le temps. »3 Académie Française, 9 septembre 2014
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1 John Kenneth Galbraith, Article Trop loin de Roosevelt, Alternatives économiques,
n°282 juillet-aout 2009
2 http://www.pantopie.org/indefinition/crise/
3 http://www.academie-francaise.fr/crise