
Evaluation du centre de référence national
de la prise en charge de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) de Paris 4
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot est la plus fréquente
des maladies du neurone moteur de l’adulte. Elle se caractérise par une dégénérescence du
neurone moteur central (NMc) et du neurone moteur périphérique (NMp) dans le territoire
spinal et bulbaire conduisant au décès après une médiane d’évolution de 36 mois. Cette
affection est responsable de 1/1000 décès (Andersen et al, 2005). Son incidence de cette
affection est estimée à 2-4/100000 avec des extrêmes pouvant atteindre 7.5/100.000
(Forbes et al, 2004). La prévalence est estimée entre 7-10/100.000.
En France, on estime ainsi que chaque jour 4 nouveaux cas et 2 décès sont imputables
à la SLA.
Les premiers symptômes sont habituellement une faiblesse d’une main responsable
d’une malhabileté, un déficit du pied responsable d’une gêne à la marche ou un trouble de la
parole. L’atteinte motrice va progresser selon un rythme propre à chaque patient. En
fonction des cas, la progression de la dégénérescence des cellules motrices entraînera un
accroissement 1) du handicap moteur qui peut se compliquer d’un enraidissement, de
douleurs, de thromboses veineuses avec un risque d’embolie pulmonaire, 2) de troubles de
la déglutition responsables d’une dénutrition et de pneumopathies d’inhalation 3) de la gêne
respiratoire (la respiration est faite par des muscles qui peuvent être touchés par le
processus de la maladie), risquant de faciliter les infections pulmonaires voire, quand les
troubles sont avancés, de créer un état d’insuffisance respiratoire qui représente la cause la
plus fréquente des décès. Cette affection ne s’accompagne pas habituellement de troubles
intellectuels ni d’escarres même après de longues périodes d’alitement.