Brochure de présentation du site

Gorges de la Loire aval
«Lac de Villerest»
Site
Natura
2000
© René Diez

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Le site des gorges de la Loire aval, ce sont 30 km de paysages
magnifiques qui abritent de nombreuses espèces d’oiseaux, notamment
de nombreux rapaces. Son inscription dans le réseau de sites européen
Natura 2000 permet de définir les mesures propres à les préserver tout en
tenant compte des activités humaines.
Le Grand Roanne, à qui l’Etat a confié le pilotage de la démarche de
concertation engagée depuis 2009, vous invite à la découverte de ce site
et de ses richesses à travers cette brochure.
Qu’est-ce qu’un site Natura 2000 ?
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Le réseau Natura 2000 est un réseau
de sites de grande valeur naturelle
car ils hébergent des espèces végé-
tales ou animales rares ou menacées
à l’échelle européenne. Les pays de
l’Union européenne se sont engagés
à préserver ce patrimoine écologique
sur le long terme.
Les deux textes de l’Union fondant
cette politique sont les direc-
tives « Oiseaux » de 1979
et « Habitats faune flore » de
1992. Elles établissent la base
réglementaire de protection de la
nature en Europe. Les sites dési-
gnés au titre de ces deux directives
forment le réseau Natura 2000.
Chaque état membre de l’Union doit
donc maintenir ces sites dans un état
favorable à la biodiversité tout en
tenant compte des préoccupations
économiques et sociales. L’objectif
n’est pas de créer des réserves inter-
disant toute nouvelle implantation ou
activité, mais de gérer ces espaces
de manière durable par la mise en
application de bonnes pratiques de
gestion et en évaluant au préalable
l’impact des activités nouvelles sur
les milieux et les espèces.
La directive « Oiseaux » cible 181 es-
pèces et sous-espèces menacées
d’oiseaux sauvages qui nécessitent
une attention particulière. Plus de
3 000 sites ont été classés par les
états de l’Union en tant que Zones de
protection spéciales (ZPS). 382 ZPS
sont répertoriées en France, couvrant
8 % du territoire national.
2Natura
Sur chaque site Natura 2000
doit être établi un document
d’objectifs (DOCOB). Il définit
les mesures à prendre pour
conserver dans un état favora-
ble les habitats naturels de la
faune ou de la flore sauvage
qui a justifié son classement
Natura 2000.
Ces mesures doivent être
définies en concertation pour
tenir compte des particulari-
tés locales et être adaptées
aux menaces spécifiques qui
pèsent sur les habitats et les
espèces. En France, l’Etat a
choisi de confier aux collecti-
vités locales la mise en place
et l’animation des DOCOB. En
2009, Grand Roanne Agglomé-
ration a accepté de piloter le
projet en prenant la présidence
du comité de pilotage chargé
de mettre en place le DOCOB.
Le rôle du Grand Roanne
Le port de Bully
Le site Natura 2000 s’étend sur 30 kilo-
mètres de long couvrant 14 communes le
long du lac de Villerest, du seuil de Neu-
lise jusqu’au barrage. Grâce à la diversité
de ses milieux naturels (eau, bois, lan-
des, prairies…) on y trouve 47 espèces
d’oiseaux remarquables dont 12 identi-
fiées au niveau européen.
En application de la directive européenne
« Oiseaux », une zone de protection spéciale
(ZPS) appelée « Gorges de la Loire aval » a été définie par
l’Etat en 2006. Elle couvre un périmètre de 4 533 hectares
sur 14 communes bordant le lac, de Balbigny jusqu’au bar-
rage de Villerest.
L’enjeu majeur de ce site est dans la nidification d’espèces
remarquables et plus particulièrement les rapaces. La di-
versité des milieux, l’alliance d’espaces agricoles et d’es-
paces naturels, sont en effet favorables à la présence de
nombreuses espèces et notamment aux rapaces.
Quatre grands types de milieux sont ainsi recensés sur le
site :
 milieux aquatiques et humides : cours d'eau, plan d'eau,
mares
 milieux ouverts : pelouses, prairies, landes
 milieux semi-ouverts : fourrés et friches arbustives
 milieux forestiers : boisements, ripisylves (végétation en
bord de l’eau) et haies
Par ailleurs, la retenue de Villerest présente aussi un intérêt
écologique par la présence significative d’oiseaux d’eau en
hivernage.
Enfin, l’intérêt du site est renforcé par sa situation sur un
axe de migration majeur le long de la Loire.
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Le pet de l’âne
Le site des gorges
de la Loire aval
Site FR8212026
ZPS 34
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Le périmètre de la ZPS Le périmètre de l’étude Grand Roanne Agglomération Cesame Environnement
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Exemple de milieu : lande
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Les 14 communes du site Balbigny Bully Commelle-Vernay Cordelle Dancé Lentigny Pinay Saint-Georges de Baroille Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire Saint-Jodard Saint-Marcel de Félines Saint-Paul-de-Vézelin Saint-Priest-la-Roche Villerest
Exemple de milieu : espace agricole
Exemple de milieu : boi- sement des versants

47 espèces remarquables d’oiseaux sont recensées sur le site. Parmi
celles-ci 12 espèces inscrites à l’annexe 1 de la directive oiseaux sont
présentes de manière régulière sur la ZPS en période de nidification ou
de migration. Toutes ces espèces sont également protégées au niveau
national.
Alouette lulu
(Lullula arborea)
Petite alouette de la taille d’un moineau
(15 cm). Plumage tirant sur le roux. Queue
très courte. Se cache en général au sol.
Préfère les milieux ouverts à végétation
rase. Insectivore, se nourrit aussi de
graines à la mauvaise saison. Doit son
nom à son chant très particulier.
En déclin en Europe jusque dans les
années 90 mais stabilisé.
Assez commun sur le site.
Busard Saint Martin
(Circus cyaneus)
Rapace de taille moyenne (1m20 d’envergure).
Fin et aux ailes effilées. Mâle gris clair avec bout
des ailes noir. Femelle brune. Se repère en rase
motte lors de ses chasses. Niche à terre dans les
landes et champs. Chasse des petits rongeurs.
En déclin modéré en Europe et sur le site.
Population vulnérable par destruction de son
habitat de nidification.
«Je déterre les nids des guêpes
et abeilles pour me nourrir»
«Acrobate, je suis spécialiste
du rase-mottes»
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«On dit que je cha
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que le rossignol»
Bondrée apivore (Pernis apivorus)
Rapace de taille moyenne (jusqu’à 1m50 d’envergure)
très semblable à une buse mais d’une silhouette plus fine.
Occupe des paysages diversifiés, boisements où elle niche
et espaces ouverts de chasse. Principalement insectivore.
Se nourrit aussi de petits reptiles et rongeurs.
Espèce européenne stable.
Présente dans les boisements tranquilles des « gouttes ».
© René Dumoulin
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© René Dumoulin
Les oiseaux
du site
Busard cendré
(Circus pygargus)
Rapace moyen d’une envergure d’1m20
assez semblable au busard Saint Martin.
Plumage légèrement plus foncé. Vol en
rase mottes. Niche au sol par petites
colonies. Chasse les petits rongeurs dans
les milieux ouverts.
Espèce en déclin en Europe et vulnérable
en France. Nicheur très rare sur le site.
Engoulevent d’Europe
(Caprimulgus europaeus)
Oiseau crépusculaire et nocturne aux longues
ailes. Plumage mimétique feuille morte. Se
cache le jour dans la végétation. Insectivore.
Chasse au crépuscule. Se repère à son chant,
bourdonnement évoquant un bruit de moteur.
Fréquente les bois clairs et les landes.
Migrateur passant l’hiver au sud du Sahara.
Niche sur le site en mai.
Largement en déclin à travers l’Europe. Rare
sur le site.
«Je niche au sol pendant les foins.
Attention à mes oeufs !»
«J’évoque le bruit d’une mobylette le soir»
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Circaète Jean le Blanc (Circaetus gallicus)
Grand rapace allant jusqu’à 1m85 d’envergure. Ventre
blanc moucheté de brun. Silhouette massive. Ailes larges et
puissantes. Seul gros rapace à pratiquer le vol stationnaire pour
repérer ses proies. Niche dans les collines où il peut trouver
des massifs boisés pour nicher et des prairies ou landes pour
chasser. Son domaine vital peut atteindre 100 km2. Se nourrit
presque exclusivement de reptiles. Migrateur.
Espèce répandue autour de la méditerranée et en France au
sud de la Loire. Population stable. Un couple nicheur sur le site.
«Je suis un grand chasseur de
serpents»
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te mieux
© René Dumoulin
© Clément Rollant
© Marc Chretien
© Romain Riols

Milan noir (Milvus migrans)
Rapace de taille moyenne (jusqu’à
1m50 d’envergure). Plumage sombre à
tête pale. Queue triangulaire. Migrateur.
Essentiellement charognard, il se
nourrit aussi des animaux mis
à découvert par les travaux
agricoles. Niche en colonies
dans les boisements en
bord du lac.
Largement répandu à travers
tout le continent. Stabilisé
depuis les années 70. Très
commun sur le site.
Pic noir (Dryocopus martius)
Grand pic de la taille d’une corneille (47 cm) au
plumage noir sauf une tache rouge sur la tête.
Se tient la plupart du temps sur les troncs où il
niche et se nourrit. Trahit sa présence par son
tambourinage et ses cris très sonores.
Niche dans les bois. A besoin d’un territoire vaste.
Réparti en Europe et en Asie. A l’origine en
boisements de montagne.
Bien présent sur le site dans les boisements
importants des gorges.
Milan royal (Milvus milvus)
Rapace allant jusqu’à 1m65 d’envergure. Silhouette
fine et ailes longues et puissantes. Queue triangulaire
très échancrée et plumage coloré pour un rapace.
Se nourrit de charognes et de proies vivantes. Niche
dans de grands arbres à proximité de l’eau.
Migrateur.
Espèce strictement européenne.
En déclin général. Estivant rare sur le site
mais pas présent comme nicheur.
«Je suis un des rares
rapaces chanteurs»
«Ma queue triangulaire
me sert de gouvernail
pour mon vol chaloupé»
8Natura
«Je suis le plus grand des
percusionnistes»
© René Diez
© Romain Riols
© Guillaume Allemand
Les oiseaux
du site
Grand duc
d’Europe
(Bubo bubo)
Plus gros rapace
nocturne d’Europe
(jusqu’à 1m90
d’envergure). Plumage
brun noir et chamois
pour se confondre dans
son environnement le jour.
Silhouette massive, serres
puissantes, yeux rouges
surmontés d’aigrettes.
Niche sur des falaises et
affleurements rocheux. Chasse
toute sorte de proie des gros
insectes jusqu’aux renards.
Présent dans toute l’Europe.
Population stabilisée. Bien
présent sur le site.
Œdicnème criard
(Burhinus oedicnemus)
Assez gros échassier de la taille d’une corneille
(44 cm). Plumage crème strié de brun qui lui
permet de se fondre dans la végétation et les
pierres. Se reconnait à ses longues pattes et son
très gros œil. Se repère à son roulement fluté
qu’on entend à l’aube et au crépuscule.
Niche dans les milieux secs, landes et prairies.
Espèce en large déclin au niveau européen.
Nicheur rare sur le site.
Pie grièche écorcheur
(Lanius collurio)
Assez gros passereau de la taille d’un petit
merle (17cm). Le mâle bigarré a le dos
brun rouge la tête gris bleuté et la poitrine
rosâtre. Chasse à l’affut en se perchant sur
les buissons, poteaux ou fils téléphoniques.
Constitue des réserves en empalant ses
proies (insectes, mulots) sur des épineux ou
fils barbelés.
Largement réparti dans toute l’Europe.
Population stabilisée depuis les années 90.
Espèce migratrice. Nidifie sur le site dans les
zones de prairie et bocages.
Certaines de ces espèces présentent un statut de conservation défavorable à l'échelle
française ou régionale et relèvent donc d'un enjeu de conservation plus important :
 Le milan royal qui est vulnérable au niveau national et en danger critique d'extinction
en Rhône-Alpes,
 Le busard Saint-Martin qui est vulnérable en Rhône-Alpes et France,
 Le busard cendré qui est en danger en Rhône-Alpes,
 L'œdicnème criard, le grand-duc d'Europe et l'alouette lulu qui sont vulnérables en
Rhône-Alpes.
D’autres espèces remarquables, migratrices ou non, sont présentes sur le site, no-
tamment des oiseaux d’eau. Certaines sont vulnérables ou en danger et protégées au
niveau national mais non prises en compte à l’annexe 1 de la directive «oiseaux».
© Olivier Lépine
«Je dois mon nom à mon
port aristocratique»
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2000
«Adepte du mimétisme, je ne
révèle ma présence que par mon
chant »
«J’empale mes proies sur des épines
ou barbelés, d’où mon nom »
© René Diez