Résumé en français
La première étape de cette thèse est consacrée à l'image scénique et l'image filmique (ce que
voit spectateur sur la scène et sur l'écran). Elle fait apparaître six détails matériels : l'escalier, la
liasse d'argent, la montre, la bougie, la lettre, le pilon. Leurs significations iconiques et axiologiques
chez Dostoïevski sont transformées à l'écran et sur la scène en un décor aidant l'acteur à jouer son
rôle. L'analyse approfondie des mêmes scènes utilisées par les adaptateurs révèle des images
pareilles dans des films relevant de différents mouvements cinématographiques et de différentes
cultures de leurs réalisateurs.
Adaptation souligne alors d'avantage l'acte de répétition et avec lui donne lieu à une deuxième
partie qui porte sur les caractéristiques de l'écriture romanesque dostoïevskienne telles que : la
destruction de la logique du monde causal ; les espaces parallèles – des lieux d'événements
d'importance égale ; la répétition des paroles et des gestes – la présence de la société dans le roman.
La traduction de ces caractéristiques sur la scène et à l'écran se manifeste par les actions et les
éléments physiques, imperceptible pendant la lecture, que sont : la course, la marche, la lumière et
l'ombre, la montée et la descente.
Ce même écart qui fait jaillir la personne de l'adaptateur constitue la troisième partie, qui,
omettant la trahison du traducteur, s'est focalisé sur la rencontre entre les lecteurs (qui sont
premièrement les adaptateurs) et leurs visions individuellement stéréotypées par leurs occupations,
leurs convictions, leurs professions. Une telle approche nous a conduite à penser que l'adaptateur
cherche chez le romancier une image pour son idée, longuement mûrie. Ou encore qu'il y cherche
une idée pour l'habiller de la même manière par une image qu'il a déjà préparée depuis longtemps.
Theatrical Adaptation of Dostoyevsky's Work (Jacques Copeau, Charles Dullin, Albert
Camus, Dominique Arban, Marcel Bluwal)
Abstract
The first stage of the dissertation work is devoted to the scenic and film image (seen by a
spectator on the stage and on the screen). It reveals six material details: staircase, bundle of money,
watch, candle, letter, icon. Their iconic and axiological meanings in Dostoyevsky’s novel are
transformed on the screen and on the stage into a scenery helping an actor to render his role. The
analysis of the same scene made by adaptators belonging to different movie movement reveals
identical images.
It appears that everything is repeated in these adaptations. The findings of analysis lead to a
second party which focuses on characteristics of the Dostoevsky’s style writing such as: destruction
of the direction of causality; parallel venues - places of events of equal importance; the repetition of
words and gestures - the society’s presence in the novel. On the other hand, imperceptible actions
and physical movements such as: race, walking, light and shadow, that are imperceptible while
reading find their significance on the screen.
This same gap that brings out the personality of the adaptor builds the third party, which,
omitting the betrayal of the translator, focuses on the meeting between the reader and his vision,
individually stereotyped by his occupation, his beliefs, his profession.
Such an approach makes us believe that the adaptor seeks in novelist’s work a ready-made
image to juxtapose it with his own, long matured one. Or he is looking for an idea to embody it in
the same way by an image that he has already been prepared long ago.
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