g
articu
buccale faciale
gnosies, déso
articulatoires,
phonétique, d
bavage, dysphagie
ducation de l’art
dyspraxie verbale
ment, infirmité
rigine cérébrale
apraxia of spee
ooralité alim
ptouch
articulation, parole, motricité
bucco-faciale, praxies
gnosies, désordres phono-
articulatoires, singra-
dystonie, bavagen, dysphagie
rééducation de l’articula-
tion, dyspraxie verbale de
développement, infirmité
motrice d’origine cérébrale
anarthie pure, apraxia of
speech, oralités alimentaires
articulation, parole, motricité
bucco-faciale, praxies
gnosies, désordres phonoarticu
Fédération Nationale des Orthophonistes
46eAnnée
Mars 2008
Trimestriel
233
Fondatrice : Suzanne BOREL-MAISONNY
244 - 2010
Rééducation
Orthophonique
Rencontres
Données actuelles
Examens et interventions
Perspectives
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Les désordres
phono-articulatoires
chez l’enfant et l’adulte
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LES DÉSORDRES PHONO-ARTICULATOIRES
CHEZ L’ENFANT ET L’ADULTE
Sommaire mars 2008 N° 233
Rééducation Orthophonique, 145, Bd Magenta, 75010 Paris
Ce numéro est dirigé par Laurence Demanet, Pierre Dessailly et Dominique
Mean, Membres du Comité scientifique du Congrès Fédération des Ecoles
de Logopédie de Belgique, Institut Supérieur de Logopédie (HEPMBC)
C
1. Le bilan logopédique dans le cadre d’une dysarthrie, 45
Anne Daumerie, logopède, Bruxelles
2. L’infirmité motrice d’origine cérébrale.
Le bilan logopédique comme apport à l’évaluation diagnostique pédiatrique, 53
Marie De Bie, logopède, Bruxelles
3. Les enjeux de l’oralité, 61
Catherine Thibault, orthophoniste, Paris
4. Le
Dyspraxia Programme
: une méthode de rééducation
des troubles phonologiques pour la dyspraxie verbale de développement, 73
Chantal Mahaux, logopède, Dion-le-Val
1. Rappels théoriques : les différences entre la dysphasie et la dysarthrie -
Les étapes du développement du langage chez l’enfant, 7
Nicolas Deconinck, neuropédiatre, Bruxelles
2. Neuroanatomie fonctionnelle de la parole.
Définition et classifications des dysarthries, 15
Bernard Dachy, neurologue, Bruxelles
3. Neuroanatomie des troubles articulatoires chez l’enfant IMOC,35
Nicolas Deconinck, neuropédiatre, Bruxelles
Laurence Demanet, Pierre Dessailly et Dominique Mean, Logopèdes 3
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Ces articles reprennent le contenu des interventions prononcées lors du Congrès de la
Fédération des
Ecoles de Logopédie,
à l’Institut Supérieur de Logopédie (HEPMBC), qui s’est tenu le 7 mars 2008 à la
Haute Ecole Provinciale de Saint-Ghislain - Belgique
5. Les troubles phono articulatoires dans les paralysies faciales périphériques, 89
Peggy Gatignol, orthophoniste, Paris
6. Diagnostic et prise en charge de l’apraxie de la parole chez l’adulte cérébro-lésé,99
Viviane Deschrijver et Marlène Caty, logopèdes, Charleroi
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Laurence Demanet,
Pierre Dessailly
Dominique Mean
Membres du Comité scientifique
Congrès Fédération des Ecoles de Logopédie
Institut Supérieur de Logopédie (HEPMBC)
Ar-ti-cu-lons… (!) : « Des blancs pains, des bancs peints, des bains
pleins », « Son chat Sacha chante sa chanson sans son », « Je veux
(z’) et j’exige d’exquises excuses », « Patrick pratique » …
Pourquoi certaines personnes, ne présentant aucun trouble articulatoire avéré,
prononceront-elles plus facilement (ou difficilement) l’une de ces phrases tandis
que d’autres locuteurs ne partageront pas le même vécu ? L’une de ces phrases
est-elle ressentie unanimement comme plus facile à énoncer ? Dans ce cas,
pour quelle(s) raison(s) ?
Ecoutons des échantillons de productions verbales de spécialistes confirmés de
la parole :
… « Des contrats (l’orateur se reprend)…. constats contrastés… »
… « Le vingt-sept march prochain… »
… « Térie sé (l’animateur radio, orateur confirmé, se corrige spontanément)
série télévisée… »
Ou encore : « Une sorse (reprise)… une sorte de force… ».
Autant d’exemples, parmi de nombreux autres, de dérapages phono-articula-
toires, conscients ou non, produits par des professionnels de la radio ou de la
télévision !
Pourquoi ? Comment ? Que nous révèlent - au-delà de la référence au mot
« assimilation » à valeur purement descriptive - ces difficultés ponctuelles
quant à la complexité du fonctionnement du système nerveux central et périphé-
rique (la frontière entre centre et périphérie n’étant pas si évidente à fixer du
point de vue fonctionnel !) ? L’explication de leur survenue relève-t-elle de la
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compétence du neurologue, de l’anatomo-physiologiste, du phonéticien, du pho-
nologue, du psychologue, ou de l’orthophoniste-logopède supposé avoir intégré
les connaissances utiles des uns et des autres ?
N’est-il pas interpellant de constater avec quelle aisance, la grande majorité des
enfants, sur base de dispositions innées (de quelle nature ?), acquièrent si natu-
rellement les ensembles complexes de mouvements (et les ensembles d’en-
sembles complexes !) sous-jacents à la production de phonèmes dont la plupart,
parce qu’ils sont intra-buccaux, offrent peu d’indices de nature proprement mus-
culo-articulatoire. Quelle réalité recèle la fameuse notion de « boucle audio-
phonatoire » ? Qu’est-ce qui, profondément ancré en nous, autorise si aisément
l’établissement de l’association étroite entre l’image auditive d’un phonème (ou
d’un groupe de phonèmes) et l’appropriation de son schéma proprioceptif et
kinesthésique ?
Pourquoi, par contre, certains enfants éprouvent-ils tant de difficultés à acquérir
les consonnes, même celles supposées (!) les plus faciles par le fait qu’elles
offrent des points de repère visuels (occlusion et désocclusion bilabiales,
constriction labio-dentale, par exemple) ? Quels niveaux de désorganisation
reflètent, dans le champ de la pathologie adulte, les expressions « anarthrie »
(pure), désintégration phonétique, dysarthrie, « apraxie verbale ». Est-il tou-
jours aisé de distinguer, dans les aphasies de Broca (souvent dites « motrices »)
ce qui relève du désordre phonologique (« pré-moteur ») ou du désordre moteur
(« post-phonologique ») ? Quelle est la frontière exacte - si elle existe - entre
les troubles dits de programmation et d’exécution phono-articulatoires ? Pour-
quoi, question délicate (!), bon nombre de candidats orthophonistes-logopèdes
éprouvent-ils tant de mal à ressentir leur schéma corporel buccal ?
Pourquoi, régulièrement dans la littérature, les mots « constrictive » et « frica-
tive », ou « occlusive » et « explosive », et bien d’autres encore (comme spi-
rante, sonante, liquide, glide, etc.), sont-ils allègrement confondus ou définis
différemment selon les auteurs ?
Toutes ces questions passionnantes n’épuisent pas l’éventail des interrogations
auxquelles est souvent confronté l’orthophoniste-logopède. Paradoxalement, si
l’orthophoniste est encore largement perçu par le grand public comme étant
d’abord le spécialiste des défauts de « prononciation » (Le Petit Larousse,
Grand Format, 2005), il nous faut bien constater que cette expertise spécifique
qui s’est nourrie du savoir-faire inhérent à la pratique orthophonique/logopé-
dique quotidienne, ne repose pas encore, du moins dans l’espace francophone,
sur un large corpus étayé de savoirs et d’expériences complémentaires visant à
l’émergence d’un cadre théorique plus ou moins unifié.
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