Rachel SENAULT, Biomécanique des quadrupèdes : entre diagonalisation et latéralisation.
Chapitre I : Les équidés ambleurs
I. Les équidés ambleurs
I.1. Introduction ________________________________________________
L’amble est l’allure la moins complexe et la plus facile à comprendre. Souvent
classée dans les allures rares, artificielles ou défectueuses, l’amble est une allure latérale
-ou amblée-, contrairement au trot qui est une allure « diagonale ». Aujourd’hui les
sélections génétiques ont favorisé les chevaux à trois allures exclusivement (pas, trot,
galop), plus adaptés pour faire la guerre et pour le travail d’équitation. Cependant,
quelques races existent encore qui ont gardé leurs allures supplémentaires. Ainsi les
ambleurs se retrouvent chez les Paso Fino, l’Islandais, le Mangalarga, le trotteur
américain (Saddlebred), le Tenessee, le Rocky Mountain, le cheval mongol, le cheval
péruvien, etc.
Dans cette allure marchée à deux temps où les bipèdes latéraux se posent
simultanément et successivement, la formule est la suivante : AG-PG ; AD-PD ; AG-
PG ; etc. La synchronisation des battues antérieure et postérieure de chaque bipède
latéral est parfaite.
Fig. 19 : Trot à l’amble par bipèdes latéraux - photos[Marey, 1894]