Miviludes, conformément à ses missions prévues par le décret n° 2002-1392 du 28 novembre 2002 instituant une mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires entend combattre."
Si M. Blisko a pris la précaution de distinguer compétence professionnelle et amateurisme, par contre, la
mention de la médecine anthroposophique dans le guide "Santé et dérives sectaires" induit sur le terrain une
confusion inévitable dont les médecins formés à cette pratique feront injustement les frais.
Il apparaît donc que l'action entreprise par la MIVILUDES pour "protéger" les patients dépasse son but en
jetant le discrédit sur le courant médical anthroposophique et en risquant d'entraver par avance le processus
de reconnaissance de ce courant.
Notre demande
Étonnés que dans un État de droit, la médecine anthroposophique ait pu être inscrite sans aucune
évaluation ou consultation préalables, dans le guide "Santé et dérives sectaires", nous vous
demandons de bien vouloir activer tous moyens en votre pouvoir pour :
1/ faire retirer la médecine anthroposophique de cette liste,
2/ mettre en œuvre les processus de concertation avec les représentants des organismes professionnels des
médecins pratiquant la médecine anthroposophique, afin d'aboutir à la reconnaissance d'un cadre juridique
pour sa pratique, son enseignement, ses formations,
3/ veiller à ce que les conduites qui relèvent de l'amateurisme ne soient pas indûment imputées à la médecine
anthroposophique et ne compromettent pas sa réputation comme c'est le cas avec le dentiste cité par M.
Blisko.
Pour réconcilier les patients avec la médecine, nous souhaitons vivement que les autorités sanitaires ouvrent
le système de santé aux médecines complémentaires, respectant ainsi leur libre choix thérapeutique. La
médecine anthroposophique a largement de quoi contribuer au développement de la santé publique – tant
sur le plan thérapeutique que sur le plan économique.
Rappelons que le Conseil de l’Europe par sa résolution datée du 4-11-99 – juridiquement non contraignante
mais éthiquement source de progrès – invitait déjà les États membres à prendre en compte dans leur système
de santé les médecines non conventionnelles parmi lesquelles figurait également la médecine
anthroposophique.
Confiants en votre juste appréciation de la situation de discrimination qui porte tort aux médecins et aux
patients qui font le choix de ce courant médical, dans l'attente de vos décisions, nous vous prions d'agréer,
Madame la Ministre, l'expression de notre considération citoyenne.
Pour les patients de la médecine anthroposophique
Pour le Conseil d'Administration
Colette Pradelle, présidente
PJ – Notre courrier du 11 juillet 2012 et son argumentaire
Copie à :
– M. le Premier Ministre
– M. le Président de la MIVILUDES
Courrier resté sans réponse à ce jour
Argumentaire présentant la médecine anthroposophique
Quelques caractéristiques
• Un système intégratif associant la médecine universitaire et ses méthodes de diagnostic et de
contrôle
• Un développement scientifique de la médecine complémentaire
• Un concept holistique qui inclut dans une globalité interactive les dimensions physique et psycho-
spirituelle