la destruction nationale et l'édification d'empire engagé activement dans les guerres d'agression et
de changement de régime des impérialistes américains pour la domination mondiale. Le projet des
patriotes vit aujourd'hui dans le projet d'édification nationale des travailleurs et du peuple pour
résoudre la crise des institutions démocratiques servant l'édification d'empire.
En cette occasion, le PMLQ appelle le peuple, en particulier les jeunes, à se pencher sur le
contenu de la lutte des patriotes et les besoins qu'ils ont voulu servir, et sur les besoins d'une
démocratie faite pour le 21e siècle qui reconnaît et garantit les droits de tous. C'est d'autant plus
nécessaire alors que l'État anglo-canadien, par le biais du gouvernement Trudeau, se prépare à
célébrer le 150e anniversaire de la Confédération canadienne en célébrant ce qu'il appelle les «
valeurs communes » des Canadiens. Cela est fait entre autres pour masquer la réalité de l'histoire
de répression et d'exploitation de l'État canadien et bloquer les changements nécessaires pour
renouveler la constitution et la démocratie.
Dans ce contexte du 150e, l'année qui vient sera une année intense en ce qui a trait à
l'interprétation de l'histoire - celle des élites dominantes ou celle de la classe ouvrière qui ouvrira
la voix au progrès. Le PMLQ a récemment publié un recueil Les principes en cause dans
l'exercice de la souveraineté du Québec comme contribution à cette discussion essentielle.
La Rébellion de 1837-1838 est un événement
important dans l'histoire du Québec et du Canada.
Il faut en saisir la signification pour comprendre
la situation aujourd'hui et ne pas se laisser
détourner par l'illusion que les institutions dites
démocratiques sont la version finale et que le
peuple est voué à être privé du pouvoir de
décision, c'est-à-dire sa souveraineté. Au
contraire, l'établissement d'un État moderne du
Québec sur sa propre base demeure nécessaire
pour résoudre la crise des institutions
démocratiques en faveur du peuple, pour mettre
fin à l'emprise des institutions issues de la répression du projet d'édification nationale des patriotes
de 1837-1838.
Les institutions dites démocratiques étaient basées sur des arrangements que les oligarques
britanniques ont jugés «raisonnables» pour renforcer la domination coloniale britannique établie
après la défaite de la France sur les plaines d'Abraham en 1759 et après que le Québec soit passé
de colonie française à colonie anglaise. Le pouvoir britannique a divisé le peuple sur une base
ethno-culturelle et enchâssé cette division dans l'Acte d'Union de 1840. Depuis, la stratégie de
diviser pour régner a servi, d'abord à l'État britannique et ensuite à l'État anglo-canadien, à
imposer le diktat des élites dominantes au peuple du Québec et au peuple du Canada, ainsi qu'aux
Premières Nations. Il a toujours été clair qu'après la Rébellion de 1837-1838, tous les patriotes qui
refusaient de se réconcilier avec ces soi-disant accommodements raisonnables ont été soit pendus,
soit exilés et que les institutions démocratiques actuelles du « gouvernement responsable »,
sorties de l'infâme Acte d'Union, ont toujours eu pour but d'écarter le peuple de tout arrangement
de partage du pouvoir.
Aujourd'hui, pour réaliser la cause pour laquelles les patriotes ont combattu en 1837-1838, la
classe ouvrière doit constituer la nation et investir le peuuple du pouvoir souverain. Le peuple doit
devenir le décideur sur toutes les questions politiques, économiques, sociales et culturelles qui le
concernent et qui concernent sa nation. C'est d'autant plus urgent à l'heure où les gouvernements
du Québec et du Canada intensifient la braderie des ressources naturelles et humaines, et