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Qu’il suffise de souligner d’abord qu’une route à quatre voies divisées telle que préconisée par le
Tracé C est considérée « de type rural » par le Ministère. En parallèle, notons que nous venons de
créer ici la 6e plus importante ville du Québec, ville qui devra bénéficier des infrastructures
appropriées pour asseoir le développement de sa trame urbaine et affronter les défis d’avenir qui
se posent à elle, surtout que le tronçon ici concerné se situe en plein cœur de la nouvelle ville et
relie ses grandes infrastructures de transport maritime et aéroportuaire avec le reste de son
territoire et de la région, tout en rattachant un arrondissement important pour son devenir.
Qu’il suffise également de relever les nombreux accès, jonctions et encombrements de la section
de la route 170 en cause, tel qu’il apparaît au tableau ci-dessous, pour un parcours de 14,6
kilomètres. En comparaison, le tronçon entre Jonquière et Saint-Bruno s’étend sur 20,8 kilomètres
en territoire 100% rural et comporte beaucoup moins d’accès, beaucoup moins de contraintes et
une pression de trafic lourd significativement moins importante.
ROUTE 170
Chicoutimi-Laterrière-La Baie
Tronçon de 14,6 km
Accès Jonctions
Direction Ouest 93 10
Direction Est 82 7
TOTAL 175 17
PLUS : 4 feux de circulation
2 passages à niveau ferroviaires
une pression de trafic lourd importante
Il nous apparaît donc clairement que le Tracé C ne peut constituer ni une voie rapide, ni une
autoroute, ni un outil optimal de développement, que ce soit à court, à moyen ou à long terme.
En 2002 et pour l’avenir, la facilité des échanges et la rapidité d’intercommunication entre les
régions font résolument partie du décor mondial et on n’y gagne certes rien aujourd’hui à se
cloîtrer et à s’isoler par des voies de transport mal adaptées, pas plus dans les régions comme la
nôtre que dans les grands centres, pour quelque aspect du développement que nous abordions.
Nous aurons d’ailleurs l’occasion de revenir sur le sujet un peu plus loin, en fonction des
perspectives de développement de Ville de Saguenay et de la région.
Dans l’intervalle, il est évident qu’aucune autoroute n’est érigée sans que certains en subisse des
inconvénients. On peut certes compatir avec ceux et celles qui estiment ici être du nombre, mais
il ne nous appartient pas de juger des dommages potentiels des uns ou des autres, ni sur la
pertinence ou non d’éventuels dédommagements ou mesures d’atténuation, ce rôle étant
normalement dévolu au promoteur et au BAPE. Nous percevons cependant que les opposants ne
sont pas contre l’autoroute en soi, mais contre les impacts négatifs qu’ils estiment qu’ils subiront
personnellement avec la réalisation de ce projet vieux de 30 ans. Toutefois, bien qu’on puisse très
bien concevoir que les personnes visées voient les choses autrement, les préoccupations soulevées
n’ont à notre avis aucune commune mesure avec l’importance de l’enjeu en présence. Dans le
même ordre d’idées, soulignons que la très grande majorité des résidants de la route 170 verront
leur qualité de vie nettement améliorée avec le Tracé A-4, une réalité non négligeable puisque les
études du MTQ rapportées dans son étude d’impact révélaient que « 95% des citoyens du secteur
estiment ne pas avoir atteint leur idéal en matière de qualité de vie et d’environnement. »