PROJET D’AMÉLIORATION DE LA LIAISON
ROUTIÈRE
CHICOUTIMI - LATERRIÈRE - LA BAIE
MÉMOIRE
présenté à la
Commission d’enquête du Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement (BAPE)
Monsieur Alain Cloutier, président
Madame Christiane Courtois, Commissaire
Par la
Société de développement économique
de Ville de La Baie inc. (SODEB)
28 mai 2002
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PRÉSENTATION DE L’ORGANISME
Constituée en 1974, la Société de développement économique de Ville de La
Baie inc. (SODEB) est un organisme para-municipal qui, jusqu’à la fusion
des villes au Saguenay le 18 février 2002, relevait de Ville de La Baie et des
municipalités du Bas-Saguenay (Ferland-et-Boilleau, Saint-Félix-d’Otis,
Rivière-Éternité, L’Anse-Saint-Jean et Petit-Saguenay. Depuis cette date, la
SODEB relève temporairement de l’Arrondissement de La Baie de la
nouvelle ville de Saguenay. Elle intégrera prochainement une nouvelle
organisation jouissant à peu près des mêmes mandats à l’échelle de Ville de
Saguenay, conjointement avec les corporations similaires des anciennes
villes formant la nouvelle entité municipale. Elle s’inscrit comme une
corporation autonome, à but non lucratif, gérée par un conseil
d’administration regroupant des représentants du milieu dans toutes les
sphères d’activités.
La mission de l’organisme est de favoriser le développement économique du
territoire et la mise en place des conditions propices à l’investissement, en
mobilisant les forces vives du milieu et en stimulant la création de nouveaux
emplois par la progression, la consolidation et l’expansion des entreprises
et des projets porteurs de croissance, incluant le développement des
infrastructures de soutien au développement industriel et commercial. La
SODEB supporte donc la municipalité en la matière et offre son expertise et
des services d’encadrement et de soutien adaptés aux entrepreneurs, aux
entreprises et aux investisseurs. Elle agit également à titre de promoteur et
de gestionnaire des parcs industriels de La Baie.
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TABLE DES MATIÈRES
PRÉSENTATION DE L’ORGANISME ……………………………………………….. 2
TABLES DES MATIÈRES ……………………………………………………………… 3
Introduction ……………………………………………………………………………… 4
Consensus régional ………………………………………………………………………. 6
L’économie locale et régionale ………………………………………………………….. 7
Le transport au Saguenay-Lac-Saint-Jean ………………………………………………. 10
Transport et développement économique ……………………………………………….. 11
Développement industriel ………………………………………………………………. 16
Développement commercial …………………………………………………………….. 18
Développement touristique ………………………………………………………………. 22
Développement résidentiel ………………………………………………………………. 23
CONCLUSION ………………………………………………………………………… 24
ANNEXES ………………………………………………………………………………. 25
Annexe 1 Carte des infrastructures industrielles de l’Arrondissement de La Baie
Annexe 2 Carte de la zone industrielle du Transfoparc du Saguenay
Annexe 3 Carte préliminaire du Parc industrialo-portuaire du Saguenay
Annexe 4 Quelques données socio-économiques régionales
Annexe 5 Extraits - Étude sur les habitudes d’achat au Saguenay-Lac-Saint-Jean en 2000
Annexe 6 Extraits - Étude sur la mobilité de la main-d’œuvre
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INTRODUCTION
Monsieur le Président,
Madame la Commissaire,
Au nom de la Société de développement économique de Ville de La Baie inc., il me fait
plaisir de vous communiquer la position de notre organisme face au « Projet d’amélioration
de la liaison routière Chicoutimi – Laterrière – La Baie ». L’intérêt de la SODEB
relativement à ce projet porte exclusivement sur l’aspect du développement économique et
sur l’importance du projet en la matière pour l’Arrondissement de La Baie, pour Ville de
Saguenay et pour l’ensemble de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Notre propos sera
donc essentiellement consacré à cet aspect du projet.
Rappelons d’abord les objectifs de développement soulevés au départ par le MTQ dans son
étude d’impact, objectifs que nous partageons pleinement, à savoir :
« La poursuite de l’amélioration du lien routier Chicoutimi, Laterrière et La
Baie a pour but de doter la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean d’un lien
routier qui permettra :
- de relier les pôles d’activités et de desservir adéquatement la population de
la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean;
- d’assurer une croissance efficace de la structure industrielle existante dans
le corridor Alma-La Baie;
- de garantir une desserte favorable à la promotion des activités
économiques de la région. »
Rappelons également une des conclusions de la Commission d’enquête du BAPE tenue en
1997 dans le « Projet d’amélioration de la liaison routière entre Jonquière et Saint-Bruno »,
soit :
« Ville de La Baie rappelle dans son mémoire que ce projet d’autoroute vise à
relier les sous-régions du Bas-Saguenay et du Lac Saint-Jean ainsi que La
Baie et Alma. La commission endosse cette position. Comme Ville de La
Baie, elle estime que l’autoroute devrait se rendre le plus près possible du
secteur urbain de La Baie et non uniquement aux limites actuelles de la ville.
Cela est d’autant plus important que l’autoroute donnerait accès aux
installations portuaires et jouerait ainsi un rôle stratégique. » (p.35 du rapport
d’enquête)
« Pour que le projet entre Alma et La Baie puisse atteindre ses objectifs de
soutien au développement économique, la voie rapide devrait, à court terme,
se rendre jusqu’au centre-ville de La Baie » (p.91 du rapport d’enquête)
À notre avis, le Tracé C ne représente pas une option qui répond à ces préoccupations, alors
que le Tracé A-4 y satisfait pleinement.
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Qu’il suffise de souligner d’abord qu’une route à quatre voies divisées telle que préconisée par le
Tracé C est considérée « de type rural » par le Ministère. En parallèle, notons que nous venons de
créer ici la 6e plus importante ville du Québec, ville qui devra bénéficier des infrastructures
appropriées pour asseoir le développement de sa trame urbaine et affronter les défis d’avenir qui
se posent à elle, surtout que le tronçon ici concerné se situe en plein cœur de la nouvelle ville et
relie ses grandes infrastructures de transport maritime et aéroportuaire avec le reste de son
territoire et de la région, tout en rattachant un arrondissement important pour son devenir.
Qu’il suffise également de relever les nombreux accès, jonctions et encombrements de la section
de la route 170 en cause, tel qu’il apparaît au tableau ci-dessous, pour un parcours de 14,6
kilomètres. En comparaison, le tronçon entre Jonquière et Saint-Bruno s’étend sur 20,8 kilomètres
en territoire 100% rural et comporte beaucoup moins d’accès, beaucoup moins de contraintes et
une pression de trafic lourd significativement moins importante.
ROUTE 170
Chicoutimi-Laterrière-La Baie
Tronçon de 14,6 km
Accès Jonctions
Direction Ouest 93 10
Direction Est 82 7
TOTAL 175 17
PLUS : 4 feux de circulation
2 passages à niveau ferroviaires
une pression de trafic lourd importante
Il nous apparaît donc clairement que le Tracé C ne peut constituer ni une voie rapide, ni une
autoroute, ni un outil optimal de développement, que ce soit à court, à moyen ou à long terme.
En 2002 et pour l’avenir, la facilité des échanges et la rapidité d’intercommunication entre les
régions font résolument partie du décor mondial et on n’y gagne certes rien aujourd’hui à se
cloîtrer et à s’isoler par des voies de transport mal adaptées, pas plus dans les régions comme la
nôtre que dans les grands centres, pour quelque aspect du développement que nous abordions.
Nous aurons d’ailleurs l’occasion de revenir sur le sujet un peu plus loin, en fonction des
perspectives de développement de Ville de Saguenay et de la région.
Dans l’intervalle, il est évident qu’aucune autoroute n’est érigée sans que certains en subisse des
inconvénients. On peut certes compatir avec ceux et celles qui estiment ici être du nombre, mais
il ne nous appartient pas de juger des dommages potentiels des uns ou des autres, ni sur la
pertinence ou non d’éventuels dédommagements ou mesures d’atténuation, ce rôle étant
normalement dévolu au promoteur et au BAPE. Nous percevons cependant que les opposants ne
sont pas contre l’autoroute en soi, mais contre les impacts négatifs qu’ils estiment qu’ils subiront
personnellement avec la réalisation de ce projet vieux de 30 ans. Toutefois, bien qu’on puisse très
bien concevoir que les personnes visées voient les choses autrement, les préoccupations soulevées
n’ont à notre avis aucune commune mesure avec l’importance de l’enjeu en présence. Dans le
même ordre d’idées, soulignons que la très grande majorité des résidants de la route 170 verront
leur qualité de vie nettement améliorée avec le Tracé A-4, une réalité non négligeable puisque les
études du MTQ rapportées dans son étude d’impact révélaient que « 95% des citoyens du secteur
estiment ne pas avoir atteint leur idéal en matière de qualité de vie et d’environnement. »
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