MOUS MOUS Indépendamment de la reproduction sexuée dont il

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Indépendamment de la reproduction sexuée dont il sera bien-
t question, les Mousses possèdent plusieurs moyens de multi-
plication qui sont d'ordre
végétatif.
C'est ainsi que, dans bon
nombre d'espèces, certains rameaux se détachent à un moment
donné et, tombés sur le sol, s'y enracinent bientôt pour former
autant d'individus distincts. D'autres fois ce sont les racines
Moussu. Protonéma gemmipare.
elles-mêmes qui sortent de terre, se ramifient en s'emplissant
de chlorophylle, et constituent bientôt un réseau filamenteux
sur lequel apparaîtront de nouvelles plantes. C'est ce qu'on
appelle prothalle radiculaire. Les genres Ephemerum,
Mnium, Pogonatum, etc., en offrent de fréquents exemples.
Des sortes de tubercules apparaissent quelquefois en grand
Mousse. Protonéma geramipare.
nombre sur les racines; ce sont en somme des bourgeons adven-
tifs,
qui peuvent donner des individus nouveaux; ex. : Bryum,
Darbula, etc. C'est ainsi que paraît bientôt une nouvelle végé-
tation dans les lieux où l'on a arraché ces Mousses, végétation
issue des racines
IJrisées
et demeurées en place.
De véritables bulbilles peuvent naître à l'aisselle des feuilles,
qu'ils abandonnent bientôt pour aller
continuer leur évolution autour du
pied mère. Ailleurs ce sont de petits
corps lenticulaires, néssurles feuilles
de rameaux stériles, qui remplissent
la même fonction.
Bien différents se montrent les or-
ganes de la fructification proprement
dite,
que nous étudierons brièvement.
Toutes les Mousses produisent à
un moment donné des corps particu-
liers,
dont les uns sont considérés
comme organes femelles, les autres
comme maies, et dont le rapproche-
ment est nécessaire pour qu'il se
forme des semences capables de re-
produire l'espèce. Ces organes sexuels
sont ordinairement accompagnés de
parties accessoires, destinées à les
contenir et à les protéger, comme
le périanthe des Phanérogames recouvre et protège les étamines
et les pistils.
Pour certains auteurs, la réunion de tous ces organes mérite
le nom de fleur; d'autres y voient une inflorescence. Nous ne
pensons pas qu'il y ait grand intérêt à discuter ici cette double
manière d'envisager les faits ; et, sans rien préjuger, nous em-
ploierons l'expression de fleur, uniquement parce qu'elle est
plus simple et plus commode.
Mousse. Anthcridics et
paraphyscs.
La fleur des Mousses peut être hermaphrodite ou unisexuée,
suivant que les deux sexes s'y trouvent réunis ou séparés; et,
dans ce dernier cas, l'espèce considérée peut être monoïque ou
dioïque, quand le même individu porte des fleurs mâles et des
fleurs femelles, ou seulement une des deux sortes de fleurs. Il
existe aussi des Mousses polygames.
Les organes sexuels sont ordinairement entourés par des
feuilles plus ou moins modifiées, très rapprochées, sorte de
bradées qui constituent un véritable involucre, connu sous le
nom de périchèse (peiichœtium). Les folioles de cet involucre
ne sont pas toutes semblables, car les plus intérieures, peu
nombreuses, tardivement développées, sont plus petites et plus
délicates. Certains auteurs les distinguent sous le nom de folioles
périgoniales et appellent périgone {perigonium) leur ensemble.
Schimper a même proposé des appellations différentes pour
Mousse. Pieds mâle et femelle. Antltéridio et urnes.
l'involucre des fleurs mâles, femelles ou hermaphrodites. Il nous
semble que ces termes divers, appliqués à des organes dont le
rôle est probablement le môme, ne peuvent que surcharger
inutilement la science.
Fleur mâle. L'involucre des fleurs niâles affecte deux
formes différentes principales, suivant que les folioles sont plus
petites que les feuilles voisines, dressées et étroitement imbri-
quées,
ou bien plus grandes, horizontalement étalées, de ma-
nière à figurer une sorte de rosace. Dans le premier cas, il est
dit gemmifonne; on l'appelle discoïde dans le second. Les
fleurs mâles étant, comme nous l'avons dit, axillaires ou termi-
nales,
c'est surtout dans les premières que s'observe la disposi-
tion gemmiforme.
L'organe essentiel de la fleur mâle se nomme anlhéridie
(antheridium), à cause de son analogie physiologique avec
l'anthère des Phanérogames. C'est tout d'abord une petite masse
de tissu cellulaire, de forme variable et pédicellée, à éléments
uniformes. Mais bientôt les cellules du centre se différencient, et
l'on peut voir se former dans chacune d'elles un filament épaissi
aune des extrémités, muni de deux cils à l'autre et enroulé eu
spirale. Les parois des cellules mères de ces filaments nommés
anthérozoïdes (ou spermatozoïdes) se résorbent à un moment
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