Kourou, le 15 juin 2009
NOTE
L’IMPACT ECONOMIQUE DE L’ACTIVITE SPATIALE
EN GUYANE
0 – Introduction
1 – L’activité spatiale en Guyane
1.1. Eléments économiques
1.2. L’emploi au CSG
2 – La contribution du CNES au développement de la
Guyane (hors spatial)
3 – La taxation de l’activité spatiale en Guyane
Cette note de synthèse sume l’impact économique de
l’activité spatiale en Guyane.
Elle analyse successivement :
- l’évaluation économique de l’activité spatiale au Centre
Spatial Guyanais (CSG) ;
- la contribution additionnelle du CNES au développement
économique et social de la Guyane, en dehors du domaine
spatial ;
- la taxation, directe et indirecte, de l’activité spatiale en
Guyane.
Elle a été rédigée à titre de contribution aux débats intervenant
dans la cadre des Etats Généraux de l’Outre-Mer.
1. L’activité spatiale en Guyane
Le Centre Spatial Guyanais est implanté en Guyane, sur les
communes de Kourou, Sinnamary et Cayenne depuis plus de
40 ans, et l’année 2009 verra la célébration du trentième
anniversaire de l’exploitation de la fusée Ariane, dont le premier
lancement est intervenu le 24 décembre 1979. En quatre
décennies, l’activi spatiale est devenue un moteur important
de l’économie de la Guyane.
1.1. L’impact économique de l’activité spatiale en Guyane
Directement, le CSG emploie aujourd’hui un peu moins de
1500 salariés, qui assurent l’exploitation et le maintien en
conditions opérationnelles de la base spatiale, auxquels il faut
rajouter les salariés employés provisoirement sur les chantiers
de développement et de renouvellement des installations
(jusqu’à 600 salariés supplémentaires en 2008 sur les chantiers
en cours des ensembles de lancement Soyouz et Vega), ainsi
que de l’ordre de 100 à 200 salariés en mission de courte durée
pour chaque campagne de lancement.
Selon l’INSEE, il faut multiplier le nombre d’emplois directs par
un facteur 5, pour estimer en outre le nombre d’emplois induits
dans l’économie guyanaise. Au total, tous effets directs et
indirects considérés, on peut donc estimer à environ 9 000, le
nombre d’emplois générés par l’activité spatiale en Guyane, soit
15 % de la population active guyanaise.
On peut semble-t-il retrouver un ratio comparable si on
s’intéresse à l’activité économique évaluée en terme de PIB. En
effet, l’activité spatiale en Guyane est évaluée à 450 M€, soit
15 % d’un PIB guyanais de 3Md€.
Ce ratio de 15 % est largement passé si l’on s’intéresse à
certains postes plus spécifiques de l’économie guyanaise. Il est
par exemple évalué à 35 % du flux touristique en Guyane
d’après les dernières enquêtes du CTG.
1.2. Les caractéristiques de l’emploi au CSG
Les presque 1500 salariés permanents présents au CSG
peuvent être caractérisés de la manière suivante :
a) il s’agit d’emplois hautement qualifiés : presque 30 % de
ces salariés sont des ingénieurs et cadres et 55 % sont
des techniciens supérieurs ;
b) une partie significative de l’effectif se consacre à la
production des lanceurs AR5 en Guyane : de l’ordre de
220 salariés, soit 15 % du total de l’effectif permanent
présent sur la base ;
c) enfin, l’emploi y est largement local, puisque près de 75 %
de salariés relèvent de ce statut, les autres se trouvant en
situation de mobilité en Guyane pour une période typique
de 3 à 6 ans.
Cette proportion de salariés en contrat local n’a cessé de
croître, et la proportion d’emplois locaux est également en
croissance rapide chez les ingénieurs et cadres : elle est
aujourd’hui de près de 45 % (pour 30 % en 2005 il y a
seulement 3 ans) ;
d) une trentaine de sociétés et organismes français et
européens constituent les différents employeurs de la
base. Le CNES, le premier d’entre eux, avec moins de
270 salariés, représente moins de 20 % de l’effectif total
permanent.
2. La contribution du CNES au développement
économique et social de la Guyane
Au-delà de l’impact économique direct et indirect de l’activité
spatiale en Guyane, le CNES mène une politique volontariste
de contribution et de soutien au développement économique et
social du territoire et de la population guyanaise. Cette action
relève de plusieurs volets :
a) la contribution du CNES au contrat de projets Etat-Région
et aux Programmes Opérationnels de l’Union
Européenne : 27 M€ sur la période 2007-2013. Il s’agit
essentiellement de soutien à des projets économiques, en
dehors du domaine spatial, cateurs d’emploi. Sur la
période antérieure, 2000-2006, un effort analogue a
permis la création de 1500 emplois, soit l’équivalent de la
population active sur la base. Sur la période actuelle,
2007-2013, c’est un potentiel supplémentaire de un millier
d’emplois qui est déjà engagé à la date de mi-2009.
b) des conventions bilatérales de partenariat entre le CNES
et les Communes de Guyane (quatorze d’entre elles, dont
Kourou et Sinnamary bien sûr, mais aussi Cayenne, Saint-
Laurent, Iracoubo, Macouria, Matoury, Montsinéry, Roura,
et celles de la CCOG : Mana – Maripasoula – Gran Santi
Apatou Saül). Le budget consacré par le CNES, 11 M
sur la période en cours 2007-2013, permet le soutien
concerté avec les Communes d’actions de développement
économique et social et de projets socio-culturels.
c) le domaine de l’éducation, en partenariat avec le Rectorat
de Guyane, avec qui une convention spécifique a été
signée en 2006 : visites scolaires au CSG (1 classe par
jour en moyenne), soutien aux enseignants dans leurs
projets pédagogiques, déplacements dans les écoles et
collèges éloignés, et soutien aux étudiants guyanais qui
poursuivent des études supérieurs (bourses CSG, IUT de
Kourou).
d) le développement et l’aménagement du territoire
guyanais :
- cession des terrains du CSG pour la construction de
logements à Kourou ou l’exploitation de terres agricoles à
Matiti. Par rapport à son implantation d’origine (près de
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